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Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan

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Hermes Nott

Hermes Nott


MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Lun 8 Mar 2021 - 4:16

Le soleil vint lécher les draps de satin, réchauffant la peau qui se reposait dessous.

Comme toujours, il ouvrit les yeux dès que le premier rayon vint taper son visage, étirant ses muscles endoloris par une nuit étrangement agitée. Repoussant le tissu hors de prix pour sentir la fraîcheur du matin sur sa peau, le bien matinal sang-pur se leva avec l’énergie qui le caractérisait toujours et ouvrit grand la fenêtre qui surplombait son royaume, appréciant la caresse du vent sur ses bras, dans ses cheveux, sur ses paupières closes. Baudelaire, son vieil elfe de maison, le seul autorisé à venir dans ses quartiers, lui apporta sa dose de caféine nécessaire à son bon fonctionnement. « Veux-tu bien demander à Pernille de venir ? Mes épaules me font souffrir. » Répondant à la demande polie de son maître, le vieil esclave acquiesça en silence, sachant son propriétaire plus enclin à s’écouter parler qu’à démarrer une véritable conversation le matin. Pernille était la seule femme dont il appréciait le toucher sur sa peau interdite aux autres, et il lui payait des sommes exorbitantes pour qu’elle soit à son service, prête à répondre à ses exigences à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Et elle le faisait, bienheureuse qu’elle était qu’il l’ait extirpée de sa condition misérable pour s’occuper de son corps rendu parfois fatigué par des séances d'équitation intenses. Une fois même avait-elle proposé de le remercier par quelques gestes peu professionnels. Cette même fois, il avait failli la remercier tout court, répugné à l’idée de ses mains talentueuses sur des parties de son corps qu’il était le seul à toucher. Sa réponse avait été claire, concise, sèche, et jamais plus la masseuse n’avait osé lui faire une proposition indécente. Salazar soit loué, car il était bien difficile de trouver du personnel qualifié aujourd’hui.

La matinée fut donc bien paisible. Après une douche brûlante qui avait commencé à délier ses muscles, Hermes ne fut donc pas d’humeur à fustiger la jeune femme qui l’avait fait attendre quelques minutes de trop, à peine ému par la marque d’oreiller encore présente sur son visage. Lui qui était si matinal ne comprenait pas qu’on puisse peiner à se lever, surtout par un temps si magnifique. Mais il ne fut pas d’humeur non plus à la complimenter, elle qui pourtant fit disparaître en moins de quinze minutes la sensation désagréable de ses trapèzes noués. Elle partit aussi vite qu’elle était venue, son regard traînant tout de même sur son corps sculpté quand il s’était redressé. Quelle malédiction que d’être aussi attirant, pensa-t’il avant de se raviser mentalement, conscient tout de même que sa gueule d’ange était l’atout principal de sa vie sociale si extraordinairement remplie. Être beau, être noble, être riche, voilà qui facilitait tout de même les choses, et l’aristocrate était parfaitement conscient de la chance insolente qu’il avait, car la pureté du sang ne garantissait pas pour autant d’être aussi charmant et charismatique que lui. Voilà qui expliquait pourquoi aucune femme ne trouvait grâce à ses yeux dans ce cercle si fermé, si consanguin. Mais il était bien trop tôt pour penser à ce problème qu'il ne comptait pas régler aujourd'hui de toute manière.

Une balade dans ses écuries plus tard, Hermes se laissa finalement gagner par l’ennui alors qu’il avait l’impression de revivre l’exacte même journée que la veille. Rien de nouveau sous le soleil de mars, sa jument Ethonan favorite n’avait toujours pas mis bas et l’impatience allait grandissante, lui qui avait payé un prix astronomique pour cette saillie. Il fondait de bien grands espoirs sur ce poulain qu’il espérait devenir un champion des courses françaises, prêt qu’il était à l’entraîner lui-même avant de le vendre à un prix d’or. Tout ça était excitant à souhait mais l’attente l’était bien moins et oui, Hermes Nott s’ennuyait. Et il ne faisait pas bon laisser l’ennui s’insinuer dans un esprit comme le sien, ça jamais. Alors qu’il observait au loin certains de ses lads s’occuper de ses bêtes luxueuses, surveillant leurs gestes comme un père aurait surveillé la nourrice de ses propres enfants, le sang-pur se sentit d’humeur voyageuse. Depuis son retour à Londres quelques mois plus tôt, il y était resté et voilà qui commençait tout de même à le travailler, lui qui avait tant la bougeotte. Et malgré les injonctions du Maître qui attendait que le sang coule, les missions se faisaient rares, faisant croître son besoin d’assouvir quelques pulsions primaires et, cela allait sans dire, sanguinaires. Aussi, il était à peine 10 heures quand Hermes fit mander Keats, l’elfe chargé de ses correspondances, le seul à qui il s’exprimait en anglais alors que les autres avaient été éduqués - si l’on pouvait ainsi dire - par feu son père dans la langue de Molière.  « Je suis d’humeur à recevoir, brave Keats. Invitons donc ce cher Razvan Vacaresco à l’heure du thé pour une mission de la plus haute importance, ce sera l’occasion de travailler mon slave. » Le petit elfe allait transplaner, bête feignante qu’il était, mais son maître l’interrompit avant. « Oh, et demande à Ronsard de préparer ma tenue des grands froids, je te prie. »

16h30 sonna bien vite dans le hall, et tous les détails étaient parfaitement réglés. Créatif comme toujours quand il s’agissait de surprendre ses invités, Hermes s’était dévoué corps et âme à sa petite idée et tout était en ordre. Aussi accueillit-il le médicomage avec un sourire d’une indécence absolue, comme s’il était absolument ravi de le voir. À dire vrai, c’était le cas. « Bun venit* Razvan ! » Sa voix était enchanteresse, l’accent slave pas totalement parfait, mais presque. C’était que l’aristocrate avait un talent certain pour les langues qui ne s’était jamais réellement expliqué, et ses parents avaient fait venir bien des percepteurs pour lui enseigner ce qu’il était si avide d’apprendre. Les voyages n’avaient fait que perfectionner ce talent, qui le rendait absolument fier, évidemment. Son roumain n’était pas parfait, il était bien meilleur en russe mais pour l’introduction, il avait fait un effort - quelle délicate attention. « Pardonne mon accent, voilà bien longtemps que je n’ai plus parlé la langue de chez toi. » C’était là d’une ironie tout à fait particulière, sachant que ce bâtard au sang sale ne faisait absolument aucun effort pour parler correctement la langue du pays qui l’avait accueilli. Mais Hermes fit de son mieux pour paraître charmant, effort qu’il faisait bien rarement devant quelqu’un au courant de son véritable visage. Oh, pourtant, Razvan ignorait encore bien des choses concernant l’héritier Nott, et l’après-midi serait sans doute bien surprenant pour le roumain aux traits fatigués. Quelle sale gueule ça lui faisait. Pas un sourire, rien, des yeux aussi sombres que la plus noire des nuits, un teint naturellement basané, pas comme celui du sang-pur qui l’avait fait dorer sous le soleil d’Amérique du Sud. Désagréable au premier regard, vraiment… Ne pouvait-il pas faire un effort alors qu’il l’avait invité ? Faire semblant, comme lui, était-ce trop demander ? « Entre donc. Baudelaire nous a fait du thé. »

Le médicomage dénotait salement dans la maison luxueuse, avec ses vêtements de mauvaise facture et sa mine déprimante. Pour un peu, il l’aurait soumis à l’Imperium pour le faire sourire un peu. Savoir que ses sales mains qui pratiquaient la médecine moldue allaient toucher sa porcelaine le révulsa, mais c’était un sacrifice nécessaire au bon déroulement de la suite des événements. Voir son corps impur s'enfoncer dans le velours de son fauteuil ne lui fit pas meilleure impression, mais Hermes n’en montra rien. Comme toujours. « As-tu appris pour la galerie ? C’est épouvantable, pas vrai ? Rater ainsi une mission aussi simple, j’en suis proprement ébahi. » Assis dans son fauteuil aux couleurs de son ancienne maison qui faisait face au roumain, Hermes secoua la tête de désapprobation, tandis que le petit elfe ridé s’affairait autour de la théière sur laquelle un serpent d’encre glissait doucement. « J’avoue avoir été étonné que tu n’aies pas été choisi ! Loin de moi l’idée de contredire le Maître, mais je gage que tu aurais été parfait pour cette mission. Enfin ! La vie est ainsi faite. » Il ne fallait pas être un génie pour savoir que Vacaresco haïssait la marque qui courait sur sa peau, tout comme il haïssait toute sa situation actuelle. Parfois, Hermes se demandait pourquoi cette pauvre âme ne s’était pas suicidée de désespoir tant sa vie était triste à pleurer. Mais le fait était qu’Hermes pensait chaque mot de ce qu’il disait. Aussi attaché aux moldus soit-il, jusqu’à emprunter leurs méthodes pour soigner, Razvan était d’une efficacité redoutable quand il s’agissait de tuer.  « Du sucre dans votre thé, Monsieur ? » MonsieurSale chien aurait été plus adapté, mais soit, les elfes étaient toujours bien trop polis pour oser insulter un sorcier. En tout cas, Baudelaire prit bien soin de ne pas toucher la tasse destinée à leur invité, qu’Hermes lorgnait du coin de l’oeil, attentif au moindre geste du médicomage. La chaleur du breuvage n’aurait même pas le temps de réchauffer ses doigts que déjà, le froid de son pays natal l’assaillirait. Un joli retour aux sources, franchement… Qui aurait pu oser dire qu’Hermes ne savait pas gâter ses invités ?

