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La marque de l'aube w/ Carina

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Lachlan McCulloch

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L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Mar 18 Aoû 2020 - 21:49

La lourde porte en métal s’ouvrit devant Lachlan, produisant un grincement irritant. Etait-ce la lumière blanche de la mort qui l’attendait comme ça, dehors, ou bien il faisait déjà… Merde. Jour. Enfin jour, il y avait quand même un reste de nuit dans cette lumière là, mais en tout cas, il avait passé un peu trop de temps dans les sous-sols, à déverser sa colère pour éviter qu’elle ne rejaillisse sur la mâchoire d’un type pas consentant. Clignant des yeux, fuyant le soleil comme s’il était un vampire, il se cala à l’ombre du bâtiment qui l’engloutit d’un coup, et défit ses bandages aux mains sur lesquels persistaient des traces de sang. Ça n’était pas le sien. Un goût de fer s’invita dans sa bouche, et il cracha au sol pour s’en débarrasser. Pas classe ? Pas grave. Personne alentours pour lui faire une remarque et si ça avait été le cas… Eh bien, il lui restait encore suffisamment de force pour lui faire bouffer un trottoir.

Après s’être roulé une cigarette, Lachlan mit un pied devant l’autre et remonta l’Allée des Embrumes en remontant son col. L’air était un peu frais et il n’avait mis qu’une chemise la veille, parce que Londres avait décidé de sortir les rayons de son soleil pour une fois. Et ce matin, là, la brume habituelle était de sortie, jusqu’à se glisser le long de sa nuque comme un poison indolore. Passant devant une vitrine, son regard agrippa les aiguilles d’une horloge. Six heures, vraiment ? Même en transplanant, s’il s’affalait dans un lit, là maintenant, il était foutu. Nuit blanche donc, s’agissait juste de prendre une douche. Il squatterait celle du vieux Mackenzie, son patron qui habitait au-dessus de la boutique. Il était sympa avec lui Mackenzie, et puis, il ne posait pas de questions. Au passage, il inspecta à peine son reflet, et ne remarqua pas que son arcade sourcilière était ouverte, une fois de plus. À force, juré, ça ne faisait plus mal.

En passant devant la Red House, Misty lui décocha un clin d’oeil, et il lui rendit un sourire. « Tu rentres pas ? » L’offre était tentante, mais s’il avait voulu s’allonger, franchement, il aurait préféré le faire chez lui ce soir. Matin. Oh ce qu’il était déphasé. « Désolé ma belle. » Il tira à nouveau sur sa clope et délaissa la jolie trentenaire qui retourna à ses activités, à savoir, attendre. Sur le chemin de Lachlan, un type changea brusquement de trottoir, lui faisant hausser son sourcil abîmé, rouvrant ainsi la blessure sans même qu’il ne le sente. Encore un avec qui il s’était écharpé ? Bah. Ca ne l’empêcherait pas de dormir. Mais pour l’instant, tout ce qui avait un rapport avec le sommeil était exclu de sa tête, pour éviter de sombrer. Il ne bossait pas cet aprem, Merlin merci.

Finalement, ses pieds trouvèrent le Chemin de Traverse où bizarrement, le soleil avait décidé de poindre un peu plus. Comme si l’Allée des Embrumes n’avait pas le droit à un peu de gaieté. Marrant ça. La ville commençait à se réveiller, un peu, et Lachlan salua les quelques commerçants qu’il connaissait tandis qu’il se dirigeait vers sa boutique, s’appuyant contre le mur tandis qu’il terminait sa clope. Il allait attendre encore une petite demie-heure avant de déranger le vieux, et en attendant… Il lui fallait retrouver les clés de la boutique dans le fourbis de ses poches. Mais d’abord, il savoura la fin de sa cigarette, comme il le faisait toujours, jusqu’à ne pas en perdre une miette.
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Mer 19 Aoû 2020 - 17:16

Les premières lueurs du jour commençaient à se frayer un chemin jusque dans son bureau. A en croire sa montre, son service de nuit était fini. A ce constat, Carissa laissa échapper un soupir de soulagement. Elle allait pouvoir rentrer chez elle, dans sa petite ferme, loin de tout, tranquille. La nourrice qu'elle avait trouvé pour Deirdre était une véritable perle. Il lui avait fallu des mois entiers pour la dénicher et très honnêtement, elle ne le regrettait pas. Lentement, elle se leva pour ranger les dossiers qu'elle avait eu à traiter de nuit. Les nuits pouvaient être plus calmes, mais aussi plus mouvementées que les journées. Elle ne saurait dire ce qu'elle préférait vraiment. Malgré tout, dès la rentrée, elle comptait réduire le nombre de ses nuits à Saint Mangouste afin de se rendre davantage disponible pour sa gamine, car maintenant, mine de rien, c'était la sienne. Elle retira sa blouse médicomagique pour la troquer contre une veste moldue pour se protéger de la fraicheur de la matinée. Au passage, elle attrapa et descendit ensuite les escaliers, soupirant et baillant. Mais avant de retrouver son lit, il lui fallait un petit déjeuner. Et ce n'était pas à Saint Mangouste qu'elle allait le récupérer. Elle salua des collègues, qui comme elle partaient, d'autres qui devaient rester encore une heure de plus ou rentraient pour débuter leur journée de travail.

Au lieu de transplaner et disparaître dans un pop, Carina choisit de marcher. Elle aimait se promener dans les rues de Londres, sorcières ou moldues, au petit matin quand la capitale était encore tranquille. Même si mine de rien, ce serait toujours un lieu bruyant à ses yeux.  Elle se dirigeait vers le chemin de traverse. Cela lui prendrait plusieurs dizaines de minutes. Cela lui permettrait de souffler. Et d'ailleurs, elle sortit un petit miroir de sa besace pour pour observer les cernes sous ses yeux. Les vacances qu'elle avait posé à la fin du moins serviraient sans doute à les faire disparaître. Du repos elle en avait besoin. Nora lui avait expliqué dans une lettre que s'adapter à un nouveau rythme, à une vie avec Deirdre, ne serait pas toujours facile. Après toutes ces réflexions plus qu'ordinaires, elle finit par ranger le petit objet - purement moldu - et sortit ensuite un calepin pour vérifier le repas qu'elle devait préparer pour le repas avec Soyle. Elle allait devoir faire un tour par une épicerie. Les ingrédients étaient pour la plupart naturels et poussaient dans son potager. Mais les boissons, elle n'en produisait aucune. Elle aurait aimé sans doute tout faire toute seule, mais cela exigerait qu'elle stoppe son activité de médicomage.

 “Ah oui, c'est bien ça.” Murmura-t-elle sans se rendre compte qu'elle entrait finalement sur le chemin de traverse. Les rues sorciers étaient pratiquement toutes liées. Donc elle appliquait le dicton "tous les chemins mènent à Rome" à cette situation, voilà une situation peut-être bien peu raisonnable sachant ce qui était arrivé à cette jeune femme plusieurs semaines plus tôt. Et finalement, un accident lui donna tord et elle entra dans quelque chose... qu'elle soupçonna ne pas être un mur. Par Salazar, elle n'avait jamais pensé rencontré quelqu'un à une heure pareille. Elle fut si surprise qu'elle en lâcha son calepin. Instinctivement, elle s'accroupit pour le récupérer. Et tout en le rattrapant, elle se confondit :  “Je suis vraiment désolée. J'ai deux pieds gauche ce matin.” Elle ne se sentait pas vraiment coupable pour dire la vérité. C'était des choses qui arrivaient. Sorti de son travail et loin de ses patients, il lui arrivait d'être maladroite, de ne pas faire attention à ce qui se passait autour d'elle. Quand elle se releva, elle fut à nouveau étonnée, et choquée - décidément. Il était recouvert de sang et avait une plaie ouverte... “Est-ce que ça va ?” Elle désigna sa propre arcade pour préciser sa question. “Je peux soigner votre plaie si vous voulez. C'est le moins que je puisse faire après vous avoir bousculé.” Pas que ce soit entièrement vrai, mais elle n'avait pas pu s'empêcher de le remarquer. Et même s'il s'agissait là d'un illustre inconnu, elle ressentit le besoin de lui proposer son aide. Car c'était ce que son instinct... et en réalité tout son être lui criait de faire. “Je suis médicomage.” Précisa-t-elle tout de même. A tous les coups, il allait la prendre pour une illuminée. Quoique vu son état, elle pourrait peut-être bien penser des choses similaires à son propos.
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Mer 19 Aoû 2020 - 20:58

