Je me suis fait tout beau pour ce soir. Avec mon poto Orphy, on a prévu de sortir dans un bar moldu ! Il a enfin eut on premier job au ministère, alors forcément faut fêter l’occasion un peu. Et puis on sait jamais, y’aura peut-être des jolies filles, alors autant se faire beau. Pis, j’aimerais quand même bien qu’Orpheus se trouve une meuf, il le mérite ! Alors ce soir, c’est mission Orphy.

Le blond était en route pour le bar en question à pieds. Il était à dix minutes du bar, et le rendez-vous était prévu pour dans vingt minutes. Autrement dit, il serait un peu en avance, mais rien de bien déconnant. Et de toute façon, il savait que son ami n’aimait pas particulièrement attendre seul dans un endroit plein de monde. Le blond travaillait au ministère depuis environ deux ans déjà. Bien qu’il ait déjà une bonne position grâce à son père, il n’était pas encore chef de département. Il se contentait pour le moment d’être l’assistant personnel de ce dernier. Mais avec du bon travail et un peu d’huile de coude, il serait bientôt à sa place.

Mais ce soir, il le savait, ce n’était pas à propos de lui. C’était à propos de son meilleur copain et de son premier vrai boulot. Un boulot au ministère. Cela voudrait dire qu’ils se verraient aussi plus souvent. McLaggen avait connu Goldsmith durant sa dernière année de fac, donc il y avait trois ans de cela, quand Orpheus venait d’arriver en première année. Depuis, ils s’étaient vus régulièrement, mais comme ils avaient tous deux des occupations différentes, leurs emplois du temps ne correspondaient pas toujours. Mais malgré tout, ils avaient réussi à rester amis. Du coup, ce soir-là, ils fêtaient certes le boulot du brun, mais de son côté, le blond fêtait aussi le fait qu’ils seraient capables de se voir plus régulièrement.

Une fois dans le bar, je m’installe à une table un peu reculée, histoire que, quand il arrivera, on puisse boire tout en discutant, et en s’entendant. Je commande déjà deux bières, en me disant qu’il n’allait plus trop tarder à arriver, et que de toute façon, comme ça, ça l’éviterait de râler parce que c’est moi qui paie. Je vois quelques jolis petits bouts de femmes me dévisager, et je leur réponds avec un sourire ravageur. Je sais que je suis sexy, mais quand même, laissez-moi respirer !

Le blond surveille la porte de loin, et aperçoit finalement son ami entrer et le chercher des yeux. Il se lève alors et lui fait signe. – Orphy ! Je suis là ! Il sourit en agitant les bras comme un demeuré, jusqu’à ce que le brun le voit et vienne vers lui. Il l’attire dans une accolade masculine et sourit. – J’ai déjà commandé deux bières. La première tournée est pour moi. T’as trouvé facilement ?

Spoiler:

Je souris en voyant mon ami se diriger péniblement vers moi. Ah, ce jeune homme n’est vraiment pas conscient de son potentiel. Il est à peine entré qu’il se fait déjà dragué par une minette ! Bon, elle est un peu bourrée, mais ça ne change rien ! Si seulement il pouvait s’ouvrir un peu plus. J’sais bien qu’il est pas du genre à avoir des aventures d’un soir ou ce genre de choses. Il est bien plus sérieux que moi de ce côté-là. Mais même lui trouver une fille avec qui il pourrait enfin se poser, ça serait quand même bien cool pour lui.

Loki a un sourire aux lèvres alors qu’il regarde son ami se frayer un chemin dans la foule abondante du petit pub.  Il sourit en coin quand il dit qu’il paiera le prochain verre. Evidemment. Il ne pouvait pas juste se contente du cadeau, pas vrai ? Ah, ces gens trop généreux. – C’est vrai que le vent est déchaîné ce soir. Mais il faut avouer que c’est souvent le cas à Londres… Il dit avec un léger rire plaisantin. – J’y suis passé par hasard un soir pour prendre un verre, et j’ai trouvé ça vraiment bien ! Ça change des bars du monde sorcier. Et puis les moldus savent vraiment bien faire la fête ! Leur alcool est pas mal aussi.

