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« Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell

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Daisy Blackstone

Daisy Blackstone


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MessageSujet: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Dim 28 Juil 2019 - 23:16

La pluie tombait en ce soir d'été 1977, ce n'était pas inhabituel à Londres, bien au contraire. Le chemin de traverse s'était vidé au moment où la première goutte avait éclaboussée le pavé. Comme beaucoup de sorciers, la jeune Daisy Blackstone s'était réfugiée dans la boutique la plus proche. Fleury and Botts. L'allée des embrumes attendrait. La capuche de sa cape toujours armée au dessus de sa tête, la jeune femme pesta lorsqu'un enfant la bouscula. Elle manqua de tomber sur un homme et se retint à la rampe de l'escalier. Sans regarder elle lâcha un mot d'excuse presque inaudible et décida de monter à l'étage, loin de la foule agglutinée devant la vitrine. Arrivée en haut, l'ancienne serpentard se faufila dans une allée un peu au hasard. Le bruit de la pluie indiquait un début d'orage violent et Daisy souffla. Ces projets allaient être remis à plus tard, pas la peine d’espérer quitter la boutique avant au moins une demi-heure. Elle baissa sa capuche et posa ses yeux sur les tranches des premiers ouvrages :" Cristal brisé : les mauvais coups du sort ", "Prédire l'imprévisible : protégez-vous contre les chocs", "Présages de mort : que faire lorsque l'on sent venir le pire", "Mes Yeux et comment voir au-delà d'eux "
Bien. Le rayon « divination » … L'incrédulité lui fit lever les yeux au ciel. Un vague souvenir lui revint en mémoire qu'elle balaya d'un revers de main. Elle ne s'attarda pas plus longtemps et vira sur la droite. Machinalement, elle prit le livre au sommet d'une haute pile et fut tout à coup happée par la beauté de la couverture : « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » de Gulliver Pokeby.
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Moran J. Powell

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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Sam 3 Aoû 2019 - 16:54

Oopsi


Moran s'était dans un premier temps réfugié dans le magasin de Quidditch pour échapper à la pluie, jusqu'à ce que son regard tombe sur Angie, qui travaillait désormais ici. Déglutissant, parce qu'il se souvenait bien de leur dernière altercation, il avait fait demi-tour pour ressortir sous la pluie battante se réfugier chez Fleury et Bott. Il avait un livre à y acheter de toute manière, pour les cours, et espérait trouver vite son dû pour repartir aussitôt. Le magasin était bondé puisque les sorciers - visiblement trop feignants pour se jeter un sortilège d'imperméabilité - s'y étaient précipités avec la pluie battante et il peina à s'avancer correctement. Jouer des coudes ne lui fut pas particulièrement utile, et une fois perché dans l'escalier, il s'y fit bousculer brusquement. Il manqua de tomber d'une marche. Le jeune homme allait faire un commentaire salé sur la politesse anglaise, lorsque son regard se posa sur la silhouette, qui apparemment, l'avait bousculé. Encapuchonnée, Moran fut bien incapable d'y voir un visage. Mais son regard se campa sur la manière de marcher de la silhouette, et sans qu'il ne sache pourquoi, il monta les escaliers à sa suite, presque deux par deux, comme si, inconscient, il se pressait de suivre cette inconnue qu'il ne pouvait reconnaître avec la capuche. La taille et l'allure de la personne le convainquit simplement qu'il s'agissait d'une femme. Et c'en était une. Il la perdit de vue à l'étage et allait rebrousser chemin, en se traitant d'idiot, lorsque du rayon de divination, émergea Daisy.

Daisy.

Moran sembla frappé par la foudre au même moment que l'orage se déclarait et que le tonnerre grondait. Il se souvint de l'été épouvantable qu'il avait passé à la fin de sa septième année, il se souvint qu'il avait bu - beaucoup trop - , il se souvint aussi avoir épié le mariage depuis une branche de peuplier sur laquelle il était perché sous sa forme d'animagus. Le jeune homme avait l'impression que l'on chamboulait encore toute sa vie, alors qu'il avait réussi à s'en remettre, enfin. Daisy ne l'avait pas vu, et il hésita à s'avancer vers elle. Devait-il aller la voir ? Ses yeux se posèrent sur l'ouvrage qu'elle regardait, perplexe, et il s'avança presque timidement vers elle, sans pouvoir s'en empêcher, pour formuler doucement : "C'est un livre posthume. Je crois que le titre est trompeur". Moran aurait sans aucun doute pu mieux faire. Mais il ne savait pas comment aborder son ex petite-amie sans que cela ne paraisse forcé, dérangeant, ou lourd. "Bonsoir, Daisy" la salua-t-il enfin, en souriant légèrement pour adoucir ses traits et son humeur. Elle lui paraissait être aussi ombrageuse que le temps de dehors, et c'était définitivement une soirée bien étonnante pour se rencontrer à nouveau.
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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Lun 12 Aoû 2019 - 23:04

Le regard captivé par les mouvements gracieux des Augureys en plein vol, la jeune femme ne remarqua pas l'arrivée de l'homme à quelques mètres d'elle. Ce n'est que lorsqu'il parla qu'elle se figea, reconnaissant en un instant l'auteur de ces paroles. Moran.

Moran.

Daisy lâcha machinalement le livre qui glissa au sol, s'ouvrant sur les lamentations caractéristiques des volatiles. Elle se baissa doucement pour ramasser l'ouvrage et le déposa au sommet de la pile. A vrai dire, elle n'avait prêté aucune attention au sens de ses mots, déstabilisée d'avoir entendu la tonalité inoubliable de son premier amour. Sa voix n'avait pas changé, son visage non plus lorsqu'elle posa enfin ses pupilles glacées sur lui. Il était fidèle à ses souvenirs, laissé intact de tout passage du temps ou de l'oubli, tel qu'ils s'étaient quittés sur le quai de la gare du Poudlard express.

