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Homo homini lupus ft. Niclas Travers

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MessageSujet: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Dim 14 Juin 2015 - 21:33

Année 1972.


L’infirmière lui passa une main dans le dos, compatissante et habituée à la frimousse rousse de cette Moon qui ne restait jamais très longtemps sans lui rendre une visite forcée. Et jamais heureuse. Cette fois Moon avait été trouvée dans un couloir, à quatre pattes, à vomir limaces sur limaces, ses affaires répandues tout autour d’elle, avec un tas inquiétant de ces charmantes bestioles à proximité immédiate. Bien sûr elle avait refusé de donner le nom de celui, ou celle qui lui avait infligé ça, mais désormais tout Poudlard était au courant. La honte, cuisante, se mêlait au désagrément inévitable qu’engendrait un tel maléfice… L’infirmière avait donc eu la bonté de garder la jeune sorcière plus longtemps que nécessaire, mais maintenant qu’elle allait visiblement mieux, il n’y avait plus aucun prétexte. Moon rassembla ses quelques affaires, et ramenant son ouvrage de métamorphose contre sa poitrine, elle sortit discrètement de l’infirmerie. Il était désormais trop tard pour faire une apparition dans la grande salle, et d’ailleurs la rouquine n’en n’éprouvait pas la moindre envie. Le gryffondor qui lui avait infligé un crache-limace s’y trouvait sûrement à raconter à ses camarades comment il l’avait humilié. Elle n’y pouvait rien si ce garçon n’avait pas un sang pur… Mais en rasant les murs pour se rendre à sa salle commune, Moon regrettait amèrement son «  bien sûr que les moldus sont inférieurs aux sorciers ». Visiblement ce né-moldu n’avait pas du tout apprécié. Les yeux encore rougis par les larmes, tant de douleur que de honte, et le ventre creux, grondant de faim, Moon était trop occupée à regarder ses pieds, désireuse de se fondre dans le mur, et ne vit que trop tard Niclas Travers. Niclas Travers. Merlin… De surprise, mais aussi de frayeur, et cette fois le crache-limace n’était pas grand-chose face à ce qui se tenait face à elle, Moon en lâcha son ouvrage de métamorphose, aussi lourd qu’épais, qui atterrit directement sur le pied de Travers.
Déjà bien pâle, la rouquine en devint carrément livide. Son ventre se tordit de douleur, et la peur la fit reculer d’un pas avant qu’elle ne s’empresse de se baisser et d’ôter du pied de Travers son livre. Elle marmonna une litanie d’excuses d’une voix si serrée et d’un flot si rapide que cela était parfaitement incompréhensible et tenait plus d’un bourdonnement désagréable qu’autre chose.


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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Mar 16 Juin 2015 - 21:10



