Melody Fawkes sortait du Magenmagot afin d’aller prendre un thé bien mérité. Cela faisait maintenant quatre heures qu’un procès se déroulait, et cela faisait au moins cinq fois que Merrick Carrow la contredisait à tout va sans qu’elle ne comprenne réellement pourquoi. Tout était bon pour la rembarrer, visiblement, aux yeux de ce jeune juriste qui levait les yeux au ciel dès qu’elle prenait la parole. Pourtant, la blondinette avait l’esprit fin et faisait des remarques constructives et très souvent utiles, mais Carrow semblait ne pas l’apprécier du tout, ce dont elle se fichait royalement, il fallait bien l’admettre.
Pourtant cette journée se finirait surement bien, car Melody avait quelqu’un à trouver : Astora Fawley. Les deux femmes s’étaient connues à Poudlard, alors qu’elles étaient toutes deux à Serpentard. Une grande amitié était alors née. Astora et Melody étaient tout le temps collées l’une à l’autre, ne se quittant que pour dormir. Elles étudiaient ensemble, sortaient à Pré-au-Lard ensemble, parlaient garçon ou encore faisait quelques blagues aux autres… Même si elles avaient d’autres amies proches, notamment la jolie et intelligente Artémis, avec qui elles formaient un trio, Astora était bel et bien la meilleure amie de la jeune blondinette. Pourtant, après l’école de magie, elles s’étaient perdues de vue, pour le plus grand déplaisir de la juriste. Astora était une sang-pur et avait donc rapidement réalisé un mariage arrangé qui l’avait privée de certaines libertés, dont celle de fréquentait Melody… Cette dernière avait cherché à reprendre contact, en envoyant des hiboux, mais aucune réponse ne lui été jamais parvenues et elle avait laissé tomber.
Il y avait quelques mois de cela, la blondinette avait appris que l’époux Fawley était mort depuis quelques temps déjà. Elle avait aussi appris qu’Astora était en charge de la Gazette du Sorcier et qu’elle était donc tous les jours, ou quasiment, au Ministère de la Magie. C’est alors que Melody eut une idée : pourquoi ne pas essayer d’aller toquer au bureau de son ancienne grande amie afin de reprendre contact ? C’était simple et efficace, en théorie. Elle espérait simplement que ça se passerait bien. Melody avait donc attendu une heure convenable de fin d’après-midi avant de se rendre à l’étage de la Gazette, auquel elle n’avait jamais mis les pieds auparavant. D’ailleurs, la juriste ne savait même pas depuis quand son ancienne camarade de maison exerçait ce métier, c’était d’ailleurs un bel exemple de communication au sein du Ministère…
Arrivée devant la porte du bureau de la directrice du célèbre journal sorcier, Melody prit une grande inspiration. Et si rien ne se passait comme prévu ? Et si Astora n’avait pas du tout envie de la voir, que ça ne lui faisait pas plaisir ? Oh et puis zut, elle n’était pas venue ici pour s’enfuir comme une enfant timide ! Melody était têtue et elle ne lâcherait pas l’affaire comme ça. Elle frappa donc à la porte et afficha un grand sourire. Oui, elle avait hâte de revoir son amie qu’elle avait perdu de vu depuis si longtemps…  

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Melody patientait tranquillement devant la porte d'Astora lorsqu'elle entendit sa voix forte parler à d'autres personnes, visiblement ses subordonnés. Puis, belle Fawley lui indiqua que la porte était ouverte et qu'elle pouvait entrer. La douce blondinette ouvrit donc la porte et, après une courte hésitation, entra dans la pièce. Son ancienne amie de Poudlard était enfin là, devant elle. Elle était toujours aussi belle, toujours aussi charismatique. Son regard, perçant et diablement beau, ne s'était pas encore posé sur elle, se contentant de regarder un certain Barnabas, qui ne passait pas un bon moment au vu des mots de la directrice de la Gazette... Puis, enfin, Astora la vit. Après un court moment durant lequel la surprise se montra sur son visage, elle se leva de sa chaise avec un grand sourire et demanda à son employée d'aller préparer du thé avant de s'approcher de la juriste. "Des siècles, au moins !" répondit Melody en souriant. "J'espère ne pas te déranger, mais j'avais très envie de te revoir, depuis tout ce temps !".
A Poudlard, les deux jeunes filles étaient inséparables. Toujours fourrées ensemble, elles faisaient les quatre cent coups ! Puis, avec le mariage d'Astora, elles avaient cessé de se parler, cessé de se voir, mais jamais cessé de penser à l'autre, du moins pas du côté de Melody en tout cas. Il y avait tellement de personne avec qui elle avait perdu contact au fil des années : Astora, donc, mais aussi Artémis, ou encore Morticia... Aujourd'hui, alors que la juriste était dans la trentaine, elle se sentait de plus en plus seule. Sa soeur ne voulait pas être proche d'elle, ses amis du Ministère avait bien souvent une famille donc ils sortaient peu... Bien sûr, il y avait Andromeda, sa toute nouvelle amie, mais elle était plus jeune qu'elle et avait une petite fille adorable dont elle devait prendre soin. Il y avait aussi le jeune Graves, mais elle ne comptait pas le considérer comme un ami encore bien longtemps, il fallait bien l'avouer... Bon, il y avait aussi son tout nouveau cousin, Basil Carrow, mais elle ne savait pas du toit ce qu'elle pensait d'elle, depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu pour chercher leur oncle commun... De toute façon, les années Poudlard, bien que parfois très éprouvantes, avaient aussi été magiques, notamment grâce à Artémis et Astora, alors Melody désirait ardemment les revoir.
"J'allais te demander ce que tu étais devenue depuis tout ce temps, mais tout le monde connait le nom de la directrice de la Gazette du Sorcier..." déclara Melody avec un grand sourire. Astora avait un travail passionnant, et cela lui correspondait tellement bien ! La blondinette fut quelque peu rassurée. en effet, elle avait peur de déranger, ou même de ne pas être la bienvenue après toutes ces années, mais le fait que la veuve Fawley demande à la jeune Rita Skeeter de faire du thé montrait qu'elle avait peut-être autant envie qu'elle de cette entrevue.