« Tu es bien la dernière personne que je m'attendais à voir. » Son ton avait été froid, peut-être un peu trop. Mais Moran la connaissait assez pour ne pas en faire cas. A l'inverse, ses yeux se tintèrent d'une lueur flamboyante, celle là même qui s'était évanouie un soir d'hiver. Un flot d'émotion l'envahit, un mélange détonnant de regrets, de tristesse, de colère et de frustration mais aussi d'amour inconditionnel. Daisy détailla l'ancien serpentard et réprima un mouvement vers lui lorsqu'elle aperçut son annulaire gauche. « Tu as l'air en forme... » Lança-t-elle d'une voix douce tout en retenue.
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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Lun 12 Aoû 2019 - 23:33

Moran ne sursauta pas lorsque le livre de Daisy Blackstone glissa entre ses doigts pour tomber au sol. Il avait vu la chute du livre au ralenti, comme si un sortilège l'eut freiné dans sa chute. Il ne se baissa pas pour le ramasser comme la jeune femme le fit presque dans le même mouvement. Les Augureys étaient porteurs de malédiction et de mort, et c'était un triste bien qu'étonnant présage qui s'offrait à ses yeux. Ceux de Daisy, Moran ne les avait pas vu depuis longtemps. Une longue année qui s'était écoulée entre eux sans pourtant rien effacer. L'écossais se souvenait de tout, des rires, des confidences et des baisers. Il se le remémorait d'autant plus brusquement qu'il avait relégué cela loin dans son esprit pour ne plus souffrir, ni y penser. Daisy n'était plus celle qu'il avait aimé se martelait-il mentalement, alors que ses pupilles à lui se posaient dans ses yeux à elle, elle était mariée - tout comme lui - elle était différente. Changée.

Peut-être pas tant que cela. La tonalité de sa voix le heurta non pas parce qu'il la connaissait, mais davantage parce qu'il ne s'y attendait pas. La jolie anglaise était souvent plus froide qu'elle ne l'était vraiment. Sans doute s'était-il attendu à plus de stupéfaction de le voir. Mais non. Égale à elle-même, elle le prenait à revers et il devait bien admettre qu'il adorait ça. L'ancienne Serpentard l'avait toujours surprit plus que n'importe qui d'autre. Elle avait cette étrange faculté de ne jamais réagir comme il le prévoyait. "De-même" répondit-il paisiblement. Les bras ballants, Moran ne savait pas quoi faire. Que dire, comment agir, avec cette fille qu'il aimait mais avec qui il ne pouvait guère plus être ? Mariés tous les deux à des individus qu'ils n'aimaient pas mais affectionnaient assurément, ils se trouvait piégés dans une situation qu'ils n'avaient pas désiré. Et les voici, se retrouvant dans une librairie, penauds, et gauches, et toujours incroyablement attachés l'un à l'autre. "En forme ?" répéta-t-il, mi-figure, mi-raisin. Il était autant amusé que surprit par cette remarque. Moran ne pensait pas être en forme, non. Il passait des courtes nuits et il devait préparer sa prochaine rentrée à l'école. En fait, la fatigue l'accabla et c'était sans doute quelque chose de très psychologique. "Je suis plutôt fatigué, à dire vrai" ajouta le jeune homme, d'un ton badaud. Il ne comprenait pas comment ils avaient pu en arriver à de pareilles banalités. Quelqu'un passa à côté d'eux, et le souvenir de leur relation passée et secrète, le traversa tant et si bien qu'il la prit doucement par le poignet pour la tirer dans le rayon divination où ils seraient moins sujets aux écoutes intempestives. Il la lâcha aussitôt fait. "Tu as changé depuis la dernière fois... Sur le quais de Pré-Au-Lard" lui fit-il gentiment remarquer, le ton doux. Moran n'osait pas lui avouer qu'il l'avait vu, en fait, pour la dernière fois au mariage de cette dernière. Comment lui avouer qu'il avait été jusqu'à l'épier par jalousie, et par tristesse, au sommet d'une branche alors qu'elle n'aurait pu imaginer qu'il s'y trouvait ? Une gêne bizarre semblait s'être installée et le jeune homme ne savait pas très bien comment l'apprivoiser. Que dire qui ne paraisse pas bizarre ? Que faire donc qui ne paraisse pas étrange ?


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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Mar 13 Aoû 2019 - 13:19

L'anglaise avait surtout parlé pour la forme, elle n'attendait ni longue tirade ou discussion de retrouvailles autour d'un verre. Qu'avaient-ils à se dire après tout ce temps, au beau milieu d'une librairie ? Ne s'étaient-ils pas déjà tout dit ? Tout ne s'était-il pas terminé ce soir de Février ?
La page était tournée, ils menaient leurs vies, chacun de leur côté, évoluant dans des sphères contraires sans plus jamais se côtoyer. Qu'avait-il fait à la sortie de Poudlard ? Etait-il retourné chez lui en intégrant le journal local, animant la rubrique Quidditch de sa plume critique ? Avait-il quitté le pays pour un voyage inattendu autour du monde ? Rien n'était certain, à part cet anneau à sa main gauche. Détaillant toujours la régularité de ses traits, ce n'est que lorsqu'il évoqua sa fatigue qu'elle en remarqua les signes. Sans doute était-ce lié à une vie d'étudiant profitant simplement de ses vacances. Un silence empli de gène s'installa jusqu'à ce que la présence d'un individu les force à s'isoler, tirée par l'urgence familière de leur ancienne relation secrète. Toujours un peu plus d'ironie du sort lorsqu'ils se retrouvèrent au beau milieu du rayon divination. A son image, Moran ne semblait pas savoir comment aborder leur rencontre impromptue et reprit aussi banalement. Avait-elle changé ? Son existence entière avait changé et la jeune femme avait dû s'adapter à tout son nouvel environnement. La vie d'épouse auprès d'un homme cultivé et intéressant lui avait ouvert tout un panel d'horizon. Ce qui aurait pu être une prison c'était avéré une fenêtre vers la liberté. Rookwood, ouvert et raffiné, offrait dans ce mariage non désiré à Daisy la possibilité de travailler, de sortir du modèle longtemps imposé par sa famille au cerveau étriqué. Elle pouvait s'adonner à sa passion, la musique, et jouer régulièrement anonymement dans des plus ou moins grands théâtres. Toutefois cette vie professionnelle passionnée contrastait avec la tristesse et le devoir qu'elle ressentait au quotidien d'un point de vue sentimental. La jeune femme avait appris à apprécier son époux au fil du temps, au gré de sa gentillesse et de ses attentions, mais jamais plus elle n'avait ressenti le feu qui l'avait habité auprès de l'écossais. Il s'était éteint avec lui. Jusqu'à aujourd'hui. Le cœur palpitant, la tension intérieure imperceptible, la blonde articula le ton doux en écho : « Seul mon patronyme a changé, je suis toujours...la même .. Daisy ». Préoccupée par cet anneau, elle lui saisit délicatement la main gauche, pointant de son pouce le bijou doré et formula assez franchement à la suite : « A qui as-tu donné le tien ? ». C'était un peu abrupt mais la curiosité prenait le pas sur la douleur qu'elle allait sûrement provoquer.