La colère émanait, suintait, par tous les pores de la peau de Travers et formait comme un épais nuage noir et nauséabond autour de sa personne. La journée lui avait été passablement désagréable : non seulement il avait essuyé l'humiliation de recevoir une beuglante de son père le matin-même, qui avait prit un malin plaisir à laver son linge sale en public avec son intenable fils aîné, mais il avait également chuté de son balai sous la pluie l'après-midi lors d'un cours de vol (de pas assez haut, ni assez violemment pour finir à l'infirmerie, mais suffisamment pour qu'à défaut d'ecchymoses son orgueil n'en prenne un sacré coup), pour finir, ce soir, lors du dîner dans la grande salle, d'écoper de trois heures de colle avec le concierge pour avoir initié une bagarre avec l'un de ses camarades de maison ayant eut l'extrême bêtise de lui rappeler l'incident du balai.
Bien sûr, ces heures de colle, il ne les ferait pas. Niclas Travers s'estimait bien au-dessus de ces enfantillages de gosses à qui l'on tentait d'inculquer l’obédience et l'abnégation. De toute façon, personne ne lui indiquait une quelconque conduite à adopter ; Nick avait toujours eu un gros problème avec les ordres. Si bien qu'on avait fini par renoncer à lui en donner.
Toujours est-il que, mortifié et plein d'une rage animale née d'un amour-propre blessé jusqu'à la racine même, Nick parcourait les quelques mètres de couloirs dans les cachots qui menaient à la salle commune des Serpentards. Il n'aspirait plus qu'à une chose : ruminer son irritation dans sa chambre et que cette maudite journée s'achève pour laisser place à un jour plus radieux. Aussi embourbé dans son courroux qu'il était, Nick marchait sans rien voir ni rien entendre, à tel point que le ténébreux jeune sorcier ne vit pas la foudre rousse fondre sur lui.
PAF !
Le livre de Moon (car une telle chevelure ne pouvait qu’appartenir à une Moon ou un Prewett, en l’occurrence la première) atterrit sur ses mocassins lui arrachant une grimace tant d'élancement que de contrariété. Qui finit vite par virer au rictus féroce. Niclas n'eut même pas besoin d'intimer à la jeune fille d'ôter de son pied son livre car elle se précipita pour le faire, tout en se répandant telle une limace en excuses inaudibles et indéchiffrables.
— Tais-toi, gourde. Les mots, glacials, ricochèrent en écho sur les murs humides des cachots. Travers baissa les yeux vers ses chaussures qu'il scruta attentivement, à la recherche de traces. Il n'y en avait pas. Tu as de la chance, elles ne sont pas abîmées. C'est dommage. Pour sûr que ç'aurait été un excellent motif pour passer ses nerfs sur son martyr préféré. Mais des motifs, il pouvait y en avoir tant. De ses prunelles ardentes qu'il dardait sur Moon, il observa ses yeux rougis et les sillons qu'avaient laissé les larmes sur ses joues. Je ne t'ai pas vue au repas. Que t'est-il arrivé ? Tu t'es enfin rendue compte de la vacuité de ton existence ? Tu nous as fait une petite dépression dans ton dortoir ?
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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Mer 17 Juin 2015 - 20:32

Année 1972.


Difficile d’imaginer une fin de journée plus désagréable encore. Mais ça c’était sans compter Niclas Travers. Et en cet instant de stress intense, la jeune Moon savait que le crache-limaces et les longues heures passées à l’infirmerie, constituaient la plus agréable partie de cette mauvaise journée. Car le pire ne faisait que débuter, et le pire possédait même un visage, pas des plus laids certes, mais l’expression même de la peur la plus paralysante. Et cette émanation du Mal se nommait Niclas Travers. Un sale type. Moon ne l’avait jamais apprécié. Ce n’était pas faute d’avoir essayé de lui trouver de bons côtés, mais il n’y avait rien de bon en Niclas Travers, et même l’optimisme forcené de Moon s’était résigné. Ne subsistait que la peur et la soumission, instinctive, immédiate.
— Tais-toi, gourde.
La voix du futur mangemort tonna, emplissant brusquement le couloir de ce son tant redouté. Moon, qui n’en menait déjà pas large, se figea brusquement, la nuque raide, le ventre douloureusement noué, et le regard figé sur les chaussures sombres de l’adolescent. Elle déglutit avec difficulté, la gorge sèche et les yeux s’emplissant de larmes. La mauvaise humeur de Travers suintait, elle pouvait la sentir qui se focalisait sur sa misérable personne. Aucun, hormis un enseignant, ne se risquerait à lui venir en aide.
— Tu as de la chance, elles ne sont pas abîmées. C'est dommage.
- Je, commença la rousse d’une voix si mince que c’en était inaudible avant de se raviser, hésitant entre cette position inconfortable ou se relever et affronter le regard noir de Travers.
—Je ne t'ai pas vue au repas. Que t'est-il arrivé ? Tu t'es enfin rendue compte de la vacuité de ton existence ? Tu nous as fait une petite dépression dans ton dortoir ?
A ces paroles pleines de mépris et de méchanceté gratuite la jeune sorcière sentit ses yeux déjà bien rouges chauffer un peu plus. Ce n’était que le début, elle le savait, mais ça lui nouait toujours autant l’estomac, et pétrifiait ses muscles d’entendre tant de fiel. Moon finit par se relever, mais sans pour autant soutenir le regard malsain du serpentard, et ses affaires serrées contre sa poitrine, comme pour lui opposer un bien maigre rempart, elle prit la parole, la voix fuyante.
- Je suis désolée Travers, je ne t’ai pas vu, je ne voulais pas abîmer tes chaussures, vraiment…