HORS RP:

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Melody sourit avec plaisir lorsque son ancienne camarade de maison la compara à un soleil. En toute modestie, beaucoup de personne la comparait à l’astre jaune brûlant dans le ciel. Elle se disait que c’était surement à cause de sa chevelure blonde, ou alors peut-être à cause de son sourire qu’elle tentait de garder en toute circonstance. La juriste rit quelque peu lorsqu’Astora compara ses pauvres collègues à des cloportes. « N’es-tu pas un peu dur avec eux ? » demanda-t-elle, « ils n’ont pas l’air méchant ! ».
Le thé réchauffait la tasse que tenait la juriste entre ses mains, ce qu’elle appréciait beaucoup. Elle but une gorgée et répondit « Oui, je travaille au Magenmagot maintenant. Bien que j’ai quelques difficultés avec mon chef et un collègue, ça se passe bien » dit-elle en songeant à Bartemius ainsi qu’à Merrick, les deux hommes qui faisaient de certaines de ses journées un calvaire. « Mais j’aime beaucoup ce que je fais ! » s’empressa-t-elle de rajouter, ayant peur que ses propos soient mal interprétés.
Soudain, la jeune femme se souvint qu’elle avait oublié quelque chose, pendant toutes ces années… « Astora, je suis profondément désolée de ne pas avoir été là à la mort de ton mari », murmura-t-elle, un peu honteuse d’avoir été une piètre amie. « Je n’osais pas te recontacter, je ne savais pas vraiment comment aborder la chose après toutes ces années durant lesquelles nous n’avons plus eut de nouvelle l’une de l’autre », avoua-t-elle alors dans un souffle, sachant pertinnemment que ce n’était pas une excuse et qu’elle était totalement en tort. Son ancienne amie, ou son amie tout court, lui en tiendrait-elle rigueur ?

HORS RP:

“Avec du lait, s’il te plait” demanda Melody lorsque son amie lui servit du thé. La juriste aimait particulièrement cette boisson chaude qui pouvait être très réconfortante, parfois. La blondinette haussa les sourcils lorsqu’Astora décrit de manière très très négative ses collègues. “Vendre leurs mères ?” répéta bêtement Melody, comme si elle n’osait y croire. Tout ça pour un poste ? La jeune femme était assez dérouté face à la folie des Hommes, parfois, ne comprenant pas comment l’ont pouvait faire de telles choses simplement pour des désirs parfois très futiles… Elle était assez démunie face aux comportement ds gens. “Il faut bien les surveiller alors” déclara-t-elle en lançant un clin d’oeil complice à son amie.
Melody ne put qu’hocher doucement la tête lorsque la directrice de la Gazette affirma qu’elles seraient bien mieux sans les hommes. La juriste se mit à imaginer le Magenmagot s’il n’était occupé et géré que par des femmes… Les décisions seraient plus sages, moins cruelles et plus constructives. Mais Melody revint vite sur Terre lorsque le nom de son chef fut prononcé. La comparaison avec des vélanes inversés fit rire la demoiselle. “Pourtant, Artémis en est tombée folle amoureuse !” déclara Melody en se souvenant de l’époque de Poudlard, époque durant laquelle leur grande amie s’était mise à fréquenter le jeune Bartemius Croupton… Lorsque le visage d’Astora s’assombrit et qu’elle mis en garde sa visiteuse sur les capacités de son collègue à lui nuire, la blondinette songea à ses paroles. “C’est possible, en effet. Mais je reste sur mes gardes !” affirma-t-elle. Melody rougit quelque peu lorsque son amie la complimenta et, pour lui montrer que cela la touchait, elle lui fit un sourire éblouissant de sincérité.
La veuve Fawley affirma à son amie que son absence lors de son deuil n’était pas important et que tout cela était derrière elle à présent. Bien que se sentant encore un peu coupable, Melody décida de ne pas exprimer de nouveau ses regrets et d’accepter de passer à un autre sujet, bien plus intéressant celui-ci… La question fatidique arriva sur le tapis. Avait-elle quelqu’un dans sa vie, voilà ce que lui demandait la jolie Astora. Que pouvait bien répondre Melody à cela ? Qu’elle fréquentait quelqu’un, qu’ils se tournaient autour sans pour autant avoir encore franchit le cap ? “Il y a un jeune homme qui…” commença-t-elle avant de s’interrompre. Qui quoi ? “Enfin, disons que je suis en phase de drague si je puis dire” finit-elle pas lâcher en rougissant. N’était-elle pas trop vieille pour tout cela ?