D’une habile pichenette, il envoya le mégot loin, jusqu’à une plaque d’égoût. 10 points pour Gryffondor ! La pensée lui arracha un sourire, comme à chaque fois qu’il s’imaginait sur un balai. Non pas que poursuiveur, ça le fasse rêver, mais peu importait. Le Quidditch, c’était sa vie. C’était. Douloureuse pensée. Merde. Il fit claquer sa langue pour chasser ses souvenirs, et fouilla dans ses poches. Comment pouvait-il y fourrer autant de trucs, franchement ? Il en était à râler quand quelqu’un lui rentra dedans avec violence. Aussitôt, il sentit sa propre colère monter alors qu’il avait passé quelques heures à détruire de jolies gueules, et des moins belles, là, dans les bas-fonds. Même pas encore 7h du mat que les emmerdes commençaient ? Pas bon pour son cardio ça. « Vous pouvez pas faire gaffe, n… »

Son regard se posa sur la silhouette abaissée, visiblement féminine. Et qui s’excusa. Bon, déjà, c’était pas si mal. Sa colère retomba lentement, même s’il était agacé de s’être fait bousculer comme ça. « Ça va, mais faut r’garder devant vous. Derrière, y’a des briques. » S'il n'avait pas été là, bam, la jolie petite gueule contre le mur. Ca aurait été dommage quand même. Elle avait un petit carnet dans les mains, sûrement source de sa déconcentration. Bah voilà, il l’avait toujours dit : la lecture, c’était dangereux.  Mais la réponse n’eut pas l’air de lui convenir, et Lachlan s’appuya contre le mur, bras croisés, histoire de comprendre ce qu’elle faisait, à gesticuler vers son propre sourcil.

Une plaie, où ça ? Interpelé, il pencha la tête et se tourna vers la vitrine de la boutique, histoire de comprendre ce qu’elle racontait. Ah. En effet, c’était pas bien joli tout ça. Pourtant, quand il était parti du club de boxe, il avait vérifié et non, ça allait, rien à signaler de dramatique. Mais là, il avait la moitié gauche du visage en sang, origine déterminée : son arcade. Pas que ça l’impressionnait, mais ça pissait drôlement cet endroit là, alors ça avait ruisselé un peu. Il ressemblait à un boucher, et vu ce qui se tramait au Chemin de Traverse ces derniers mois, mieux ne valait pas trop passer pour un psychopathe. Même quand on en était un. « Ah, merde… » D’un geste de sa manche, il essuya le surplus de sang mais il en restait quelques traces séchées par endroit, et sa plaie comme elle disait continuer à délivrer un sillon rougeâtre. Se retournant vers elle, Lachlan fit un geste de la main, comme si tout ça n’était qu’une broutille et qu’il n’avait pas l’air d’un malade mental. « C’est pas vous qui avez fait ça. Vous inquiétez pas, j’vais m’en remettre. » Il avait connu pire, oh tellement pire. Genre, un cognard en pleine tête, à toute vitesse. Et il était toujours là, debout, increvable. Cassé certes, mais vivant.

Passant son majeur sur sa coupure pour essayer de contenir ce qui en coulait, il lui lança un regard perplexe quand elle lui parla de sa profession. Médicomage. Ouais, et ? Il était censé être impressionné ? Alors quoi, dès qu’elle voyait un chien blessé, elle le soignait, c’est ça ? Après sa longue convalescence, il avait été reconnaissant envers ceux qui s’étaient occupés de lui. Après l’hôpital psy, un peu moins. Et depuis, se faire manipuler, soigner, appeler ça comme vous voulez, non merci. Il gérait pas mal lui-même, si possible. « C’est gentil, mais je sais faire un Episkey vous savez… » Ça ne se voyait pas, certes. Mais il savait. Quand on jouait au Quidditch, on apprenait vite à se réparer tout seul. Quand on se battait, encore plus. «  Gardez votre énergie pour ceux qui en ont besoin. » Rude. Il avait voulu dire un truc gentil, dans le sens abnégation, altruisme un peu, les grands blessés tout ça. Mais c’était mal sorti, comme d’habitude. Elle avait l’air gentille, mais ça ne suffisait pas. Elle restait une inconnue qu’il connaissait depuis une minute et demie, elle ne lui devait rien, et lui non plus. Pourquoi ne reprenait-elle pas le cours de sa vie ?
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Mer 19 Aoû 2020 - 22:04

Elle avait entendu la première remarque du sorcier qu'elle avait bousculé, sans vraiment y faire attention. Et quand elle se redressa pour lui faire face, elle fit une légère une grimace. Ah oui, les briques ! Elle lança d'ailleurs un regard au dit mur derrière l'homme. Mais elle choisit de relativiser. “Ça va, j'ai connu pire que des briques.” Répondit-elle du tac au tac comme si c'était supposé adoucir l'ambiance. Elle avait l'impression d'être tombé sur quelqu'un un tantinet bourru. Le sang qui recouvrait une partie de son visage l'empêchait de le reconnaître ou de seulement voir à quoi il ressemblait réellement. Seulement, elle ne put s'empêcher de remarquer la couleur de ses yeux. Un tel bleu, elle s'en serait rappelée. Cependant, de son œil - de médicomage - expert, elle nota également l'arcade sourcilière ouverte. Il ne semblait pas vraiment le savoir, cependant. Elle se demandait bien comment cela pouvait être possible, à moins qu'il n'ait l'habitude. Le juron qu'il lâcha ne fit que confirmer sa conclusion. Mais malgré tout, cela l'inquiétait, mais pas pour les raisons qu'il avait en tête. “Je m'en doute.” Elle ne s'offusquait pas vraiment de son comportement, par pour si peu. Ses parents se montraient bien plus désagréables que cela. Ce serait mentir que dire qu'elle appréciait ses paroles et le ton employé. Mais elle pouvait détecter dans sa rudesse quelque chose d'autre. Peut-être voulait-il simplement se débarrasser d'elle rapidement.  

Cependant, comme tout personnel médicomagique qui se respectait, elle se devait au moins proposer son aide. N'était-elle pas là pour soigner après tout ? Même les plaies les plus infimes soient-elles. Elle fronça les sourcils face à cette armure de glace. Elle essayait juste de faire son travail pourtant... Malgré le livre qu'elle avait lu sur la psychomagie offert par Nora, elle ne parvenait pas accepter le fait que certains ne voulaient pas qu'on prenne le temps de s'occuper de leurs maladies et autres problèmes qu'ils étaient censés guérir. Elle-même ne supportait pas qu'on vienne l'aider... Mais certaines fois, il fallait se résoudre à faire confiance aux autres. “Eh bien, je suis rassurée de l'apprendre. Malheureusement, ce n'est pas le cas de tout le monde. ” Rassurée était un bien grand mot, même pour elle. Mais voilà, Carina Hodgens avait une légère tendance à exagérer ses émotions et l'urgence de la situation. Elle fronça les sourcils à sa dernière réflexion. Elle ne voyait pas vraiment où il voulait en venir. Et cette simple phrase eut le don de l'agacer. Que croyait-il qu'elle faisait si tôt le matin sur le chemin de traverse ?

