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| Les joies de l'adolescence... [Perseus] | |
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Morticia M. Morrison NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 82 | AVATARS / CRÉDITS : Beth Hart | SANG : Pur
| Sujet: Les joies de l'adolescence... [Perseus] Lun 26 Juil 2021 - 22:59 | |
| Les décisions prises dans ce flou étrange n’étaient pas forcément les meilleures. Cependant Morticia ne pensait pas risquer grand chose en acceptant la proposition de son ami. Perseus proposait de passer un week-end avec lui. Perseus était comme son frère, et en cette période plus que troublée la belle lui trouvait donc plusieurs bonnes raisons de faire une telle proposition. A commencer par l’envie de les détourner un peu de ces si tristes évènements. Il était possible que cela fonctionne finalement. Si quelqu’un pouvait lui apporter du réconfort c’était sans doute lui. Perseus était si important pour elle, il la connaissait par coeur, depuis si longtemps, depuis toujours. Morticia ne regrettait pas une seconde que leurs fiançailles aient été brisées il y a bien longtemps. Non, cet homme était largement plus intéressant à avoir comme ami que comme mari. L’idée même pourrait la faire rire des heures.
-Eupraxia, tu as fini ton sac?
Criant à travers la maison Morticia elle venait de placer le sien dans l’entrée et s’attelait à préparer les petites affaires de sa chienne qui était déjà toute excitée de voir qu’un voyage se préparait. Quel que soit le voyage, peu importait la destination, elle savait que c’était toujours une bonne chose pour elle. Même si Morticia devait quitter la maison sans pouvoir la prendre avec elle, Luna était gardée par des gens de confiance qui savaient en prendre grand soin. En bref elle était rarement déçue. Elle apportait donc elle-même les jouets qu’elle voulait voir pris dans le sac que préparait sa maîtresse. Sa jeune maîtresse en revanche avait l’air bien moins emballée par l’idée et ronchonnait un peu dans son coin. Morticia la voyant de si mauvaise volonté eut un soupir. Elle savait pourquoi sa fille était si peu motivée et elle avait du mal à lui en vouloir…
-Eupie, s’il te plaît, un peu de bonne volonté.
Si un regard pouvait tué, Morticia serait sans doute morte à ce moment.
-Mais si il arrive à sortir? Si il nous cherche? Il fera comment pour nous trouver??
-Je t’en prie, il n’est pas idiot, il sait que Perseus fait partie des personnes avec qui on peut être. Il faut qu’on vive Eupie, on ne peut pas rester enfermées ici au cas où… Allez chérie, ça va nous faire du bien.
Aussi étrange que cela puisse être l’argument semblait fonctionner. Eupraxia semblait s’être calmée et venait chercher le réconfort des bras de sa mère. Une fois ce petit incident passé et les affaires prêtes il était temps de prendre la route. Luna en tête et ravie d’en être, elles furent rapidement chez ce cher Perseus. Pas un mot n’avait été échangé sur la route pourtant. Une forme de tension se sentait entre elles. La joie de l’adolescence. Combiné à un caractère hérité autant de son père que sa mère, cela faisait de la jeune fille une tête de dragon pas possible. Quand elle avait une idée en tête il devenait presque impossible de l’en sortir. Heureusement elle avait encore une bonne éducation et avait salué Perseus comme à son habitude, s’extasiant ensuite sur Maximus qu’elle découvrait. Luna avait suivi rapidement dans les salutations, autant du maître que de son animal. Morticia du haut de ses incontournables talons aiguilles avait opté pour une courte étreinte à son ami, accompagnée un peu malgré elle d’un sourire légèrement forcé. Elle avait ensuite déposé leur affaire dans un coin avant d’être coupée par la jeune fille.
-Perseus, est-ce que tu as une radio?
Et voilà, c’était reparti. Quelle idée d’avoir été jusqu’à dire à sa fille par quel moyen la belle avait eu un échange aussi inespéré que court avec son père la première fois. Eupraxia en avait fait un mélange d’espoir et de provocation.
