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Quand les masques tombent [p.v]

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MessageSujet: Quand les masques tombent [p.v] Quand les masques tombent  [p.v] 129196351Dim 1 Déc 2013 - 19:38



Maddy & Lyleïa ♥



Je crois avant tout, que chacun d’entre nous rêve d’un nouveau départ. De tout effacer, tout oublier pour ne plus subir les erreurs du passé, les souvenirs douloureux et tout le reste, d’un moyen radical de tourner la page pour ne plus jamais revenir en arrière et ne pas repenser à ce qui nous détruit de l’intérieur, nous ronge et nous hante chaque jour un peu plus pour ne plus finir en une poignée ce cendres. Une fatalité, rien de moins que cela. Ce ne sont pas les gens qui nous manquent, mais leur souvenir, ce ne sont pas les bons souvenirs qui restent, mais ceux que l’on aimerait oublier. C’est toujours comme ça, toujours la même chose qui revient sans cesse, valable pour tout un chacun, il suffit d’avoir ressenti un minimum de choses au plus profond de soit pour en avoir conscience, je crois. Mais je ne suis rien, rien d’autre qu’une petite fille encore préoccupée pas ses enfantillages, on me l’a assez répété. Cependant je crois avoir la suffisance nécessaire pour dire que oui j’ai souffert de ça, de ce nouveau départ dont je rêve depuis des mois  et qui n’arrive jamais, de ce trop plein d’émotions qui refusent de s’en aller, de me laisser en paix. Tout ce qui m’empêche de m’ouvrir assez au gens et de profiter de tout le reste. On m’a trop souvent dit encore et encore, sans cesse que je n’étais pas la mieux placée pour dire telle ou telle chose, que je devais arrêter de faire des remarques et de paraître aussi hautaine, mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que ce n’est pas moi. Seulement une manière de se cacher de se protéger, plus semblable à un bouclier en verre qu’à une solide armure en réalité. On m’a dit de me remettre en question, de penser aux autres. Mais ils ne sont pas dans ma tête. Il n’y a que moi et mes démons. Mes peurs et mes regrets. Et je me remets toujours en question, à chaque seconde qui passe je veux être meilleure, mais ce n’est qu’un masque, et les masques finissent toujours pas tomber.

A vouloir nous rendre aussi forts, aussi indomptables et maître de notre destin, à jouer avec le feu, on finit toujours par nous bruler et y laisser de plumes. Même les plus forts et les plus expérimentés finissent toujours par arriver à ce stade de non-retour. Ce moment où tout s’écroule, nos résolutions, notre force et notre rage. Nos peurs reprennent le dessus. Il faut seulement les vaincre encore une fois. Nous prouver à nous même que l’on peut surmonter tout ça parce qu’il le faut. Ne pas perdre la face quoi qu’il arrive, de cette image de froideur et de méchanceté qui nous colle à la peau parce que c’est ce qu’on a montré pendant des années. Une image qui ne m’a pas quittée une seule seconde depuis bien longtemps maintenant. C’est ce que j’ai montré pendant tout ce temps, à cause de mes peurs. Mais je sais que quelqu’un va venir, quelqu’un de bon qui m’ouvrira aux autres. Qui saura faire ça pour moi, non par intérêt, juste pour moi. Et la seule chose qui me fait survivre chaque jour, c’est cet espoir que je ne veux pas lâcher un seul instant. Peu importe ce qui peut arriver je me cramponne tant bien que mal à cette illusion. Même si ce n’est qu’un rêve, au moins, j’y aurais cru.  

Je me réveillai en sursaut, seule dans le noir, j’étais en sueur, les larmes aux yeux ne sachant plus où je me trouvai. Chaque respiration se faisait plus courte, plus saccadée, le temps qui séparait chacun de mes souffles ne durait plus qu’une seconde. L’air que je tentai tant bien que mal d’inspirer n’arrivait plus à mes poumons, je suffoquais. Je pleurais toujours, rendant cet exercice encore plus difficile. Je fermai les yeux, comme pour oublier, me retrouver seule dans mes pensées sans songer à ce qui m’entourait, le néant. Il fallait juste que je me concentre sur ma respiration pour ne plus y penser. Ne plus penser à ça. Et me rendre compte que cette période était révolue, que je n’étais plus seule face à tout ça.  Je n’étais plus seule. Elle était avec moi maintenant, elle me protègerait, s’unirait à moi pour ne plus former qu’un seul être marchant sur le même et unique pas.

Même si je savais qu’elle était juste à côté de moi, juste à deux mètres, je ne voulais pas y croire, je ne pouvais pas y penser. Ces dernières années, j’avais chaque jour espéré la trouver, c’était arrivé mais j’avais encore plus peur de la perdre. Avant, je n’avais pas cette peur constante, parce qu’on a peur de rien quand on a rien à perdre. Mais maintenant, il suffisait de lui faire du mal pour que je ne puisse jamais sortir de ma torpeur. Il suffisait qu’il lui arrive quelque chose pour que je ne puisse plus jamais revoir le jour. J’avais déjà passé tellement de temps terrée au fond d’un trou ayant pour seul compagnie le néant, je ne voulais pas revivre une telle chose, jamais. Mais il n’y avait pas de raison pour que cela arrive. Aucune, sauf elle, ou plutôt, son absence. Je m’étais tellement habituée à sa présence à mes côtés à chaque nouvel évènement de ma vie, à chaque instant, toujours à quelques mètres de moi. La perdre elle, ce serait comme perdre mon souffle. Toute ma vie tournait autour de sa présence. Elle était plus jolie, plus courageuse, plus forte, et cette ironie dans son regard qui ouvrait toutes les barrières, franchissait tous les obstacles.