Je connais mon travail, je vous remercie. Je sais qui a besoin de mon aide.” Rétorqua-elle de but en blanc. Elle n'avait rien fait de particulier pour mériter sa grossièreté. Certes, elle l'avait bousculé, mais elle s'était bousculée. Mieux encore, elle avait proposé son aide d'une manière tout à fait polie. Et ce sans le brusquer. Sans essayer de le lui imposer. Elle cilla des yeux plusieurs fois comprenant que peut-être, ce n'était pas la démarche à suivre. “J'ai passé la nuit entière à user de mon énergie pour ceux qui en ont besoin comme vous le dites. Un de plus ou de moins ne ferait guère de différence à mes yeux. ”  Ça c'était dit au moins. Elle avait parfaitement conscience qu'elle n'allait pas du tout remonter dans son estime pas ses mots. Il devait tout simplement la prendre pour une idiote. D'un plus doux et calme, elle reprit toutefois : “Je pense que c'est à moi de décider quelles sont les personnes que je veux aider en dehors mon travail.” Car oui, à Saint Mangouste, elle n'avait pas vraiment le choix. Elle s'occupait des personnes qui venaient demander de l'aide et que sa hiérarchie lui donner comme cas et rendez-vous. Elle ne choisissait pas ses patients. On ne choisissait pas les personnes qui avaient besoin de nous. Et évidemment, elle l'acceptait bien volontiers. C'était son travail. Mais sorti de Saint Mangouste, quand elle voyait quelqu'un mal au point, elle était tout à fait apte à choisir ce qu'elle ferait. Assurément, sa conscience comptait aussi également dans sa prise de décision. “Mais si vous préférez vous soigner vous-même que grand bien vous fasse. Je n'ai pas les moyens de vous forcer à accepter la main que je vous tends.” A moins d'utiliser un sortilège, mais ce serait contraire à son éthique.  
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Jeu 20 Aoû 2020 - 6:01

Si Lachlan avait eu deux sous de jugeotte, et un chouia d’observation, il aurait remarqué les cernes de la sorcière. Les mêmes que les siennes, dites donc. Mais que voulez-vous, en se baissant, elle lui avait d’abord présenté autre chose. Bref, crevé comme il était, il n’avait pas songé une seule seconde qu’elle revenait de garde, et puis il s’en moquait bien au fond. Il avait essayé d’être sympa, et puis voilà le résultat. Renfrogné, il s’appuya à nouveau sur le mur, croisant les bras. Manifestation inconsciente de son détachement et sa fermeture au monde, aux conversations, aux gens. À vrai dire, il ne comprenait pas bien pourquoi cette jeune femme voulait le soigner, lui, alors qu’il ne montrait aucun signe de douleur ou quoi que ce soit. C’était tout ce sang qui réveillait son instinct ? Comme une vampire curative ?

Elle avait l’air agaçée, ses sourcils prenant de la hauteur. Elle semblait vive, malgré sa maladresse passée, et surtout un peu touchée par ses paroles alors que merde, il avait voulu être gentil. Il comprit alors qu’elle était au moins aussi fatiguée que lui, à passer la nuit à réparer des gens. Raison de plus pour pas s’épuiser avec sa blessure, sérieusement. Etonnamment, son ton sec réussit à adoucir le brutal sorcier, un peu trop habitué récemment à la boucler face à une once d’autorité en face. «  Ca va, j’voulais juste… » Elle le coupa. Il n’aimait pas ça. Les infâmes mangemorts avaient la fâcheuse manie de ne jamais le laisser finir une phrase, ça le rendait fou. Mais elle n’était pas une mangemort. Et elle avait vraiment l’air d’avoir envie de l’aider. Incroyable. Il ne pigeait pas bien cet acharnement, surtout qu’il avait quand même bien exprimé son envie, à savoir gérer ça tout seul.

Quelle personne elle voulait aider… Bordel, si elle savait à quel point il était un cas désespéré, elle aurait sûrement fui en courant. Pourtant, la tronche ensanglantée était un indice assez flagrant de la brutalité qui le rongeait. «  Et à moi de décider si j’ai b’soin d’aide, il me semble. » Son ton était sec, contrastant avec la voix douce de la jeune femme. Visiblement, elle avait compris qu’il n’avait pas bien envie qu’elle gère quoi que ce soit. Encore heureux qu’elle ne pouvait pas le forcer. Qu’elle dégaine sa baguette pour soigner le pauvre chien battu, et il était sûr que ses réflexes défensifs se déclencheraient. En envoyant valser le bout de bois, bien sûr, pas en s'en prenant à elle, quand même. Tout à coup, il remarqua la fatigue dans son regard, son agacement, les marques violacées sous ses yeux. «  J’vous fais un café ? » Pour un brusque revirement de situation, ça en était un. Mais il était claqué, elle aussi, et il voulait peut-être un peu se faire pardonner sa rudesse. Le fait qu’elle lui tienne tête l’avait rendu plus docile, cherchez la logique. «  Ca vous évitera peut-être de vous prendre un mur sur la route de votre lit. » Sa main fouilla sa poche vite fait sans même attendre de réponse. Qu’elle accepte ou pas, dans tous les cas, lui allait s’en faire un. Sans trop de peine, il trouva la clé et l’enfonça dans la porte du magasin qui s’ouvrit, l’affreuse clochette lui vrillant le tympan comme toujours. «  Et puis vous pourrez dormir l’esprit tranquille quand j’aurai refermé tout ça. » Lachlan poussa la porte, alluma les lumières d’un sort informulé. «  Vous v’nez ? » Elle n’avait environ aucune raison d’accepter de le suivre après son comportement, et si elle ne le faisait pas, et bien… Ça ne l’empêcherait pas de dormir. Dormir… Oh non, surtout, ne pas y penser.
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Jeu 20 Aoû 2020 - 12:04

La petite fille timide et réservée, menteuse sur le bords, était bien loin à présent. Elle avait disparu le moment où elle avait quitté Londres. Aujourd'hui, Carina ne se laissait pas marcher sur les pieds. Aussi ne tarda-t-elle pas à sortir les griffes quand elle se retrouva face à cet homme fort peu commode et abrupte. Sa conduite n'était pas aussi horrible que cela... pas assez terrible pour justifier qu'elle s'emballe autant. Mais la fatigue lui mettait les nerfs en pelote. Et peut-être quelque part, n'avait-elle pas saisi les intentions de son interlocuteur. De toute évidence aucun des deux ne semblait comprendre l'autre, et c'était bien là le problème. Sans même s'en rendre compte, elle lui coupa la parole. Elle n'avait pas eu envie de lui laisser l'occasion de lui rétorquer quoi que ce soit, de se défendre.

Puis quand elle eut finit sa tirade, elle s'en sentait presque fière. Si bien qu'elle eut du mal à digérer sa réponse. Elle se gratta le lobe de l'oreille gênée. “Vous marquez un point.” Reconnut-elle non sans mal. Sa manière bien à elle de s'excuser. Elle n'aimait pas vraiment cela. C'était là une logique tout à fait acceptable qui ne pouvait connaître aucune contradiction. Certainement, si elle était moins fatiguée, elle aurait trouvé un argument. Ou pas. Peut-être aurait-elle simplement été plus éloquente. Mais l'instant d'après, il lui proposa un café. Elle ouvrit les yeux comme des soucoupes. En voilà un virage à 180 degrés. Elle le regardait dubitative. Qu'est-ce qui se passait-là ? Elle ne connaissait même pas son nom. Elle eut un sourire toutefois quand il fit référence au mur qu'elle avait failli se prendre... s'il n'avait pas été là, elle se serait cogné et serait rentrée avec un tordu ou un œil au beurre noire. “Peut-être bien.” Elle ne prenait pas tout à fait cela comme un signe d'inquiétude. Mais il n'avait pas tord, elle devait faire plus attention. Elle le regarda farfouiller dans ses poches pour sortir des clés. Si elle avait été plus vaillante, elle se serait rendue compte qu'il s'agissait d'une boutique et non d'une habitation. Le son de la cloche la fit grimacer. Et elle jeta un coup d’œil à la devanture. La boutique de quidditch donc.  

Il fit ensuite une remarque qu'elle prit presque comme un défi. C'était peut-être là une raison suffisante pour accepter. “Ce n'est pas faux.” Elle serait bien capable de se demander plus tard en posant sa tête sur un oreiller si elle avait bien fait de ne pas insister davantage sans pour autant l'empêcher de s'endormir. Il alluma les lumières et elle put apercevoir les objets qu'ils vendaient. Il ne lui semblait pas être venu ici très souvent. Elle aimait le quidditch, comme tout sorcier lambda, elle supposait, mais jamais sans en pratiquer. Puis finalement, il lui demanda si elle comptait venir. D'une manière peut-être étrange, elle connecta sa conduite un peu brute à celle d'une vieille amie Yelena. Elle aussi pouvait se montrer... brute de décoffrage, mais derrière, elle cachait de la gentillesse. Elle ne savait pas si c'était le cas de cet homme, mais cette sensation familière la poussa à le suivre à l'intérieur d'un pas certes lent, presque méfiant. Instinctivement, elle reprit toutefois la parole. “Je pense qu'il ne serait pas indécent que nous nous appelions par nos noms si vous m'offrez un café, vous ne croyez pas ? ” Elle ne voulait pas le lui imposer... mais n'était-ce pas les bases d'une conversation polie ou non d'ailleurs ? Elle pencha la tête légèrement sur le côté, curieuse de connaitre sa réaction. Elle choisit néanmoins de partager son prénom : “Je m'appelle Carina.” Ainsi, elle choisit de ne pas dire un "et vous" préférant lui donner le choix d'une certaine manière.     
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Jeu 20 Aoû 2020 - 14:19

Il fallait sans doute une bonne dose d’inconscience pour suivre Lachlan à l’intérieur du magasin ce matin-là, vu son état. Vu le début de conversation houleux. Vu son amabilité légendaire. Mais voilà, la jeune femme n’avait pas froid aux yeux. Fini les tirades, elle était passé à des phrases plus courtes, laconiques, sans doute éreintée par ce début de matinée un peu foireux. Désormais maître en son royaume, enfin, dans le magasin disons, Lachlan enchaîna les gestes instinctifs. Caler les clefs sous le comptoir. Redresser le mannequin qui tombait chaque nuit. Jeter sa ves… ah non, c’est vrai, pas de veste ce matin. Enchaînant tout ça avec le naturel des gens qui ont des habitudes, Lachlan ne prêta pas attention à la médicomage. Ne remarqua pas sa méfiance et de toute façon, si ça avait été le cas, il aurait trouvé ça normal.