* Bienvenue.

Spoiler:
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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Sam 13 Mar 2021 - 13:37

Assit à sa fenêtre alors que le jour découpait sa silhouette, Razvan fumait une cigarette en regardant la ville. Cet amas de briques laid et sans histoire pour la plupart, qui avait vu s'entasser des générations d'Hommes plus pauvres les uns que les autres, lui rappelait toujours tristement combien il détestait ce pays. L'homme le détestait sans doute pas nécessairement à raison, car après tout, il y a du bon et du mauvais partout. Mais voilà, l'Angleterre était terriblement reliée à des souvenirs douloureux et des moments présents qu'il ne savait plus supporter. Comme si, de façon terrible, il était un cheval à qui on donnait un coup de semonce douloureux pour qu'il arrête de grignoter l'herbe. Il était venu ici parce qu'il avait été chassé de son pays, pas parce qu'il le désirait. Son mal du pays le rongeait aussi sûrement que le sortilège de magie noire qui était apposé sur son bras et qui était visible désormais que le sortilège de désillusion s'était défait. Le voir, ne pas le voir, ça ne changeait rien au problème. Il était à ce moment-là seul de toute façon, seul avec ses pensées et ses douloureux souvenirs, seul avec son spleen aussi. La dépression n'était jamais réellement partie, elle se cachait juste derrière un rideau pour le laisser parfois profiter de quelques rares bons moments avant de le heurter avec plus de virulence encore lorsqu'il se retrouvait de nouveau seul. Et là justement, il était tout seul, en tête à tête avec sa cigarette qui se consumait entre ses doigts à la vitesse de l'éclair. La journée était bien avancée ce jour-là et n'avait pas été la plus productive de l'année. Il n'avait envie de rien, le goût des aliments en bouche était fade. Comme si son cerveau essayait tristement de le préparer à sa fin d'après-midi.

Il sut qu'il passait définitivement une mauvaise journée lorsqu'un elfe décharné était venu le trouver pour l'inviter chez Hermes Nott à l'heure du thé. Si le teint de Razvan portait encore quelques couleurs, ces dernières s'évaporèrent et il fut dès lors bien plus proche d'un mort que d'un vivant. « J'y serai » répondit simplement le médicomage alors que le serviteur disparaissait dans le pop! sonore caractéristique des elfes de maison. Il ne prit pas soin de cacher la marque lorsqu'il transplana pour la demeure du sang-pur. Le roumain donnait l'impression d'avoir tué un village sans s'imaginer pourtant, tristement, que ça ressemblerait fortement à la fin de sa journée. Habillé pour un froid anglais seulement, ce fut le maître de maison qui l'accueillit dans un roumain correct mais pas parfait, auquel il répondit uniquement en anglais : « Bonjour Hermes ». Bonjour Hermes, Bonjour Hermes... Cet homme n'était pas parmi les plus tendres serviteurs du Seigneur des Ténèbres. S'il le faisait venir, Razvan savait pertinemment qu'il allait passer un sale quart d'heure. La maison ressemblait à toute bonne maison de sang-pur mais loin d'impressionner l'homme qui en avait vu d'autres, il ne fit aucun commentaire, à aucun moment et ne laissa même pas ses yeux s'arrêter sur les objets les plus luxueux de la maison. Le luxe était quelque chose qui ne s'accordait pas avec son esprit cadenassé par un résidu de logique communiste. Et il fallait bien dire que chez lui, ce n'était ni très chaleureux, ni très luxueux non plus. L'austérité du roumain semblait détonner sur tous les murs et si c'était possible, sans doute aurait-il été capable de ternir les tapisseries de la maison du mangemort. Sans même s'en rendre compte, il s'assit tout au bord du fauteuil. Le petit cinéma du britannique n'attira pas l'ombre d'un sourire sur le visage du médicomage qui répondit machinalement : « Humpf, oui ». Il n'en pensait pas un traître mot, répondait plus par politesse qu'autre chose, en redoutant ce qui allait suivre. Hermes ne le faisait pas venir pour lui parler de sa pelouse proprement entretenue. L'attention de Razvan fut attiré par le petit elfe et il lui fit de la peine, à l'appeler Monsieur alors qu'il pouvait bien l'appeler par son prénom qu'il n'en aurait rien à faire. Voilà encore une caractéristique qui lui tapait sur les nerfs chez nombre de sorciers britanniques au sang-pur : leur idiote habitude à se faire servir comme s'ils étaient le dernier tsar de Russie. « Non... » répondit simplement le médicomage sans prendre la tasse entre ses doigts. Elle reposait sur la petite table et Hermes pouvait toujours courir pour qu'il y touche. Il y avait dans son regard ce quelque chose de fourbe qu'il ne supportait pas.

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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Lun 5 Avr 2021 - 22:13

Le soleil de Londres qui baignait la pièce ne parvint pas à réchauffer l’atmosphère des plus glaciales.

Ce n’était pourtant pas faute d’essayer d’avoir une plaisante conversation avec son invité, qui l’était bien moins. Comment diable pouvait-on être aussi désagréable ? Hermes n’aimait pourtant pas grand monde, mais appréciait tout de même qu’on lui renvoie le sourire qu’il daignait faire naître sur son visage. Ou à défaut, qu’on réponde un minima à ses propos. Mais Razvan était de la race des taiseux, de ceux qui n’avaient rien à dire car leur vie misérable les rendait aussi inintéressants que les elfes de maison qu’ils ne pouvaient se payer le luxe de s’offrir. Pourtant, le maître des lieux n’avait pas été avare en compliment, et au moins le médicomage aurait-il pu faire semblant de se sentir flatté par un tel hommage envers sa personne qui n’en méritait pourtant pas tant. Mais son ton traînant, son onomatopée dédaigneuse dressa les poils dans la nuque d’Hermes, qui associait pareille attitude à un manque de respect envers son invitation généreuse. Toutefois, il n’en montra rien, car viendrait très vite le moment où le slave payerait pour son insolence. Et il s’en délectait d’avance, une étincelle de cruauté brillant déjà dans son regard car il en était toujours ainsi quand il avait une idée derrière la tête, et pas des plus bienveillantes, cela allait sans dire.

Baudelaire et sa politesse désuète reçurent une réponse monosyllabique à laquelle l’elfe était bien habitué de la part des grands de ce monde qui venaient au Manoir. Mais de la part d’un impur, voilà qui était proprement étonnant. Souvent, ces gens considéraient que les elfes méritaient le même respect que les autres et à dire vrai, Hermes aurait été vexé que l’homme soit plus avenant envers une créature fripée qu’envers son auguste personne. Toujours était-il que son invité restait immobile, assis au bord du fauteuil comme s’il avait peur que le tissu le dévore. Peut-être ne se sentait-il tout simplement pas à sa place, et grand bien lui fasse. Il fallait bien parfois faire comprendre à ceux qui fricotaient avec les moldus qu’ils n’étaient que des êtres inférieurs, et que leur présence n’était tolérée au sein de la communauté que parce qu’ils avaient quelque chose à y apporter. Quoique plus jamais l’héritier des Nott ne laisserait Vacaresco lui prodiguer le moindre soin, sauf cas de force majeure. L’outrage de sa dernière consultation était encore présent, et il était encore comme marqué au fer par cette expérience dont il était ressorti sali. Humilié, même, bien que personne n’ait fort heureusement assisté à la triste scène.