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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Mer 17 Juin 2015 - 21:20



Nick posait sur Morag un regard lourd de désapprobation et d’antipathie. La jeune fille, aussi jolie à regarder pouvait-elle être, représentait tout ce qu’il honnissait : la peur, la fragilité, la résignation, la soumission. Quel gâchis était ce sang pourtant pur, souillé par autant de tares… Comment le Choixpeau avait-il seulement pu l’envoyer à Serpentard ? Elle ne possédait aux yeux de Travers aucune des valeurs du noble sorcier et maculait son fanion de toute l’imperfection de sa personne. Elle balbutiait, bégayait, tremblotait, s’agitait nerveusement comme un petit asticot mortifié voyant fondre sur lui l’ombre du faucon s’apprêtant à le dévorer, et plus elle frémissait et grelottait, plus la répugnance du jeune homme croissait, provoquant chez lui des envies de violence.
— Je suis désolée Travers, je ne t’ai pas vu, je ne voulais pas abîmer tes chaussures, vraiment…
— Ah, Moon. Il soupira d’un air fatigué en se passant une main sur le visage, faignant une lassitude qu’il était loin de ressentir. Ses chaussures, il l’avait rigoureusement vérifié précédemment, se portaient comme un charme, vernies et propres comme des gallions d’or. Morag cherchait vraiment le bâton pour se faire battre. Mais puisqu’il en était ainsi… Une redoutable lueur s’alluma dans ses yeux. Tu es consciente que c’est toi qui me pousses à faire ça, n’est-ce pas ? Demanda-t-il presque gentiment, alors qu’il n’avait qu’une envie : rendre au centuple l’infime douleur que son pied avait connue plus tôt.
Sans que Moon ne s’y attende, il lui arracha des mains le livre qu’elle tenait fermement contre sa poitrine tel un bouclier, d’un geste vif. Profitant de l’effet de surprise qu’il avait provoqué chez elle, il attrapa d’une main le gracile poignet de la sorcière et l’attira brusquement en avant vers lui. De l’autre main, il lâcha lourdement sur son pied le manuel qu’il tenait, avant de saisir le menton de Morag avec fermeté et de la forcer à regarder ses pieds. D’une voix dangereusement basse, il la sermonna. Regarde ce que tu as fait. Là. Tu vois ? Maintenant elles sont abîmées. Ce ne sont pas des  manières, Moon…
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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Lun 22 Juin 2015 - 18:43

Année 1972.


Croiser son regard lui était insoutenable. Ce n’étaient que deux pierres froides, sans âme, enfoncées dans les orbites d’un être sans cœur. Nulle lumière au fond de ces prunelles. Seules les ténèbres, croissantes et opaques. Et ces ténèbres fondaient sur elle, sans pitié, sans hâte. Niclas Travers l’enveloppait, l’enserrait de son aura funeste, brisant quelque chose en elle un peu plus à chaque altercation. Son cœur se morcelait, elle le sentait battre jusqu’à l’implosion, de pure peur, puis craquer, et tous ses muscles se paralyser.
— Ah, Moon.
C’était comme un signal, comme un bûcher rougeoyant dans la nuit noire de ses yeux sombres. La jeune Moon baissa légèrement la nuque, frémissante, se dérobant autant que possible à cette étincelle mauvaise qui n’annonçait rien de bon. Ce regard elle ne le connaissait que trop bien. C’était le vent avant la tempête.
— Tu es consciente que c’est toi qui me pousses à faire ça, n’est-ce pas ?
Impuissante, paralysée par la peur de ce qui n’allait pas tarder à se produire, Moon serra de plus belle son ouvrage contre sa poitrine, le cœur lourd comme une pierre et qui se frayait un chemin rapide vers son estomac déjà noué. Elle secoua la tête de droite à gauche, en signe de négation, incapable de protester, ou mieux encore, de sortir sa baguette et lancer un de ces innombrables sorts qui encombraient sa mémoire. Mais Moon ne fit rien de cela. Résignée à être la cible de Travers, elle se contenta de renifler bruyamment, consciente que quoi qu’elle dise ou fasse, rien n’apaiserait le serpentard.
— Regarde ce que tu as fait. Là. Tu vois ? Maintenant elles sont abîmées. Ce ne sont pas des  manières, Moon…
Tout alla si vite qu’elle ne put que hoqueter de surprise, mais également de frayeur avant de couiner comme une souris qui découvre trop tard le piège mortel. Désormais toute tremblante, Moon résista tant bien que mal, par pur réflexe, lorsque Travers la força à regard les chaussures et son livre. La nuque douloureuse, le contact avec la peau du garçon insupportable, elle ne put retenir plus longtemps ses larmes qui roulèrent sur sa peau pâle.
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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Mer 1 Juil 2015 - 22:16