-Eupraxia Draven ne commence pas! Vas poser tes affaires.
La jeune fille avait effectivement quitté la pièce avec ses affaires, allant les poser dans ce qui avait déjà été sa chambre lors d’une précédente visite. Morticia elle restait là, remettant d’un main ses cheveux en arrière, lâchant un nouveau soupir.
-Il me faut une cigarette…
Sans attendre elle en avait sorti une, se faisant presque immédiatement grogné dessus par le chien de son ami. Ce n’était pas réellement de l’agressivité. Non, ce chien avait pris l’habitude de grogner lorsque l’on voulait fumer à l’intérieur. Morticia soupçonnait Briseis de lui avoir appris ça…
-Oui oui, je vais sortir, ne t’en fais pas.
S’exécutant, la belle avait rapidement allumé la fameuse cigarette, tirant une première bouffé aussi grande que sa tension. Quelle belle entré en matière! |
| | | Perseus Flint MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 244 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Hiddleston (avatarsandcrap) | SANG : Pureté et noblesse dans ses veines
| Sujet: Re: Les joies de l'adolescence... [Perseus] Mer 8 Sep 2021 - 19:26 | |
| Il n'y avait probablement rien de plus alarmant qu'une amie désespérée. Mais de ce qu'il pouvait voir, Eupie l'était tout autant. Elle l'exprimait simplement de manière plus évidente. En toute réponse à la demande provocatrice de l'adolescente, Perseus promit simplement : “Je t'en trouverai une.” S'il n'y avait que ça pour la rassurer et lui faire plaisir, il s'efforcerait de lui en dénicher une de ces radios moldus. Quoique plus exactement, Briseis en ramènerait une. Il doutait toutefois qu'un engin moldu puisse déjouer - une fois encore - les protections posées par les mangemorts et plus encore celles du seigneur des ténèbres. Il n'éprouvait pas réellement de regrets ou de remords. Meredith s'était échappée - et son stupide fiancé également - avant que les barrières ne soient posées. Mais il n'avait pas pris en compris Marius Draven. Sans vouloir offensé personne, il n'était pas spécialement dans l'ordre de ses priorités. Il fut peut-être bien sot de ne pas anticiper l'effet que l'enfermement du vieil homme aurait sur sa plus ancienne amie. Si sa bêtise lui avait fait commettre une erreur sans nom, sa compassion - pour Morticia et Eupie, il en aurait toujours - ne l'avait pas manqué. Une forme de culpabilité commençait à le bouffer. C'était bien la seule chose qui le faisait vriller : sa culpabilité. Ainsi comme pour se faire pardonner de sa participation au cauchemar que vivaient la mère et sa fille, il les avait invitées un week-end chez lui. A vrai dire, cela lui servait de pénitence. Et toute pénitence était douloureuse, il paraissait...
Eupie partie dans une des chambres prêtes pour les invités, Morticia choisit qu'il était temps de se griller une cigarette. Rapidement, Maximus se fit entendre et cette dernière se dirigea vers la terrasse pour fumer. Perseus ne la suivit pas toutefois, estimant qu'elle avait sûrement besoin d'un moment de solitude. Et il n'irait sûrement pas essayé de réconforter une gamine de quinze ans. Quelle horreur ! L'idée même de lui donner des conseils ou lui adresser des paroles rassurantes lui filait la gerbe. Il préférerait encore affrontrer un détraqueur. Non, Morty serait certainement la seule personne qu'il parviendrait à dire... Ne serait-ce qu'un peu. Il bouda les cigarettes pour sa part, et choisit de se servir un verre de cognac. La mission qu'il s'était octroyée lui demanderait beaucoup de patience et de courage. Il en trouverait, avec un peu de chance, dans son alcool favori. Maximus le regardait de ses grands yeux inquisiteurs comme s'il