Toujours était-il que cette attitude mettait à mal les plans du cruel mangemort. Par Salazar, voilà qu’il avait déployé des trésors d’ingéniosité pour préparer le bel effet qu’il lui tardait d’obtenir, et cet ingrat de slave, par son mutisme et sa posture de statue grecque - l’élégance et la beauté en moins - ne jouait pas le jeu. Très bien, puisqu’il en était ainsi, Hermes allait devoir compter sur sa verve et sa fourberie pour obtenir ce qu’il voulait. Car après tout, n’était-ce pas l’une de ses plus grandes qualités ? Cette ténacité qui avait fait de lui l’homme qu’il était aujourd’hui, refusant le moindre obstacle et préférant l’abattre sur son chemin plutôt que simplement le franchir, voilà sans doute ce qui le caractérisait le mieux. « Il semblerait que tu ne soies pas d’humeur bavarde. » Un euphémisme, s’il en était, car il lui semblait n’avoir entendu le son de sa voix que quatre ou cinq fois, et jamais pour faire de longues phrases. Voilà une langue bien inutile, qu’il se serait fait un plaisir d’arracher si seulement il n’avait pas eu de plus amusants desseins. Et puis retirer à quelqu’un quelque chose qui ne lui manquerait pas, cela n’avait que bien peu d’intérêt. Non, Hermes préférait dénicher la faille, et s’y engouffrer tout entier avec l’agilité du serpent qui continuait sa danse sur la porcelaine. Fouiller, trouver, s’insinuer encore plus profondément jusqu’à faire mal, vraiment, et sentir la détresse de l’autre venir gonfler sa propre vanité. « Et il n’y a rien qui me déplait plus que de ne pas satisfaire un de mes invités. Aussi, laissons les bavardages de côté, et buvons, veux-tu ? » D’aucuns auraient pu voir ici une certaine soumission dans l’attitude du fier Serpentard, mais le fait était qu’il excellait dans l’art de s’adapter aux autres. N’était-ce pas ce qui faisait de lui un aussi bon menteur ? Et s'il fallait ça pour que Razvan attrape cette maudite porcelaine, alors ainsi soit-il. Et s'il ne coopérait pas, eh bien... Hermes obtenait toujours ce qu'il voulait, n'est-ce pas ? Ce serait juste bien moins amusant, hélas. « Une longue soirée nous attend, et je ne saurais l’affronter le ventre vide. » acheva-t-il en prenant sa propre tasse, la portant à ses lèvres pour en boire une longue gorgée brûlante. Mais il aimait ça, la chaleur qui venait heurter sa langue ou sa peau, comme celle du soleil qui perçait par la baie vitrée face à lui. Etrange s’il en était pour un être dont le coeur était aussi froid.
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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Lun 5 Avr 2021 - 22:51

Razvan était toujours profondément malade quand il voyait la sombre marque noire s'agiter sur sa peau mate. Ça le rendait malade de la voir tous les jours, elle qui appelait aux plus funestes actions. Certains se rendaient donc malades pour cela, d'autres voyaient là-dedans le signe d'un auguste futur. Ce n'était pourtant pas le serpent et la tête de mort qui s'étaient agités dans la journée, mais un petit elfe qui était venu l'informer du rendez-vous. Et ciel, comme le roumain redoutait ce genre de rendez-vous privés. Dolohov le laissait tranquille ces temps-ci, se contentant d'un sourire narquois lorsqu'il le croisait, parfois accompagné d'un clin d’œil mauvais. Et le médicomage baissait tout le temps la tête, pour ne pas répondre, pour ne pas qu'on le harcèle davantage, aussi.

Hermes était un autre type d'animal, plus fourbe sans aucun doute que le sorcier russe. Il suffisait de voir son air affable qui le rendait tout aussi malade que la marque de son bras, cachée sous un sortilège de désillusion. Razvan n'avait pas été recruté sur la simple base de menaces. C'était un fait, on l'avait brisé, plusieurs fois, longuement. Pas tant de tortures physiques que cela, parce que c'est vulgaire, c'est stupide, c'est moche et ça tâche le sol, parait-il, bien qu'il sache depuis cinq ans ce que ça faisait de se recevoir un Doloris. Non, la torture de ces gens était plus pernicieuse que cela. On ne brisait pas un homme comme lui à coups de Doloris. Non, il avait été forgé dans le fer d'une Roumanie vieillissante, soumise à un diktat dangereux. Il avait été formé à Durmstrang. Jamais un sortilège aussi grossier ne viendrait à bout de quelqu'un comme Razvan et Dolohov, qui avait été à l'école magique du Grand Nord, le savait pertinemment. Aussi avait-il été particulièrement créatif. Et le roumain avait beau savoir que tout ce qu'il avait vu et ressenti n'était que de la manipulation mentale, une terrible part de lui savait que ce qu'il voyait dans sa tête pourrait arriver un jour. Les images étaient terribles pour quelqu'un de si profondément attaché à la protection de sa propre fille. Et la voir hurler à la mort, la voir l'implorer d'y mettre fin, ça l'avait détruit. Ça le rongeait encore, le réveillait à des heures pas possibles, lui collait un frisson désagréable tant et si bien que souvent, il prenait sa plume à la hâte pour envoyer un courrier à son ex beau-père et lui demander si tout allait bien. Il entendait avec distinction ses cris, ça lui vrillait le crâne, lui ouvrait les tympans et la seule vision de son visage poupon habillé de larmes le rendait fou. Le médicomage avait simplement fait le mauvais pari. Il avait compris, un peu tard, qu'il y aurait eu une autre solution pour protéger sa gamine sans tuer personne d'autre, que cette solution impliquait simplement sa mort à lui. La manière dont Octavius lui avait parlé ce jour de septembre lui avait d'ailleurs rappelé combien sa propre existence ne valait rien sinon des morts. Et Razvan y songeait encore, parfois dans les moments difficiles, quand il était happé par le regret. N'avait-il pas raison de se dire après tout que Mihaela mériterait un vrai père et non pas un vulgaire tueur ? Un homme qui tuait d'autres enfants pour protéger la sienne ? Quelle honte. Une épouvantable honte. Hermes le raccrocha à son regard en lui faisant remarquer qu'il ne parlait pas trop : « Je ne parle jamais vraiment beaucoup » répondit-il mécaniquement. Dans les yeux noirs du roumain se trouvait encore le spectre de ce qui l'angoissait. Et que dire de voir le regard de son interlocuteur qui brillait d'une fausse gentillesse.

La terrible vérité, c'était Razvan crevait de peur. Il avait peur de subir encore quelque chose qui mettrait à mal l'équilibre précaire qu'il avait réussi à trouver. Il crevait de peur qu'on lui demande encore de tuer des gens qui n'auraient rien demandé. Pourquoi, sinon pour le torturer, Hermes l'aurait-il invité...? Le britannique continua sur sa lancée en l'enjoignant à prendre sa tasse mais le roumain n'en fit rien et se contenta de le fixer mettre en scène sa propre théâtralité. Il se passa une main dans ses épis de cheveux noirs en lâchant finalement d'une voix lasse : « Que me voulez vous ? ». Le tutoiement contre le vouvoiement, c'est qu'on l'avait bien élevé, Razvan. Et ce qu'il détestait qu'on le tutoie, qui plus est quelqu'un comme son interlocuteur. Mais après tout, il n'avait pas une once de respect pour lui, là où le médicomage faisait tout de même semblant en le vouvoyant poliment. Et il regretta sa question au moment où elle avait franchi la barrière de ses lèvres, parce qu'il savait très bien qu'il n'aimerait pas la réponse.


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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Mar 6 Avr 2021 - 0:04

Enfoncer des portes ouvertes, en étaient-ils donc réduits à ça ?

Une chance qu’Hermes ne soit pas homme à s’émouvoir de la moindre contrariété, car la réponse de Razvan ne le satisfaisait pas. Mieux aurait-il valu qu’il se taise plutôt que de gâcher sa salive infâme à proférer l’évidence. Le sang-pur lui aurait bien collé une gifle pour le plaisir, si seulement il avait été du genre à imposer un tel choc inutile à sa précieuse main. Mais la violence physique n’était pas sa façon de procéder, loin de là, et Hermes rongeait son frein en attendant la suite des événements. Ce sous-fifre de la cause allait salement regretter d’être un aussi piètre invité dans quelques minutes, cela ne faisait aucun doute.Son hôte commençait déjà à sentir les limites de sa légendaire patience et hésitait un tant soit peu à changer son fusil d’épaule, doutant de savoir conserver un tempérament si doucereux face à tant de résistance et de stupidité. Pauvre fou, pensait-il seulement pouvoir s’en sortir avec des banalités ridicules ? Fallut-il qu’il se morde la langue pour ne pas lui balancer une réplique acérée sur son manque de politesse flagrant. Mais le but n’était pas de le braquer, ça non. Il aurait tout le loisir de le détruire d’ici quelques minutes, si seulement il daignait accepter de boire.

Etait-il donc tombé sur le seul homme de toute l’Angleterre à refuser une tasse de thé ? En son sein, Hermes bouillonnait de plus en plus, luttant contre son envie de lui balancer un Impero pour le forcer à saisir la tasse. Mais il fallait qu’il le fasse de son propre chef, sinon, à quoi bon ? A quoi bon s’être donné tout ce mal si ce n’était pour lire le visage désolé de la surprise de son interlocuteur ? C’était théâtral certes, mais dans un monde où l’ennui prenait le pas sur tout, il lui était presque vital de forcer de tels divertissements. La vie était trop courte pour se permettre de vivre des instants tristes, pas vrai ? Et son sourire se faisait trop attendre. La patience atteignait ses limites, et il lui était désormais difficile de prétendre qu’il n’avait pas hâte. Pourtant, il se força, avec violence, tenant les rênes de son empressement pour éviter qu’elles ne déferlent sur le roumain qui ne serait pas coopératif, il le savait, mais encore moins sous le coup de la colère. Prétendre, encore, toujours, ne jamais avoir l’opportunité de laisser son vrai visage se révéler… quelle insupportable tragédie pour lui, qui n’aspirait qu’à une seule chose : être celui qu’il était réellement.