Il s’était déjà faufilé dans l’arrière-boutique quand elle reprit la parole. Faire les présentations, pourquoi pas. Allumant la cafetière que Mack préparait toujours la veille, il passa une tête par la porte restée ouverte histoire de ne pas donner l’impression de totalement l’ignorer. « Lachlan. » répondit-il, son accent écossais resurgissant plus que jamais. Aucun anglais ne prononçait ça correct, mais il s’y était fait. Ils disaient bien le Lok Ness, alors… « Vous permettez, j’vais juste me débarbouiller un peu. Vous avez du en voir d’autres, mais bon. » Quand même, il n’avait pas vraiment de manières, mais il n’avait pas non plus été élevé chez les trolls.

Lachlan prit la direction du petit lavabo, ne réalisant même pas qu’il était encore visible depuis le magasin vu qu’il n’avait pas tiré le rideau, fermé la porte. Bref, il avait tellement l’habitude d’être seul ici le matin que ça ne lui avait pas effleuré l’esprit. Face à son reflet, il comprit vraiment mieux pourquoi elle lui avait proposé son aide. C’était pas beau à voir du tout. Il ouvrit le robinet et entreprit de nettoyer les traces de sang qui restaient. « Alors Carina, vous courriez où comme ça avant d’me rentrer dedans ? Vous êtes de Londres ? » Les petites conversations, ça n’était pas trop son truc, mais bon, il fallait bien parler. Parler le maintiendrait peut-être assez éveillé pour tenir jusqu’à son café, qu’il savait être très serré parce que Mackenzie le préparait toujours comme ça. Coup d’oeil à sa chemise qui était toute tâchée, quand il s’était essuyé comme un malpropre. Son col aussi était parsemé de gouttelettes rouges. Sans réfléchir, il retira son haut sans même le déboutonner, par la tête, et le jeta dans un coin. Elle pouvait désormais apercevoir son dos musclé constellé de quelques cicatrices, souvenirs de matchs, de prison et autres épreuves un peu violentes de sa vie. Quitte à se rafraîchir, Lachlan passa une main mouillée dans sa nuque, puis dans ses cheveux et quitta le robinet sans prendre la peine de s’essuyer. Merde, il n’avait rien pris pour se changer. Et il n’allait pas remettre sa chemise souillée. Bon.

La cafetière ronronnait doucement, l’odeur de café emplissant les lieux. Lachlan retourna dans la partie vente du magasin, torse nu, oui oui. Quand on avait passé des années à fréquenter des vestiaires bondés, la pudeur, ça n’existait plus. « Oh, installez-vous ! » dit-il en remarquant que Carina restait plantée au milieu du magasin. En même temps, qu’est-ce qu’elle aurait pu faire d’autre ? Passant derrière le comptoir, il sortit le tabouret haut sur lequel il patientait les longs après-midi d’ennui et tapota dessus pour lui montrer qu’elle pouvait s’y assoir, avant de se rendre dans la partie habillement du magasin. Bien sûr, il aurait pu enfiler son uniforme, mais il préférait se doucher avant pour éviter de trimballer son odeur de la nuit toute la matinée. T-shirt aux couleurs de l’équipe des Gryffondor ? Parfait. Gryffy un jour, Gryffy toujours. Il l’enfila en vitesse, constata qu’il aurait pu prendre une taille au-dessus mais bon. Pas grave. Il n’avait pas à rougir du corps qu’il y avait là-dessous.

Lachlan retourna alors au comptoir, reprenant sa baguette qu’il posait toujours dessus parce qu’en réalité, il ne s’en servait presque jamais. « Bon, j’dis pas que ça sera aussi parfait que si c’était vous, mais… » Pointant son sourcil, il murmura la formule gaélique de l’Episkey, comme le faisait feu son père quand il réparait ses doigts écorchés par les hameçons.

1-2-4-6 - Il l’avait dit, ou pas, qu’il savait gérer ? Lachlan sentit les chairs se refermer doucement au-dessus de son sourcil. « Alors, vous m’donnez mon diplôme ? » plaisanta-t-il en souriant un peu en coin.

3-5 - C’était bien le moment de se foirer… La baguette produisit une lueur, mais rien ne se passa. Rien, de rien, de rien, de rien. Bon. Elle allait avoir le temps de se moquer, sérieux. Sa bouche se tordit en coin, et il reposa sa baguette en la claquant, agaçé. « Allez-y, dites-le… » Je vous l’avais bien dit… Erk, qu’est-ce qu’il détestait cette phrase !


Dernière édition par Lachlan McCulloch le Jeu 20 Aoû 2020 - 14:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Jeu 20 Aoû 2020 - 14:19

Le membre 'Lachlan McCulloch' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Jeu 20 Aoû 2020 - 19:16

Carina ne fréquentait pas suffisamment le chemin de traverse pour l'avoir remarqué. Il lui avait toujours semblé que le gérant de cette boutique était un vieil homme. A coté, cet étrange inconnu passait pour un jeunot. Et dans le fond, il ne lui paraissait pas beaucou plus âgé qu'elle non plus. Une dizaine d'années peut-être ? Lentement, elle avançait, observant ses faits et gestes. Il devait travailler ici depuis un moment pourtant. Il semblait habitué à ces lieux. Et sans s'en rendre compte, il avait disparu - enfin elle pouvait encore le voir - dans l'arrière boutique. Le prénom qu'il prononça avait des consonances familières et étrangères à la fois. Comme s'il venait...   “Un prénom écossais ?” Demanda-t-elle confirmation. Cela faisait sens maintenant... son accent. Elle n'avait pas pris le temps d'y faire attention avant. “Pardonnez-moi si je ne parviens pas à le prononcer comme il faut.” Dit-elle doucement. Elle n'était à vrai dire même pas certaine qu'il l'entendrait. Elle ne se sentait pas gênée de ne pas arriver à l'articuler correctement. “Oh faites..” Comme si elle allait lui dire non. Si elle avait plus d'instinct de survie, elle aurait sans nul doute pris peur. Ou peut-être était-ce l'habitude, elle ne saurait le dire. Du sang, elle en voyait tous les jours, sur des corps bien différents. Toutefois, le service dans lequel elle travaillait lui permettait d'éviter certaines visions plus terrifiantes.

Alors qu'il se débarbouillait, il semblait déterminé à lui faire la conversation. Dans quel objectif, elle l'ignorait. Mais elle était prête à lui répondre. Elle accueillait les conversations, aussi ordinaires soient-elles, toujours avec bienveillance. “J'ai grandi à Londres, mais je n'y vis plus depuis quelques années. ” Elle n'allait pas non plus lui raconter sa vie, mais au moins, cette information était posée. De toute façon, si elle se mettait à déblatérer, il serait probablement mal à l'aise. Mais en même temps, prendre la parole lui permettait de se concentrer sur autre chose que les gestes qu'il faisait. “J'allais prendre un petit déjeuner plus loin avant de rentrer chez moi.” Il avait évidemment oublié de fermer cette fichue porte. Par habitude sans doute. Mais ils n'avaient pas élevé les... oh ! Il enlevait sa chemise maintenant. Et avant de détourner le regard pour porter son attention sur ces magnifiques objets de quidditch, elle remarqua un certain nombre de cicatrices. Elle n'aurait sans doute eu aucun problème à le reluquer plus longtemps s'ils avaient échangé plus que quelques paroles ou si elle savait quelque chose de plus que son nom et manifestement son métier. C'était indécent... même pour elle. Et pourtant, elle avait vécu une année entière avec des hippies, y compris un certain nombre d'hommes. Elle en avait vu d'autres.