se doutait qu'il y avait hibou sous gravillon. Ou alors s'agissait-il simplement de son esprit qui interprétait la chose de la sorte. Après un profond soupir, il partit en direction de la terrasse. Il se posa à côté d'elle, s'appuya sur le muret de la terrasse et but une gorgée de son cognac. Morgane, cela suffirait-il ? “Je suis certain que vous le retrouverez. Il a l'air d'être le genre d'homme à ne pas abandonner.” Il n'avait jamais réellement su quoi penser de cet homme. Il avait su aider Morticia, la soutenir et l'aimer à sa façon. Ce qui était nettement mieux que beaucoup d'hommes qu'elle choisissait de "fréquenter". Il ne les connaissait pas pour la plupart, mais il savait qu'elle ne cherchait pas forcément ce qu'elle méritait, mais ce qu'elle croyait mériter. Et il y avait tout un monde entre les deux. Non, définitivement, Marius était le mieux. Et de loin ! “Et quand ce jour arrivera, il saura que vous en avez fait de même.” On avait vu mieux comme paroles d'encouragement. Pourtant, elles étaient bien balancées entre maîtrise et exagération. Il ne posait aucun doute ni sur Marius ni sur Morticia. Mais il n'était pas certaine que cela serait assez. Il n'était pas à l'aise dans ces situations. A Poudlard il aurait su. Mais qu'aurait-il fait ou dit ? Il ne se souvenait presque plus du Perseus d'avant, celui de l'adolescence. Morticia était l'un des rares vestiges et témoins de ce passé qui lui semblait à présent si lointain.
A cette pensée, il retint un soupir de déception. Il posa son verra sur le rebord du muret. “Viens là...” Murmura-t-il plus pour lui que pour elle. Et il la prit dans ses bras et la serra doucement contre lui. Naturellement, il posa une de ses mains sur le sommet de son crâne. Morticia lui paraissait plus petite encore qu'à l'accoutumée si c'était possible. “Ça va aller, je te promets que ça va aller.” Ce n'était que quelques mots aussi légers que la brise du vient, mais aussi forts que leur amitié. Une promesse semblable à un chuchotement, pourtant forgée dans l'affection sincère qu'il avait pour cette troisième sœur, non par le sang, mais par le cœur... si seulement, son cœur n'était pas fait de glace !
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| | | Morticia M. Morrison NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 82 | AVATARS / CRÉDITS : Beth Hart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Les joies de l'adolescence... [Perseus] Dim 26 Sep 2021 - 20:56 | |
| C’était vraiment n’importe quoi, pas loin de la catastrophe à vrai dire. Une belle calamité! La sienne en plus de ça… Eupraxia avait hérité du meilleur mais aussi du pire de ses parents. Et au niveau du caractère elle ne manquait pas de matière! Alors quand la jeune fille avait décidé de montrer son mécontentement, elle ne le faisait pas à moitié. Malheureusement, ce jour-là, c’était à sa mère d’en profiter. Quelle chance… Alors même si elles étaient parties pour tenter de passer un séjour chez Perseus pour changer un peu d’air, dans le but principal de se détendre, ou au moins arriver à penser à autre chose. Mais là, ça commençait assez mal. Perseus se retrouvait donc dans ce feu croisé à devoir composer avec et tenter d’esquiver les balles…
-Je t'en trouverai une.
Soupir de la mère avant de reprendre la fille. Non, il n’avait pas besoin d’aller en chercher une. Surtout qu’il n’en avait très certainement pas sous la main. Ce n’était pas le genre d’équipement que l’on retrouvait chez Mr Flint. Il pourrait certainement arriver à en trouver une grâce à Briseis. Mais franchement, tant d’efforts pour une provocation d’adolescente… Non, ce n’était pas utile, vraiment pas.