La question de Razvan aurait pu le désarçonner. Au lieu de ça, Hermes lâcha un rire qui n’avait pas sa place dans une conversation censée, du moins pas entre deux personnes qui savaient et l’une et l’autre ce qui se jouait réellement ici. Qu’il était vulgaire de poser des choses de la sorte. Vulgaire oui, c’était le mot, mais après tout, n’était-ce pas Razvan qui proférait pareille paroles ? «  Moi ? Mais rien enfin, que t’imagines-tu ? » Le vouvoiement l’avait tout autant fait rire que sa question. Il hésita à lui demander de le tutoyer, mais à quoi bon ? Au moins le roumain savait-il qu’il était en face de quelqu’un de supérieur, et cela jouait très légèrement en sa faveur. « Je serais idiot de croire que tout ça n’est pas un fardeau pour toi. Et peut-être est-ce là mon tort, mais j’ai pensé qu’une once d’ordinaire dans ce monde qui a perdu le droit de prétendre à ce mot te soulagerait, au moins un peu. » Parfaitement à l’aise dans son rôle, quoique fulminant un peu à l’intérieur, Hermes haussa les épaules en buvant une nouvelle gorgée du breuvage. Peut-être que ses phrases étaient trop alambiquées pour un esprit si simple, pensa-t-il. Un esprit qui en plus, parlait le plus mauvais anglais qu’il ait jamais entendu de sa vie. « Nous ne partirons pas d’ici tant que tu n’auras pas bu ce thé, Razvan. » Enfin, il n’aurait pas le temps de le boire, mais c’était une information qu’il n’avait pas à connaître. « Ne serait-ce que pour rendre hommage au talent de Baudelaire en la matière. Mon brave, votre infusion est parfaite, comme toujours. » Hermes planta ses iris bruns obscurcis par la noirceur de ses pensées dans le regard qui lui faisait face, et qui n’avait rien à envier au sien. Enfin, si, peut-être seulement, l’étincelle d’intelligence qui n’était présente que chez l’un d’entre eux.
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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Ven 9 Avr 2021 - 21:07

Le dos de Razvan se courbait au fur et à mesure qu'il devait baisser les yeux devant ces gens. Lui qui était si fier, avec sa fierté slave, était enchaîné comme on avait enchainé bien des siens parmi les siècles. N'était-ce pas d'ailleurs l'origine de ce mot ? Slave, esclave, comme si la roue ne tournait jamais réellement, toujours destiné à être réduis à l'état d'animal, à servir les autres dans un commerce qui leur était fructueux. C'était encore une fois ce qui se passait-là. Razvan était un esclave qui n'était libre de rien, sinon de se nourrir et de vivre sa demi-vie, condamné à en arracher d'autres, à venir quand on le sifflait, à obéir autant que soigner des gens dont la hauteur morale était au ras du sol. Son hôte ne dérogeait pas à la règle, mais au moins était-il d'une intelligence vive, il l'avait tout de suite repéré. Tous n'étaient pas stupides dans le camp des mangemorts, malheureusement, d'ailleurs, cela faisait leur force. Ils étaient fourbes comme des renards, leurs regards laissaient entendre quelque chose quand leur esprit pensait au pire. Oh, le médicomage n'était pas naïf sur la raison de sa présence ici. Pire encore, Hermes n'avait pas l'air mal en point et il ne le faisait certainement pas venir pour profiter de sa conversation (absente). C'était terrible que d'attendre que le couperet tombe sans savoir les possibilités qui s'étendaient devant lui. Razvan avait cependant la terrible impression que des gens mourraient par sa faute ce soir.

Hermes avait une partition qui contrastait fortement avec celle que jouait le roumain. Ils étaient loin d'être à l'unisson, loin aussi de penser qu'ils se ressemblaient. L'on pouvait difficilement faire plus opposés l'un que l'autre, tant sur le plan physique que  psychologique semblait-il. Car le britannique était d'une humeur foutrement bavarde, là où lui préférait se taire. Il fallait bien dire aussi que bavasser n'était ni ce qu'il aimait ni ce en quoi il excellait. Razvan était bon pour écouter les autres, certainement pas pour se laisser parler. Quoiqu'il en soit, le médicomage ne saisit pas très bien tout ce qu'il lui dit et fronça légèrement les sourcils, pas bien certain ni d'avoir compris le mot fardeau. De ce fait, il peinait à savoir si l'homme s'était ouvertement payé sa tête ou non. Dans le doute, il ne dit rien, en se contentant de le regarder boire son thé comme s'il était la Reine d'Angleterre. La dite Reine lui donna un ordre à semi déguisé concernant le thé, se trahissant par la même. "Nous ne partirons pas d'ici" ? Pourquoi nous, pourquoi partir ? Razvan regarda longuement le visage juvénile d'Hermes sans rien dire, sans même écouter la suite de ce qu'il disait concernant l'elfe. Savoir qu'ils devaient aller quelque part ne le réjouissait pas. Et ça lui donnait en prime la confirmation de certains de ses doutes. Obtempérant comme le chien soumis qu'il était devenu, le roumain se saisit de la tasse avant de disparaître brutalement.
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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Dim 11 Avr 2021 - 21:01

Soumettre plutôt que permettre.

Voilà qui n’était pas forcément dans ses habitudes, lui qui prenait souvent les détours les plus sinueux pour donner l’illusion aux autres qu’ils avaient le choix. C’était là une façon de faire pernicieuse et qui lui procurait, si besoin était de le préciser, un plaisir absolument pas coupable. Manipuler les esprits faibles n’était pas un exercice bien compliqué, surtout quand ces âmes lui accordaient une confiance certaine qu’il s’employait à construire pour avoir l’ascendant. Même le plus aguerri des psychomages serait sans doute horrifié de découvrir sa véritable personnalité, perverse et obscure, véritable cas d’école de psychopathie assumée. Se nourrir de la peine des autres pour venir amplifier son propre plaisir, admirer les visages détruits par ses terribles stratagèmes, se délecter de la souffrance jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à soustraire aux malheureux vidés de leur substance. Hermes était un détraqueur de chair et de sang, à la différence près qu’aucun baiser n’était nécessaire à ses sombres desseins.

Dans la relation naissante qui l’unissait à Razvan, la soumission prenait toutefois une toute autre forme. Le mangemort par dépit - quelle honte d’associer ainsi ces mots contraires - avait entre ses doigts sales des cartes que bien des autres ne s’étaient jamais vu révéler, savait donc que les intentions d’Hermes n’étaient pas nobles. Et ce pouvoir aussi clairement affiché réveillait chez lui des envies sadiques peut-être plus exacerbées encore, se sachant désormais autorisé à pouvoir laisser sa véritable nature prendre le pas sur les faux-semblants, quel régal. Mais le sang-pur rongeait son frein, tirant sur les rênes de sa cruauté comme il l’aurait fait avec un étalon trop sauvage, avec un contrôle dont seuls les êtres aussi machiavéliques que lui étaient capables. Mais le thé refroidissait déjà dans sa tasse alors que son sang ne faisait qu’un tour, ses yeux devenant plus sombres à mesure que s’égrenaient les secondes sans que ne soit esquissé le geste tant attendu. Jusqu’à ce que finalement, le médicomage ne saisisse le message qui n’était plus du sous-texte à ce niveau, et frôle la porcelaine qui le fit disparaître tout à coup. « Ah, tout de même ! » Sa voix trahissait un étrange mélange d’agacement et de soulagement alors que Baudelaire déjà lui tendait sa cape d’hiver émeraude bordée de fourrure, sentant son Maître peu enclin à patienter plus longtemps. Se levant avec l’agilité d’un félin, Hermes arracha le vêtement des doigts frippés de son majordome et le déposa sur ses augustes épaules avec un geste ample, claquant des doigts pour exiger qu’on lui apporte ses gants. « Veille à ce que mon repas soit chaud quand je rentrerai, veux-tu ? » L’ordre était dit d’un ton agréable, mais ce qu’il sous-entendait ne l’était pas. L’instant d’après, baguette en main, Hermes frôla le cendrier de cristal sur sa table et fut aussitôt saisi par la sensation nauséabonde que provoquaient les portoloins.

