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A nos sensiblités différentes ! | ADRIAN

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MessageSujet: A nos sensiblités différentes ! | ADRIAN A nos sensiblités différentes ! | ADRIAN 129196351Ven 14 Déc 2018 - 22:41

Le professeur Slughorn venait de leur donner le plus long devoir qu'Agatha n'avait jamais vu. Sans doute par ailleurs, avait-elle été une des seules à être ravie d'avoir autant de recherches en bibliothèques à faire. Le petit rat de livres qu'elle était ne pouvait que se satisfaire de passer ses soirées à rédiger le devoir parfait. C'était en tout cas ce qu'elle pensait jusqu'au moment où ce bon vieux Horace décida de les mettre par paire. Et comme le destin semblait s'acharner sur elle, son binôme se trouva être un camarade de maison qui avait l'extraordinaire incapacité à se concentrer. C'est donc en bougonnant qu'elle quitta la salle de classe parmi les dernière, après avoir tout naturellement harcelé le vieux professeur sur la préparation des filtres de paix, chose qui l'intéressait tout particulièrement par sa complexité. Agatha sortie donc, ses livres sous le bras, de la salle de classe pour remarquer qu'il n'y avait son binôme nulle part. Les sourcils froncés, le nez retroussé, la jeune femme senti une pointe d'agacement poindre. Si elle avait pu, de la vapeur se serait échappée de ses oreilles. Car bien qu'ils aient deux semaines pour rendre ce devoir de soixante centimètres, la jolie Serdaigle ne comptait pas attendre pour le faire, et le rédiger en bonne et due forme. Mais où donc pouvait se trouver Owen ?

Agatha, qui préférait la logique par dessus toute chose, décida d'aller vérifier à la salle commune des bleus s'ils n'y était pas. Et bingo ! Adrian Owen était affalé sur le canapé en train de dessiner comme un jeune garçon qui ne pouvait pas se concentrer. Elle n'avait pas encore retiré ses lunettes de travail, et les réajusta sur son nez en se plantant devant lui, le dos bien droit, les livres impeccablement tenus entre ses bras. Bien qu'elle ne parla pas, elle parvint, par dépit, à attirer son attention en faisant claquer son pied gauche par terre, impatiente. « Ah ! Enfin ! » s'exclama-t-elle lorsqu'il posa un regard sur elle. Sans se gêner, l'héritière Lloyd poussa les dessins du jeune garçon pour s'asseoir sur le canapé à côté de lui, en plissant correctement sa jupe d'uniforme : « Nous devons absolument discuter du devoir que l'on doit rendre au Professeur Slughorn » l'informa-t-elle de ses desseins en affichant un sourire avenant pour essayer de gagner sa confiance et sa tempérance plus rapidement. Elle ouvrit derechef son livre dans lequel il y avait - devinez - les soixante centimètres de parchemin vierge demandés pour le devoir, et les pris dans ses mains pour s'en faire un éventail et s'éventer en pointant un chapitre particulier qui concernait l'essence de murlap : « Nous devons absolument lire cet ouvrage » commença-t-elle avant de pousser le livre sur les dessins du jeune homme, « ainsi que celui-là... » - la voilà en train de réitérer l'expérience ! - « et encore celui-là ! Je te propose de lire la fin de celui-ci, ce ne sera pas très long, je pense que quatre heures devraient suffire et je m'occuperai des autres dans la soirée ». A nouveau, elle réajusta ses lunettes et inspira un grand coup pour enchaîner, avant d'être interrompue par l'arrivée spontanée de premières années de Serdaigle qui jouaient à botruc perché.

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MessageSujet: Re: A nos sensiblités différentes ! | ADRIAN A nos sensiblités différentes ! | ADRIAN 129196351Mer 26 Déc 2018 - 0:07