Elle était là, tremblotante comme une feuille, chétive dans son étreinte de boa, à sa merci entre ses mains tel un pauvre lapereau prit dans la trappe du chasseur. Tout deux attendaient en chiens de faïence que l'un ou l'autre ne fasse le premier pas. Lui, il ne voulait qu'une chose ; qu'elle bouge ou qu'elle ouvre la bouche. Mais elle ne fit ni l'un, ni l'autre. En même temps, était-ce si étonnant que cela ? Morag était d'une lâcheté si laide et répugnante que Niclas raffermit sa prise autour d'elle, envahit par une vague d’écœurement qui déforma les traits réguliers de son visage, le durcissant encore plus si ce n'était possible.
— Et bien quoi, tu as perdu ta langue Moon ? Il la secoua comme un prunier. Ses yeux brillaient d'une vile lueur, et lançaient des éclairs aux prunelles vertes de la jeune fille. Qu'as-tu à dire pour ta défense ? Mais elle restait toujours mutique, et plus elle frémissait, plus il enrageait. Elle, de sang pur ? De noble famille ? De haut rang ? De qui se fichait-on ? Elle ne valait pas mieux que le plus moldu des impurs, que le plus déshonorant des traîtres à la valeur du sang. Cette fille là aurait dut naître cracmol, elle ne méritait en rien l'héritage magique qui, soit disant, coulait dans ses veines. D'autant plus lorsque, sur son visage d'albâtre, Nick vit soudain les larmes couler. Quelle vermine. Quelle niaise, quelle larve ! C'en était presque trop facile. Il se mit à rire, d'un rire froid et moqueur.
— Malheureusement pour toi,
Moonie, les larmes des filles n'ont jamais eu aucun effet sur moi, inutile d'essayer de m'attendrir... Lâchant son menton pour poser ses deux mains sur les bras de Morag qu'il serra fermement, il attendit. Il attendit des paroles, quelque chose, n'importe quoi, qui ne vint jamais. Et il arrêta de rire, pour aboyer. PARLE, PAR SALAZAR !
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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Mar 14 Juil 2015 - 19:11

Année 1972.