Le froid l’assaillit à l’instant même où ses pieds foulèrent le sol, et Hermes se tint aussitôt sur ses gardes, prêt à réagir en cas de réaction démesurée du roumain. On ne savait trop comment réagissaient ces esprits sauvages, après tout. Mais le spectacle était à la hauteur de ses attentes, et Vacaresco lui donna exactement ce qu’il attendait. Un teint pâle qui se fondait dans la neige alentours, un regard dépourvu de la moindre étincelle de vie. L’impression qu’on lui avait arraché le peu de raison de vivre qui lui restait. Si la douleur avait une odeur, alors Hermes pouvait clairement s’en délecter, aussi clairement qu’un requin attiré par celle du sang. Sa toute-puissance exacerbée, le noble anglais ne détachait pas son regard du visage stupéfait du roumain, savourant son absence absolue de réaction comme la plus parfaite des victoires. Et dire que tout cela ne faisait que commencer, c’était absolument jouissif.

La résignation dont faisait preuve le slave méritait presque une médaille, la médaille de la lâcheté. Après tout, les gens normaux n’auraient-ils pas exprimé une once de colère, un geste déplacé envers lui, qu’il aurait balayé d’un Protego désinvolte ? Mais non, rien si ce n’était le silence du village alentours, le vent qui s’engouffrait dans leurs cheveux sombres et peut-être, les battements effrénés du coeur revenu en terre natale qu’Hermes déséspérait presque de ne pouvoir entendre. « Allons, Razvan, je t’ai souhaité la bienvenue en ma demeure. Il serait de bon ton de faire de même. » L’outrage était absolu, la phrase dévastatrice par ce qu’elle sous-entendait. Hermes était bien renseigné sur le passé de Vacaresco, savait les fantômes qui les hantaient. « Car si c’est ici qu’est resté ton coeur, Razvan, tu es dans ton bon droit de retrouver la place qu’on te refuse. Qu’ils te refusent. » Avec un sens du timing dont il n’aurait pu rêver, un moldu hardi ouvrit sa porte à cet instant précis, déclenchant immédiatement un réflexe chez le sang-pur. « Levicorpus. » prononça-t-il d’une voix tranchante. Ledit moldu se trouva bientôt la jambe en l’air, démuni, et Hermes afficha un sourire plus glacial encore que la température extérieure. « Je te laisse la primeur d’exercer ta vengeance. » Quelle générosité, tout de même.
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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Dim 11 Avr 2021 - 22:01

Le froid glacial lui piqua les joues, s'infiltra sous sa peau pour lui congeler les os alors qu'il réalisait ce qui venait de se passer. Là, tout seul au beau milieu d'une rue que ses yeux commençaient à reconnaître, Razvan comprenait ce qu'Hermes avait fait. Et son rythme cardiaque parfaitement cadencé s'emballa brusquement alors qu'il devenait aussi blanc que la neige qui avait recouvert le paisible village où il habitait autrefois. Absolument pas habillé pour ces températures, il relâcha un souffle brutal et la vapeur s'envola dans l'atmosphère sans qu'il ne la suive du regard. Un frisson dévala son dos alors qu'il regardait autour de lui, penaud, comme s'il s'attendait à ce que ce soit une blague et qu'il soit toujours au manoir. Mais aucun sortilège n'était capable de reproduire avec une telle perfection la neige qui tombait ici bas. La rue était vide malgré l'heure, le froid avait toujours raison des habitants, autant que des récoltes. On restait chez soi pour ne pas se consommer, et on attendait que ça passe. Là, tout seul, Razvan réalisait que c'était la première fois qu'il revenait ici depuis qu'il était parti, Mihaela dans les bras. Et il n'entendit même pas Hermes arriver non loin de lui, trop perturbé qu'il était à ne pas comprendre ce qui se passait. Il avait autant de beaux souvenirs que de terribles moments en tête, Razvan. Cet endroit, c'était l'endroit où lui et son épouse s'étaient installés comme médicomages, perdus au beau milieu des moldus parce que l'altruisme était une de leurs qualités. Ils avaient choisi cet endroit pour aider les gens, mais alors, comment tout avait pu déraper pour le conduire à y amener un mangemort ?

Le roumain n'était pas un homme assez sadique pour comprendre ce que le britannique avait derrière la tête. Mais il n'était pas naïf et il savait qu'il allait regretter amèrement d'être venu chez lui cet après-midi là. Le médicomage déglutit péniblement en posant ses yeux noirs qui contrastaient si fort avec la blancheur de la neige sur le mangemort qui s'adressait maintenant à lui, avec l'air de dire qu'il était malpoli. L'envie furieuse de lui dire d'aller se faire voir lui traversa l'esprit mais les lèvres résolument closes, Razvan ne dit rien. Il n'eut même aucune réaction alors que les bras ballants, il commençait à se faire violence pour que ses dents ne s'entrechoquent pas à cause du froid terrible qui était tombé sur la Roumanie. Le jeune homme continua et pendit par les pieds un moldu d'un certain âge qui ouvrait sa porte pour voir qui était assez fou pour se promener dehors. Le geste était si vif que le médicomage en sursauta légèrement. Les oreilles bourdonnantes, il ne semblait entendre que la voix percutante d'Hermes s'encastrer dans ses tympans. « Je ne ressens pas de haine envers ces gens » dit-il à l'attention du jeune homme en posant ses yeux sur le pauvre homme qui commençait à s'agiter malgré l'effet du sortilège. Traduction : il pouvait toujours courir pour qu'il lève sa baguette envers eux. L'endroit était un petit village et tout le monde se connaissait. Trois cent âmes tout au plus et en regardant avec plus d'attention le vieil homme, Razvan se rendit compte qu'il le soignait, il y a de ça quelques années. Une énorme pierre semblait s'écraser dans sa poitrine alors qu'il se sentait honteux, incapable, indigne. Il avait honte de sa propre soumission et de sa propre attitude. « Je ne ferai pas ce que tu attends de moi » - quoi que ce soit. Razvan n'était pas venu pour être le pantin d'un imbécile aux problèmes psychiatriques. Et il ne s'en prendrait encore moins à des gens qu'il connaissait et qu'il avait soigné. Cette phrase était peut-être, après tout, le seul acte de bravoure d'un homme qui n'était pas pourvu d'une once de courage.


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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Dim 11 Avr 2021 - 23:28

Sa proie se débattait avec l’énergie d’un désespoir qui n'attirait pourtant aucune pitié à son bourreau.

L’emprise du sortilège sur le moldu était puissante, lui rongeant probablement la peau fine de la cheville. Mais voilà, la présence du médicomage en ces lieux ne garantissait pas au pauvre hère des soins auquel il avait perdu le droit à l’instant même où il l’avait chassé de ces lieux. Peut-être n’y était-il pour rien, mais son espèce, si. Oh, Hermes se moquait bien de l’exil du sang-mêlé roumain qui après tout, ne valait pas tellement mieux que cette race inférieure qu’il affectionnait mais tout de même. Tout de même. Chasser un sorcier d’une terre était un affront que le Mangemort ne tolérait pas de la part d’êtres non magiques. Aussi était-il temps de faire passer un message à ce village qui avait connu un répit bien trop long. Un message aussi à son compagnon d’infortune qui devait comprendre qu’embrasser la cause ne pouvait se faire par défaut. Et que ses méthodes empruntées aux moldus n’avaient pas sa place quand il s’agissait de soigner un sang plus pur que le sien.

Enfin, une réaction. Son sourire s’accentua alors que la voix blanche de Razvan s’élevait dans le silence à peine entrecoupé par les couinements du vieillard mal en point. Ses propos étaient intolérables, et renforcèrent la magie noire qui s’abattait sur l’homme qui hurla de douleur. Le cri lui déclencha un frisson qui n’avait rien à voir avec le froid alors que son âme sombre se repaissait de l’instant. Pourtant, Hermes ne dit rien, attendant que Razvan daigne avoir un peu de courage. Le courage, visiblement, de s’opposer à lui, et de perdre la politesse qui lui était due. Toutefois, le Mangemort convaincu n’en fit pas grand cas et lâcha un rire épouvantable qui se matérialisa sous la forme d’une vapeur trop blanche. « Ces gens, comme tu dis, t’ont arraché à ta terre. T’ont forcé à trouver refuge dans un pays qui n’est pas le tien. T’ont rejeté alors que dans ta grande bonté, tu as pris soin de leur chair, de leur sang. » Hermes prenait un malin plaisir à appuyer là où ça faisait mal. Après tout, ironiquement, la posture du moldu illustrait bien ce que pensait le cruel héritier des Nott. « N’est-ce pas le monde à l’envers ? » Son ton léger s’adressait à l’homme pendu par la cheville qui ne devait pas comprendre un traitre mot de ce qu’il disait de son anglais ampoulé.