De toute évidence, il s'en fichait royalement puisqu'il revint, toujours torse nu, chercher quelque chose. Pourquoi diable devrait-elle se prendre autant la tête ? Elle obéit sans un mot et prit place sur le tabouret haut qu'il lui indiqua. Manifestement, sous cette couche de sang s'était caché un visage tout à fait agréable à regarder. Et alors qu'elle déposait besace ainsi que sa baguette sur le comptoir, elle l'observait du coin de l’œil. Il enfilait un t-shirt aux couleurs rouges et or à présent. Un ancien gryffondor donc. Elle n'avait jamais saisi l'intérêt des rivalités entre leurs deux anciennes maisons. A sa remarque, elle leva les mains comme pour lui signifier qu'elle ne jugeait, qu'elle ne dirait rien si ce n'était pas parfait. Elle attendait de voir ce que cela donnerait toutefois. Mais rien ne se produisit... juste une lueur. Elle lâcha un rire, non pas à cause de son échec, mais bien la tête qu'il tirait. Il n'était pas fier et cela se voyait. Elle eut presque de la peine pour lui quand il reposa sa baguette sur le comptoir avec agacement et pencha même la tête sur le côté à ses mots. Elle serait presque attendrie s'il n'avait pas semblé si dépité. “La vérité, c'est qu'il arrive à tout le monde de ne pas réussir un sort.” On n'entendait ni mépris ni moquerie dans sa voix. Elle se voulait neutre. “Connaissez-vous l'essence de dictame ? J'en ai dans mon sac.” Et sur ce, elle farfouilla dedans et en sortit un flacon. Elle le lui tendit tout en expliquant ce à quoi cela servait : “Elle permet de refermer les blessures et produit même la création d'une peau neuve. Pratique n'est-ce pas ?” Elle était toujours enthousiaste lorsqu'elle parlait de potions. C'était l'aspect intéressant de la magie. Enfin à ses yeux. “Une goutte devrait suffire pour votre arcade. Evidemment, seulement si vous voulez l'essayer.” Après tout quelles étaient les raisons pour de lui de lui faire confiance...  
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Jeu 20 Aoû 2020 - 22:12

« Ouais, écossais, c’est ça… » Elle avait l’oreille, pas mal. On le confondait parfois avec un gallois, et il était si fier de ses origines que ça avait le don de l’agaçer. « Vous inquiétez pas, j’ai l’habitude, personne ne roule les R comme nous ! » On sentait la fierté poindre dans cette phrase. Il aimait tant son pays. Ok, il n’y mettait plus beaucoup les pieds ces derniers temps, rapport au fait que sa famille n’avait plus envie de le voir. C’était triste, mais c’était comme ça. Une de ses soeurs avait eu son troisième enfant, il l’avait appris par hibou, mais on lui avait bien fait comprendre que sa visite à la maternité n’était pas nécessaire. Bon, il n’avait pas forcé.

En se débarbouillant soigneusement, pour éviter de passer pour un malpropre, Lachlan avait donc lancé une conversation, histoire de. Oh, le sujet n’était pas bien passionnant, il n’appris pas grand chose à part qu’elle n’était pas citadine et qu’elle avait faim. Malheureusement, ici, Mackenzie respectait sa règle d’or : pas de nourriture dans le magasin. Le café déjà, c’était un miracle et normalement, aucune tasse ne devait dépasser le seuil de l’arrière-boutique. Bah, il n’en saurait rien. « Arf, désolé, j’aurais que du café à vous proposer. » C’était déjà pas mal, au fond. Bizarre quand on y pensait qu’elle ait accepté de le suivre alors que, du café, elle en aurait eu à son petit-déjeuner. Oh, et puis après tout, il n’était pas dans sa tête.

Trop occupé à essayer de retrouver un peu de décence, Lachlan ne sentit pas le regard de la médiomage couler sur son corps. De toute façon, même s’il l’avait vu, il aurait pris ça pour de la curiosité, rien de plus. Il était une véritable bille en matière de… comment dire ça ? Bref, quand on lui prêtait un peu d’attention, il croyait toujours que c’était pour des mauvaises raisons. Après ce qui lui était arrivé, il avait développé une petite paranoïa. Oh juste légère hein. Mais quand on chuchotait sur votre passage en vous regardant en coin, sachant qu’à une époque vous étiez l’un des meilleurs partis du pays… bon, c’était pas sorcier à comprendre. Sans compter qu’il avait été surveillé un temps avant de se faire enrôler. Autant dire que la confiance régnait moyen, surtout quand il s’agissait du regard des gens.

D’ailleurs, quand il foira son sort comme un bon loser, il attendit la remarque acerbe lui tomber dessus. Comme un chien attend sa volée après une connerie. Il passait vraiment pour un imbécile après avoir dit que nianiania il savait faire un Episkey. Pour un peu, il aurait extériorisé sa colère passagère en cognant le comptoir, qui en avait clairement vu d’autre. Il attendit, attendit, fuyant son regard parce que c’était pas vraiment glorieux, quand elle lui répondit un truc plutôt diplomate. Il capta son regard d’un vert bleu captivant, première fois depuis le début de la conversation qu’il prenait le temps de la regarder. C’était juste lui, ou elle était vraiment jolie ? Jolie, attentionnée, gentille… Ça ne ressemblait pas bien aux gens qu’il avait l’habitude de fréquenter. Un peu déstabilisé par le fait qu’elle ait quand même rigolé, il lâcha un « Humpf… » de vexation, sans pour autant se renfrogner trop parce qu’elle avait rattrapé le coup après.

Et puis, elle lui fit un petit cours de médicomagie. Trop mignon, merci mais après avoir passé des mois à l’hopital, et avoir fait souffrir son corps comme ça, l’essence de dictame, il connaissait. « Classique. » répondit-il en fait claquer sa langue sur son palais. En réalité, il n’en avait jamais dans ses poches parce qu’avec sa violence régulière, il aurait explosé les fioles à chaque fois. Et le sort en général, ça marchait, juré ! « Oh, je sais, on pourrait presque dire que j’suis un homme neuf d’ailleurs ! » plaisanta-t-il tant on avait abusé de cette potion sur lui. Pour les blessures mineures, évidemment. Celle à l’arrière de son crâne, c’était autre chose. Il n’oublierait jamais qu’on avait trifouillé son cerveau un paquet de fois à cette époque là, pour essayer de le faire remarcher. Ça avait bien fonctionné, même si au passage, ils avaient peut-être détraqué quelque chose d’autre.

Finalement, Lachlan attrapa le flacon,reconnaissant à la couleur que c’était bien la potion en question. De toute façon, qu’est-ce qu’il risquait ? Pourquoi aurait-elle voulu lui faire du mal, et comment aurait-elle pu prévoir, en vrai, qu’il allait être blessé, et qu’il allait l’inviter, et… Oh merde, marre de cogiter. Lorsqu’il ouvrit la fiole, une odeur caractéristique s’en échappa. Ouais, du dictame, à coup sûr. « Une goutte, vous dites ? » Son sourcil abimé se leva, interrogatif. À l’époque, les médicomages géraient tout pour lui, pour qu’il remonte au plus vite sur son balai. « Bon, pourquoi pas… » Penchant la tête en arrière, il visa parfaitement juste et une goutte de la potion tomba à l’exact bon endroit. La fumée verte caractéristique s’échappa, et il se redressa vite, passant son doigt pour vérifier que c’était bien fermé. « Hum… merci. J’vous la rends, pour les futurs grands blessés sur votre route. On sait jamais. » Il glissa le flacon dans ses mains,  et frôla les doigts de la jeune femme avant de retirer un peu brusquement sa main et capter son regard bienveillant. « C’est bon, c’est validé par Sainte-Mangouste ? Je vais pas finir balafré jusqu’au restant de mes jours ? » Il aurait pu aller vérifier dans le miroir mais hé : ça n’était pas tous les jours qu’une médicomage pouvait lui donner un avis d’expert. Au loin, il entendit un bruit caractéristique. La cafetière s’emballait un peu. Pourtant, il ne bougea pas, comme happé par ce regard qu’il n’avait plus l’habitude qu’on pose sur lui. Elle ne le connaissait pas. Elle ne savait pas. Elle était… gentille. Finalement, il cligna des yeux une fois, comme après avoir regardé trop longtemps le soleil, secoua la tête et passa une main dans sa nuque. « Le café ! Je reviens tout de suite ! » Déjà, il avait disparu dans l’arrière-boutique.
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Ven 21 Aoû 2020 - 11:03