La raison eût voulut qu’elle fasse quelque chose. Tout plutôt que cette immobilité vaincue qui ne faisait qu’ajouter à la rage aveugle de Travers. Et pourtant… Seul Merlin pouvait savoir combien elle avait pleuré, et pleurerait encore, en songeant à toutes ces misères que le jeune homme lui faisait si injustement endurer. Loin de l’affermir, d’endurcir son cœur et ses membres, les attaques l’enfermaient plus encore dans un silence intérieur, la reléguaient dans les allées les plus sombres de la bibliothèque, là où Travers ne rôdait guère. Et comme toujours personne ne viendrait à son secours. Pas même les prétendument valeureux Gryffondor qui la raillaient cruellement. Tout comme les autres.
— Et bien quoi, tu as perdu ta langue Moon ?
Les yeux résolument fixés au sol, fuyant de toutes leurs forces les prunelles agitées de Travers, elle ne répondit rien, s’emmurant dans un silence apeuré. Moon avait la gorge si serrée qu’elle ne pouvait s’exprimer, le supplier de la laisser rejoindre son lit et s’y terrer. Et d’ailleurs à quoi bon ? Quoi qu’elle dise ou fasse rien ne trouvait grâce aux yeux sans âme de Niclas Travers. Elle pleura de plus belle, l’âme et le corps tout autant secoués et meurtris par la brutalité.
— Qu'as-tu à dire pour ta défense ?
La jeune sorcière trembla de plus belle en guise de réponse. Elle pouvait sentir l’exaspération de Travers alourdir l’atmosphère. Et plus il enrageait, et plus explosif serait son courroux…
Toutefois elle ne dit rien. Moon n’avait commis aucun crime, si ce n’était celui de ne pas être assez bien pour lui. Pour vivre dans son monde. Un monde fait de domination sanglante, d’inégalités et de crimes… Parce qu’elle se savait innocente de tout crime, et parce qu’elle pensait Niclas Travers réellement fou, elle ne pipa mot.
— Malheureusement pour toi, Moonie, les larmes des filles n'ont jamais eu aucun effet sur moi, inutile d'essayer de m'attendrir...
La rouquine se sentait tellement bête de pleurer. Mais c’était plus puissant que sa volonté. La sorcière avait maintenant trop peur pour endiguer les larmes et les tremblements. Elle eût voulut que le sol s’ouvre sous ses pieds pour l’engloutir, ou mieux encore, que l’on transplane à son secours. Mais ce ne serait pas le cas, elle le savait…
— PARLE, PAR SALAZAR !
Cette fois elle eût si peur qu’elle se raidit, la vue brouillée par les larmes. La sorcière aurait donné toute sa maigre fortune pour que ses frères apparaissent dans ce couloir désert et l’arrachent des griffes de Travers. Jamais, oh non jamais sur ce qu’ils avaient de plus cher, ils ne permettraient qu’on la maltraite de la sorte. Si Merfin savait, tout auror soumis aux lois qu’il soit, il donnerait une bonne leçon à Travers. Mais ils ne feraient rien car elle ne s’était jamais plainte.
- Arrêtes, sa voix n’était qu’un mince filet, guère audible, une supplication quasi muette, mais elle reprit, plus fort cette fois, de sa voix faible et plaintive, Arrêtes.


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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Mar 21 Juil 2015 - 20:44



— Arrêtes, sa voix, éraillée par les larmes et sa gorge serrée, aussi faible qu'un soupir, eut sur Nick l'effet d'un plant entier de Pimentine qu'on lui aurait enfoncé au fond de la gorge, ou bien d'une craie que l'on fait crisser sur un tableau d'ardoise. Ses dents en grincèrent, mais peut-être était-ce simplement dut au fait que sa mâchoire était si serrée que la moindre et infime particule d'air n'aurait put franchir la barrière de ses dents. Arrêtes. C'était plus un gémissement qu'une question, encore moins un ordre. En avait-elle seulement donné un dans sa vie ? S'était-elle seulement au moins une fois dans sa vie dressée contre quiconque ? Avait-elle élevé la voix sur quelqu'un ? S'était-elle insurgée, affirmée ? Avait-elle fait seulement une seule fois valoir son nom, sa place dans la société, son identité en tant que telle ? Avait-elle jamais osé faire... Quelque chose ? N'importe quoi pourvu que cela sorte des sentiers battus, que cela en vaille vraiment la peine, et qu'elle se sente assez affranchie et audacieuse pour oser le faire, sans avoir recours à du Felix Felicis ou n'importe quel remède miracle à la médiocrité tout droit sorti de l'armoire secrète de Slughorn ?
Non, bien sûr que non. En le regardant tout en secouant la tête d'un air désapprobateur, Niclas ne voyait en elle qu'une coquille vide, une enveloppe charnelle animée de rien, aux yeux dépourvus de... Vie. Il ne voyait d'elle que cette prétendue sang-pur insignifiante, inhabitée, creuse. Sans valeur.
— Arrêter ? Fit-il en s'esclaffant. Mais arrêter quoi, au juste ? L'un de ses bras glissa lentement le long de celui de Morag qu'il tenait toujours fermement, avant de se diriger vers la poche arrière de son uniforme et de saisir sa baguette, sans la lâcher de ses prunelles plus noires encore qu'une fiole de Goutte du mort vivant. Toujours aussi lentement, il remonta sa baguette le long de son bras avant de l'enfoncer sans ménagement dans le plexus solaire de la jeune fille. Moi je trouve que l'on vient tout juste de commencer... Susurra-t-il d'une voix sourde de menace. Et je m'amuse beaucoup. Tu ne t'amuses pas, toi ? Fit-il d'un air faussement innocent qui lui donnait des airs de... Et bien disons le, de dément en manque de sa dose d'Élixir de Longue vie.