Toutefois, il n’était pas suffisamment idiot pour croire qu’il convaincrait en quelques phrases le médicomage de renier ses principes. Au moins en avait-il, il fallait bien le reconnaître. Posant à nouvelles ses iris sombres sur le visage blafard de sa réelle victime, Hermes comptait bien lui faire entendre raison d’une toute autre façon. « Libre à toi de choisir la fin de cet homme, Razvan. » Lui laisser un choix impossible, tel était bien la stratégie déloyale qu’il entendait bien déployer pour le faire justement ployer devnat lui. « Le compliment était sincère, je sais ton efficacité. » Nul n’était dépourvu de qualités, après tout. « J’ai peur de ne pas partager ta vertu, hélas. » Oh si, bien sûr, il était d’une efficacité redoutable. Mais la mort était à ses yeux une libération qu’il n’exerçait qu’après avoir donné une bien bonne leçon. « Crois-tu qu’une chute de cette hauteur le tuerait, ou… » Histoire d’appuyer son propos, Hermes relâcha un bref instant son sort, et le moldu dégringola d’un mètre avant qu’Hermes ne le retienne, sa tête à quelques centimètres du sol. Le craquement sinistre de son cou ne sonnerait que le glas d’une agonie trop longue, et Razvan le savait parfaitement. « Ciel, ce que je suis maladroit… » Son sourire ajoutait à son sarcasme une note des plus cruelles alors que son adresse était tout à fait admirable, en vérité. Et son regard ne quittait pas Vacaresco, attendant qu’il révèle ses sombres talents qui l’empêcheraient probablement de trouver le sommeil des nuits durant. Hermes, lui, dormirait comme un bienheureux, repus comme jamais par l’expression sinistre de sa cruauté.
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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Jeu 15 Avr 2021 - 0:35

Lui qui remettait bien peu le pied dans son pays natal, se trouvait passablement figé d'être de retour non seulement en Roumanie, mais également dans ce village où il avait vécu dix ans. Dix ans. Une décennie. Des mois et des jours passés à arpenter ces rues, à recevoir, à soigner. Apprendre à connaître ceux qui se promenaient là. Razvan connaissait bien cette rue, il fallait bien dire que ce n'était pas bien compliqué de faire le tour de l'endroit. Trois cents âmes, un peu moins de maisons et voilà. Quelques boutiques devant lesquelles on faisait la queue pendant des heures pour acheter le minimum de denrées, vive le communisme. Le froid polaire qui pénètre les tissus laineux, la peau, les os. Les gens qui parlent facilement aux autres. Qui se connaissent bien. Razvan était frigorifié de froid autant que d'horreur de se retrouver de nouveau là. Les paroles d'Hermes s'élevèrent dans la nuit et lui parvinrent mais c'était comme si elles étaient loin. Oh, il voyait l'homme pendu par les pieds, il voyait son expression et ses piètres tentatives pour se débattre. Il avait de la pitié pour lui. Mais il savait également qu'il ne pourrait rien pour lui, qu'il serait voué à la mort et qu'il l'avait presque choisie en quelque sorte lorsqu'il avait ouvert la porte de sa minuscule maison pour voir qui faisait du raffut dehors. « Et donc ? » répondit Razvan à la fin du monologue du sang-pur, qui prenait un malin plaisir à parler en double-sens. Et ce pauvre vieux qui se tortillait...

Le roumain serra les bras contre sa poitrine, horrifié de la propre situation, glacé par le froid et par ce qu'il sentait venir. Il ne comprenait pas pourquoi il servait de tête de turc alors qu'il ne faisait rien. Il ne comprenait pas pourquoi le monde s'acharnait en permanence sur lui alors qu'il n'avait rien demandé, sinon de vivre dans une petite maison avec une femme et des enfants et un métier qui lui plaisait. La vie la plus simple du monde, tout ça pour quoi ? Vivre exilé dans un pays qui n'était pas le sien, sans sa fille, désormais adepte d'un mouvement terroriste. Il était à vomir, sa personne le dégoûtait plus encore que le britannique qui s'amusait comme un chat s'amusait avec une souris. Razvan ferma les yeux quand Hermes défit le sortilège. L'attente était terrible d'entendre la nuque du pauvre homme se briser mais rien ne vint, le médicomage souffla un air qu'il ne s'était même pas rendu compte d'avoir retenu dans ses poumons. Il rouvrit les yeux pour voir qu'il était à quelques centimètres à peine du sol. Habituellement, il aurait peut-être obtempéré, il l'aurait peut-être tué sèchement, froidement, pour lui épargner la gratuité des souffrances qui risquaient de suivre. Mais il était bouleversé, glacé, il voulait juste rentrer chez lui. « Tu m'as donc venir ici pour tuer des gens sous couvert de vengeance ? » demanda le roumain sans répondre à la question de savoir si la vieille nuque de l'homme se briserait s'il le laissait tomber à cette hauteur - à priori non, mais il n'avait pas envie d'essayer. Peut-être que détourner l'attention du jeune homme suffirait...? Même lui en doutait, mais il ajouta, bravache et obstiné : « Je ne tuerai personne aujourd'hui ». Mensonge mensonge, en voilà un gros prononcé par Razvan...


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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Mar 20 Avr 2021 - 20:05

Fallait-il un vocabulaire bien pauvre pour oser si piètre répartie.

Et donc, osa demander l’abject slave après le monologue qu’Hermes avait pris la peine de prononcer. Par Salazar, les gens manquaient si cruellement d’éducation, c’était tout de même affligeant. C’était qu’il était bien inutile de préciser le fond de sa pensée, ni même d’expliciter plus clairement ce qu’il avait sous-entendu. Voilà qui n’aurait fait que gâcher un peu l’instant si jouissif, et il semblait pourtant que Razvan était passé maître dans l’art de détruire toute tentative d’être un tant soit peu civilisé, poétique, théâtral même. Enfin, que diable, un peu de panache ! Mais comment un homme aussi insipide aurait-il pu comprendre ne serait-ce que ce mot ? Si le flamboyant Hermes ne se laissait pas si facilement démonter face à ce morne personnage, il jugea toutefois un peu dommage de n’avoir que lui pour public alors qu’il était dans une forme olympique.

Ainsi donc choisit-il d’entrer un peu plus dans le vif du sujet, faisant démonstration de ce qui attendait le moldu soumis à sa magie si Razvan n’obtempérait pas. Peut-être que cette façon un peu plus imagée de présenter la chose permettrait à son cerveau primaire de prendre rapidement la décision qui s’imposait car oui, il n’y avait bien qu’une seule issue à cette balade. Les mots choisis n’en étaient que plus cruels car libre, Vacaresco ne l’était plus depuis longtemps, et le choix qui s’imposait à lui n’en était pas un, en vérité. Du moins, aucune option ne viendrait apaiser son âme une fois la journée terminée, c’était ainsi. Acteur ou spectateur, la finalité ne changeait pas, et seul comptait ce que son esprit faible était capable d’encaisser. Tuer quelqu’un, ajouter sa mort sur une conscience déjà noircie par les actes infâmes d’avril, pour ne citer qu’eux, ou être complice et assister à une lente mise à mort. Car Hermes excellait dans l’art de prolonger l’attente. Qu’on le supplie, parfois, ne faisait qu’ajouter un peu plus de plaisir à celui qu’il ressentait sans une once de culpabilité.

Au moins la formulation du slave était cette fois un peu plus convenable, presque douce à l’oreille s’il n’y avait pas eu ce terrible, terrible accent. Peut-être qu’entendre un anglais châtié l’invitait inconsciemment à faire de même. Si d’aventure il prenait exemple sur Hermes, alors peut-être y aurait-il eu d’autres aspects de sa personne qui auraient mérité d’être un tant soit peu copiés - quoi que la langue, ma foi, c’était déjà ça. Il fallait le voir là, les bras croisés, obstiné et fier de la façon la plus ridicule qui soit. Intrigué, Hermes l’observa en levant imperceptiblement le sourcil. « Voilà une promesse qu’il va falloir tenir, Razvan. » La désinvolture de son ton contrastait furieusement avec celui bien plus sérieux, dramatique même, du roumain. « Soit. » Le mot claqua dans l’air comme un fouet, et avec une délicatesse inattendue, il délivra le moldu de l’emprise du sort en le reposant par terre tranquillement. Le pauvre homme recroquevillé tremblait d’effroi plus que de froid, ses yeux fixés sur la silhouette de celui qui pourrait peut-être le sauver, fuyant à raison celle qui avait pouvoir de vie et de mort sur lui.