Mais lui il était là, et je ne risquais pas de ne plus jamais le voir, même si il s’agissait de mon seul et unique vœu, que j’aurais été prête à tout pour qu’il ne revienne plus, pour ne plus y penser, je m’efforce de le chasser de mes pensées. Mais il revient sans cesse alors que mes sentiments pour lui ne sont plus que dégout. Tout cela n’était que mensonge et je le sais parfaitement. Il faudra bien que tout cela s’arrête un jour, tôt ou tard, il n’existera plus. Ni en moi, ni nulle part ailleurs. Rayé de la surface du monde, sans que jamais personne ne se souvienne de lui. Mais il ne s’agit que d’un rêve qui ne verra jamais le jour. Je me refuse de penser plus que cela à lui. Je lui ai déjà accordé bien trop d’importance, trop de larmes, trop de temps. Même si je ne l’avouerais jamais à qui que ce soit. J’ai déjà eu trop de peine à me l’avouer.
Même pas à elle. Ma respiration se faisait toujours plus douloureuse, mes cheveux se collaient à mon visage. Chacun de mes membres continuait à trembler sous ma couverture qui m’étouffait. Je ne pouvais pas bouger. J’étais juste paralysée.

« Lyl. Lyl. Lyl, tu dors ? »… un souffle, tout fuit, tout passe. L'espace, efface, le bruit.

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MessageSujet: Re: Quand les masques tombent [p.v] Quand les masques tombent  [p.v] 129196351Dim 1 Déc 2013 - 22:30

Elle soupira et se passa une main sur le visage. Elle était épuisée. Il fallait dire que d'abord la septième année n'était pas une sinécure mais en plus elle devait gérer son père, ses lettres par centaine et ses excuses minables dont elle n'avait rien à faire mais aussi cette fichue histoire de malédiction qui lui pesait sur les épaules. Elle avait l'impression qu'un étau glacé enserrait son coeur jour après jour et ce n'était pas le même étau qu'elle utilisait quand elle décidait de poser sa carapace. Elle était lasse, épuisée de se battre jour après jour. Elle aurait tellement aimé redevenir enfant, n'avoir rien à gérer et surtout pas toutes ces conneries familiales que ce soit son père ou cette malédiction. Avec rage elle finit par tout envoyer balader, livres, parchemins, plumes. La bouteille d'encre y échappa miraculeusement. Les premières années qui traînaient dans la salle la regardèrent avec de grands yeux. Elle les foudroya du regard. - Quoi, vous voulez une photo peut-être ? lança t-elle glaciale. Les secondes et troisièmes années qui connaissaient la fameuse Reine des Glaces de Poudlard baissèrent le regard et incitèrent les premières années à faire de même. Furieuse que personne n'ose lui tenir tête et lui permette d'évacuer son trop plein d'émotion, de rancoeur et de colère, la Capitaine récupéra ses affaires et sorti de la salle commune des Serpentard. Elle ne savait pas où aller. Elle n'avait pas envie de danser. Elle n'en n'avait pas la force. Elle se rendit dans le parc et erra longtemps. Elle dût en faire le tour, traînant au bord du lac, s'asseyant sur un rocher et regardant l'horizon. Il ne pleuvait pas, pas encore. Elle regarda le soleil se coucher sur l'horizon, le regard perdu, fixé sur un point invisible. Et elle resta là longtemps après que la nuit fut tombée.

L'heure du dîner approchait sans qu'elle daigne bouger. Mais Vitali la connaissait bien. On avait dû lui parler de sa crise dans la salle commune et il connaissait les lieux favoris de sa cousine. Il vint la voir, s'asseyant près d'elle. Ils restèrent longtemps silencieux, ils n'avaient pas besoin de mot pour se comprendre. Lyleïa posa sa tête sur l'épaule de son cousin et il la serra contre lui. Ils restèrent là longtemps. Elle pleura. Longtemps aussi. Jusqu'à ce que l'air devienne trop froid et que son cousin arrive à la persuader de bouger, d'aller manger un peu. Elle le suivit sans trop d'enthousiasme et dès qu'ils arrivèrent dans la Grande Salle elle remit sa carapace de glace, sans rien montrer. Même ses yeux paraissaient froids et vides. Elle se contenta de grignoter du bout des lèvres n'ayant pas faim. Elle avait maigrit ces derniers temps, elle semblait épuisée mais elle ne montrait rien. Et de toute façon, personne n'aurait osé l'approcher et lui faire des remarques. Elle gardait encore une réputation assez impressionnante pour ça. La russe retourna ensuite dans la salle commune et se plongea dans un livre dans un canapé. Elle ne parla à personne, se coupa du monde, jusqu'à ce que la fatigue se fasse trop sentir. Elle alla déposer un baiser sur la tempe de son cousin puis monta se coucher. Elle se savait trop fatiguée pour faire des cauchemars aussi ne prit-elle pas de potion de sommeil et elle s'endormit aussitôt qu'elle posa la tête sur l'oreiller.

