| Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Mer 28 Fév 2018 - 14:10 | |
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« Je préfère davantage me complaire dans l'illusion de n'avoir rien à me reprocher plutôt que de lui demander de me juger, » confias-tu à Rabastan au sujet, toujours, da sa belle-sœur qui, d’ici un peu moins d’un an, serait aussi la tienne. « Peut-être est-ce plus sage, en effet, » admit-il alors dans un hochement de tête. Il n’était pas de ce genre de personnes à se voiler la face et à s’illusionner alors que pourtant sa situation aurait été propice. Il restait parfaitement conscient de la situation désastreuse à la fois de sa fortune et de sa réputation et était persuadé qu’il fallait faire face aux difficultés pour pouvoir les surmonter. Néanmoins, dans le cas de Bellatrix, tout était différent. Elle n’était pas quelqu’un de facilement manipulable et était même des plus imprévisibles. Dire que Rabastan en avait peur aurait été une grossière erreur. Non, il s’en méfiait et préférait rester éloigné d’elle, un conseil qu’il ne pouvait que te prodiguer. Néanmoins, il te gratifia d’un froncement de sourcil désapprobateur lorsque tu nommas son père. Non pas qu’il refusait que tu proposes son nom mais bien parce que tu te risquais là à des paroles risquées. Morpheus ne voyait pas votre union du meilleur des yeux et ce n’était pas pour rien qu’il vous avait conviés, toi et tes parents, à prendre le thé à Leicester : il voulait s’assurer que tu étais bien le meilleur parti pour son cadet. Alors tant que tu ne porteras pas l’enfant de Rabastan ou même seulement le nom de Lestrange, mieux valait se complaire d’illusions vis-à-vis de Morpheus jusque-là. « Soyez certaine que mon père vous tient en plus haute estime, » mentit-il uniquement pour te rassurer. Il aurait bien voulu rajouter que l’opinion de son père n’importait que peu mais vous saviez tous les deux que ce serait le patriarche Lestrange qui déciderait à la toute fin, qu’importe ce que vous en pensiez ou ce que vous ressentiez. Dans tous les cas, Morpheus n’était pas homme à accorder de l’importance aux sentiments. La discussion glissa vers un sujet délicat que Rabastan regretta aussitôt d’avoir aborder. Le mal étant fait, il se voulut réconfortant, s’autorisant un geste déplacé que son père aurait immédiatement réprimé. Mais cela eut l’effet escompter et en plus de te voir un peu plus ragaillardie, il eut la joie d’entendre les rêves que tu nourrissais quant à votre future vie conjugale. Il fut heureux de te savoir soucieuse de l’image de votre couple prochain et te fit comprendre qu’il n’était nullement nécessaire de s’inquiéter. « Il est bien dommage à mon sens, que nous ne puissions avancer la date de notre mariage, » indiquas-tu sur un ton léger, comme si tu ne te souciais pas des conséquences que pouvaient avoir tes paroles. Dans un monde comme le vôtre, il n’était jamais bon de se montrer aussi franc. Toutefois, vous étiez comme hors du temps dans cette bibliothèque où les conventions n’avaient pas cours. Il n’y avait que vous-deux, lui et toi, et il ne pouvait t’en vouloir d’exprimer une pensée qu’il partageait. « Malheureusement, il est des choses qui sont immuables. Et pourtant, je brûle de voir ce manoir s’illuminer par votre présence. Cela ne fait que trop longtemps que nous vivons dans l’obscurité ici, » te confia-t-il en posant à nouveau une main sur la tienne. Alors tu lui avouas, là, cachée derrière le haut dossier du fauteuil, une pensée inavouable, plus encore que tout ce que tu avais pu lui confier jusqu’à présent. Lui-même ne se serait jamais risqué à prononcer de tels mots et pourtant, toi, la frêle et délicate Mildred, venait de sauter le pas. « Je vous aime, Rabastan. » Tu n’eus pour seule réponse que le silence. Ton fiancée était abasourdi par tant de hardiesse mais certainement pas dégoûté par tant de franchise. Il était véritablement touché par ce que tu venais de dire et ne voulut pas lâcher ta main qu’il pressa doucement dans la sienne. Rabastan n’était pas homme à confier ses sentiments. C’était selon lui la porte ouverte à la souffrance et à la manipulation. Pourtant, pourtant, il se risqua à souffler ces quelques mots : « Moi aussi, Mildred. Moi aussi. » - Citation :
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