Carina avait passé de temps au Pays de Galles et en Ecosse pour faire la différence entre les deux accents, même s'ils se ressemblaient fortement. Elle ne saurait évidemment pas en faire de même si on lui présentait deux personnes venant de deux pays slaves. “En effet, c'est un son bien particulier mine de rien.” Dans son enfance, sa mère l'avait forcée à apprendre le suédois et même si elle maîtrisait cette langue comme celle de son père, quand elle parlait en suédois, elle ne perdait pas entièrement son accent anglais. Ce qui ne la dérangeait pas tant que ça, on la comprenait plus que bien. De toute façon, elle ne le visitait pas souvent ce pays, alors à quoi bon s'inquiéter à ce sujet ? La conversation qui suivit ne fut guère très intéressante. Il fallait dire qu'elle ne faisait pas réellement d'efforts. Elle avait cependant mentionné le projet avorté de prendre son petit déjeuner. Elle prévoyait à présent de boire ce café et rentrer directement chez elle après cela.  “Ce n'est pas grave. Je trouverais bien un fruit dans mon jardin. ” Elle avait de toute façon un pommier et un potager. Avec un peu de chance, elle pourrait se saisir d'une pomme bien mure qu'il lui suffirait de nettoyer dans la cuisine, et le tour était joué. Elle ferait volontiers une croix sur ses petits toasts habituels ou ses œufs brouillés. La fatigue prendrait le dessus sans le moindre souci.

Au lieu de se rincer l’œil - elle en connaissait certaines qui ne se feraient pas prier - plus longtemps - elle en déjà assez vu pour un homme qu'elle avait rencontré que quelques minutes auparavant - elle prit la décision raisonnable de détourner le regard. Même si la boutique n'avait rien de particulièrement attrayant à son humble avis, elle trouva rapidement un autre sujet à admirer : les balais. Elle ne volait pas beaucoup et pas assez bien pour devenir une professionnelle. Mais les quelques fois où elle était montée sur l'un de ses engins, elle avait beaucoup apprécié. Pour travailler au milieu de ces objets, il fallait être un passionné, du moins, elle supposait. A sa réflexion, elle réalisa que joueur de quidditch pouvait expliquer certaines cicatrices qu'elle avait entrevues. Le sort d'episkey n'était en vérité pas si facile à pratiquer sur soi-même. Carina préférait les potions. Elle n'avait pas fini au service des empoisonnements par plantes et potions pour rien. Après avoir lâché un rire après l'échec de Lachlan, elle le regretta presque aussitôt. “Désolée.” Elle l'était... à quel point, en voilà une autre histoire.

Se souvenant très bien de la première réaction de ce dernier, elle choisit de sortir de l'essence de dictame et le laisser se soigner seul. Il faisait manifestement partie de ces personnes qui ne comptaient que sur elles-mêmes. Un trait de personne qu'elle admirait. Elle eut un sourire à sa plaisanterie. Elle ne dit rien toutefois, préférant l'observer alors qu'il inspectait la fiole. Il n'y semblait pas étranger en effet. Elle hocha alors la tête pour lui confirmer l'histoire d'une goutte. C'était une blessure mineure à regarder de plus près. Elle  haussa les sourcils de surprise quand elle remarqua qu'il mit la goutte au bon endroit. On aurait dit qu'il avait fait cela toute sa vie. “Merci pour eux.” Sourit-elle en récupérant la dite fiole. Evidemment, elle remarqua qu'il retira sa main si brusquement que cela la força à se poser à des questions. Avait-elle fait ou dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Carina était davantage dans l'action que vraiment la réflexion. Mais depuis leur bousculade, cet homme bouleversait bien des choses dans sa petite tête. Elle ne comprenait d'ailleurs toujours pas pourquoi elle avait accepté de prendre ce café. Le sentiment de familiarité, se répéta-t-elle. Elle fit mine d'inspecter son arcade sourcilière, même si bien évidemment, son regard s'était encore perdu dans le bleu de ses yeux. C'était la première chose à laquelle elle avait prêté attention... après le sang et la plaie évidemment. “Oui. Et sans vouloir vous offenser, votre visage est bien mieux ainsi.” Dit-elle sans vraiment se rendre compte du possible double sens de cette phrase. Peut-être était-ce la raison de la disparition de ce dernier vers l'arrière boutique.

Elle resta muette un instant, essayant d'encaisser ce qui était en train de se passer. Elle rangea le flacon dans sa besace et gênée par ce silence de cathédrale, elle reprit la parole pour lui poser une question d'une banalité exemplaire : “Vous travaillez ici depuis longtemps ?” Il semblait avoir pris ses marques ici, être à l'aise. Il devait être un des employés de cette boutique depuis plusieurs mois, peut-être bien plus. Puis, elle rajouta d'un ton qui se voulait neutre, mais poli : “Ah et je ne prends pas de sucre dans mon café, s'il vous plait.” Pour bien continuer dans l'ordinaire, alors que cette rencontre était tout sauf... anodine.
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Ven 21 Aoû 2020 - 22:49

Dans l’arrière-boutique, Lachlan s’appuya contre le mur, dans l’angle mort, là où elle ne pouvait pas le voir. Enfin, d’abord, il enleva la cafetière à l’italienne de la plaque, parce qu’elle sifflait comme un train qui entrait en gare. La tête posée contre le papier peint décrépi couleur Poufsouffle - erk - il ferma les deux yeux quelques secondes, et entreprit de souffler. Ça avait commencé quand il l’avait frôlée, comme ça, sans faire exprès. Lachlan n’était pas tactile, sauf pour cogner bien sûr. Pour le reste, il restait à bonne distance des autres, comme s’il voulait faire pareil avec le monde. Il n’y avait bien qu’avec Missy et ses collègues que Lachlan se laissait aller à des explorations sensorielles de temps en temps. Mais depuis sa sortie de Sainte-Mangouste, depuis qu’on l’avait traité comme une bête sauvage et bien… il en était devenu une. Et l’approcher relevait du miracle.

La suite n’avait pas aidé. En demandant à la jeune femme de vérifier que ça allait, il n’avait pas prévu qu’il allait se noyer comme ça dans ses grands yeux. Est-ce qu’ils étaient bleus, verts ? L’instant avait été trop court pour qu’il puisse répondre à cette question, et en même temps, ça avait d’un long… Long agréable, long bizarre, long par manque d’habitude de regarder un autre être humain aussi longtemps sans ciller. Et puis, ce qu’elle avait dit avait fini de l’achever. Son visage… Qu’est-ce qu’elle lui chantait là ? Peut-être qu’il interprétait de travers, et qu’elle voulait juste dire que débarrassé du sang, on ressemblait quand même plus à quelque chose. Ou peut-être pas. Qu’est-ce qu’il en savait lui ?

Aussi, il avait engagé l’option fuite à vitesse grand V. Autant, se balader à moitié à poil devant une inconnue, pas de problème. Mais la regarder dans le blanc des yeux trente secondes, pas possible. Du grand Lachlan. Le corps, c’était une chose. L’âme, c’en était une autre. La voix de la Carina le sortit toutefois de sa pause ridicule, et il secoua la tête, passant une main sur ses yeux fatigués pour se reprendre. « Euh… ouais. 6 ans bientôt, à la fin de l’année ! » répondit-il en versant le café dans 2 tasses propres. Il se stoppa quand elle lui parla de sucre. À vrai dire, il n’y avait même pas pensé, tiens. C’est qu’il n’avait pas l’habitude de recevoir, désolé.