Elle dormait profondément, d'un sommeil sans rêve pour une fois. Entendant son prénom murmuré dans la nuit, la belle russe se crispa. Ca y 'est ça recommençait, ça allait de nouveau arriver. Ses cauchemars. Si terribles. Si effrayants qu'elle se réveillait chaque fois en larmes, le souffle court. Et puis soudain la voix perça la brume de sommeil et elle comprit que non, ce n'était pas un rêve, c'était une voix murmurée dans la nuit. Elle savait qui l'appelait. Ce n'était pas la première fois que ça arrivait. Parfois, comme ça, ça arrivait. Des crises d'angoisse. De la terreur à l'état pure laissant la gorge nouée, la poitrine enserrée dans un étau glacé. La Capitaine ne savait pas à quoi c'était dû mais elle savait qu'elle ne laisserait jamais Maddy seule face à une telle crise. Elle savait ce que c'était. L'avait ressenti pendant des mois l'année précédente et durant l'été. Alors sans un mot comme une ombre pâle et silencieuse dans la nuit elle se leva et alla se glisser dans le lit de son ange comme elle l'appelait. Puis elle la serra contre elle en caressant ses cheveux aussi blonds que les siens. - Je suis là mon ange, n'ai plus peur, murmura t-elle tendrement. Elle continua comme ça de lui murmurer des mots doux et tendres au creux de l'oreille jusqu'à ce que Maddy s'apaise. Puis quand elle fut à court de paroles apaisantes, elle chantonna une berceuse russe que sa mère - puis son père - lui chantaient quand elle n'était qu'une enfant. Elle ne parla pas, elle resta juste là, à serrer la jeune fille dans ses bras. Elle lui paraissait si fine, si fragile, encore plus qu'elle si c'est peu dire. Elle ne dit rien, caressant ses longs cheveux fins, espérant calmer la crise d'angoisse de celle qui comptait tant à ses yeux qu'elle ne supportait pas l'idée qu'on est pu lui faire du mal. Elle la serra plus fort espérant qu'elle se rendorme en sachant qu'elle n'était plus seule. Qu'elle ne le serait plus jamais.

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MessageSujet: Re: Quand les masques tombent [p.v] Quand les masques tombent  [p.v] 129196351Sam 7 Déc 2013 - 22:48


Depuis l’été dernier, c’était la même chose toutes les nuits, je subissais encore et encore les troubles de mon inconscient. J’étais encore et toujours à la merci de quelque chose que je ne maîtrisais pas. Je ne sortirais sans doute jamais de cette spirale infernale, je serais toujours dominée par quelqu’un ou par quelque chose sans que je ne puisse jamais faire le moindre geste pour me défaire de toutes ces chaînes qui me serrent à me couper le souffle, à faire éclater chacun de mes vaisseaux et me tuent à petits feux. Le pire dans ce qui m’arrivait depuis un an maintenant, c’était de ma faute en quelque sorte. C’était comme m’attacher moi-même à un arbre avec ces fameuses chaînes, faire des milliers de tours et jeter la clé à la mer pour être sûr de ne plus jamais la retrouver et rester emprisonnée toute ma vie. J’aspire à la liberté, celle qu’on acquiert à force de courage et de persévérance. Celle pour laquelle on se bat toute sa vie, que l’on est fier d’avoir obtenue. Mais je suis loin d’être courageuse, je me laisse sombrer un peu plus chaque jour sans même essayer de me tirer vers le haut. La seule chose que je fais, c’est de m’accrocher tant bien que mal à la main de Lyleïa qui est au fond, dans la même situation que moi. Et je ne veux pas qu’elle sombre avec moi. Je veux qu’elle réussisse, qu’elle vive une vie saine, sans toute cette souffrance et cet enfermement. Je ferais tout pour qu’elle soit libre et qu’elle ne pense plus à son père. Qu’elle ne pense plus à tout ça. Juste lui effacer la mémoire et tout recommencer avec elle. Ou mourir avec elle. Parce que finalement, la seule liberté, c’est dans la mort qu’on y parvient.

J’étais perdue. Je ne savais plus qui j’étais, ce que je faisais ici, qui je voulais être surtout. Parce que le futur, c’est quelque chose d’important, quelque chose de concret. C’est ce qui fait notre présent je crois. Mais je n’arrive plus à avancer, plus à savoir pourquoi je suis là et pourquoi je continue à vivre tout simplement. Je ne sais même plus ce que je veux faire de ma vie. J’ai dix-sept ans et je ne sais pas ce que je veux faire l’année prochaine. J’aurais dû être déterminée, prête depuis longtemps. Préparée à toute éventualité. Or une seule s’imposait à moi. L’une des seules options dont j’avais refusé la possibilité. Je ne voulais pas être cette personne, ce monstre assoiffé de sang. J’avais déjà vu trop de mauvaises choses dans ma courte vie, trop d’horreurs. Pire encore, je les avais subies. Et je ne souhaite rien, non, vraiment rien de tel à qui que ce soit, peu importe leur condition, peu importe le sang. Personne ne méritait d’assister à une telle chose. Vraiment personne.

