Le menton délicatement posé sur sa petite main blanche, Azelma avait écouté le discours du vieux Dumbledore en affectant l'ennui le plus total, son insigne de Préfète lui empêchant décemment de manifester ouvertement son hostilité. Plus les années passaient, et moins elle comprenait l'animosité mêlée de crainte avec laquelle son père, Niclas, et tous les Mangemorts de sa connaissance (et il commençait à y en avoir beaucoup !) parlaient de Dumbledore. Cet homme était bon à enfermer à Saint-Oswald, avec ses références aux Canons de Chudley. Comment pouvaient-ils décemment le craindre ? Avec un soupir, la benjamine Travers se redressa lorsque Dumbledore se fut rassis.
— Démerde-toi juste pour ne pas t'éclipser à la Carrow, rétorqua-t-elle d'une voix égale à son cousin qui, en face d'elle, paraissait ourdir des plans machiavéliques pour nuire au Directeur de Poudlard, reprenant la formule désormais consacrée grâce à laquelle les Serpentard parlaient du renvoi d'Amycus Carrow, tout en se servant une généreuse portion de soupe.

Hestia avait décidé de trouver une place et de s’installer rapidement, voyant enfin la tête blonde de son meilleur ami, ainsi que celle de son petit ami secret. Elle se dirigea alors vers eux et, une fois arrivée à leur hauteur, Dowey se pencha en arrière pour lui barrer la route. Il lui proposa de s’asseoir avec eux, et bien sûr c’est ce qu’elle fit lorsqu’il se décala pour la laisser s’installer à côté de lui. « Salut, Dowey » dit-elle avec un sourire, tentant de ne pas avoir l’air trop amoureuse, même si elle l’était plus que jamais. Elle le dévorait des yeux, et ça se voyait, elle en était sûre. Elle finit par enfin réussir à détacher son regard de lui et à se tourner vers Ludovic. « Comment va mon blond préféré ? » lui demanda-t-elle en riant doucement. La jeune Jones avait passé une main sous la table, qu’elle avait au départ posée sur ses genoux, et qui maintenant cherchait plutôt un quelconque contact avec le jeune homme à côté d’elle. Elle la posa finalement sur le banc, mais collée à la cuisse de Dowey, l’air de rien. Elle tenta de ne pas rougir, mais c’était peine perdue…

Si le jeune homme prenait autant de temps dans la salle de bain, alors que Dowey tentait de l'en faire sortir, c'était uniquement car c'était la première année où sa chère et tendre acceptait de l'accompagner sur la piste de danse. Et ce n'était pas rien. Vêtu d'une belle chemise grise assortie d'un costume bleue marine et après une heure et demi de préparation plus mentale que physique, ils sortirent tout deux des leur dortoir ainsi que de la salle commune. Il avait beau avoir convenu avec Hestia de se rejoindre dans la salle commune, il voulait se venger. Ses meilleurs amis l'avaient trahis, bon ils n'étaient pas au courant mais quand même ! Comment pouvaient ils avoir ENFIN passer se fichu blocage d'amitié sans ne RIEN lui dire ? Ô Tristesse...
Il avait donc rejoint la Grande Salle accompagné du Traitre n°1 et attendit que Traitre n°2 en face de l'ancien capitaine discutant vivement du dernier match de Quidditch avec celui-ci jusqu'à ce que la demoiselle arrive enfin !

Et c'était lui qui passait trop de temps dans ; citation, ouvrez les guillemets « cette foutue salle de bain, idiot de décoloré », fermez les guillemets... Sainte-Mangouste et se fou des blessés ! Et ce petit regard à la je t'ai vu, mais désolée je suis en train de déshabillé Merlin du regard... Ils pensaient vraiment être discrets ? Avec la couleur que prenait Hestia c'était râté. « Tout va merveilleusement bien ! » dit-il avec joie en pensant à sa jolie petite-amie assise un peu plus loin, avant qu'un sourire malicieux ne fassent son apparition sur son visage. « Quoi qu'il semble que certaines personnes me cachent quelque chose et pensent pouvoir me duper... » dit-il en s'essuyant l'invisible larme perlant sous son oeil droit. « Mais vous ne me ferriez pas ça, n'est-ce pas ? »

Et c'était à la fin d'un énième discours interminable du Vieux Fou que Lys s'installa à la table des Serpents. Un retard calculé puisqu'elle n'avait que peu envie de s'endormir le jour de la nouvelle année et qu'elle avait comme qui dirait quelque chose à régler avant la fin de la journée. Rien de bien méchant si l'on prenait en compte son été en Transylvanie. Lys s'excusa d'un signe de tête d'une hypocrisie sans nom au barbu avant de poser sa main sur l'épaule de Thomas. « Navrée du retard, je peux m'asseoir ? » fit-elle au jeune homme tandis qu'Azelma rappela la magnifique sortie du terrain de Carrow qui en ferait une seconde sous peu. « Carrow est le pire des imbéciles et ce n'est pas une grande nouvelle.» finit-elle par dire en s'asseyant aux côtés de son amant tandis que Wilkes junior aboyait tel un chiot après la Griffiths.

Gabin était un peu en retard en ce banquet de nouvelle année car sa fonction de préfet l'avait légèrement retardé lorsqu'il avait aperçu plusieurs élèves qui se baladaient dans le couloir à la recherche de mauvais tours à jouer alors que tous devaient être présents dans la grande salle pour le discours du directeur. Il les avait donc escorté jusqu'à la salle et les avait regardé s'assoir avant de rejoindre sa propre table. Il avait enfin pu s'assoir alors que le discours commençait tout juste. Il prit place entre Greta et Hestia en réunissant ainsi les deux groupes qui se formaient en discutant. "Bonsoir tout le monde ! Comment ce sont passés vos vacances !?" Le discours fini, les plats apparurent et il se servit une bonne assiette de pomme de terre accompagnés de cuisses de poulet.