-Pas la peine Perseus, laisse tomber…
Eupie finirait par se calmer, sa mère ne pouvait pas franchement lui en vouloir non plus. La jeune fille était inquiète, comme beaucoup d’autres en ce moment. Elle ne le gérait simplement pas très bien. Et en même temps une adolescente pouvait bien avoir du mal à gérer la peur de perdre son père dans une telle attaque, cela n’avait rien de si anormal. Morticia espérait simplement que Perseus n’aurait pas à subir cette humeur massacrante trop longtemps. Quoi qu’elle aussi. Cette tension elle ne le vivait pas forcément bien. Ce qui se ressentait dans sa consommation de nicotine… Alors après s’être fait grogner dessus par le chien autoritaire de la maison, elle était sortie profiter du bon air pour emplir ses poumons de la nocive fumée de sa cigarette. Perseus n’avait pas tardé à la rejoindre, un verre à la main. Morticia ne savait pas quoi dire finalement. Elle aussi était inquiète, morte de trouille même. Alors il y avait naturellement eu un silence pesant, aucun ne sachant réellement comment prendre les choses. Il était appuyé de dos sur le muret, elle y avait posé les main, l’une d’elle tenant sa cigarette.
-Je suis certain que vous le retrouverez. Il a l'air d'être le genre d'homme à ne pas abandonner.
Perseus était à coup sûr en train de tenter de rassurer celle qui le voyait comme son frère. Il n’était pas pour autant très doué pour ça. Il faisait sans doute de son mieux le pauvre, et elle ne lui reprocherait certainement pas puisque l’intention était là. Ce n’était simplement pas sa spécialité… ou pas pour le sujet en tout cas. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. De toute façon elle ne pouvait pas lui en vouloir. Pas à lui. La belle avait simplement baissé la tête en tentant de retenir ses larmes qui ne demandaient qu’à sortir depuis des jours mais qu’elle refusait de laisser voir par sa fille.
-C’est peut-être justement ce qui m’inquiète avec lui…
Une nouvelle grande bouffée de fumée et le début d’un tapotement nerveux du doigt sur le muret aussi alors que sa main s’était à nouveau posée dessus. Quelle situation affreuse…
-Et quand ce jour arrivera, il saura que vous en avez fait de même
Fait de même, fait de même… Elle avait balayé des ondes radio. On était bien loin des faits d’arme glorieux. Et finalement Morticia pensait Marius capable de faire largement pire. Plus glorieux, mais plus idiot aussi dans le contexte. Elle restait assez refroidie par les quelques mots échangés avec son ex-mari qui n’étaient clairement pas des plus joyeux. C’est un regard entre tristesse et inquiétude qu’elle lui lançait alors qu’elle tentait tout de même un timide sourire reconnaissant. Il faisait comme il pouvait et il voulait visiblement l’aider. Perseus n’était simplement pas le meilleur dans l’exercice… ou il ne l’était plus.
-Viens là... Ça va aller, je te promets que ça va aller.
Comme si elle n’avait attendu que cela depuis le début, Morticia s’était enfouie entre ses bras, laissant échapper un sanglot ainsi dissimulée contre lui. Il savait lui, il savait ce qu’elle ressentait. Il savait qu’elle souffrait de cette peur pour une fois bien fondée et en même temps délicate à exprimer devant une enfant. La jeune femme s’accrochait à lui, profitant de ce réconfort qu’il tentait de lui apporter. Sans parler trop fort elle avait besoin de lui en parler un peu plus sans que sa fille ne les entende. Cette dernière n’étant pas dans les parages c’était certainement le moment.
-J’ai peur qu’il fasse un bêtise. Il m’a dit avoir tenté de résister sans succès. Ils les ont tué. Tu te rends compte, il y a eu des morts, une dizaine en une journée. Et plus de nouvelles. Si il décide de lutter ils sont capable d’en faire autant pour lui.
Bon, elle avait craqué un coup, c’était toujours ça de pris, mais il ne faudrait pas qu’Eupraxia la vois comme ça. Elle serait plus inquiète encore et c’était ce que Morticia voulait éviter. La musicienne avait donc rapidement passé une main sous ses yeux pour sécher ses larmes, ne se détachant pas de suite de Perseus pour autant. Qu’il lui démontre un peu d’affection ne serait pas forcément surprenant pour la jeune fille.