Soufflant un coup, Lachlan jeta un coup d’oeil à son reflet dans le miroir, au-dessus de l’évier. Aucune idée de pourquoi il avait fait ça. Pas la moindre Puis il retourna dans la boutique, les tasses brûlantes dans les mains. « J’espère que vous aimez le café corsé, mon patron a une drôle de façon de préparer ça. Moi j’aime bien, mais bon… » En effet, le liquide était aussi noir que la fourrure d’un Sinistros. Lui ayant laissé le tabouret, il s’accouda sur le comptoir et leva la tasse, comme s’il trinquait. « Au sauvetage de mon visage, alors ! » Se sentant un peu bête d’avoir dit ça, il plongea les lèvres dans le liquide trop chaud et en but une gorgée qui lui arracha l’oesophage au passage. Quel con, vraiment. Mais il n’en montra évidemment rien, et puis quoi encore, et fit glisser ses yeux sur les traits fin de la médicomage, un sourire un peu gêné sur le visage. « J’espère que ça vous empêchera pas de dormir, après votre nuit à sauver les gens, tout ça… » Lui, il avait passé sa nuit à démolir des gens. L’ironie de la chose était folle. Peut-être même que certains d’entre eux allaient finir à Sainte-Mangouste, il n’en savait rien. Trois combats, trois victoires, dont un K.O. en moins de deux minutes. Lachlan était vraiment devenu une bête sauvage. Autant dire que la douceur qu’il y avait en face, il ne connaissait plus depuis au moins une éternité.
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Sam 22 Aoû 2020 - 22:02

Carina ne pouvait plus voir son hôte et en un sens, elle supposait que cela valait mieux. Ressentant une drôle de sensation - comme si quelque chose s'était produit mais qu'elle ne saisissait pas - elle préféra se concentrer sur sa besace qui commençait à perdre sa forme originelle. Des petits fils sortaient ici et là sur l'anse. Elle imaginait qu'il serait temps de la changer. Ce silence quelque peu gênant, elle choisit de le briser en l'interrogeant sur un sujet qui lui paraissait peut-être ordinaire mais qui lui permettrait d'en apprendre plus sur lui. A défaut de déchiffrer exactement ses réactions, elle pouvait glaner quelques informations en l'écoutant parler de son quotidien. Elle ne put s'empêcher d'ouvrir la bouche en grand quand il prononça l'expression "six ans" et, dans un coin de sa tête, espéra qu'il ne la voyait pas de sa place non plus. C'était à se demander si elle n'avait pas fini par s'intégrer dans une vie un peu trop tranquille, avec des habitudes beaucoup trop installées, pour qu'elle n'ait jamais fait attention ne serait-ce qu'une fois au vendeur de cette boutique. Une vie qui ferait fuir la Carina de dix-neuf ans...  “J'ai quitté Londres il y a cinq ans. Dès que j'ai pu vivre ailleurs, j'ai saisi ma chance.” Elle ignorait pourquoi elle avait dit ça en particulier. Tout un champ de possibilités s'offrait à elle. Des questions du genre "Que faisiez-vous avant ?" ou "Envisagez-vous de faire autre chose ?". Et pourtant, elle avait cru, naturellement, qu'il valait mieux partager une information sur elle.

A mesure qu'il avançait vers elle et le comptoir, l'odeur du café se faisait de plus en plus forte. Elle appréciait cette boisson. Un coup de barre ? Un café, et elle était repartie. “Cela me convient très bien. J'aurais les yeux bien ouverts pour rentrer chez moi.” Et elle se rendit compte qu'elle n'avait pas réellement envie d'y retourner de suite en fin de compte. En voilà un étrange retournement de situation. Même pas un quart d'heures auparavant, elle aurait troqué cette rencontre abrupte contre une heure supplémentaire à Saint Mangouste, à présent, elle n'était plus tout à fait certaine de vouloir faire l'échange. “Au sauvetage de votre visage. ” Répéta-t-elle en levant sa tasse comme s'ils allaient trinquer. Cela aurait assurément eu plus d'allure s'ils avaient tenu des coupes de champagne dans leur main. Mais rien qu'à la pensée d'une goutte d'alcool à cette heure-ci la refrénait... Pas aussi courageuse que Lachlan, peut-être, elle usa de la carte de prudence et souffla sur le breuvage qui semblait atrocement bouillant. Elle releva les yeux vers lui - il était vraiment grand non ? - lorsqu'il remit sur le tapis l'idée qu'elle ne puisse pas dormir... Encore ça ? Elle eut un sourire en coin. “Non, ça devrait aller. Et puis, votre plaie est refermée, je n'aurais pas à m'inquiéter. ” En vérité, Carina n'avait jamais été vraiment nerveuse. Elle dormait plutôt bien et comme une pierre en plus cela. Elle s'inquiétait seulement sur un seul sujet : sa nièce. Deirdre était son unique préoccupation. Enfin aux dernières nouvelles...

Elle reposa sa tasse sur le comptoir comprenant bien vite que si elle en buvait maintenant, elle aurait la gorge brûlée. Et cela serait certainement désagréable par la suite. “Mais si vraiment, je ne parviens pas à fermer l’œil, j'aurais de quoi faire chez moi, ne vous en faites pas.” Elle hocha la tête comme pour se donner de la crédibilité. Elle avait une (petite) ferme à gérer. A elle toute seule. Il fallait dire qu'avec ses petits bras, elle ne renvoyait peut-être pas cette impression, mais elle s'en sortait bien. Elle avait pas mal d'énergie à revendre. Et surtout, elle aimait le faire. “J'ai un potager qui demande mon attention, des poules qui ont certainement pondu leurs œufs et des cochons qui réclament leur nourriture.” Sans parler d'une enfant haute comme trois pommes qui voudrait certainement qu'on s'occupe d'elle. Elle retourna ses mains pour lui montrer les petites marques sur ses doigts qui montraient qu'elle travaillait comme une moldue. “Si après cela, je ne suis pas exténuée, eh bien, je ressemblerais à un zombie à mon prochain service.” Dit-elle sur le ton de la plaisanterie, sachant pertinemment que ce n'était pas très drôle. Il ne fallait pas qu'elle retrouve ses patients avec des cernes trop profondes sous les yeux et ses gestes se feraient imprécis. Non, il s'agissait là d'une très mauvaise idée.      
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Sam 22 Aoû 2020 - 23:00

Faire la conversation, ça n’était pas trop dans ses habitudes. En général, les gens posaient des petites questions, innocentes, comme ça, et il fallait bien répondre. Et se rappeler de choses qu’on avait pas forcément envie d’évoquer. Qui plus est, Lachlan était un menteur particulièrement déplorable. Alors là, égrener des petites informations ça et là, en découvrir d’autres sur cette mystérieuse jeune femme qu’il ne connaissait pas il y avait de ça dix minutes… Ça avait un goût étrange. Plus étrange encore que ce café qui tordait un peu le bide. Toutefois, la jeune femme ne se montrait pas indiscrète. Ne l’assaillait pas de questions. Lui parlait d’elle à la place. Il ne sut pas bien quoi répondre à ça. Déjà, le coup du pommier, il s’était douté qu’elle n’était pas de la grande ville. Alors, comme quand il n’avait rien à ajouter, il ne dit rien.

Ainsi donc, ils partagèrent un café, trinquant comme deux bons vieux insomniaques, avec des tasses un peu ébréchées. Drôle de scène. Drôle de moment. Rien que la voir le suivre dans son espèce de délire le perturba un peu plus. Elle était gentille, et drôle ? Ca existait vraiment ce modèle là ? Bien sûr que oui, juste que Lachlan et les femmes, c’était un chapitre plus ou moins clos de sa vie. Helena était un peu comme ça, rousse elle aussi, tiens. Pas le moment de penser à ça, McCulloch. Elle enfonça le clou, d’ailleurs, en lui disant qu’elle dormirait mieux maintenant qu’elle le savait soigné. Si elle savait comme cette plaie était mineure par rapport à tout ce qu’il avait vécu, vivait, vivrait sans doute. « J’m’en voudrais de vous empêcher de dormir… »

Peut-être que sa phrase l’avait mis mal à l’aise, ou peut-être qu’elle était plus maligne que lui et qu’elle n’avait pas envie de se brûler le gosier. Mais elle reposa le café tandis qu’il gardait la tasse ardente entre ses doigts. Elle continua à mener la conversation, et par Godric, il aurait pu la remercier pour ça. Il était vraiment rouillé, rouillé comme tout alors qu’avant il pouvait parler des heures… de Quidditch, cela dit, et de ses exploits. Hum, pas sûr que ça la passionne et puis, il n’avait pas envie de parler de son passé maintenant. Ça faisait mal, parfois. Souvent. Ça dépendait. Après les pommes donc, les bestioles de la ferme. Lachlan laissa échapper un petit rire, pas moqueur, juste étonné. Il la laissa toutefois finir, et son regard glissa sur ses mains qu’elle lui présentait, effectivement un peu abîmées par le travail qu’elle évoquait, visiblement. C’était marrant, ça, pour une médicomage. Leurs mains, c’était quand même leur outil de travail.