Je sentis une ombre se glisser entre mes draps, sa main caressait mes cheveux blonds. Son souffle me caressait avec tendresse. Ses bras entourant tout mon être, les battements de nos cœurs à l’unisson. Ma respiration ralentit. Plus nette, plus calme, plus douce. Elle ne fit plus qu’un filet d’air comme les autres, rejetant toutes les impuretés de mon organisme, sauf mes démons. Mais elle était là pour ça. Là pour me rappeler que je n’étais pas à la merci de mes peurs et de mes angoisses. Me dire que je pouvais les vaincre, que je n’étais pas ce monstre que tout le monde voulait que je devienne manifestement. Mais sa voix me rappelait qui j’étais. Qui je voulais être. Je suis là mon ange, n'ai plus peur. Non. Non, avec elle je n’avais plus peur. Plus peur de l’obscurité qui m’envahissait lorsque le soir tombait. Juste peur de la perdre. Parce que si on a peur de perdre, c’est que l’on a déjà perdu. Et plus que quiconque ne peut l’imaginer, mais pas plus que quelqu’un d’autre. Chacun a vécu son lot d’épreuve je crois, c’est juste la manière de les vivre et d’appréhender le futur avec ce passé qui change. Lyleïa se mit à chanter comme elle savait si bien le faire avec cet accent slave que j’adorais. Je ne comprenais pas les paroles mais elles prenaient un sens particulier. Celui de l’espoir. Toute ma vie j’avais espéré trouver quelqu’un comme elle, quelqu’un comme moi. Mon âme sœur. Tu… Les mots ne sortaient pas. Je ne pouvais pas la remercier pour ça. Ce serait lui faire un affront. Aucun misérable mot ne pourrait jamais représenter toute la gratitude et la reconnaissance que j’éprouve à son égard. Et j’avais tellement entendu parler de son histoire avec Connor sans que jamais elle ne vienne ne parler de ses sentiments. Mais je ne l’aurais pas fait non plus à sa place, sauf si elle me l’avait demandé, alors je ne lui en tenais pas rigueur non plus, seulement je voulais savoir, savoir ce qu’elle attendait de lui. Elle aussi, elle était fragile, malgré les apparences, malgré cette façade qu’elle affichait toujours. Je me lançai. Tu sais, Connor. Ce n’est pas quelqu’un de bien. Vraiment pas. Je marquai une pause pour lui signifier ma détermination. Je ne voulais pas que Connor la fasse souffrir, pas du tout. Mais je ne sais pas ce qu’il se passe entre vous. Peut-être que je me fais des idées, j’espère.

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MessageSujet: Re: Quand les masques tombent [p.v] Quand les masques tombent  [p.v] 129196351Sam 28 Déc 2013 - 15:52

Elle paraissait si fragile entre ses bras, comme une enfant elle tremblait comme une feuille, elle semblait si petite, comme si elle était sur le point de se briser. Elle ne supportait pas de la voir comme ça. Elle aurait détruit le monde entier pour qu'il cesse de lui faire autant de mal. Alors elle chanta pour l'apaiser. C'était une berceuse russe que sa maman lui chantait le soir. L'histoire d'une jeune fille qui avait des rêves pleins la tête et des espoirs pleins le coeur. Sa voix douce et chaude aux intonations si riches réussit à apaiser Maddison qui se calma entre ses bras. Elle continua encore un moment juste le temps pour son ange de recouvrer son calme habituel. Elle finit par y arriver à la fin de la chanson. La russe continua cependant à caresser les doux cheveux de son amie, le coeur serré. Elle avait mal de voir Maddy dans un état pareil. Elle aurait voulu lui épargner tout ça, aurait voulu qu'elle ne connaisse pas cette angoisse permanente, ces cauchemars si violents et ces peurs sans pareilles qui accompagnent une lente descente en enfer. - Tu… commença Maddy. Elle se tut pourtant, s'arrêtant en plein milieu de sa phrase et la Capitaine ne la pressa pas, lui laissant le temps de mettre des mots à ses pensées. Elle même avait du mal en ce moment et surtout en plein milieu de la nuit. Son amie mit tellement de temps à parler que la verte et argent se rendormie légèrement. Elle était fatiguée, elle était lasse mais elle n'en voulait pas à Maddison et elle n'aurait jamais laissé son amie dans un état pareil seule. Jamais.