-Je n’ai pas parlé de cette partie à Eupie, elle est déjà dans tous ses états…
Inutile de dire que des comparses de son père qui se faisaient exécuter par des mangemorts parce qu’ils avaient osé résister, cela risquait de ne pas tellement aider une adolescente à se calmer. Aussi rassurant que pouvait être Perseus, Morticia avait elle aussi un peu de mal à se détendre…
-Qu’est-ce que je vais faire si il ne reviens pas? Comment je suis supposée dire à ma fille que son papa ne rentrera pas?
Heureusement avertie par Luna et ses aboiements, Morticia avait repris un peu de contenance et un sourire de façade avant que sa fille ne revienne. Elle tenait la corde de leur chienne, cette dernière toute excitée à l’idée de pouvoir jouer avec sa petite maîtresse. Eupie avait commencé avant de s’arrêter quelques instants, regarder un peu Maximus qui n’était pas bien loin, et s’adresser d’un peu plus loin à Perseus.
-Maximus peut jouer aussi?
Morticia à présent elle aussi appuyée sur le muret à côté de son ami, bras croisés (un poil tendue), reprenait sa cigarette en tentant de faire illusion. |
| | | Perseus Flint MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 244 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Hiddleston (avatarsandcrap) | SANG : Pureté et noblesse dans ses veines
| Sujet: Re: Les joies de l'adolescence... [Perseus] Dim 31 Oct 2021 - 3:01 | |
| Perseus ne brillait pas tellement par ses choix de vie. Sa décision de rejoindre les mangemorts comptait assurément parmi les pires. Il détestait en être un. Accorder sa servitude à quelqu'un d'autre que lui-même lui déplaisait fortement. Parfois, il devait accomplir des missions, se réveiller au milieu de la nuit, annuler ses rendez-vous pour la cause du seigneur des ténèbres. Il n'était qu'un pion sur l'échiquier d'un autre que le sien. Lui qui avait tout fait pour se défaire de l'emprise de son père... Oh il le regrettait chaque jour un peu plus. Mais si on bafouait sa liberté, on le forçait aussi à revoir ses principes, à s'adapter. Un cercle particulièrement vicieux qui le contraignait à utiliser des arguments fallacieux pour alléger sa conscience et se dédouaner. En tant qu'empoisonneur, il fournissait qui tuerait, torturait, pire un mix des deux. Mais il n'était pas responsable du crime. Tout que cela ne touchait pas ses proches, il pouvait vivre avec cette explication. Mais Morticia n'était pas n'importe qui dans son existence. Une pièce maîtresse de sa vie. Malgré son instabilité, les doutes et nombreuses erreurs de Morticia, elle était et demeurerait à tout jamais un des piliers dont il ne pourrait se passer. Enlevez la de sa vie et c'était son équilibre qui s'en voyait menacer. Alors évidemment, sa détresse le touchait. Bien plus encore qu'il ne serait prêt à l'admettre. Il ne portait pas Draven particulièrement dans son cœur, mais tout ce qui impactait Morty finissait par l'influencer. Et dans cette épreuve, il essayait de la rassurer, de la consoler. Ses premières tentatives se soldèrent par un échec plus qu'évident. Il dut se résoudre à constater l'inefficacité de ses mots et la prit donc dans ses bras. La petite et frêle Morticia... Elle pleurait et culpabilisait. Le marché conclu avec son père assurait la sécurité de Briseis, mais le prix de plus en plus difficile à payer. Quand on signait un pacte avec le diable, il y avait toujours un prix. Et là, à ce moment précis, c'était les larmes de sa plus ancienne amie, sa peur, sa douleur. Quelqu'un trinquerait pour ça. A n'en pas douter un seul instant. Ce qu'elle lui apprit, il l'avait déjà plus ou moins entendu auparavant. Des armes moldues contre des baguettes magiques ? Quelle drôle d'idée. Ses collègues mangemorts ne faisaient pas dans la dentelle. Une dizaine de morts, ce n'était pas tant que ça au bout du compte. Mais, il lui devait lui accorder cela... Ils le tueraient sans la moindre hésitation s'il persistait dans cette voie. Il le jugerait bien idiot s'il s'y essayait à nouveau. Il préférait ne pas y songer. Voilà un secret qu'il n'aurait pas de mal à garder pour lui-même et qu'il emmènerait sûrement jusque dans sa tombe. “Morty...” Murmura-t-il dans un effort désespéré de l'arrêter. Mais ce qu'il craignait arriva... Evidemment ! Ce qu'elle deviendrait sans lui, sans Marius. C'était une chose qu'il ne pigerait jamais : le grand amour. Ça n'avait ni queue ni tête pour lui. Mais ce qui l'inquiétait le plus, à chaque fois, c'était cette crainte de ne pas être une bonne mère. Elle se mettait si facilement en échec en envisageant les choses de la sorte. “Tu es sa mère. Tu trouveras les mots. Tu es bien plus forte que tu le crois...” Mais avant qu'il ne puisse se lancer dans un petit laïus, Eupie intervint...