Et puis, l’idée de n’être reconnu par aucune des personnes dans ce bar était aussi très attrayante.  Non pas qu’il n’aimait pas le monde sorcier – il adorait ses origines. Mais parfois, savoir que la communauté sorcière ne saura pas ce que vous avez fait la veille au soir, ça fait du bien.

– Alors, monsieur populaire. A peine arrivé dans le bar que déjà tu te fais draguer par une jeune fille ? Je serais presque jaloux de ton succès. Il fit un clin d’œil et fit tinter sa chope de bière contre la sienne. – A ton boulot au ministère et notre nouvelle vie ! Ça va être grandiose. Alors mon petit Orphy. Dis-moi. Quoi de neuf ?

Ce que dit Orpheus fit sourire le blond. Un bar animé, et pourtant ils seront tranquilles. Mais vous savez ce que l’on dit, c’est parfois au beau milieu d’une foule que l’on se sent le plus seul au monde. Ici, cachés au milieu de tout un tas de moldus dans un bar perdu de Londres, qui viendrait les trouver ? Cette fois, pour de vrai, ils étaient en effet seuls et en paix, pour de temps d’une soirée en tous cas. Et McLaggen avait hâte de partager cette soirée avec Orphy.

Je sais que je n’ai rien à envier à personne, et j’aime qu’on me le dise. Cependant, je n’ai pas besoin que ce soit mon meilleur ami qui le fasse. Ne vous méprenez pas, j’adore Orpheus. Mais si il y a bien une personne devant laquelle je n’ai pas envie ni besoin de prétendre d’être le meilleur au monde, c’est bien lui. J’ai juste à être moi-même.

Il pencha la tête sur le côté, attentif à ce que disait son ami. Il était vraiment content qu’il ait trouvé le travail dont il rêvait. Il était difficile pour tout le monde de trouver sa voie, et peu nombreux étaient les gens qui y arrivaient du premier coup, et le brun en faisait partie. Le blond aussi, mais la différence était que lui n’avait jamais vraiment eut à y penser. Que son métier lui plaise ou non, c’était celui auquel on l’avait préparé depuis ses plus jeunes années. Il n’avait pas eu une infinité de choix donnés par ses parents niveau carrière. Mais au final, il n’avait pas vraiment à se plaindre. Son boulot avait beau être un peu ingrat par moments, il l’aimait quand même. Il gagnait bien sa vie, et il n’avait jamais à avoir peur du futur ou même de sécurité financière. Il était quasiment assuré à vie, grâce à sa famille. – Je suis content que ça te plaise. Je suis fier de toi. Il dit avec un sourire en coin, résistant tout juste à lui tapoter la tête pour appuyer ses propos. – Ofh, moi, tu sais…

Lui, c’était un peu toujours la même chose. Il n’y avait que très peu de neuf dans sa vie. Si on l’observait de l’extérieur, on pouvait être tenté de penser qu’il avait une vie bien remplie et toujours mouvementée. Mais c’était pourtant toujours la même rengaine. Boulot la journée, et le soir, il sortait, rencontrait des filles. Parfois il rentrait avec elles chez lui. Parfois il les emmenait en rendez-vous. Parfois-même, cela durait un peu. Mais au final, elles finissaient par partir. Il avait un caractère bien trempé, et assez intense. Et il aimait passionnément. Et cela ne plaisait pas toujours. Il était devenu un peu méfiant, depuis. Il lui arrivait toujours de fréquenter des filles, et pas seulement pour un soir. Mais il était plus prudent qu’avant, et se contentait à présent généralement du flirt. – Moi, c’est toujours un peu la même chose. Le boulot, les sorties, la famille… Je ne m’ennuie jamais vraiment, mais de là à dire que j’ai fait quoi que ce soit d’exceptionnel… Il haussa un peu les épaules et sourit. – Mais on est pas là pour ruminer, pour faire la fête ! Il finit sa bière et leva la main pour en prendre une autre. – Ce soir, je me donne pour mission de te faire flirter avec une damoiselle !

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Je sais bien qu’Orphy n’a jamais vraiment eut la reconnaissance qu’il mérite, et c’est la raison pour laquelle il est une des seules personnes que je n’hésite pas à féliciter. Il est très rare que j’évalue quelqu’un plus que moi à haute voix, parce que j’ai une réputation à tenir, voyez-vous. Mais avec Orpheus, je n’ai aucun souci. Ça lui fait plaisir, je le sais. Du coup, ça me fait plaisir également.