Dernière édition par Daisy Blackstone le Mar 13 Aoû 2019 - 19:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Mar 13 Aoû 2019 - 19:39

Mariés, Gardenia et Moran avaient, en quelque sorte, mis de côté leur flamboyante amitié pour autre chose. Quelque chose de plus profond pourtant différent de l'amour. La relation que le jeune homme entretenait avec celle qu'il devait appeler "sa femme" n'avait rien à voir avec celle qu'il avait abandonné avec Daisy. Avec elle, tout semblait plus lumineux, différent, violent, peut-être. La vie semblait indécise, ils n'étaient encore que des adolescents. Maintenant, qu'étaient-ils ? Deux membres de deux mariages bien différents l'un de l'autre mais qui se réunissaient dans le seul fait que les époux ne s'aimaient pas. A voir la jeune femme devant lui ce jour-là, Moran se rappela combien il l'aimait et combien il regrettait de l'avoir se marier à un autre. Ses yeux bleus évitaient autant que faire se peu la bague de Daisy, comme pour ne pas se rappeler ce qu'il avait fait en la laissant tomber. Et le karma, joueur, mais juste, lui avait rendu la pareille en le forçant à se marier à une femme qu'il n'aimait pas mais pourtant avec qui il avait réussi à procréer. Il détourna le regard en l'écoutant parler, pour se tourner vers l'étagère du rayon de divination duquel il lu le titre d'un livre sur la lecture dans les feuilles de thé. Un souvenir amusant lui rappela combien tous les deux étaient nuls en la matière. Son léger sourire mélancolique s'évanouit pourtant immédiatement à la question de Daisy. Comme figé dans le temps, Moran n'osait plus faire aucun mouvement. Les doigts délicats de la femme qu'il aimait venaient de se poser sur sa main gauche et il referma machinalement ses doigts sur les siens. Geste lourd de sens et de non-dits. S'il se sentait mal-à-l'aise, l'écossais pourtant, fut immensément heureux de constater que leur proximité tant appréciée ne s'était pas envolée du jour au lendemain. Un rire ironique, pourtant, s'échappa de ses lèvres. "Je l'ai donné à quelqu'un que je n'aime pas, mais ce serait long à expliquer" - préféra-t-il expliquer. La tristesse de les voir tous les deux engloutis dans la même situation le ravagea. Il avait laissé tomber Daisy pour la liberté et pourtant il s'était lui-même posé des chaînes avec Gardenia. Le destin, quelle chose ironique. Moran tourna pensivement son anneau autour de son doigt. Devait-il, ou non, dire à la jeune femme qu'il s'était marié avec sa meilleure amie... En raison d'un enfant ? Il ne s'en sentait pas le courage. "Certains devoirs rattrapent parfois ceux qui essaient de se défaire d'eux" fit-il d'une voix plus posée, en reposant sur elle ses yeux, "je me souviens d'un cours agité sur les feuilles de thé". Brillant changement de sujet qui avait dû pourtant traverser l'esprit de Daisy, tout comme lui. En tout cas l'espérait-il. Malgré tout, l'écossais réalisait qu'ils avaient bien des choses à se dire. Elle prétendait n'avoir pas changé : était-ce vrai ? Il en était convaincu sans savoir pourquoi. Peut-être parce qu'il voulait croire aveuglément ce qu'elle lui disait toujours, mue par des sentiments amoureux qu'il ne pouvait s'empêcher de ressentir pour elle. "Je sais bien que tu n'as pas changé, je veux dire..." se mélangea-t-il les pinceaux en caressant le dos de sa main avec son pouce, "physiquement. Je ne dis pas que tu paraît plus vieille, hein !" ajouta-t-il brusquement, en affichant un sourire amusé par sa propre maladresse. Le jeune étudiant réalisa combien il avait eu besoin de cette parenthèse avec elle. Là, elle et lui perdus dans une librairie, Moran avait l'impression que presque rien n'avait changé : l'interdit, le danger, mais un même puissant et violent sentiment réciproque d'amitié et d'amour planant entre eux.