Citation :
Pack potions : Felix Felicis, Goutte du mort vivant, Élixir de Longue vie, Slughorn, Pimentine.
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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Dim 2 Aoû 2015 - 14:53

Année 1972.


Hurler. Hurler, tant qu'elle pouvait, aussi fort, et aussi longtemps que ses cordes vocales le lui permettraient. Il y avait bien dans sa tête, tout au fond de sa boîte crânienne, cette petite voix qui luttait pour ne pas se laisser avoir totalement par la peur. Mais ce n'était pas assez. Ce n'était jamais assez. Moon avait la gorge bien trop sèche, et bien trop nouée pour pouvoir appeler à l'aide.
— Arrêter ? Mais arrêter quoi, au juste ?
Son propre corps lui faisait défaut alors que son instinct de survie devrait prendre le dessus, mais la jeune sorcière sorcière se savait vaincue d'avance, et tout désir, aussi mince soit-il, fut expédié aux oubliettes lorsqu'elle sentit la pointe d'une baguette s'enfoncer dans son plexus solaire. Sa poitrine se creusa, d'effroi, et un instant, elle en oublia même de respirer tant la situation prenait un tour dangereux. Travers n'avait jamais fait preuve de bonté, ou de pitié à son égard, mais cela n'augurait rien de bon, d'autant plus qu'aucun bruit de pas, fût-il lointain ne se faisait entendre.
Moi je trouve que l'on vient tout juste de commencer... Et je m'amuse beaucoup. Tu ne t'amuses pas, toi ?
Cette fois la panique la gagnait totalement. La rouquine ne songeait même plus à se servir de ses cordes vocales, du reste tétanisées, tout comme son corps. En revanche elle se sentit soudain prise d'un vertige, toute force l'abandonnait, le sang se vidait de ses joues déjà bien pâles, et ses jambes la soutenaient de plus en plus difficilement... Mais le plus inquiétant c'était cette sensation ô combien désagréable qui lui retournait l'estomac. Merlin, cette sensation, elle l'avait déjà éprouvé lorsque les Lewis l'avaient emmené à un manège moldu. Mais ce n'étaient ni la vitesse, ni la hauteur qui lui mélangeait cette fois coeur et tripes, et dans un sursaut d'effroi et de lucidité elle voulut se dégager de l'emprise de Travers, en vain.
Avant d'avoir pu dire chaudron Moon se tordit en deux, une main sur son ventre douloureux, et régurgita l'intégralité de son petit déjeuner sur Travers.