Après le cours de potion, Adrian ne s'était pour une fois pas attarder dans la salle de classe ? Une foule monstrueuse d'élèves s'était formée autour du bureau du Professeur Slughorn pour poser des questions concernant le prochain devoir à réaliser. Des questions telles que: "On peut faire plus de 60cm ?", "On peut le rendre le jour d'après ?" ou encore "On peut le faire à trois ?". Ce devoir semblait en inquiéter plus d'un. C'était LE devoir du trimestre ! Le Professeur Slughorn avait jugé bon de le mettre en binôme avec Agatha Lloyd. C'était cool ! Le jeune homme n'avait rien contre la demoiselle. Et puis de toute façon, il aurait été content peu importe son binôme. Tant qu'il ne tombait pas sur un affreux Serpentard, tout lui convenait.
Ce devoir ne faisait absolument pas parti des préoccupations d'Adrian qui ne trouva rien de mieux et de plus productif à faire en entrant dans la salle commune que de sortir un morceau de parchemin et un crayon à papier pour griffonner quelques trucs, affalé sur le canapé face à la cheminée. De toute façon, il avait tout son temps pour les écrire ces 60cm ! Il pouvait bien profiter du début du week-end. Mais le répit fut de courte durée !
Très occupé dans la réalisation de son hippogriffe, il ne remarqua que tardivement la présence de sa binôme qui tapait impatiemment du pied.
« Ah ! Enfin ! » s'exclama-t-elle alors, l'air de reproche.
Pourquoi semblait-elle aussi mécontente ? Qu'avait-il fait ? Malgré son incompréhension, il lui sourit. « Oui ? » demanda-t-il aimablement. Aussitôt, Agatha entama la discussion sur le devoir de Slughorn avec un sourire qu'Adrian n'aurait pas su qualifier. Quoi ! Pourquoi maintenant ? Il la regarda avec encore plus d'incompréhension comme si elle lui parlait dans un dialecte d'une contrée reculée du Botswana. Le jeune homme n'avait même pas l'occasion d'en placer une. Elle parlait à une vitesse affolante de ce qu'ils devaient faire, poussant au passage par terre les esquisses d'Adrian pour montrer un gros livre. Il aurait juré qu'il était impossible de l'arrêter quand des premières années firent irruption dans la salle commune, jouant à botruc perché. Oh ! Il avait envie de jouer avec eux, tiens ! Ce n'était pas qu'il ne voulait pas d'Agatha mais...
« Du calme ! On a trois semaines pour faire le devoir. Y'a le temps ! » dit-il avant qu'elle ne puisse reprendre la parole. « On le fera tranquillement plus tard, t'es d'accord ? »
Quand il disait "tranquillement", cela voulait dire la veille pour le lendemain. Ils n'avaient pas de souci à se faire ! Adrian était intimement convaincu qu'il avait un talent inné pour les potions. En plus d'être l'un des élèves chouchous de Slug !
« Et pourquoi t'as pris un aussi gros livre ? On doit faire 60cm, pas deux mètres de parchemins ! » rajouta-t-il, un brin moqueur.
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MessageSujet: Re: A nos sensiblités différentes ! | ADRIAN A nos sensiblités différentes ! | ADRIAN 129196351Jeu 27 Déc 2018 - 10:45

Il n'était envisageable dans aucun univers qu'Agatha ait une note passable ou en dessous d'Optimal pour le devoir que venait de leur donner le professeur Slughorn. La jeune femme en était déjà à son plan d'élaboration mentale de la bête, et si cela n'avait tenu qu'à elle, elle serait probablement déjà en train de le rédiger à la bibliothèque. Car la jeune fille, très maline, et intelligente, était à peu près aussi travailleuse que son frère aîné lorsque celui-ci arpentait encore les couloirs sous les couleurs des Érudits. Walter avait beau avoir neuf ans de plus qu'elle, ils n'en restaient pas moins les deux les plus proches l'un de l'autre dans la fratrie, et cela était sans aucun doute influencé par leurs caractère extraordinairement similaires. Tous les deux avaient non seulement été répartis dans la maison des Aigles, mais étaient également dotés de ce même tempérament gentil et tendre, et de cette même hargne travailleuse. De ce fait, Agatha, qui avait l'habitude de vouer sa vie au travail, se trouva bien stupéfaite devant l'air qu'afficha Adrian Owen lorsqu'il daigna enfin de lever ses yeux bruns sur elle. Elle l'observa, à dire vrai, comme s'il était un éruptif échappé d'un zoo. L'art ne constituait pas quelque chose qui intéressait particulièrement l'esprit cartésien de la jeune femme, qui aimait que les choses soient vraies, réelles, et rien n'était plus trompeur que l'art à son sens. L'art balayait toutes ses convictions avec une facilité déconcertante, et voir que son binôme se laissait aller à ce genre de passe-temps, cela lui donna de franches sueurs froides qu'elle fit disparaître en s'asseyant à côté de ses oeuvres. Mieux valait qu'elle se concentre sur la réalité des existences pensait-elle en ouvrant le livre pour commencer à lui raconter ce qu'ils devaient faire tous les deux. Il lui sembla qu'il voulait en caser une mais Agatha était trop passionnée par tous les plans qu'elle avait mis en place pour finir au plus vite ce devoir, qu'elle se voyait mal lui laisser la parole, même pour quelques secondes.