Melody n’avait jamais compris ces gens prêts à vendre père et mère pour grimper les échelons. Evidemment, elle savait bien que c’était une simple expression et que, elle l’espérait, personne ne ferait jamais un truc pareil, si ? Elle avait réussi, dans son métier, puisqu’elle était souvent écoutée par ses paires et, peut-être la chose la plus importante, elle se sentait bien à son poste. Elle aimait ce qu’elle faisait et se sentait utile, même si ce n’était pas toujours le cas, selon Merrick Carrow. Heureusement qu’elle n’avait jamais eu besoin de vendre sa mère ou son père pour réussir, parce que de toute façon ils avaient disparus et étaient probablement morts… Alors qu’elle se faisait cette réflexion dans sa tête, qui était, on peut le dire, de l’humour assez discutable, son amie de Poudlard affirma avoir bien à l’œil ses collègues arrivistes et sans morales, en riant. Melody lui sourit alors, ajoutant « Tu as toujours été très intelligente, alors une chose est sûre : ils ne pourront jamais t’avoir ! ». Même lorsqu’elles étaient enfants, Astora était une jeune fille très vive d’esprit, qui comprenait assez aisément quand on lui mentait ou quand on essayait de l’utiliser et de la manipuler, ce qui était choses courantes dans la maison des serpents… Elle parvenait toujours à détourner les pièges que les autres lui tendaient, alors leurs sourires enjôleurs et leurs paroles encourageantes, et parvenaient même souvent à les retourner contre eux ! Melody l’avait toujours beaucoup admirée et respectée pour ça, elle aurait aimé savoir faire la même chose avec ce satané Lestrange…
L’amour est aveugle. Cette phrase, la blondinette l’avait déjà beaucoup entendue. Dès qu’une rupture avait lieu dans son entourage et que les amis de la femme délaissée commençaient à parler de tous les défauts de l’ancien amant ou amoureux, elles disaient cette phrase, comme si rien n’était apparu avant, que la pauvre femme n’avait évidemment rien pu voir. La vérité était tout autre, pour la juriste. L’amour ne rendait pas aveugle. Les personnes voyaient souvent très bien les défauts, plus ou moins difficiles à supporter, de leur moitié. Simplement, au lieu de se rendre compte que ce n’était ps le bon ou d’essayer d’en discuter pour changer les choses, ils préféraient faire comme si de rien n’était, comme s’ils ne voyaient pas, comme s’ils ne savaient pas. Sauf qu’ils savaient. C’était aussi pour cela que critiquer une personne après coup était simple : on avait déjà toutes les informations requises, les petites manies, les défauts… « Je ne crois pas », murmura alors Melody en songeant à Artémis, qui était psychomage et donc particulièrement intelligente et observatrice. « Je pense qu’elle connaît très bien ses défauts, simplement elle en fait abstraction, mais je ne sais comment… »
Le petit rire d’Astora fit quelque peu rougir Melody, qui se souvenait à quel point parler de garçon avec son ancienne amie était amusant, mais parfois gênant. En bonne journaliste qu’elle était, la belle blonde savait pertinemment bien tirer les verres du nez des gens et voulait souvent savoir bien plus qu’on ne souhaitait en dire. Mais, aujourd’hui, ça ne dérangeait pas Melody, qui était finalement contente de pouvoir parler du jeune Graves à quelqu’un, et encore plus à Astora. « Il a l’air d’un homme bien » commença la juriste, « Mais attentionné n’est peut-être pas le mot… ». Kieran Graves n’était pas particulièrement un homme attentionné, du moins il n’avait pas encore montré cette facette de sa personnalité. « Il est incroyablement talentueux, il a de la conversation, il est beau, et… », Melody baissa un peu les yeux en rougissant avant d’ajouter « Il est plus jeune que moi… ».

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