-  Tu sais, Connor. Ce n’est pas quelqu’un de bien. Vraiment pas, commença t-elle l'air d'abord hésitant puis plus déterminé faisant ouvrir les yeux à son amie. Lyleïa haussa un sourcil, ne s'attendant pas du tout à ça puis elle serra Maddy un peu plus fort dans ses bras. - Je sais mon ange, souffla t-elle le visage enfoui dans ses cheveux blonds. - Mais je ne sais pas ce qu’il se passe entre vous. Peut-être que je me fais des idées, j’espère. La russe sourit, brièvement amusée mais touchée de voir à quel point son amie tenait à elle. Assez pour lui donner des conseils. - Il n'y a rien entre nous Maddy ... rien qu'un peu de compétition, une certaine neutralité et peut-être un peu d'aide, un brin d'amitié ou d'inimitié, je n'en sais rien. Mais il n'y a rien d'autre. De toute manière ... Elle haussa les épaules et soupira avec lassitude. Elle avait faillit dire qu'il y avait quelqu'un d'autre dans son coeur, dans sa tête mais Swann était son secret. De toute manière elle ne savait pas non plus où elle en était avec Swann. Elle n'avait pas l'habitude d'aimer, du moins de tomber amoureuse. Swann la déstabilisait. Il lui faisait ressentir des choses qu'elle ne comprenait pas. - Maddy je peux te poser une question ? demanda t-elle doucement. Elle attendit la réponse de son amie puis prit une grande respiration. Elle avait peur de se lancer, peur que Maddison la juge pourtant elle avait besoin d'en parler. Alors elle se lança. - Est-ce que tu es déjà tombée amoureuse ? Je veux dire, pas un simple coup de coeur ou béguin d'enfant mais réellement amoureuse. Au point que ça te détruise de l'intérieur, que ça t'empêche de dormir ou de manger, qu'à chaque fois que tu le vois tu sens ton coeur battre si fort que ça t'en fais mal et que tu ne penses qu'à ça, qu'à lui, chaque jour qui passe ? demanda t-elle dans un murmure troublé, la gorge serrée.

HJ/ Désolée pas terrible je me rattraperais ><

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MessageSujet: Re: Quand les masques tombent [p.v] Quand les masques tombent  [p.v] 129196351Sam 8 Mar 2014 - 15:19

On se réveille dans l’obscurité sans ne plus rien ressentir. On ne sait plus où on est, ni même qui l’on est. L’espace d’un soupir, on a tout oublié. Un homme ? Une femme ? Un enfant ? On ne sait plus si on existe. Si nous ne sommes pas le fruit de notre propre maladie. On a peur. J’ai peur. Et puis mes souvenirs réintègrent mon corps en un battement de cœur, lequel se déchaîne et tente de survivre, battant à tout rompre. A me détruire la poitrine. Se contractant au rythme de ma folie grandissante, celle qui sommeille en moi. En vérité, je passe mon temps à lutter contre cette terreur du vivant qui occupe chaque parcelle de mon corps, chaque cellule. Il y a un truc qui bouillonne en moi. Un truc dont je n’ai jamais osé profiter. Un truc que j’ai peur d’identifier. Une partie de moi qui essaye de s’en sortir en rongeant mes os, mon cœur, mon âme pour s’échapper de sa prison dorée. Qui me supplie de lâcher prise. J’ouvre la bouche. Je crie, je hurle, je me bats contre moi-même. Mais j’ai les cordes vocales brisées à force d’avoir trop crié. « - Ravale tes larmes. Tu sentiras bientôt de l’acide s’écouler dans ta gorge. – Oui, monsieur.» C’est comme ce moment horrible où tu restes assise là et que tu ne bouges plus, plus du tout, car tu ne veux pas pleurer. Mais tes lèvres ne cessent de trembler. Tes yeux se remplissent de ces larmes salées. Et tu supplies qu’on te laisse en paix, qu’on te laisse tomber dans les abîmes les plus profondes. Tu dis que tout sera différent cette fois, seulement, c’est toujours la même rengaine, toujours pareil. Il n’y a personne vers qui te réfugier. Personne de ton côté. Pour te dire que tu n’es plus seule face à tous ces souvenirs qui ne cessent de se déchaîner comme un ouragan.

Mes pensées défilent, saccadées au rythme de ses mains caressant mes cheveux. Puis ses bras viennent s’enrouler autour des miens, me serrant un peu plus fort chaque seconde. Et elle ouvre sa bouche aux lèvres fines et dessinées à la plume.- Je sais mon ange, Il n'y a rien entre nous Maddy ... rien qu'un peu de compétition, une certaine neutralité et peut-être un peu d'aide, un brin d'amitié ou d'inimitié, je n'en sais rien. Mais il n'y a rien d'autre. De toute manière ... Elle soupira. Ses épaules se balancèrent de haut en bas. Elle était fatiguée. Fatiguée de moi, de mes crises nocturnes qui devenaient de plus en plus fréquentes et violentes. Et je savais qu’en lui disant ça sur Connor, elle se rendrait triste. Et je me sentais coupable parce que je lui avais posé cette question en tout état de cause. Je savais que j’allais la faire souffrir. Je ne voulais pas. Mais quelque part, je me sentais rassurée de ne plus être seule à éprouver ça. – Tu sais que je suis désolée, n’est-ce pas ? Chuchotais-je. S’il te fait du mal, je lui détruirais sa jolie mâchoire bien dessinée. Il paraît que ça fait très mal quand ça guérit. Tu savais ? - Maddy je peux te poser une question ? - Tu viens de le faire à l’instant. Dis-je en souriant, les yeux plissés par la douleur qui irradiait mes membres. Est-ce que tu es déjà tombée amoureuse ? Je veux dire, pas un simple coup de cœur ou béguin d'enfant mais réellement amoureuse. Au point que ça te détruise de l'intérieur, que ça t'empêche de dormir ou de manger, qu'à chaque fois que tu le vois-tu sens ton cœur battre si fort que ça t'en fais mal et que tu ne penses qu'à ça, qu'à lui, chaque jour qui passe ?… * La façade Maddy, rappelle-toi, la façade. Elle pourrait te détruire elle aussi, t’abandonner. Te briser le cœur comme il l’a fait quand il est parti. Ne lui fais pas confiance.* Tais toi ! Hurlais-je dans ma tête en un pincement silencieux. - C’est une réaction chimique. Quand tu le vois je veux dire. Le pouls s’accélère, la respiration se fait plus rapide, le sang afflue au cerveau, les pupilles se dilatent. C’est chimique, on ne peut pas y échapper. En revanche, ce qui arrive ne dépend que de toi. Qui que ce soit, ne le laisse pas te détruite tu m’entends ? Ne le laisse pas prendre tout ce bien qui émane de toi. Personne ne peut arriver à te faire du mal. Je ne laisserai jamais ça arriver. Jamais. Est-ce que je suis déjà folle ? Est-ce que ça a commencé ? M’en rendrais—je compte si ça finit par m’arriver ?