On peut dire ce que l’on veut, qu’il est égocentrique et qu’il n’aime personne si ce n’est lui-même, mais si on connaît McLaggen ne serait-ce qu’un petit peu, on devine très vite qu’en réalité il ferait tout pour  les personnes auxquelles il tient. Et ce soir-là, il était avec Orpheus, et cette soirée était pour lui. Et c’était pour cette raison que le blond était déterminé à lui faire passer un bon moment, et qu’il voulait lui faire rencontrer une fille. McLaggen avait déjà eu quelque conquête, mais Orpheus était tellement timide que rien que lui faire parler à une fille était un challenge en soi.

Il sourit en coin à sa réaction, observant le moindre de ses mouvements. Il le connaissait bien, et se doutait qu’il allait regarder autour de lui pour voir s’il y avait une femme qui pourrait potentiellement lui plaire, et le défi était de remarquer quand son regard allait changer.  Ainsi, quand Orpheus s’attarda quelques longues secondes sur la brunette du fond, le blond le remarqua tout de suite. Dans un premier temps, il fit semblant de ne pas avoir remarqué, puis après avoir bu une longue gorgée de sa bière, il dit d’un ton amusé. – Alors, la minette du fond t’a tapé dans l’œil ?

Le jeune homme intercepta alors un serveur qui passait par là et lui chuchota quelques mots à l’oreille. Quelques secondes plus tard, la jeune femme se retrouva avec un verre dans la main et se tourna vers Orphy avec un grand sourire. Fier de lui, le chef du commerce magique bomba le torse. – J’ai dit au serveur de lui servir sa boisson préférée, offerte par toi.

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Fier de lui ? Ah ça, pour sûr, il l’était. Non mais, vous feriez-quoi vous à sa place ? Si vous aviez un ami beau gosse, gentil, avec un bon boulot, mais qu’il était trop timide pour aller voir une fille ? McLaggen savait parfaitement que son ami serait le mec parfait pour une fille, alors il voulait le meilleur pour lui. Et pour avoir le meilleur, il devait bien s’entraîner à draguer des filles. Il ne lui demandait pas de finir sa vie avec la brunette au bar, mais au moins de tenter sa chance. Pour une raison obscure, le blond se sentait responsable de la vie sentimentale du brun. Aujourd’hui devait être la soirée parfaite, et la soirée ne pouvait pas être parfaite sans une jolie fille à son bras, pas vrai ?

Il jeta un coup d’œil en coin à la jeune femme au bar qui regarda Orpheus en souriant. Elle semblait assez heureuse de la vue, cela voulait bien dire qu’il plaisait aussi à la jeune fille ! Parfait. Son plan se dessinait de mieux en mieux. Et avec tout l’alcool que son meilleur ami était en train d’ingurgiter, il serait bientôt assez détendu pour parler à la jeune femme sans trop de problèmes.

La jeune femme en question était d’ailleurs en train d’arriver vers eux, avec une amie. Une petite rousse assez charmante, et je souris en coin. Avec un peu de chance, je pourrais aussi bien m’amuser. Après deux minutes passées  à traverser la salle bondée de monde, elles arrivèrent à leur niveau. La brunette se mit devant Orpheus. – Hey, salut. Je suis Luna. Et toi ? Merci pour le verre, ça m’a fait plaisir.

Un sourire en coin apparut sur le visage du sang-mêlé, et il concentra son attention sur la rousse qui se présenta comme étant Betty. Toujours aussi souriant, le blond se leva et trouva deux chaises inoccupées et les amena à leur tables. – Installez-vous avec nous ! On fête aujourd’hui le fait que mon meilleur ami, Orpheus ici présent, ait trouvé un très bon emploi dans l’administratif. Il dit en souriant, se disant que c’était probablement la meilleure façon d’expliquer un boulot du ministère à des moldus. – Je paie la première tournée !

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Orpheus semblait quand même bien galérer. Il était évident que Loki faisait ça pour lui, pour l’aider à s’ouvrir un peu plus au monde et aux femmes. Mais en attendant, Orphy avait l’air d’un poisson hors de l’eau pour le moment. Luna, comme elle disait s’appeler, était pourtant très aimable avec lui. Mais le fait qu’elle lui porte autant d’intérêt et qu’elle soit si jolie devait rendre le bouclé confus. Du moins, c’était là la supposition de Loki. Il pouvait l’aider en amenant la fille à lui, mais il ne pouvait cela dit pas parler à sa place.