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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Mar 13 Aoû 2019 - 23:39

L'ironie de son rire la fit tiquer, elle fronça les sourcils ne comprenant pas ce qu'il lui disait. Lui, Moran Powell, avait-il fait un mariage arrangé ? Lui qui prônait le libre arbitre dans le choix de son partenaire de vie, lui qui était révolté à l'idée de la voir mariée à un inconnu, lui qui avait une fois défié son père à ce sujet là sur le chemin de traverse. Non, impossible. L'esprit en ébullition, une question en chassant une autre, Daisy ne put se résoudre à imaginer cette possibilité. Alors pourquoi avait-il épousé une personne qu'il n'aimait pas ? Pour des papiers ? Possible... En bon samaritain qu'il était avec l'envie d'aider une étrangère à acquérir la nationalité Britannique. Qu'est-ce qui avait bien pu pousser l'ancien serpentard à faire un mariage de complaisance, loin de ses idéaux qu'il proclamait avec autant de ferveur qu'un cerbère enragé  ? Finalement Moran lui donna un élément de réponse, tout en restant évasif contrairement à ses habitudes. De quels devoirs parlait-il ? S'était-il uni pour remplir des obligations ? Cela n'avait pas de sens... Daisy en était certaine il cherchait à cacher quelque chose. D'autant que son regard fuyant ne revint vers elle que pour changer de sujet. Pas dupe, elle rentra dans son jeu et lui offrit un sourire timide de connivence qu'elle ponctua d'un : « Cette folle n'avait pas totalement tort lorsque l'on y repense... ». En effet, la Professeure avait évoqué à l'époque un amour naissant.. et un mariage. Certes cela n'avait pas été le leur, mais à présent ils étaient bel et bien unis chacun de leur côté. « Je serai curieuse de savoir ce qu'elle penserait de nos tasses si nous buvions à nouveau le thé ». Elle laissa sa phrase en peu en suspens pour évaluer sa réaction lorsqu'elle sentit sa légère caresse qui la troubla. Cette douceur revenue comme une mélodie entêtante lui fit l'effet d'un poignard en plein cœur. Un relent de tristesse s’immisça en elle, déployant un réseau défensif. Pourtant elle ne retira pas sa main. Pas encore. Probablement pour profiter de cet instant perdu. Encore ébranlée par leur rupture, la jeune femme ne put esquisser qu'un infime sourire à sa dernière remarque. Qu'avait-il voulu dire alors puisqu'il ne parlait pas de l'âge ? Peut-être évoquait-il sa façon de s'habiller ou de s'apprêter ? Entre jeune femme et dame du monde sorcier. La jeune blonde plissa les yeux comme pour signifier le malentendu sans perdre de vue ce qui la taraudait encore et toujours. « Tu essaies encore de noyer le strangulot.... hein..... ? » Lâcha-t-elle en le scrutant : « Tu as toujours dénigré les mariages sans amours, que t'est-il arrivé pour que tu déroges à tes principes ? »
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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Mer 14 Aoû 2019 - 19:17

Ainsi debouts, main dans la main, c'était presque comme si rien n'avait changé. Quiconque d'ailleurs les voyait sans les connaître les penserait sans doute mariés. Une alliance, une main dans une autre, et une conversation aux allures de confidences, ne pouvaient donner que cet effet-là. Pourtant, certains éléments sans doute trahissaient l'inverse. Les habits plus riches de Daisy présentaient une situation qui n'était pas celle de Moran qui se tenait en face d'elle, non pas habillé d'une cape sorcière mais d'un pull-over moldu trempé par la pluie. Il fut profondément soulagé qu'elle ne relève pas son ton ironique et bien au contraire, le jeune home, dupe, soupira même de soulagement imperceptiblement lorsqu'elle lui renvoya la balle sur la professeure qu'ils avaient eu. La jeune femme le détendit même par sa remarque et il éclata de rire. "Rien de très bon en ce qui me concerne je suppose" formula-t-il d'un air amusé. Il baissa ses yeux vers leurs mains, et ne pu s'empêcher de ressentir une vague violente de nostalgie qu'il se senti le besoin de formuler à voix haute : "Tu m'as manqué, tu sais, pendant cette année". Il avait eu besoin de cette confidence. Daisy avait hanté ses jours comme ses nuits pendant des mois, et des mois. Elle l'avait conduit à un point où il se demandait quoi faire de sa vie, et comment s'en sortir. Sans le vouloir, elle avait mit un coup de pied dans la fourmilière et avait chamboulé son existence. Maintenant qu'ils pouvaient s'accorder cette parenthèse, réfugiés tous les deux dans la librairie du Chemin de Traverse, ils pouvaient souffler. Moran ne savait même pas si elle l'aimait encore, mais pour lui, il ressentait toujours les mêmes choses qu'au début. Un an d'absence, et le triste adage disant que lorsque l'on est loin des yeux, on est aussi loin du cœur, ne semblait pas s'appliquer.  Mais la jeune femme refroidit l'atmosphère en lui demandant plus franchement d'avoir la vérité. L'écossais allait se séparer d'elle en se détournant avant de se rappeler combien il n'avait plus la possibilité de l'avoir si proche de lui. Ils n'étaient plus ensemble, ils n'étaient plus que deux âmes qui avaient vécu quelque chose de similaire mais qui suivaient maintenant leur chemin. Et pourtant, comme ils se tenaient la main perdus dans ce rayon de divination où il n'y avait personne, Moran se rendit compte combien il serait simple pour eux de reprendre leurs vieilles habitudes. Leurs rendez-vous solitaires où personne ne devait les surprendre. Il avait été las de leur situation, et triste de savoir qu'elle n'allait pas évoluer. Il avait quitté Daisy par égoïsme et il se l'était fait payer. L'ancien Capitaine et Préfet s'était puni, seul, de ce qu'il avait fait. S'il avait su ce que lui réservait l'avenir, jamais il ne l'aurait quitté. Sans doute qu'il aurait prit le risque de partir avec elle, quitte à être rattrapé. Moran, s'il aimait son fils, aurait sans doute troqué cette vie qu'il menait aujourd'hui pour être aux côtés de Daisy... Cette brusque réalisation de la vérité lui fit peine, et il haussa les épaules. Il ne voulait pas parler de ce dont il avait si honte, il ne s'en sentait pas le courage. Pourtant, les yeux clairs de la jeune femme n'attendaient que la vérité. "Je me suis marié pour corriger une de mes bêtises" dit-il d'un ton abrupt, les oreilles rouges de honte, "parce que... J'ai... mis enceinte une fille".
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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Mer 14 Aoû 2019 - 21:57