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Dernière édition par Maddison Serana le Dim 16 Mar 2014 - 11:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Quand les masques tombent [p.v] Quand les masques tombent  [p.v] 129196351Mer 12 Mar 2014 - 0:14

Elles avaient mal. Toutes les deux. Différemment, mais elles avaient mal. Ca les déchiraient de l'intérieur, ça les blessaient, les fragilisaient. Même quand elles essayaient d'être fortes, la nuit, il n'y avait rien à faire. Les cauchemars revenaient sans cesse, et elles étaient hantées par des fantômes qui ne semblaient pas vouloir les laisser en paix. Lyleïa avait essayé de laisser les siens de côté pour soutenir Maddison. Elle s'était levée, recouchée près d'elle, elle avait chantée une berceuse, elle avait calmé ses tremblements, séché ses larmes, l'avait serrée dans ses bras. Elle aurait voulu prendre sa souffrance. Qu'elle même souffre elle s'en fichait. Après tout, elle était maudite. Mais elle ne supportait pas de voir Maddison dans un état pareil. Elle aurait voulu tuer tout ceux qui lui avait fait ça. Qui avait ancré en elle des souvenirs si violents qu'ils ne s'effaçaient plus de son esprit. Qu'ils restés imprimé en elle et lui faisait du mal. Mais il y avait ce lien entre elles. Ce lien presque tangible qui faisait qu'elles se faisaient du mal autant qu'elles s'aimaient. Maddie parvint à s'inquiéter pour elle malgré sa propre douleur.

-  Tu sais que je suis désolée, n’est-ce pas ? S’il te fait du mal, je lui détruirais sa jolie mâchoire bien dessinée. Il paraît que ça fait très mal quand ça guérit. Tu savais ? Un petit rire secoua la belle russe qui enfoui son visage dans l'épaule de son amie en la serrant dans ses bras. - Non je l'ignorais. Mais il n'y a rien entre lui et moi. J'peux même pas le voir en peinture Maddie. C'est pas lui, murmura t-elle en réponse. Elle se tu un instant avant de reprendre. Ne soit pas désolée. Je serais toujours là mon ange. Elle savait que Maddie ne la croirait pas. Elle avait vécut trop de choses pour croire des mots simples comme ça. A sa place, Lyl' serait pareille. Mais ça ne l'empêchait pas de le lui dire parce que c'était vrai. Elle ne la laisserait pas tomber. Elle ne pouvait pas. Ca lui ferait trop de mal autant à elle qu'à Maddie.

Les mots s'échappèrent de ses lèvres avant qu'elle puisse les retenir. Ce fut comme un flot brûlant. Elle les prononça, s'en voulant de retourner la situation comme ça. La réaction de Maddie intervint quelques secondes plus tard. - C’est une réaction chimique. Quand tu le vois je veux dire. Le pouls s’accélère, la respiration se fait plus rapide, le sang afflue au cerveau, les pupilles se dilatent. C’est chimique, on ne peut pas y échapper. En revanche, ce qui arrive ne dépend que de toi. Qui que ce soit, ne le laisse pas te détruire tu m’entends ? Ne le laisse pas prendre tout ce bien qui émane de toi. Personne ne peut arriver à te faire du mal. Je ne laisserai jamais ça arriver. Jamais. Elle semblait déterminée, presque en colère. Un sanglot étouffé parvint à s'échapper des lèvres de Lyl' alors que des larmes brûlantes ravageaient son doux visage. Elle pensa à Swann, elle pensa à son père, à ce que tous les deux lui avaient fait. Les deux seuls hommes sur qui elle avait jamais réellement compté. Les deux qui avaient été toute sa vie. Tous deux l'avaient trahie et abandonnée. Ils l'avaient détruite. - C'est trop tard Maddie, arriva t-elle à murmurer avant de la serrer fort dans ses bras pour cacher ses propres larmes. Elle s'en voulait de sa faiblesse. Maddie n'allait pas bien et c'était elle qui se retrouvait à pleurer dans ses bras. - Je suis désolée. Je suis désolée. Je suis tellement désolée, ne cessait-elle de répéter. Elle lui faisait du mal. Elle ne voulait pas la laisser tomber, elle ne voulait pas être un fardeau, elle ne voulait pas la faire souffrir. Mais à croire qu'elle ne savait faire que ça. Détruire tous les gens qui l'entouraient. Les faire fuir. Tous. Un par un. Tous ceux qu'elle aimait finissait par l'abandonner. Et elle avait si mal. - Pardon, murmura t-elle encore.