Le répit ne serait hélas que de bien courte durée, et chacun des trois protagonistes de cette sombre histoire le savait. Toutefois, Hermes prit son air le plus mielleux pour s’adresser au misérable au sol - sa place, ni plus ni moins. « Tu devrais remercier cet homme pour ma clémence. » En voilà une idée. Un sourire narquois barrant son angélique visage, le sang-pur pointa cette fois sa baguette sur sa gorge, et murmura un sort qu’il n’aimait pourtant pas utiliser, mais le fait était que son roumain était définitivement rouillé, et que l’homme n’avait pas compris un traître mot de ce qu’il avait dit. Le bois de cerisier, bientôt, retrouva sa cible originale et d’une voix de mort ou presque, Hermes exerça sa plus sombre magie sur le moldu qui n’avait aucune chance. « Impero. » L’esprit était faible, il le sentait en s’y immisçant. Nulle résistance, que du vide et de la peur, rien d’autre. Rien qui ne justifiait le droit de vivre en tout cas. « La dracu cu picioarele ei*. » L’accent était parfait, le sort de traduction fonctionnant à merveille. Et l’homme ne mit pas plus de deux secondes, rampant comme une pauvre bête à la patte blessée, à rejoindre les pieds de l’homme qu’Hermes avait désigné d’un signe de tête pour exécuter l’avilissant ordre qu’il avait reçu. Délicieuse scène s’il en était, que de voir un esprit inférieur se soumettre face à certes l’incarnation de la médiocrité, mais la médiocrité magique, tout de même.

* Baise-lui les pieds.
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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Mer 21 Avr 2021 - 10:50

Y avait-il quelque chose de pire qu'une bonne torture psychologique ? Les quelques barrières fragiles que Razvan se construisait au fur et à mesure de sa vie avaient tendance à être ébranlées par l'aptitude d'Hermes à parvenir à lui faire du mal. Comme s'il savait où taper, comment s'y prendre. Le roumain ne comprenait même pas comment on pouvait être aussi abject, comment on pouvait prendre autant de plaisir à répandre la souffrance sans avoir une once de morale par derrière. Les êtres immoraux étaient-ils tous nés comme cela, ou l'étaient-ils devenus avec le temps ? Ce n'était hélas pas le moment de se poser ce genre de questions philosophiques et il le savait bien. Suffisait-il de regarder le regard fourbe d'Hermes pour savoir qu'il allait sacrément regretter ses paroles. Le ton qu'il employa était porteur de mauvais présages, il faudrait être fou pour ne pas les entendre. S'il fit tomber doucement le moldu, Razvan n'en ressenti même aucun soulagement et il eut beau savoir que le britannique n'aimait pas les pratiques de torture physique, il eut un léger mouvement de recul instinctif en pensant qu'il se laisserait aller au plaisir de lancer un Doloris, ne serait-ce que pour réveiller tout le village.

Le regard de l'homme croisa celui de son compatriote et ce dernier déglutit, franchement, face à la scène qui se jouait devant lui, sans cesser de claquer des dents parce que le froid commençait sérieusement à lui ronger les os. Il se mit même à tousser en assistant, impuissant, à l'Impero qui était lancé à l'homme faible par terre, puis l'ordre, fourbe, mauvais, lancé en roumain. Un roumain parfait, par contraste avec son propre anglais cassé et rustique. L'homme se traina comme une poupée de chiffon vers lui, les mains rouges à force d'être dans la neige. Razvan recula mais tant que l'ordre n'était pas levé, le pauvre moldu était déterminé, déterminé à s'humilier. Pour un slave comme lui, il savait ce qu'il devait ressentir dans le brouillard de son esprit contrôlé par le sortilège impardonnable. Et finalement, il lui attrapa les pieds et le médicomage en glissa sur une plaque de verglas pour s'écraser par terre, le souffle coupé, tandis que le moldu se ridiculisait. Un gémissement de douleur plus tard, les dents qui s'entrechoquaient, Razvan se dégagea finalement et osa sans doute la bravade de trop en sortant sa baguette pour pointer le moldu avec : « Finite Incantatem ». Le sortilège sembla se lever et le moldu haletait par terre en regardant la neige sans comprendre, sans doute ce qui lui arrivait. Congelé.
Sa Roumanie natale semblait tristement être faite pour lui rappeler de très mauvais souvenirs. Comme si, tout était fait pour qu'il déteste son pays, pour qu'il n'y ait plus que de mauvais souvenirs. Razvan avait pourtant eu une enfance heureuse dans cet endroit, un mariage heureux également. Mais voilà, depuis sept ans et demi s'accumulaient les drames et il était acteur principal de l'un d'eux désormais. « Je ne tuerai pas ce moldu » répéta-t-il sans réaliser qu'il allait finir par obtempérer, pire encore, avec plus d'humiliation que ce qu'il aurait subi s'il avait tout de suite obéit comme le larbin qu'il était.

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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Jeu 22 Avr 2021 - 0:57

La peur envahissait la rue comme un brouillard sinistre.

S’il y avait bien un mot désormais absent de son panel limité d’émotions, c’était la peur. Avec une bravoure insoupçonnée chez un descendant de Salazar, Hermes avait combattu ses terrifiantes phobies dès lors qu’il avait compris que ça ne ferait que le paralyser. La hauteur et l’eau marine avaient trop souvent hanté ses cauchemars d’enfant, et tétanisé son jeune corps tandis que les souvenirs douloureux de la pire de ses journées affluaient dans son esprit. Et lorsque son caractère s’était forgé, lorsqu’il s’était fait la solennelle promesse que rien jamais ne viendrait se mettre en travers de son chemin, Hermes avait affronté ses deux vieilles ennemies à dos de Sombral, survolant des heures durant l’océan qui s’étalait à perte de vue. Ainsi avait-il trouvé sa vocation et sa passion, et la peur n’était plus devenue qu’un étrange fantôme lié à son enfance. Et aujourd’hui, il se délectait de la sentir chez les autres, comme sensible à cette odeur qui n’existait pas réellement, son échine frissonant de plaisir alors qu’il sentait que Razvan, pour la première fois peut-être, le craignait. Son mouvement de recul était un aveu de faiblesse, comme un chien qui craignait que s’abatte sur lui la main de son maître. Parfait.

Si ses comparses Mangemorts aimaient semer la terreur en tuant à tort et à travers, Hermes, lui, avait une stratégie autrement plus fourbe, et terrifiante. Pointer sa baguette sur Razvan, le soumettre à des sévices physiques serait une voie de la facilité qu'il se refusait à emprunter et surtout, un traumatisme que ses potions de charlatan pourraient soigner bien trop rapidement. La mémoire en revanche, c’était tout autre chose. La psyché était une chose complexe, qu’on ne pouvait soigner à coup de sortilèges ou de dictâmes, et chaque blessure infligée laissait une marque invisible et indélébile. Aussi choisit-il d’assouvir ses sombres desseins par une double humiliation en bonne et due forme, alors que le roumain reculait sous les assauts faussement bienveillants de celui qu’il essayait de maintenir en vie, comme pour respecter ce serment qu’il avait rompu bien des fois pourtant. Les bras croisés, Hermes se délectait de la scène qui n’en devint que plus pathétique lorsque le médicomage fit une chute en arrière en essayant de fuir ce qui était pourtant inéluctable. La magie noire du sang-pur, malgré son jeune âge, était puissante et le moldu ne s’arrêterait que lorsqu’il l’aurait décidé, ou lorsque Razvan l’aurait définitivement libéré de son emprise, et de sa misérable vie au passage. Toutefois, Hermes ne s’attendit pas à la bravade, pire, l’outrage qu’il osa prononcer de sa voix peu assurée. Relâchant un peu son attention - et donc son sortilège - il croisa le regard incrédule du moldu qui reprenait pied avec la réalité et lança le regard le plus noir qui soit au roumain, dont il aurait bien lacéré le visage à coup de Diffindo pour lui faire payer son inadmissible insolence. Mais le sang-pur se reprit bien vite, car tout ça était un duel psychologique où il avait un avantage considérable. Vacaresco ne faisait que se défendre, pitoyablement, le forçant chaque fois à aller un peu plus loin.

Sa nouvelle certitude lui déclencha un rire glacial. Déjà, l’homme vacillait dans ses principes. Ne tuer personne, puis ne pas tuer ce moldu, voilà qui prouvait qu’il était déjà en train de perdre pied. « Celui-ci en particulier ? » Son ton s’envola avec légèreté alors qu’il appuyait la question. Un mouvement sur la droite venait d’attirer son attention, au coeur de la maison qu’avait quitté le moldu au-dessus duquel planer un épée de Damoclès que nul n’ignorait. Tournant légèrement la tête, Hermes aperçut derrière le rideau le regard médusé d’une enfant dont les deux couettes et  les minuscules doigts dépassaient du rebord en bois rongé par l’humidité et le manque d’entretien. Dénouant ses bras, le britannique adressa à l’enfant un signe de main gentil, faisant courir ses doigts dans l’air glacial alors qu’il arborait son habituel sourire de façade. Sans le voir, il sentit l’homme au sol se tendre, l'entendit bredouiller quelques mots. Trop tard. La baguette du Mangemort visa la fenêtre. « Confringo. » À peine le mot prononcé, la vitre contre laquelle était collé le front de l’innocente enfant éclata en une myriade de morceaux de verre, et le bruit cristallin se mêla aux cris de douleur de l’une, et de peine de l’autre, alors qu'une trainée de sang laissait un sillage sur le bois humide, imbibant la neige fraîche du rebord. Sans dire un mot, Hermes reporta son attention sur Razvan alors que le vieil homme se confondait en sanglots, tirant sur la jambe de son pantalon de mauvaise facture. Le sortilège prononcé quelques minutes plus tôt rendit les phrases qui suivirent aussi claires aux oreilles du natif que de l’invité indésirable en ces lieux.

