Alexandre n'eut pas le temps de faire le moindre geste après avoir ouvert le paquet qu'un jet de fumée blanche opaque assaillit son visage, l'aveuglant l'espace de quelques secondes. Il eut un long moment d'absence...
Il faisait nuit sur Pré-Au-Lard. La rue était comme désertée. Pas un chat en vue. Venant de transplaner, Alexandre marchait avec précipitation sur le sol pavé. Il s'enfonçait dans les petites rues du Londres sorcier. Où allait-il ainsi ? Soudain, il entendit un sort fuser à sa gauche. Aussitôt, il ne réfléchit pas. Il s'engagea alors avec cette personne dans un duel, courant à travers les petites ruelles. A un rivage, il dérapa, faisant au passage tomber une boîte en vieux chêne. Merde ! Il eut un contact visuel avec son agresseur qui semblait prêt à l'achever. Mais cela semblait être le cadet des soucis d'Alexandre qui tendit la main pour se saisir de la boîte. Cependant, le mangemort se stoppa. Le Serpentard en profita pour ramasser sa baguette et lancer un sort à son offenseur pour le faire reculer. Ce transplana en un nuage de fumée noire épaisse. A son tour, Alexandre transplana jusqu'à un appartement où il n'y avait personne, essoufflé. Dès lors, il alluma sa radio et entendit le présentateur clamer: « Il est tombé ! »
Alexandre revint lentement à lui, pris d'un léger vertige. Un peu perdu, il regarda autour de lui. Il lança un regard à Njal. Il ne savait pas quoi dire. Et est-ce qu'il avait envie d'en parler, même ?

Avant même qu'il n'ait eu le temps de lancer un énième regard à sa douce, une fumée blanche fit son apparition du fond du paquet...

Jour de pluie. Jour sombre. Les nuages recouvraient la totalité du ciel, il se trouvait dans un cimetière accompagné d'une femme blonde, plus âgée qui avait certainement l'âge d'être sa mère. Elle avait ce petit quelque chose qui lui rappelait quelqu'un. Qui ? Il ne le savait pas. Tout ce qu'il savait c'est qu'il marchait à ses côtés, le long d'une allée morose. Une radio portative dans la poche droit de sa cape. Il sentait la peur. Il avait peur. Mais de quoi au juste ? Leurs pas se faisaient de plus en plus rapides. Il ne contrôlait pas son corps, ni ses pensées. "Elle est morte" se disait-il. Mais qui au juste ? Une forme noir transplant dans le cimetière, baguette pointées dans leur direction. Il attrapa la sienne et plaça son aînée derrière lui, il ressentait cette rage, cette volonté d'en découdre. Il ne supportait pas cette sensation de haine. Un échange de sorts plus violents les uns que les autres pris place sur cette terre dédiée aux morts. Profanation ? L'Homme disparu, soudainement. Aussi vite qu'il était arrivé. La femme s'était écroulée au sol, tremblotante, effrayée. La peur était devenue monnaie courante par les temps sombres qui s'étaient installés. Il l'aida à se relever. Une voix retentit à la radio. « Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom est mort ! Mort ! » Un sentiment de soulagement. D'apaisement. Le plus total. Il serra la femme fermement dans ces bras, une lueur d'espoir dans son regard. Ils continuèrent à avancer et s'arrêtèrent devant une tombe. Les larmes coulèrent. Encore et encore. Marlene McKinnon. Et la vision s'évapora.

Il était comme stupéfixié. Une larme coula sur sa joue. Puis une autre. Marlene. Avait-il bien lu ? Etait-ce sa Marlene ? Sa douce et belle Marlene était-elle morte ? Il n'avait même pas pu apercevoir une date. Il releva la tête. D'un coup. Des pleurs, des larmes, des bruits de pas qui courent. Ludovic se releva du banc sans un mot et traversa la Grande Salle à grandes enjambées. Arrivé à destination il saisit Marlene dans ses bras avec une douceur infinie, mélangée à une peur. Celle de la perdre. Il se raccrochait à elle. L'avait collée contre lui et ses larmes se cachaient dans ses cheveux. Il ne voulait pas la perdre.