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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Lun 3 Aoû 2015 - 19:44



Alors qu'il s'échinait à la faire réagir depuis le début de leur « entrevue » dans ce couloir, Nick fut servit ; enfin elle eut une réaction ! Mais vraiment pas celle à laquelle il s'attendait... Sans autre forme de procès, Morag se tordit, puis se pencha en avant et rendit tripes et boyaux sur le jeune homme. Un instant sans voix, puis médusé, puis saisit d'une haine sans nom, Travers se sentit parcourut d'un haut le cœur à la hauteur du dégoût indicible qui n'était pas tant dû à l'odeur immonde des restes de petit-déjeuner de sa camarade de maison mais plutôt à ce qu'elle lui inspirait : de la révulsion pure. Cette fille avait le don d'agir sur lui comme un répulsif agissait sur des limaces dans un potager : avec une sacrée dose d'amertume et de poison ! Écumant de rage, les traits tordus par une furie indescriptible, il saisit Moon par l'épaisse masse de ses beaux cheveux roux et l'écarta de lui sans ménagement.
— PAUVRE FOLLE, QUE VIENS-TU DE FAIRE ? Vociféra-t-il comme un beau diable, et tant pis si ses hurlements rameutaient tout Poudlard et ses fantômes. Avait-elle perdu la raison ? Venait-elle sérieusement,
sérieusement, de lui vomir dessus ? Tu vas payer ça cher, Moon, T'ENTENDS ? CHER ! Continuait-il de beugler comme un frénétique. Toujours écœuré par la matière qui le recouvrait, il se fit violence pour récupérer sa baguette qu'il avait laissée tomber au sol sous le coup de la surprise, et du bout des lèvres lâcha un impérieux Tergeo !, qui eut pour effet immédiat, au moins, de faire disparaître tâche et odeur de son uniforme. Mais pas sa fureur. Ses yeux, toujours plus sombres, lançaient éclairs, couteaux et sortilèges à la fois et si Morag n'avait plus de flaque à faire, c'était pour elle le moment de déguerpir avant que les choses ne dérapent carrément. Car si la manœuvre n'avait été initialement que d'effrayer la pauvre rouquine qui s'affolait toujours d'un rien, maintenant, Niclas était animé d'un tout autre dessein : celui de la vengeance. Baguette en main, tremblant de colère, il ne lui laissa pas l'occasion de s'échapper, et pointa sa baguette sur elle ;
— Incarcerem !

Citation :
On joue un peu, Moon ? Perv
Compétences ▬ Sortilèges : 4 / 6

4 et 1 : Fulminant, la main tremblante et les idées tout sauf claires, le sort ricoche sur le mur pas loin de Morag et la manque, augmentant ainsi la colère de Nick.
Le reste : Sa froide détermination lui fait réussir le sort, et du bout de sa baguette surgissent des cordes qui s'arnachent solidement autour de Morag, à sa merci.
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Le dé

Le dé


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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Lun 3 Aoû 2015 - 19:44

Le membre 'Niclas Travers' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'le dé ' : 5
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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Mer 5 Aoû 2015 - 20:58

Année 1972.

Alors que les spasmes tordaient encore son estomac, rejetant tout le contenu avec une formidable force sur un Travers stupéfait, Moon chercha, en vain, à reculer, mais cette brute de Travers l'avait si bien coincé qu'il contribua ainsi au désastre. Un instant seule la sensation physique, particulièrement désagréable, prima. Elle avait le coeur qui battait follement, la respiration à la fois profonde et irrégulière, les jambes tremblantes, la gorge brûlée par l'acidité et un affreux goût de bile et de saucisse qui la fit hoqueter une fois de plus. Elle vomit à nouveau, cette fois écoeurée par le spectacle, avant de retrouver petit à petit ses esprits. Merlin qu'avait-elle fait ?! Incapable de réfléchir, mortifiée, spectatrice de cette catastrophe absolue, c'est à peine si elle cria de douleur lorsque Travers la saisit brutalement par les cheveux pour la rejeter loin de lui. La jeune sorcière chuta lourdement au sol après avoir piteusement titubé, mais les semelles de ses chaussures glissaient, et elle s'agitait pour rien. Livide, toute couleur ayant déserté sa peau laiteuse de rousse, elle chercha par prendre appui sur ses mains pour se relever et déguerpir, mais toute force l'abandonnait.
— PAUVRE FOLLE, QUE VIENS-TU DE FAIRE ?
Le terrible cri du serpentard eût pour effet d'augmenter encore ses tremblements. Instinctivement elle se recroquevilla avant de chercher à prendre la fuite, mais tout ce qu'elle parvint à faire fut de glisser pour se retrouver à nouveau sur le sol froid de Poudlard.
Tu vas payer ça cher, Moon, T'ENTENDS ? CHER !
S'aidant de ses mains, et de ses jambes, elle poussa pour mettre le plus de distance possible entre elle et la folie de Travers qui retentissait.
— Tergeo!
La rouquine profita qu'il se refaisait une beauté pour se relever et mettre le plus de distance possible entre elle et sa fureur. Complètement paniquée, Moon en oublia même son ouvrage, n'attrapant au vol que son sac qui s'ouvrit, répandant ainsi son contenu avec perte et fracas. Manuels scolaires, parchemins, plumes, encriers, sucreries et tout un innombrable fatras se déversèrent, se brisant, se mêlant les uns aux autres.
— Incarcerem !
BOUM! Une première corde vint l'attraper à la cheville entraînant ainsi sa chute tête la première.