Il retint une grimace quand Morticia se para d'un sourire comme pour effacer les paroles à peine échangées. S'il comprenait bien qu'elle préfère cela entre eux, il comptait bien reprendre cette conversation plus tard. Il porta alors son attention vers l'adolescente qui semblait vouloir jouer avec Luna et Maximus. Le spitz finlandais eut un aboiement, puis un second. Il eut un rire en se rappelant ce détail. “J'ai peut-être oublié de préciser que Maximus avait des talents de chanteur. Il est capable de tenir un opéra entier d'aboiements. Attention aux oreilles.” Comme pour confirmer ses dires, Maximus poussa une série d'aboiements. Et quand cela arrivait en pleine nuit, il fallait avoir un sommeil lourd. Manque de chance, Perseus ne dormait que sur une oreille. Il avait dû revoir l’insonorisation de toutes les pièces pour cette raison. Le petit rouquin à quatre pattes se dirigea donc vers son maître tout excité qu'il était. “Et oui, il peut jouer également. Vous pouvez aller dans le jardin. Il est si grand que vous devriez avoir assez d'espoir pour vous trois.” Briseis n'avait pas choisi un spitz finlandais par hasard. Ce chien avait besoin d'activité et de place. Perseus pouvait lui offrir de nombreuses randonnées -voire du camping - et un jardin où se défouler. Il espérait qu'elle accepte pour lui laisser le temps de terminer sa discussion avec Morticia. “Je vous propose aussi de préparer pour ce soir. Choisissez ce que vous voulez et je cuisinerai... Même si à titre personnel, je penche toujours pour la cuisine italienne.” Si elles désiraient un repas anglais ou français, il ferait avec. Mais dans sa prévisibilité, il espérait détendre un peu l'atmosphère... Car elle était particulièrement pesante. Même pour lui. “Ou nous pouvons commander.” Ajouta-t-il pour combler un peu. S'en sortirait-il seulement avec ce petit tour ? Allez savoir. Qui ne tente rien, n'a rien... Tel était le dicton.
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| | | Morticia M. Morrison NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 82 | AVATARS / CRÉDITS : Beth Hart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Les joies de l'adolescence... [Perseus] Sam 4 Déc 2021 - 22:47 | |
| L’angoisse était un sentiment que Morticia ne connaissait que trop bien. C’était en quelques sortes une vieille connaissance avec laquelle elle renouait malgré elle de temps en temps. Une vieille connaissance qui entrait sans frapper et ne disait jamais quand elle comptait repartir. Morticia savait à peu près composer avec la plupart du temps. Sur la durée cela pouvait facilement se faire plus délicat mais ce n’était pas comme si ce n’était jamais arrivé ou même qu’elle n’avait jamais eu pire. Non, ce qui était réellement difficile cette fois était de devoir gérer aussi celle de quelqu’un d’autre. Eupraxia était encore jeune et Morticia la pensait encore fragile surtout sur un tel sujet. Comment pourrait-il en être autrement? Une jeune fille de quatorze ans voyait son père absent et en danger. Morticia était donc inquiète de son côté, mais Eupie n’était pas mieux. Alors pour tenir le choc le temps que les choses se remettent en place (si c’était possible) elle avait besoin d’aide. Et pour sa fille, elle était capable d’en demander. Ou à défaut de l’accepter. Comme celle si gentiment proposée par Perseus qui les invitait pour le week-end. Au moins le week-end, on ne savait jamais réellement si cela n’allait pas déborder un peu… Quoi qu’elle ne voudrait surtout pas perturber Perseus dans ses habitudes. Ou pas trop longtemps.