L'écossais formulait encore à voix haute ce que la jeune femme ressentait au fond d'elle, partageant ainsi sa nostalgie de leurs instants volés. Daisy eut l'impression d'être plongée deux ans en arrière, au temps des confidences au coin du feu de leur salle commune ou bien en haut de la tour d'Astronomie. Lui aussi lui manquait terriblement. Son aveu lui donna l'envie de se lover contre lui et de le serrer si fort jusqu'à le faire disparaître. Mais elle n'en fit rien. Elle se contenta de baisser la tête, les pupilles prêtes à jaillir. A quoi jouaient-ils ? Ils n'étaient plus au château et cette proximité bien qu'excitante était toujours aussi dangereuse. Si toute sa raison lui intimait de reculer, et de fuir, l'ancienne serpentard ne put bouger, comme tétanisée, son corps refusant toute action. Après cet intermède, elle revint néanmoins à la charge avec sa question, interrogation à laquelle Moran ne tarda pas à donner sa réponse aussi rude que la peau d'un Noir des Hébrides. Toute vérité n'était finalement pas bonne à entendre, aussi désirée soit-elle, pensa la jeune blonde qui ne put retenir un instant de plus ses larmes. « Excuse moi .. » Dit-elle avec précipitation en lâchant ses mains. Tout en essuyant le liquide sous ses yeux, elle ajouta dans un rire nerveux : « Je ne m'attendais pas à ça... Je suis …..Je suis un peu sous le choc de ta révélation. ». Sans le quitter des yeux, la sorcière ne put contenir ses pensées : « Je veux dire. J'imaginais bien que tu avais une vie, mais un enfant ...c'est ...sérieux … ». Elle écarquilla les yeux en cherchant un peu ses mots : « Par Merlin, j'en reviens pas !!!! ». Que Moran aime ou non cette femme, il y avait bien plus qu'un anneau qui scellait leur union. Un enfant lie à vie. « Je ne sais pas trop quoi dire... à part … félicitations » Lâcha-t-elle toujours nerveuse : « Mon père aurait aimé qu'Augustus soit aussi rapide. » Pourquoi avait-elle rajouté cela ? Le parallèle avec son propre mariage et le désir inassouvi d'Edgar Blackstone de voir enfin naître un héritier à sa dynastie se fit de lui même dans sa tête sans pouvoir le chasser. Enfermée dans son égo, la jeune femme ne vit pas le désarroi dans lequel se trouvait son interlocuteur et continua : « Cela a été rapide. ; une année, un mariage.. un enfant... ». Quelques secondes de répit et : « .. et tu dis que je t'ai manqué.... ». Après la sidération, la nervosité, l'agacement commençait à la gagner sans qu'elle ne puisse le contrôler, la jeune Daisy allait en rajouter lorsque....
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Moran J. Powell

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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Jeu 15 Aoû 2019 - 20:02

C'était étrange, pensait Moran, que de se retrouver dans cette situation avec Daisy. Elle, lui dans une librairie. Elle, lui se racontant leur vie. Elle, lui, et leurs retrouvailles. Il ne savait pas très bien comment gérer tout cela. Et les larmes brusques de son ex petite-amie, le prirent par surprise. Leurs mains se séparèrent et les yeux écarquillés, il la regarda pleurer, choqué. A dire vrai, il n'avait pas prévu pareille réaction bien qu'il n'ait pas été très délicat. La culpabilité le prit à la gorge comme un étau, et un peu gauche, il sortit de sa poche un mouchoir. Le jeune homme en avait toujours un sur lui, prêt à corriger les larmes qu'il faisait couler car il en faisait tomber beaucoup trop. "Daisy..." commença-t-il à formuler avant qu'elle ne s'excuse elle-même. A un pas ou deux d'elle, Moran fronça les sourcils. Et la jeune femme enchaîna, elle semblait inarrêtable, déchaînée comme une tornade. Ses mots s'ajoutaient les uns aux autres et heurtaient de plus en plus l'écossais qui ne pensait pas pouvoir souffrir encore.

Il n'avait rien vu.

Les paroles de Daisy, qui cherchaient surtout à la réconforter elle et à marquer sa surprise, le firent particulièrement souffrir comme elles ré-ouvrirent une plaie qu'il pensait avoir réussi à cicatriser. Lorsqu'elle évoqua son époux, Moran manqua de s'étouffer. Il ne pensait pas vouloir de détails et elle lui en avait donné. Une vague de fureur lui monta à la gorge, caractérisée par une possessivité qui l'avait rendu malade une fois qu'ils avaient rompu, envers la jeune femme. Encore une fois, elle se présentait comme un objet utilisé par son père, et la haine qu'il ressentait pour cet homme qui avait au final gâché leurs deux vies se fit plus violente encore. Et pourtant, la tempête intérieure qui l'habitait connu un calme plat comme si Daisy était entrée dans l'oeil du cyclone. Sa dernière phrase, lâchée d'un ton sidéré, le poussa au bout du désarroi. Le jeune homme mit plusieurs secondes à réaliser l'étendue de ce qu'elle venait de dire et ce qu'elle sous-entendait. "Pardon ?" fut tout ce qu'il était capable de dire à ce moment-là. "Pardon ?" répéta-t-il, en essayant de maîtriser ses nerfs qu'il ne contrôlait plus aussi bien que lorsqu'il n'avait pas fait sa crise d'adolescence. "Tu crois que j'ai voulu ce gamin ? J'étais ivre quand je l'ai conçu et tu sais quoi ? J'étais ivre à cause de toi !" s'exclama-t-il, les oreilles rouges de fureur. C'était peut-être exagéré de dire que c'était vraiment de son fait à elle. Mais Moran avait vendu sa dignité aux gérants des pubs pour boire encore et encore, en pensant à elle, et à ce qu'elle devenait en tant que Mrs Rookwood. "J'étais là à ton mariage. Tu crois que ça ne m'a rien fait ?" questionna-t-il encore après avoir inspiré longuement pour garder son calme. Le jeune homme ne voulait pas que la situation s'envenime inutilement. Daisy et lui ne s'étaient pas vus depuis un an. S'il n'y avait qu'un pas entre l'amour et la haine, l'écossais ne se sentait pas vraiment prêt à le franchir aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Dim 8 Sep 2019 - 16:49