« J’sais bien que ce café peut réveiller les morts, mais quand même, un zombie… Vous serez toujours plus jolie que ça ! » Aussitôt, son regard prit la fuite, cherchant un échappatoire. Sa main libre vint se plaquer dans sa nuque, comme toujours quand il se sentait con. Aussi enchaîna-t-il bien vite. « J’aurais pas pensé que vous étiez une fille de la terre, tiens. » Ce n’était pas insultant hein. Juste, si on parlait des éléments, elle lui évoquait plutôt une fille aérienne. « J’veux dire, tout à l’heure, vous étiez plutôt tête-en-l’air que les pieds sur terre ! » Lachlan se surprit à lui sourire gentiment. « En tout cas, c’est pas souvent qu’on voit des gens qui utilisent pas leur baguette à tout bout de champ. La mienne est un peu à la retraite, et elle me le fait payer, preuve en est ce foutu Episkey ! » Il hésita un instant à lui montrer que ses mains à lui étaient aussi marquées, mais préféra les garder serrées autour de sa tasse. Au-delà des marques qu’il gardait de la construction de son chalet - Lachlan était plus bûcheron que fermier, et sans Diffindo s’il vous plait - il y avait aussi les plaies de ses combats. Et elles étaient déjà bien assez visibles comme ça.

Ses lèvres retournèrent chercher un peu d’énergie dans le liquide sombre, tandis que ses yeux avaient retrouvé la direction de ceux d’en face. Alors quoi, bleus, verts ? Ils lui évoquaient un joli ciel un peu couvert, mais il se gardait bien d’en faire la remarque. « Pourquoi vous avez pas eu peur de moi ? Dehors, j’veux dire. » La question était sortie toute seule. Lachlan n’était pas bien curieux, mais là, il était intrigué. « J’étais couvert de sang, et pas aimable pour trois noises. Vous aviez aucune raison de m’aider. » C’était sa faute ça. La faute à sa gentillesse. Ca le rendait encore plus bête et intrépide que d'habitude.
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MessageSujet: Re: La marque de l'aube w/ Carina La marque de l'aube w/ Carina  129196351Dim 23 Aoû 2020 - 17:58

Malgré la fatigue, Carina alignait un certain nombre de mots impressionnant tout en passant des pans de son existence sous silence. Son jardin révélait déjà suffisamment de choses à son propos. Et face à la première réponse de son interlocuteur, elle pencha la tête sur le côté. Si le message n'était pas passé la première fois, elle comprenait qu'il craignait de l'avoir perturbée... ou son sommeil en tout cas. Elle n'était pas assez fine psychologue pour deviner ce que cela cachait. Peut-être rien de particulier en vérité. Mais elle appréciait l'attention. Sans vraiment s'en rendre compte, elle précisa ce qu'elle avait pensé tantôt sans le prononcer pour autant :   “Je dors bien, ne vous en faites pas. ” Les doutes qui pouvaient l’asséner n'empêchaient jamais Morphée de la bercer. Si son corps exigeait du repos, son cerveau se mettait sur off et obéissait. La café qu'elle comptait ingurgiter sous peu la maintiendrait éveillée suffisamment de temps pour exécuter toutes les petites tâches qu'elle venait d'énumérer. Elle regarda les cales sur ses doigts que ses collègues, surtout féminines, critiquaient quelques fois, en réalité, assez souvent. Un produit de beauté sorcier et ça disparaissait en moins de deux. Mais elle les aimait bien ces petites marques indésirables aux yeux de certains ou certaines. Elle les montrait fièrement, car elles signifiaient quelque chose, elles racontaient une histoire. La sienne.

Elle n'eut pas le temps de réagir - son cerveau enregistrait encore l'expression "plus jolie que ça" avec difficulté - qu'il reprenait déjà la parole. Elle garda le silence, préférant ne pas surinterpréter les mots qui sortaient de sa bouche, mais ne put s'empêcher de rire lorsqu'il fit référence à leur toute première interaction... Tête en l'air, il lui arrivait de l'être bien plus souvent qu'elle n'accepterait de l'admettre. Elle possédait des qualités, et défauts essentiellement, qu'elle n'assumait pas. Elle se plaisait à s"imaginer zen en toutes circonstances, mais son cœur s'emplissait de haine à la simple énonciation du mot parents et des noms Solveig et Edmund Hodgens. Eh bien le fait d'avoir les deux pieds dans le même sabot, comme diraient certains moldus de sa connaissance, comptaient parmi ces petites choses... inacceptables. Elle hocha simplement la tête quand il lui avoua lui-même ne pas être friand de l'usage systématique de la baguette pour régler des soucis. Quand il eut fini de parler, elle collecta ses esprits pour formuler des phrases convenables et répondant à toutes ses répliques sans en oublier une seule. “Très bien donc pas un zombie... Un vampire peut-être serait plus approprié ? ” Demanda-t-elle amusée. Quand elle se regardait dans un miroir, elle pouvait tout à fait saisir la comparaison. Son teint ne prenait guère de couleurs, même au milieu de l'été et lorsqu'il lui manquait ses six heures de sommeil, des cernes se creusaient sous les yeux, des cernes qu'elle n'avait jamais appris à corriger avec le bon maquillage.

Je crois que l'un n'empêche pas l'autre n'est-ce pas ? ” L'interrogea-t-elle en cherchant son regard. “Je peux devenir tête en l'air comme ce matin, même si j'aurais utilisé le mot maladroite pour ma part. Mais je suppose que les deux conviennent à la situation.” Du bout des doigts, elle toucha la tasse qu'elle estima moins bouillante que précédemment. Elle fit donc une tentative. Le café était corsé en effet, ce qui ne la dérangeait pas. Elle affectionnait tout particulièrement les boissons qui la réveillaient. Un café corsé. Un thé vert infusé pendant au moins cinq bonnes minutes. Un thé noir. Plus c'était fort, plus elle se sentait mieux. “J'aime énormément la magie, mais j'estime qu'il faut aussi savoir s'en passer.” Au fond d'elle, elle se demandait ce qu'il faisait sans sa baguette. A la retraite, qu'il disait. Travaillait-il sans ? Dans cette boutique ? Cela ne lui paraissait pas difficile à envisager pour la plupart des tâches. Il l'intriguait, mais elle n'osait pas lui demander des précisions. “Pour les missions les plus simples en tout cas. Il est important, à mes yeux, de ne pas entièrement se reposer sur les sortilèges.

Sa demande la perturba... Il lui posait une colle. En voilà un curieux personnage. Il ne disait pas grand-chose de lui, et pourtant, les mots qu'il choisissait, ses gestes parlaient pour lui. Il se reprenait parfois, souvent peut-être, comme s'il ne voulait pas la vexer. Elle aurait aimé former une réponse parfaite, avec des arguments imparables mais elle se savait incapable de cela. Car dans le fond, elle ne connaissait pas tous les détails elle-même. “Je crois qu'une part de la réponse à votre question se trouve dans mon métier. Je suis devenue médicomage pour aider les autres. Je ne pense pas qu'il soit judicieux de s'engager dans une telle profession si ce n'est pas pour soigner les gens.” Ça n'expliquait pas foncièrement pourquoi elle n'avait pas pris ses jambes à son cou en le voyant recouvert de sang. Peut-être était-ce parce qu'elle en voyait souvent, tous les jours ou presque. “Et j'étais plus inquiète pour vous que vraiment effrayée. ” Elle n'avait de toute évidence aucun instinct de survie, sauf si cela concernait de près ou de loin sa nièce. Dans tous les cas, il la touchait et pas seulement parce qu'il avait des yeux d'un bleu perçant, envoûtant même. Elle aurait presque l'impression de se noyer dans un océan... “Pour dire la vérité, je pourrais vous retourner la question... Pourquoi m'avoir proposé un café ? Je vous ai bousculé alors que vous faisiez tranquillement votre vie. Et je n'ai pas été très tendre non plus. ”Elle ne le regrettait pas, ne se le reprochait pas, car, au final elle découvrait quelqu'un d'intéressant.  
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