L’arrivée avait déjà été assez animée. Eupraxia avait l’air de franchement y mettre de la mauvaise volonté. Décidée à montrer comme elle était remontée contre sa mère, sans doute sans réellement trop savoir exactement pourquoi à l’instant précis, elle n’avait ceci dit pas osé aller contre sa demande d’aller ranger ses affaires, laissant Morticia et Perseus seuls quelques instants. Le besoin urgent d’une cigarette s’était fait sentir et ce fut cette fois à Maximus d’exprimer son désaccord quant à l’idée de sentir la moindre fumée dans son habitation. Qu’il pouvait être amusant cet animal par moments. Luna n’était clairement plus la seule clown de l’endroit. Il n’avait pas fallut longtemps ceci dit pour que Morticia lui en dise un peu plus. Pas encore tout, mais sans doute déjà bien assez. Elle avait peur. Peur pour son ex-mari, peur pour sa fille… Peur de ce qu’elle devrait dire ou faire et qu’elle ne se sentait pas encore capable de dire ou faire seule. Heureusement pour elle, Morticia pouvait compter sur Perseus. Il n’était pas toujours le meilleur pour ce qui était de réconforter. mais il tentait toujours de faire de son mieux, et elle ne laisserait personne dire le contraire. Il la prenait donc contre lui sans doute sans plan précis en tête, la laissant lui poser les questions que son esprit avait du mal à évacuer sans forcément attendre de réponse de sa part d’ailleurs. Elle partageait simplement ses peurs et il les écoutait. Il était évident qu’elle ne pouvait pas demander un tel réconfort à sa fille qui était encore jeune et avait besoin d’un peu d’innocence, juste encore un peu.
-Morty...Tu es sa mère. Tu trouveras les mots. Tu es bien plus forte que tu le crois...
Ah oui? Vraiment? Alors pourquoi s’en sentait-elle toujours aussi incapable? Pourquoi était-elle si souvent à côté de la plaque? C’était à se demander comment elle en était arrivée à ce niveau même en musique. La White Raven Records tenait debout par la seule volonté de son propriétaire. Que dire de l’éducation de leur fille sans Marius? Décidément Morticia avait bien du mal à croire Perseus. Il ne l’avait pas connu quand elle était tombée plus bas qu’elle n’avait jamais été et espérait ne plus jamais aller. A ses yeux elle avait certainement des défauts, mais les voyait-il aussi gros qu’ils étaient réellement? Pour le moment elle en doutait, et ne voyait que l’expression des bons sentiments d’un ami qui voulait lui faire du bien par quelques mots ou gestes affectueux. Ceci dit, Morticia restait tout à fait consciente que même le simple fait d’être tenue ainsi contre lui était un privilège que bien peu de gens avaient avec Perseus Flint. Elle était ainsi parfaitement consciente de l’importance des efforts qu’il faisait pour elle. Morticia avait pourtant fini par s’écarter de lui, préférant cela en présence d’Eupie. Oh elle n’avait jamais eu honte du lien proche qu’elle avait avec Perseus, Eupraxia en était consciente et n’avait jamais rien eu contre. Il était cet oncle un peu maladroit mais pourtant toujours plein de bonnes intentions pour elle et sa mère. Non, Morticia préférait paraître un peu plus sûre d’elle, un peu moins… un peu moins inquiète finalement. Tirant un grand coup sur sa cigarette, elle voyait sa fille déjà d’une meilleure humeur arriver en très bonne compagnie. Maximus en tout cas semblait très emballé par l’idée d’un petit jeu collectif! Il se mettait à pousser de multiples aboiements, amusant la galerie au passage. Même Perseus avait ri, c’est dire…
-J'ai peut-être oublié de préciser que Maximus avait des talents de chanteur. Il est capable de tenir un opéra entier d'aboiements. Attention aux oreilles.