« Pardon » répéta-t-elle comme un écho à sa propre surprise lorsqu'il lui révéla les causes de son ivresse. « A cause de moi ? » ponctua-t-elle la fin de sa phrase en fronçant les sourcils. C'était le pompon ! Comme si elle était responsable de ce qu'il avait fait. La moutarde lui montait sévèrement au nez si bien qu'elle ne put réprimer la formulation à voix haute de sa pensée : « Ne me mets pas tes fornications intempestives sur le dos !! Tu es assez grand pour savoir ce que tu fais, tu es responsable de tes actions ! » Sans s'en rendre compte, elle était à quelques centimètres de lui, le doigt accusateur pointé sur sa poitrine. Daisy était en colère et contrairement à lui, elle n'arrivait pas à masquer son sentiment. Un éclair zébra le ciel et le tonnerre gronda comme si l'orage ponctuait leur dispute. Au bout de la rangée, un individu s'éclipsa devant leurs éclats de voix. Il fallait qu'elle se ressaisisse, ils ne pouvaient pas se donner en spectacle au milieu de Fleury and Botts, comme un couple qu'ils n'étaient plus. Les yeux toujours rouges, elle soupira de tristesse à son dernier questionnement.  «« J'étais résignée.... Je l'ai été le jour où tu m'as quittée et que tu ne m'as pas laissée d'autre choix. » . La jeune femme faisait bien référence à sa proposition de partir ensemble loin de sa famille. Mais Moran avait contre-argumenté à chacune des solutions, faisant montre du courage légendaire des serpentards.  «« Tu n'avais qu'un mot à dire, et j'aurais tout abandonné »  Lâcha-t-elle finalement d'un ton redevenu doux.  «« Tu n'as qu'un mot à dire.... »  Ajouta-t-elle imperceptiblement ses pupilles ancrées dans les siennes.
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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Sam 14 Sep 2019 - 21:41

S'étaient-ils un jour compris ?

Daisy et Moran, au fond, avaient toujours été deux astres opposés d'un même ciel, deux étoiles à plusieurs milliers de kilomètres. Ensemble, sans vraiment pouvoir l'être. Amants, sans vraiment pouvoir l'assumer. Maintenant, les voici en train de se disputer au milieu d'une librairie, abrités du temps pluvieux. Leur relation n'avait été qu'une succession de choses incongrues, qu'une succession d'événements qui n'auraient jamais du se produire et les amener à s'aimer. Le destin, joueur et malin, les avait pourtant réunit pour les désunir avec autant d'attention. Ils ne méritaient pas cela. Ils s'étaient quittés amers, déçus. Ils avaient réalisé après coup ce qu'ils avaient perdu à ne plus se voir et à ne plus s'aimer. Deux vies séparées par le destin qui les amenait à vivre ce qu'ils ne voulaient pas vivre. Un mariage sans amour pour l'une, une paternité de jeunesse pour l'autre. Que Moran mette tout son désespoir sur le dos de son ancienne petite-amie, ce n'était au fond qu'une suite logique à un épisode orageux. Il avait souffert, autant qu'elle bien qu'elle ne le saura jamais. Il avait souffert et avait cherché un coupable pour aller mieux. L'alcool aurait pu être un bon coupable. Daisy en était une parfaite. Mais au fond de lui, le jeune homme savait qu'il était le seul à avoir démoli leurs vies. Il s'en voulait, alors il cherchait à se dédouaner. Comme le Serpentard pathétique qu'il était, il envoyait l'erreur sur d'autres, pire, sur elle, qui souffrait autant que lui. Oh, il s'en rendait bien compte au fur et à mesure qu'il formulait ses propos, et il en eu particulièrement honte lorsqu'elle dit à voix haute son manque de responsabilité. Les oreilles rouges, il ne détourna pas le regard à l'adjectif qu'elle utilisa pour parler de ses ébats sexuels. Il avait honte, mais il préférait ne pas le montrer. Son doigt accusateur pointait le bon coupable et il se sentit minuscule face à elle, alors qu'il était plus grand. « Si tu n'avais pas été de sang-pur, on aurait eu aucun problème » l'accusa-t-il presque du statut de son sang - ce qui devrait être son rôle à elle, en réalité ! - pour l'échec de leur relation amoureuse, « si tu avais été dans une famille normale, on serait marié ». La voix du garçon, qui roulait toujours autant en formulant ses mots, n'était ni agressive, ni mauvaise. Elle statuait sur des faits réels qu'elle ne pouvait pas nier. Si Daisy était née de moldue, rien n'aurait été pareil.
Mais leur relation n'aurait pas eu le même piment. Ils ne se seraient pas attirés de la même manière. Moran ne voulait rien entendre, cependant. Pourtant, Daisy, courageuse plus qu'il ne le sera jamais, lui proposa presque de tout recommencer. Hébété, l'écossais ne comprit pas, ou ne voulu pas comprendre, l'échappatoire fou qu'elle lui proposait. Il avait vu ce qu'était la vie sans elle. Il avait erré pendant des mois sans que personne ne remarque rien de ses états d'âme. Personne n'avait remarqué ses cernes, ni sa peau toujours plus pâle. Personne. Mais son corps avait pourtant senti l'étendue de toute la fatigue, l'étendue de tout ce qu'il avait joué et perdu à s'éloigner d'elle. « Tu ne... » commença-t-il faiblement avant de s'arrêter pour regarder partout, sauf elle, « tu ne peux pas me demander ça encore... ». Moran était passé par tous les stades de la dépression, il lui semblait avoir tout vécu, ou presque. Il ne pensait pas que la revoir lui ferait autant de mal, et pourtant... C'était comme si on le torturait une nouvelle fois avec ses sentiments et ses désirs, ses envies et sa volonté d'avenir avec elle. Mais plus rien n'était comme avant. Il ne voulait pas d'une vie sans elle mais Daisy Blackstone, ou Daisy Rookwood ne pouvait faire parti de sa vie. Et là, fugace comme une ombre, une parole de Gardenia lui revînt en mémoire. Elle lui avait dit que s'il voulait partir, il le pouvait. Mais quel piètre père il ferait là. Quel homme serait-il s'il abandonnait sa femme, et son fils ? Moran en voulu profondément à la jeune femme de lui faire avoir pareilles pensées et il soupira. « Je t'aime Daisy » lui dit-il encore, « je t'aime comme avant. Mais j'ai un gosse et je ne peux pas partir. Je suis prisonnier d'une situation dont je n'ai pas voulu l'existence. Et tu mérites mieux. Vraiment ».