Toutefois, le répit qu'elle lui offrit malgré elle fut suffisant, et elle tourna vers le garçon des yeux de biche égarée, comme stupéfaite qu'il soit doué de parole. Elle afficha un gentil sourire, persuadée pendant un instant qu'il allait applaudir tous ses efforts, mais son coeur sembla tomber dans sa poitrine, et ses joues se mirent à tourner rouge. Les paroles de son camarade de maison planaient dans sa tête comme les dernières paroles d'un adieu autour d'un cercueil : "plus tard" ? "tranquillement" ? Était-il fou ? Les mots plus tard et tranquillement ne sauraient être une association judicieuse pensait-elle, mais elle se pinça les lèvres pour ne pas l'interrompre comme une harpie. Il méritait, après tout, d'exprimer son point de vue... Humhum. « Mais soixante centimètres, c'est pour les gens ordinaires » répliqua-t-elle, médusée de son comportement, « tu ne penses quand même pas qu'on va faire que ça ? ». Le regard d'Agatha s'égara sur le parchemin qui dépassait de son livre et le lui tendit délicatement : « Regarde, c'est trop peu ! » s'écria-t-elle devant les soixante centimètres. De son autre livre, elle en sortit vingt de plus : « Je pense qu'avec quatre-vingt on en aura assez pour faire le tour du sujet. On peut en faire quarante chacun, si le cœur t'en dit ? » proposa-t-elle une solution à l'amiable. Adrian ne s'en rendait sûrement pas compte, mais c'était sans doute la plus grande marque de gentillesse dont était capable sa camarade en matière de devoir. « Ce n'est que dix centimètres de plus chacun...» se justifia-t-elle, les joues rouges.

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MessageSujet: Re: A nos sensiblités différentes ! | ADRIAN A nos sensiblités différentes ! | ADRIAN 129196351Sam 5 Jan 2019 - 13:59


Ce qui avait bien valu à Adrian sa répartition à Serdaigle au lieu de Gryffondor, c'était son instinct artistique plus que son esprit rationnel. Le jeune homme était doté d'une chance inouïe qui faisait pâlir de jalousie ceux qui en étaient dépourvus: pouvoir avoir de bons résultats sans se tuer à la tâche. Il appelait ça avec une grande modestie le talent. Cette pauvre Agatha ne semblait ne pas en être pourvue pour autant s'acharner au travail. C'était très triste pour elle mais Adrian ne désirait pas changer ses habitudes pour son beau sourire. Elle planifiait déjà d'aller au delà des soixante centimètres de devoir ! Elle était folle !
« Laisse moi deviner ! Tu fais parti de la masse d'élève ayant demandé si on pouvait aller au delà de 60cm ! » rit-il.
Agatha sortit la quantité de parchemin qu'il fallait écrire, prétextant que c'était trop peu. Adrian eut un sourire moqueur envers elle. Elle se stressait pour rien ! Le pompon: elle proposa qu'ils en fassent un tiers de plus. No way. C'était déjà décidé dans l'esprit d'Adrian mais il la laissa faire son speech avec un sourire moqueur. Elle rougissait, elle essayait vraisemblablement de le convaincre.
« Mais faire 80cm serait une perte de temps. Tu te dis pas que si Slug nous a donné une certaine longueur, c'est pas pour une bonne raison ? » argumenta-t-il en ramassant ses affaires de dessin.
Il voulait éviter de la brusquer mais pourtant elle était tellement amusante, presque ridicule.  Il n'était pas étonné que, malgré ses excellentes note, elle ne fasse pas partie du Club du professeur de potion. Il se remit à dessiner.
« Tu crois pas que si on en fait trop, on ajoutera des informations inutiles qui viendront supplanter les informations importantes ? On serait totalement à côté de la plaque. » argumenta-t-il. « Je suis pour qu'on ne se prenne pas la tête et qu'on en reste aux 60cm demandés. »
C'était son dernier mot. Agatha allait devoir obtempérer ou faire ce travail seule car Adrian n'allait pas l'aider avant de l'avoir décidé.
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MessageSujet: Re: A nos sensiblités différentes ! | ADRIAN A nos sensiblités différentes ! | ADRIAN 129196351Mer 9 Jan 2019 - 13:44