En le regardant agir, Loki pouvait très bien deviner que le jeune homme cherchait quoi dire dans sa tête, qu’il répétait une phrase de plein de façon différentes histoire de faire la meilleure impression possible. C’était sûrement là un des plus grands problèmes du bouclé : il réfléchissait beaucoup trop. Pour ce genre de situations, il fallait agir à l’instinct, et ne pas autoriser son cerveau à trop dériver. Mais c’était visiblement une chose impossible pour son meilleur ami.

Il sourit. – Mais bien sûr que c’est quelque chose d’important ! Voyez-vous, les filles, mon ami ici présent est beaucoup trop modeste. Il est très intelligent et charmant, mais il déteste l’avouer. Tout le contraire de moi. Mais moi, je suis parfait. Il fit glousser la dénommée Betty. Elle semblait être un genre de pouffe qui acquiesce à tout ce que les garçons disent, répondant par des pouffements de rire stupides. Bah, tant pis. Il supporterait ça pour le bien de son ami. Il lui devait bien ça, après tout. – Alors Luna, parles nous de toi. Mon ami est un peu timide alors je vais essayer de l’aider un peu. Mais il mord pas, c’est promis ! Elle sourit, regardant Orpheus la bouche en cœur. – Oh bah moi je suis encore en fac de droit, j’ai 20 ans !  Tu as de beaux yeux Orpheus, tu sais ça ? Et puis il est sympas ton nom, c’est pas très courant, ça change ! Je trouve ça joli.

Elle avait la langue bien pendue la petite. De son côté, Loki discutait un peu avec Betty qui continuait à pouffer à chaque fin de ses phrases. Il était un peu désespéré, mais pour une fois dans sa vie, il avait décidé de faire quelque chose de généreux : se mettre après son ami.

Orpheus semblait enfin avoir pris son envol et se débrouiller seul, vu ce qu’il disait à la prénommée Luna. Bon, Loki trouvait ça complètement niais, et ce n’était vraiment pas le genre de choses qu’il aurait dit à une fille, mais après tout cette technique semblait avoir son charme puisque la brune se mit à glousser. – Tu es un charmeur toi, n’est-ce pas ? Elle dit en souriant, lui touchant la main d’un air entendu. Si le brun n’avait pas là tous les signes qu’elle était clairement intéressée, il fallait se demander ce qu’il lui fallait de plus, car les signes semblaient évidents. Cependant, se dit Loki, Orpheus semblait bien conscient de l’effet qu’il avait, et en jouait aussi. Cela fit sourire le blond : il lui avait bien apprit à agir avec ces dames.

Le blond se tourna vers sa rousse qui ne le lâchait pas du regard. Bien sûr, il fallait qu’il se tape celle qui était bête comme ses pieds et qui ne pouvais pas aligner deux mots sans glousser. Vous pouvez penser que c’était une caricature, mais ce n’était que la triste vérité, malheureusement. Mais il hochait la tête, essayait de lui parler, tout en gardant un œil sur Orpheus.

– En vérité, je veux être détective privée. Je suis spécialisée en criminologie, mais je dois faire une licence de droit pour continuer ! Je sais que c’est un métier qui a ses inconvénients, mais ça me passionne depuis que je suis toute gamine alors... Les discussions allaient de bon train. Plus le temps passait, et plus Loki pouvait observer le rapprochement entre lui et Luna. Mais plus le temps passait, et moins il arrivait à supporter les gloussements incessant de Betty, et son cas ne s’arrangeait pas avec les verres d’alcool qu’elle s’enfilait comme de l’eau. Au bout d’un moment, il sembla qu’elle comprit que Loki se fichait pas mal de sa petite personne et se leva, et demanda à Luna si elles pouvaient partir, ce à quoi la brune répondit. – Mais Betty, je suis en train de parler avec Orpheus… Elle fit la moue en regardant le brun.

HJ / Tu peux jouer Betty, si tu veux. Mais je pense de toute façon qu’il va pas trop falloir s’attarder parce que ça risque de devenir ennuyeux après, donc à part si tu as un revirement de situation intéressant… 