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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Dim 15 Sep 2019 - 0:27

Si elle n'avait pas été une « sang pur », si elle avait été dans une famille « normale », voilà qu'il lui reprochait son ascendance. Daisy n'y était pour rien, elle n'avait choisi ni ses parents, ni son patrimoine génétique. La critique de son ancien amour lui parut si injuste qu'elle resta silencieuse, parfaitement statique, encaissant sans ciller. Ou presque. Les articulations crispées, les poings et la mâchoire serrées. Pourquoi lui renvoyer au visage sa propre lâcheté avec autant de mauvaise foi, encore et encore ? Et pourquoi ne l'envoyait-elle pas balader une bonne fois pour toute avec une bonne gifle ou un coup de pied bien placé. Était-elle à ce point si faible, était-elle à ce point amoureuse pour accepter tout de lui ? C'est ce sentiment profond qui lui fit articuler sa précédente réplique qu'elle regretta aussitôt avoir prononcée. Que lui prenait-elle ? Était-elle prête à tout quitter pour reprendre là où ils en étaient restés ? Leurs situations avaient changé, empiré même par de nouvelles obligations, alors à quoi bon espérer une éclaircie... «  Tu as raison.. » ponctua-t-elle  à sa suite, accablée par leur destin. « C'est trop tard ». La fatalité leur collait à la peau, ils n'avaient plus rien à faire ensemble. C'était le cas depuis le début, même si le sort s'acharnait à les mettre sur la route l'un de l'autre. Un silence étrange s'installa durant quelques secondes jusqu'à ce que l'écossais le brise par ses mots assassins. Une déclaration qui n'en était pas une, adressée, mais résolue à conclure leur échange. Si l'amertume la prit en un instant, elle ne se laissa pas broyer par elle, surtout que la suite de ses paroles apportait beaucoup d'informations à traiter. 'Je t'aime comme avant'. 'Je ne peux pas partir'. 'Je suis prisonnier'. 'Tu mérites mieux'. C'était vrai, un enfant engageait bien au delà des mariages ou de n'importe quel serment inviolable. Moran était piégé, bien plus qu'elle dans sa relation, ou du moins jusqu'à ce qu'elle-même devienne mère. Cette idée était loin d'être réjouissante et l'ancienne poursuiveuse eut presque un élan de compassion pour son ancien amant. Moran semblait profondément regretter tout ce qui c'était passé depuis leur rupture et malgré toute la colère, la déception et la tristesse qu'elle pouvait ressentir envers lui, l'anglaise se rapprocha une dernière fois de lui toute en retenue, lui saisissant avec tendresse les mains : « J'ai compris ».
Au dehors, la pluie battante laissa place à une bruine légère, les nuages sombres prirent une teinte plus claire jusqu'à laisser percer quelques raies de lumière, chaleureuse et réconfortante. « On est pathétiques, hein … » dit-elle en haussant les épaules « dans le rayon divination... »
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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Dim 15 Sep 2019 - 1:13

Moran préférait rejeter la faute sur elle, parce qu'il avait trop culpabilisé sur lui. Il avait fait exploser sa jauge et ne parvenait plus à assumer ce qu'il avait provoqué. A chaque fois qu'il croisait le regard de son fils, il se rappelait de ce qu'il avait fait, comme si l'enfant, d'une manière curieuse, n'était là que pour lui rappeler qu'il avait été lâche, et odieux, et qu'il méritait tout ce qui lui arrivait. Le jeune homme ne parvenait pas à se sortir de cette sphère de remords et il forgeait tant bien que mal une sphère autour de lui pour se protéger et oublier. Il avait essayé d'oublier dans l'alcool et l'alcool l'avait mené droit dans le mur. Quelle folie, quelle idiotie qui le prenait et dont il ne s'était jamais sorti. L'écossais se sentit mal et ça allait de mal en pis. Le destin avait décidé de les faire souffrir et il utilisait tous les défauts de l'un, et tous les défauts de l'autre, pour le faire. La lâcheté de Moran contre la fierté de Daisy. La jeune femme, qui pourtant était revêche, lui concéda néanmoins que c'était fini. Comme s'il avait espéré qu'il y ai toujours quelque chose entre eux, le jeune homme se sentit poignardé dans la poitrine par son ancienne petite amie. Mais elle avait raison, ils étaient dans un cul de sac. C'était fini.
Comme dans un espoir de se raccrocher à une réalité qui n'était plus la leur, Moran se confia sur ses sentiments, sur ce qu'il ressentait, ce qu'il voulait lui faire comprendre. Il ne pouvait plus partir maintenant qu'il regrettait de l'avoir fait. Si Daisy pensait avoir compris, elle se trompait. « Non, tu ne comprends pas » lui fit-il doucement, « j'ai honte ». C'était dit. Ce maudit sentiment lui rongeait les veines autant que l'esprit, il lui grignotait le corps pour le faire souffrir et se détester. L'héritière Blackstone se rendait-elle compte combien il se haïssait ? « J'ai honte d'être lâche » - il avait l'impression d'avoir la peau qui brûlait juste en formulant ce qu'il ressentait - « j'ai honte tous les jours depuis que je t'ai quitté. Ça me ronge ».  C'était le mot. La honte le rongeait autant que l'alcool l'avait dévoré et il n'y pouvait rien. Il avait choisi de partir, et il devait vivre avec le remord d'avoir imposé son choix à une jeune femme qui avait été donnée à un homme en mariage. C'était comme s'il avait cautionné cela et ça lui donnait envie de vomir. C'était comme s'il avait été témoin d'une violence sans rien faire d'autre que de tourner les talons. La divination aurait-elle pu empêcher tout cela ? Non. Probablement pas. Le destin jouait juste avec leurs coeurs pour les faire se réunir ici. Presque là où tout avait commencé.  