Agatha était sans doute trop prise dans un univers studieux qu'on lui avait toujours apprit à respecter pour se rendre compte du ridicule qu'elle affichait. Pour quiconque qui ne prenait pas autant à cœur les études qu'elle, elle devait paraître bien grotesque. Mais pour elle, c'était tout un mode de vie, tout un raisonnement de pensée. Il n'était pas envisageable pour elle de ne rendre qu'un seul devoir tout comme il ne l'était pas plus de respecter la consigne demandée par le professeur. Elle était de ceux qui jugeaient la qualité par la forme mais également par le contenu. Un livre de mille page ne serait pas, de son point de vue, suffisant pour expliquer tout ce qu'il fallait expliquer. Et Agatha s'emballait, pensait brusquement que tout le monde raisonnait de la même manière qu'elle, et que tout le monde se pliait aux mêmes obligations déraisonnables qu'elle s'imposait pour être la meilleure élève. Le rire de son camarade n'arracha pas le sien et elle l'observa avec curiosité. Qu'y avait-il donc de mal à demander des renseignements supplémentaires à un professeur, et à se faire voir ? Qu'y avait-il de mal à se présenter comme une élève brillante à la future carrière tout aussi brillante ? La jeune femme avait beau tourner la chose sous toutes les coutures, elle ne pouvait s'empêcher de ne pas trouver cela drôle. Elle devrait, bien au contraire, susciter l'admiration plutôt que la moquerie. « Je ne vois pas pourquoi tu ris... » avoua-t-elle alors qu'elle sentait ses joues chauffer d'émotion.

Alors qu'elle parlait de son plan d'écrire au moins quatre-vingt centimètre, Adrian lui coupa l'herbe sous le pied, et Agatha dû prendre sur elle pour rester calme. « Des informations supplémentaires permettant de faire correctement le tour du sujet ne peuvent jamais, jamais, être une perte de temps » répliqua-t-elle, glaciale alors que ses joues étaient encore rougissantes de honte. Son argument ne valait pas plus que celui d'un première année qui n'aurait pas fait ses devoirs par fainéantise.C'est donc avec un air davantage hautain qu'elle ajouta : « Le professeur Slughorn est obligé d'adapter le niveau de ses devoirs par le nivellement par le bas. Je ne serai pas de celles qui en sont coupable ». Sans doute paraissait-elle affreusement snob, mais elle estimait que certains méritaient juste de redoubler parce qu'ils ne valaient pas grand chose. La Serdaigle ignora totalement la suite de son discours, pensant y avoir correctement répondu dans ses assertions précédentes. Qu'il s'entête à n'en faire que trente, alors ! Elle fera le reste : « Si tu es fainéant, cela ne me dérange pas d'en faire cinquante » dit-elle comme si elle parlait de la vérité générale de la Terre qui tourne autour du soleil, « la note n'en sera que meilleure et ce sera inutile de me remercier ». Pensant avoir été claire là-dessus, elle continua sur sa lancée en désignant le livre qu'elle l'avait chargé de finir. Agatha venait de changer d'avis : « Laisse tomber pour le livre, je le lirai aussi » - avant de lier le geste à la parole pour s'en saisir et le feuilleter rapidement - « tu sembles préférer le dessin ». La jeune femme ne l'avait pas dit de manière impérieuse ni même médisante, mais avec une neutralité exceptionnelle de laquelle on ne pouvait sentir aucun jugement. Si son esprit cartésien l'empêchait de comprendre profondément cette passion, elle voulait bien admettre que certains soient moins complexes qu'elle. La jeune femme se leva et d'un coup de baguette rangea les affaires qu'elle avait étalé sur le divan dans son sac, qu'elle mit sur son dos. « J'attends tes trente centimètres pour dans trois jours » décida-t-elle de lui laisser un délais hautement raisonnable d'après elle, « je te suggère de parler des effets de l'essence de murlap sur les potions du sommeil ». Elle n'ajouta pas que ce n'était rien comparé à ce qu'elle allait faire. Agatha se redressa de toute sa hauteur, glissa un pouce sous la lanière de son sac, prête à sauter dans la bibliothèque pour s'y enfermer et travailler sans relâche pour rédiger le devoir parfait.


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