Et bien, voilà qui promettait. Effectivement l’animal donnait de la voix et commençait même à ne plus tenir en place, prêt à lancer la partie. Cela semblait également bien amuser Luna qui s’était d’abord stoppée un peu intriguée par ce petit manège puis avait elle aussi commencé à produire de petits aboiements proches du gémissement vers Eupie.
-Nous allons avoir un sacré concert, Luna aussi maîtrise quelques… vocalises.
Morticia se prenait vite au jeu et préférait effectivement largement détourner la conversation. Plus ils parleraient des chiens, moins ils parleraient du reste. Et Eupraxia adorait jouer avec la chienne de sa mère. Il en serait probablement de même avec Maximus. Quel trio ils allaient faire …
-Et oui, il peut jouer également. Vous pouvez aller dans le jardin. Il est si grand que vous devriez avoir assez d'espoir pour vous trois.
Eupraxia commençait déjà à exciter les chiens avec la corde qui lui servait de jouet et se sentait déjà prête à aller passer les prochaines heures à jouer avec les animaux dans le jardin qui avait effectivement plus de place qu’ils ne pourraient en utiliser.
-Je vous propose aussi de préparer pour ce soir. Choisissez ce que vous voulez et je cuisinerai... Même si à titre personnel, je penche toujours pour la cuisine italienne. Ou nous pouvons commander.
Et bien, cela promettait. Et pour le coup Morticia était plutôt tranquille. Morticia était sûre des talents culinaires de Perseus. Oh il n’était pas au même niveau que Marius, mais ce dernier avait fait de grandes écoles pour cela. Il restait cependant sans doute meilleur que la musicienne. Bien que cette dernière ait beaucoup appris depuis la naissance de sa fille. Marius lui avait appris, pour qu’elle puisse elle aussi s’occuper de leur fille. En tout cas, si Perseus se collait derrière les fourneaux, elles n’avaient pas grand-chose à craindre.
-Oh de la cuisine italienne! Je peux venir avec toi? Tu me montreras?!
Forcément, Eupraxia était curieuse. Elle connaissait la cuisine anglaise, la cuisine française, et même quelques bribes de cuisine indienne. Mais l’italienne manquait à son panel. Pour ses 14 printemps elle avait même plutôt un bon niveau. Alors elle voulait en apprendre plus. Ce n’était cela dit sans doute pas le meilleur moment pour le faire. Morticia et son vieil ami avaient encore des choses à se dire, des chose que la mère de famille préférait garder hors des oreilles de son enfant. Elle avait donc pris les devants en quittant l’appui de son muret, prenant une nouvelle bouffée de sa cigarette avant de parler… histoire de se redonner un peu de courage.
-Vas jouer avec les chiens Eupie, je vais aider Perseus pour ce soir. Il aura bien le temps de te montrer la cuisine italienne plus tard dans le séjour, d’accord? Vas profiter un peu, regarde comme ils ont hâte d’aller jouer avec toi, tu ne peux pas les laisser comme ça!
La belle musicienne avait tout de même ce talent de trouver par moment les bonnes paroles pour parler à sa fille. En effet, Eupraxia après un regard aux animaux avait renoncé à l’idée de cuisiner avec Perseus. Maximus et Luna n’attendaient qu’elle pour aller courir dans tous les sens après une corde, une balle ou tout autre bâton qu’elle pourrait bien vouloir leur lancer. Ou simplement lui courir après à travers le jardin par simple plaisir. Après avoir réfléchi quelques instants, Eupraxia avait accepté, quittant les lieux avec les deux animaux à sa suite. Morticia avait terminé sa cigarette avant de l’écraser dans un cendrier sur la terrasse, se tournant ensuite vers Perseus.
-Bon… cuisine italienne alors? On a une conversation à finir aussi j’imagine?.. |
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