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MessageSujet: Re: Quand les masques tombent [p.v] Quand les masques tombent  [p.v] 129196351Mer 12 Mar 2014 - 15:52

Mon cœur explose. Je suis projetée en arrière, je titube, mon corps heurte un mur, ma tête cogne, mes jambes ne me portent plus, je glisse le long du mur en un bruit sourd. Mes yeux se révulsent. Jamais je n’aurais cru ressentir une telle douleur. Il faut que je tienne le coup, que je regarde devant moi, je ne veux pas perdre le contrôle. Je veux faire comme si personne n’avait rien vu. Je vais me relever et faire comme si de rien était. S’il vous plaît. S’il vous plaît…

Une série d’images floues défilent sous mes yeux, des paysages, des arbres. Il y a des animaux aussi, des enfants qui sourient. Les bruits sont stridents, ils s’infiltrent dans mes oreilles et me déchirent les tympans.  Des décharges électriques parcourent mon corps. Mes yeux commencent à se plisser, je lutte pour ne pas retomber dans l’inconscience. J’entends le doux rictus de Lyleïa. Ma chère et tendre comme je l’appelle dans mes lettres. Je l’ai fait rire. Et j’en suis heureuse. C’est l’un des seuls bonheurs que j’ai le plaisir de savourer sans culpabilité. Parce que je suis heureuse si elle arrive à l’être aussi. Même si parfois, je la fait souffrir. Si elle va mal, je vais mal et ça nous tue toutes les deux à petit feu. Le pire, c’est la nuit, quand l’or du soir tombe, ma poitrine gonfle, ma gorge se serre et j’attends. Enfin, quand la lune bleue apparaît, des larmes perlent le long de mes jouent, le froid irradie mon corps. Je lutte sans cesse, je me débats, je refuse de voir mon essence me détruire, détruire mon âme, si j’en ai une.  Mes souvenirs tatoués au fer blanc sur ma peau me rappelant sans cesse qui j’étais, qui je dois être et qui je suis. Et je n’ai plus qu’un désir et qu’une peur. Le tuer.

Sa tête s’enfouit dans mes cheveux. Tout contre mon épaule. Je sens sa respiration, mon rythme cardiaque se calle su le sien, elle m’apaise, encore et toujours. C’est ce qu’on fait toutes les deux, on s’apaise l’une et l’autre. Dans mes rêves les plus fous, on se fait des promesses d’avenir. Elle serait la première à se marier, c’est évident. D’aussi loin que je me souvienne, Lyl a toujours été la préférée, la fille appréciée au sourire ravageur. Sourire qui cache bien son jeu d’ailleurs. Un jour, elle rencontrera enfin le bon et j’assisterai à son mariage. Je jouerai la première danse, une mélodie de ma composition. Toujours amies, toujours ensemble. Unies. Comme ce soir. Puis son étreinte se resserra autour de moi, me laissant à peine assez de place dans ma cage thoracique pour laisser de l’air passer. Elle aussi elle avait peur. Mais je ne pouvais pas avoir la prétention de savoir pourquoi. Non je l'ignorais. Mais il n'y a rien entre lui et moi. J'peux même pas le voir en peinture Maddie. Ce n’est pas lui.Silence. Ne soit pas désolée. Je serais toujours là mon ange. Il y a des choses dont on ne parle pas et c’est peut être mieux de vivre sans… Pause. Je ne savais plus quoi dire. Ce n’est pourtant pas dans mes habitudes d’avoir le souffle coupé, de ne plus savoir quoi répondre d’assez subtil, qui ne soit pas trop cru, qui ne la brise pas encore plus. Je ne sais pas si elle sait que je sais. Je sais qu’elle aussi elle fait des cauchemars. Elle les affronte toute seule, en silence, alors que je veux l’épauler, je veux pouvoir l’aider moi aussi, l’aider comme elle me soutient de toute son âme chaque jour que Dieu fait. Même si je ne crois pas en ce créateur. Je ne veux pas croire à une puissance supérieure parce que je ne veux pas croire qu’on puisse laisser des gens souffrir ainsi. Mais après tout, nous existons elle et moi, Lyl, moi, et nos pouvoir, toute notre communauté alors pourquoi pas le reste. Mais si Dieu existe, c’est un connard. C'est trop tard Maddie, de l’eau sur mon épaule, une larme. Une délicieuse goutte d’eau salée émanant de son corps frêle et fragile. Je suis désolée. Je suis désolée. Je suis tellement désolée. Arrête de pleurer s’il te plaît. Arrête. Lyl, je suis là maintenant, je suis, là.Pardon. A moi de la serrer dans mes bras, à moi de lui caresser les cheveux, de la chérir. De sécher ses larmes. Je ne veux pas qu’elle ressente une telle tristesse. C’est impossible, pas elle. Pas ma tendre Lyleïa. Je veux que sa vie soit aussi douce que son prénom. Qu’elle puisse enfin croire en l’avenir. Si je sais une chose, Lyleïa, c’est que je t’aime. Que je ne t’abandonnerais jamais tu m’entends ? Je serais ta gardienne, ton ange gardien. Peu importe où nous irons, je ne les laisserais jamais te prendre ton âme. Il n’est jamais trop tard pour arranger les choses. Ils pourront nous envoyer six pieds sous terre, on refera surface, ensemble. Crois-mois. ... Attrape ma main. Je plonge mes yeux dans les siens. Je veux qu’elle arrive à voir tout mon soutient, tout le bonheur que je lui souhaite, la confiance qu’elle doit avoir en moi pour enfin avancer et surpasser tout ça. Jusqu’à ce que le ciel s’écroule.