PAIR :
Dans sa chute elle se casse le nez, et se retrouve la face en sang.

IMPAIR :
Les cordes se resserrent sur elle qui se débat trop et se roule dans son vomi.


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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Mer 5 Aoû 2015 - 20:58

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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Jeu 13 Aoû 2015 - 19:29



Un horrible rictus de satisfaction vint éclairer d'une lueur dangereuse les traits de Travers lorsque les premières gouttes de sang tombèrent. Ce sang, rouge et pur... Fasciné, Nick s'estimait déjà un peu vengé. C'eut été un crime de voir une hémoglobine si pure quitter le corps de son sorcier, si le sorcier en question n'était pas Morag. En son cas à elle, rien ne pouvait l'excuser. Tremblant de haine, baguette toujours pointée sur la jeune fille pour maintenir les liens qui l'avaient saucissonnée, il s'avança vers elle d'une démarche de prédateur puis se posta devant elle, s'accroupit pour que son visage se retrouve à hauteur de celui de la rousse. La panique qu'il lut dans ses yeux le délecta comme la plus douce des liqueurs que cachait son père dans sa réserve personnelle et qu'il se faisait un plaisir de goûter à son insu. Un grand sourire sans joie étira ses lèvres, et d'une voix guillerette, dérangeante, il lui souffla au visage en s'esclaffant ;
— Tu vois ce qui t'arrive ? Ce n'est que justice. Tu commets une faute, tu payes. Rien de plus simple. Pourtant, même si le doux faciès de Morag enflait à vue d’œil et que son nez pissait le sang, le châtiment n'était pas encore assez satisfaisant. Niclas le bien nommé était un homme bourré de travers, et voir quelqu'un souffrir de son courroux en faisait partie. Le sort de Moon n'en était pas encore tout à fait jeté, et bien qu'il eut peut-être été plus judicieux de la démunir de sa baguette, car dans la bataille il n'avait pas fait attention à si elle l'avait encore avec elle ou non et pouvait s'en servir pour se défendre, il décida de poursuivre son petit jeu de torture.
— Tarantallegra ! Puisque Morag avait perdu la tête à lui gerber dessus, autant qu'elle finisse par la perdre pour de bon. Emprisonnée par les cordes qui la tenaient étroitement, seules ses jambes restaient les plus libres de tout mouvement, et grâce à la folle danse dans laquelle Nick l'invitait à tourner de l’œil, il espérait que l'envie de faire sa maligne la quitte à jamais.


Citation :
Compétences ▬ Sortilèges : 4 / 6


6 et 2 : Cependant, au moment de jeter le sort, Nick dérape dans le vomi de Morag et, non content de ruiner ses chaussures, il part en arrière, se rattrapant in extremis au mur contre lequel le sort ricoche. Moon a du bol, mais ne perd rien pour attendre.
Le reste : Sans aucun échappatoire, Morag se retrouve frappée de plein fouet par le sort et entame alors une folle danse au rythme frénétique et endiablé !
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MessageSujet: Re: Homo homini lupus ft. Niclas Travers Homo homini lupus ft. Niclas Travers 129196351Jeu 13 Aoû 2015 - 19:29

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