La jeune femme posa des mots sur ce qu'ils étaient et Moran baissa les yeux vers sa main qui s'était approchée de la sienne. Il avait l'impression que c'était une ancre à laquelle il devait se raccrocher pour ne plus sombrer. La présence de l'héritière était soit malsaine, soit toxique. Leur relation avait été sans doute malsaine et sans doute toxique. Comment, sinon, une belle relation pourrait-elle le faire autant souffrir ? « La divination ne nous a jamais éclairé sur ce que nous sommes » fit-il pensivement, « mais nous sommes pathétiques oui, c'est le mot ». Pathétiques de quoi ? De s'aimer ? De se disputer alors qu'ils se retrouvaient ? Sans doute. Des gens commençaient à sortir de la boutique pour rentrer chez eux. Moran aurait pu faire de même s'il n'avait pas voulu profondément s'engluer à son ex petite amie qui se tenait devant lui, comme une apparition divine. Il leva sa main pour lui caresser la joue, comme s'ils étaient encore ensemble et que rien ne s'était passé. Comme s'ils n'étaient pas mariés. « J'espère que... Ton époux te traite bien » expia-t-il enfin, « sinon, il va se faire harceler par une pie voleuse ».

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MessageSujet: Re: « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell « Pourquoi je ne suis pas mort le jour où l'Augurey a chanté » - Moran Powell 129196351Lun 16 Sep 2019 - 0:15

L'écossais déversa sa salve de remords, sans qu'elle ne s'y attende, lui confiant à quel point il se sentait honteux et lâche. Se sentait-elle victorieuse d'enfin récolter son aveu qu'elle n'espérait plus ? Aucunement. Pourtant elle l'avait voulu mort de nombreuses fois, écrasé sous les rails du Poudlard express, noyé par le calmar géant dans le lac noir ou dévoré par des strangulots ; elle avait souhaité le voir souffrir comme elle avait souffert de leur rupture. Mais postée devant lui, à cet instant, des mois après, elle le dévisagea emplie de compassion. « Moran.. » dit-elle dans un souffle. Il était trop tard pour regretter les actions du passé.
Complètement perdue, la blonde ne savait plus où elle en était. Le corps et les mots de Moran envoyaient des messages contradictoires. Il disait qu'elle lui manquait, qu'il l'aimait toujours, puis l'accusait d'être responsable de sa paternité à lui ; ses mains et ses yeux cherchaient les siens tout en repoussant toute possibilité de la retrouver. Il lui parlait de son époux et tentait une pointe d'humour tout en caressant sa joue. Accueillant cette douceur avec regret, Daisy songea à celui qui lui avait donné son nom. Oui, il la traitait bien, bien mieux que ne l'avait jamais traitée son père ou aucun jeune homme avant et après Moran. Elle avait appris avec lui qu'une relation amoureuse pouvait être basée sur le respect mutuel et l'acceptation de l'autre. Aucun rapport de force,  aucune obligation, son avis comptait enfin, sa personne était considérée. Mais avait-elle seulement envie de partager son point de vue à ce sujet ? Avait-elle seulement le désir d'évoquer leurs vies amoureuses actuelles avec lui ? Était-ce tout ce qui allait leur rester ? Dans ses pensées, la jeune femme imagina ce qu'aurait pu être une vie avec son interlocuteur si il avait eu du courage. L'ancien batteur considérait les femmes avec égalité et n'avait pas supporté de la voir comme la marchandise qu'elle avait été dans sa famille. Il rejetait aussi ce dogme patriarcal qui régnait au sein des dynasties sangs purs. Seraient-ils devenus un couple banal partageant les taches ménagères et l'éducation de leurs enfants ? Cela aurait semblé rassurant, mais avait-elle réellement envie de cela avec lui ? Moran et elle n'avaient jamais formé un couple ordinaire, ils étaient extrêmes, toujours en dents de scie, oscillant entre l'amour et la haine tellement tout les opposait. Des éléments polarisés qui tantôt s'attiraient, tantôt se repoussaient, s'attisant, se chassant. Mariés et ensembles, l'amour se serait-il tari au bout de quelques années ? Quelle vie auraient-ils eu ? Le flot de questions qui l'assaillait lui fit presque oublier où elle était et ce que l'ancien préfet venait de lui dire. « Tu n'auras pas besoin de cela » Se contenta-t-elle de répondre en restant évasive. « Il me traite avec égard » (et pas Edgar ^^). « Et toi ? » Demanda-t-elle doucement en se rendant compte de son manque de précision : « Comment la traites-tu ? »
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