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Dernière édition par Maddison Serana le Dim 16 Mar 2014 - 11:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Quand les masques tombent [p.v] Quand les masques tombent  [p.v] 129196351Mer 12 Mar 2014 - 16:46

C'était toujours la même chose depuis des années, depuis des mois. Le rire de maman, les crêpes, la farine partout, l'angoisse, le secret, la cachette, la bataille, la mort de maman et l'homme qui la tué qui s'approche encore et encore et encore jusqu'à me fixer de ses yeux si froids, si semblables aux miens. Papa. C'est lui qui l'a tué. Et il me prend dans ses bras, il m'appelle ma petite princesse, me dit que maintenant personne ne nous séparera jamais. Il me dit que je suis son trésor, que personne n'est aussi important que moi, et qu'on va partir loin tous les deux. C'est ce qu'on fais. On est partis loin, si loin de la Russie et de maman. Et j'ai tout oublié. Jusqu'à ce que je me rappelle. Mais je ne suis pas d'accord sur les raisons. Papa a tué maman. Parce qu'elle voulait partir loin de la magie noire, qu'elle voulait me protéger. Elle ne voulait pas de ça pour moi. Alors il l'a tuée. Il l'a tuée ... et moi qui suis partie, qui lui ai tourné le dos, que va t-il me faire ?

Lyl' revient à la réalité. C'est Maddy qui ne va pas bien. Ses propres cauchemars peuvent attendre. Alors, elle tente de repousser les fantômes qui la hantent et elle serre fort son petit ange contre elle. Elle la serre à l'en étouffer avant de relâcher un peu la pression en s'en rendant compte. Elle ne connait pas l'origine des cauchemars de sa fleur, ça lui fait peur. Elle a peur de la perdre, peur qu'elle se détruise sans qu'elle puisse rien faire parce qu'elle ne sait rien. Elle ignore tout. Elle déteste être impuissante sur des choses pareilles, ça la rend dingue. Mais Maddy ne veut pas lui en parler et Lyl' respecte ça. C'est son secret. Elle même elle en a. Elle ne lui a rien dit pour son père, ou pour Swann. Ce sont ses secrets. De lourds secrets. Des fardeaux, des cauchemars pour certains. Mais ils lui appartiennent à elle.

Et puis la conversation dérive. Et Lyleïa se rend compte qu'elle n'est pas aussi forte qu'elle veut paraître. Elle craque. Sa carapace se fissure petit à petit. Elle a du mal à tout gérer, c'est trop tout ça. - Il y a des choses dont on ne parle pas et c’est peut être mieux de vivre sans… Un léger silence s'installe. Lyl' réfléchit à ce que Maddy vient de dire. Des choses dont on ne parle pas et c'est mieux de vivre sans. Oui. Elle a peut être raison. Ou peut-être pas. Un soupire traverse ses lèvres. - Je ne sais pas mon ange. Parfois les choses sont juste trop compliquées ... murmure t-elle en réponse. Elle réfléchit. Beaucoup trop. Son cerveau tourbillonne, c'est compliqué, elle est épuisée, elle a les nerfs à vif. Elle craque. - Si je sais une chose, Lyleïa, c’est que je t’aime. Que je ne t’abandonnerais jamais tu m’entends ? Je serais ta gardienne, ton ange gardien. Peu importe où nous irons, je ne les laisserais jamais te prendre ton âme. Il n’est jamais trop tard pour arranger les choses. Ils pourront nous envoyer six pieds sous terre, on refera surface, ensemble. Crois-mois. ... Attrape ma main. Les larmes se tarissent, la jeune fille se calme au son de la voix de son amie. Elle prend sa main, la serre, entrelace leurs doigts. Elle a l'air plus calme bien que son regard soit encore brillant. - Je t'aime aussi Maddy. Elle la croyait. Elles étaient ensembles. Elles étaient plus fortes à deux. Elles s'en sortiraient ensemble. A jamais. - Jusqu’à ce que le ciel s’écroule, murmure Maddison. - Et que l'océan engloutisse l'univers, chuchote Lyl' à son tour. C'est une promesse, un serment plus puissant que les serments inviolables. Elles seront ensembles. Rien ni personne ne les sépareront jamais. La fatigue la rattrape. Elle est apaisée. Avec Maddy tout va mieux. - Dors, souffle t-elle. Je reste là. Elle ferme les yeux, sans lâcher la main de son ange. Elle s'agite un peu puis elle s'apaise définitivement. Et quand le soleil se lève ce matin là, il trouve les deux jeunes filles blottie l'une contre l'autre, leurs mains liées, leurs cheveux blonds emmêlés, comme deux soeurs jumelles.
 
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