Tuez-moi, par pitié.
Pas elle.
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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Ven 30 Avr 2021 - 15:11

Le froid, autant que l'adrénaline qui commençait à courir dans ses veines faisaient battre son cœur de plus en plus vite. Razvan avait l'impression de subir la situation, il avait beau essayer de s'en dépêtrer, rien n'y faisait. Lutter contre Hermes en pensant naïvement que ça allait régler le problème était stupide, stupide, stupide. Mais le froid aliénait ses sens et la peur sa raison. Le roumain n'avait jamais été du genre à haïr les autres. La colère n'était pas un sentiment qu'il appréciait, alors que dire de la haine ? On lui en avait fait des coups bas, on l'avait même forcé à quitter son pays pour s'exiler ailleurs. Mais non, il ne ressentait pas de détestation des gens qui l'avaient forcé à l'exil. Rien du tout, même. Pourtant, c'était bien un début de haine qui grandissait dans son cœur alors que le britannique se délectait de la présente situation. Il se délectait de la souffrance des autres et du pouvoir qu'il avait sur cette souffrance. C'était si profondément malsain que malgré le joli visage d'Hermes, Razvan n'y voyait qu'un vulgaire monstre.

Et le roumain allait apprendre à ses dépends qu'on ne disait pas non à Hermes.

Il croisa le regard incrédule d'une petite fille derrière une fenêtre, une petite fille qui avait sans doute l'âge de la sienne. Une pierre sembla s'écraser dans sa poitrine alors que vainement, une lueur d'espoir subsistait dans son cœur. Non pas qu'il y ai une gradation dans l'horreur, mais comment diable pouvait-on s'en prendre à un enfant sans le regretter par derrière ? Sans être rongé par le geste ? La seule chose pourtant qui rongeait le britannique c'était la racine pourrie de son racisme et de son sadisme. Aussi leva-t-il sa baguette et Razvan eut un « Non ! » qui s'étrangla dans sa gorge en même temps que la fenêtre défigurait la petite fille, dont les pleurs et les cris parvenaient jusqu'à lui. Figé comme une statue, le médicomage baissa son regard vers l'homme qui le suppliait par terre, sans savoir s'il le suppliait de le tuer lui et obtempérer, ou bien de s'occuper d'Hermes. Comme déjà dit, la haine est un dangereux sentiment capable de devenir un dangereux moteur. Mais la haine de Razvan n'était pas encore assez mûre pour éclater, un jour peut-être. Sûrement. Avec la froideur toute slave qui était la sienne, il leva sa baguette sans plus de cérémonie pour prononcer le sortilège de mort sur le moldu qui s'effondra raide dans la neige. Et il n'attendit pas que ses remords le rongent davantage pour se précipiter dans la maison et trouver la pauvre petite fille qui réclamait sans doute le vieil homme qui devait être son grand-père.

Il y avait du sang partout, partout, qui recouvrait le plancher comme un tapis macabre. Et au rouge vermeille se mélangeaient les larmes de la gamine qui se tordait de douleur alors qu'elle ne recouvrerait sans doute jamais la vue. Mais le pire, oui, le pire dans tout ça, c'était que Razvan n'avait que sa baguette. Il n'avait pas de potions, il n'avait rien pour la soigner et apaiser sa douleur. L'impuissance la plus complète, la plus affreuse, pour un médicomage qui sait qu'il ne peut pas faire grand chose sinon voir la souffrance. Agenouillé à côté d'elle, le coeur battant comme un tambour de guerre, baguette molle en main oui, le spectacle devait faire peine à voir. Il posa délicatement ses mains sur les siennes, petites et tremblantes. « Je vais t'aider ma chérie » lui dit-il de sa voix la plus douce, « je vais t'aider et tout va aller pour le mieux ». Oui, mais l'aider comment ? Il pouvait soigner les petites coupures de son visage, mais pour ses yeux, il n'avait rien sur lui. La gosse allait être aveugle alors qu'à Sainte-Mangouste, elle aurait recouvré la vue, c'était terrible. Les dégâts étaient terribles, le sortilège d'Hermes puissant et heureusement que Razvan avait le coeur bien accroché, alors qu'il se confondait en souffles infantilisants pour essayer de calmer la gosse. Baguette en main, il lui retira la plupart des morceaux de verre, lança quelques Episkey sur ses joues pour refermer les plaies. Mais que faire, oui que faire de plus ?


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MessageSujet: Re: Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan Il parait que c'est joli, la Roumanie w/Razvan 129196351Lun 3 Mai 2021 - 20:14

Quelle magnifique démonstration de l’absence de volonté d’un esprit faible.

Pensant sans doute plus obéir au vieillard qu’à celui qui pourtant avait une totale emprise sur son mental à vif, Razvan rompit sa promesse dans un éclair vert foudroyant. Efficace, oui, comme toujours. Le sourire d’Hermes fut éclairé de la lueur presque fluorescente alors qu’enfin, enfin oui il sentait la joie l’envahir. La satisfaction pure d’avoir obtenu gain de cause, et à quel prix toutefois ? Rien qui ne l’empêcherait de dormir en tout cas, car qu’importait l’âge, la faible créature qui avait subi son courroux méritait tout autant la mort que son ancêtre qui reposait, froid, au sol. Le sang-pur observa l’instinct du médicomage le porter auprès de l’âme en peine, comme si son serment pouvait seulement effacer l’acte abject qu’il venait de commettre. Le contraste était saisissant, si cruel qu’Hermes le laissa volontiers courir comme un damné pour tenter d’apaiser un peu l’enfant aux cris déchirants.

Les hurlements semblèrent attirer, comme une bête blessée, sa meute. Une spectatrice décida de sortir de son mutisme et de sa maison tout à la fois. N’apprenaient-ils donc jamais ? Ne savaient-ils voir qu’ils étaient impuissants face à un être tel que lui ? Son sourire mauvais flottant toujours sur ses traits angéliques, il la laissa arriver presque à sa hauteur avant de viser. « Petrificus Totalus. » La moldue devint statue, et Hermes rôda alors autour d’elle comme un lion qui jouerait avec sa proie, surveillant du coin de l’oeil que Razvan était toujours affairé à jouer les sauveurs. « Je sais que tu m’entends, là-dedans. » Les mots étaient soufflés si proches de son oreille, il entendait presque son coeur affolé battre. « Ne t’en fais pas, la mort te délivrera bientôt. » C’était qu’il était d’humeur clémente, ou presque. D’un geste, il ôta la cape de sa future victime, la posant dans le creux de son coude replié contre lui, laissant quelques secondes le froid s’insinuer à travers le tissu trop fin de son habit rapiécé. « Au moins ne m’auras-tu pas supplié. » Son pied vint heurter avec violence le genou de la femme qui ploya sous la force du mouvement, la faisant basculer dans la fontaine derrière elle, brisant la fine couche de givre qui la recouvrait alors qu’elle s’enfonçait dans l’eau sans pouvoir se débattre. « Peut-être leur serviras-tu d’exemple… » Son murmure n’était destiné qu’à lui, à elle peut-être, qui devait sentir ses poumons s’emplir de l’eau glaciale. Quelle terrible mort cela devait être. Hermes espérait du fond de son coeur que son frère ait été tué par la hauteur, plutôt que d’affronter cette horrible sensation.

D’un pas léger, il rejoignit la fenêtre parsemée de taches rougeâtres, s’y appuyant avec désinvolture après avoir lancé avec habileté la cape empruntée à celle qui n’en avait plus besoin sur les épaules voutées de Razvan qui lui tournait le dos. Au moins avait-il appris que la médecine moldue était moins puissante, tentant de soigner à coup de sortilèges le visage lacéré de l’enfant. Aucune émotion, rien, tandis que le sang-pur songeait qu’il était sans nul doute la dernière personne qu’elle verrait de sa vie. Son image imprégnerait-elle sa mémoire infantile à un point tel que des années de cécité ne saurait l’effacer ? Question fascinante. « Il n’est pas tout à fait trop tard pour elle. » Sa voix avait perdu ses intonations doucereuses, car l'heure n'était plus aux faux-semblants. Razvan l’avait mis en colère, et contemplait désormais les conséquences de sa ridicule bravade. Mais si besoin était de répéter, Hermes était d’humeur clémente. Il savait combien le roumain était attaché aux gosses, savait quel terrible écho devait résonner en lui à cet instant. « Combien d’âmes serais-tu prêt à sacrifier pour qu’elle gagne son accès à notre portoloin, Razvan ? » Le regard noir, le coeur battant, le Mangemort attendait avec impatience la réponse à la question délicate. Combien d’âmes contre la vie, ou la vue d’une enfant ?
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