Le ciel se répandait en un flot glacial ininterrompu, se déversait sur les têtes et les toitures, courbait les échines et creusait le lit embourbé des idées maussades. De grosses gouttes, des éclats de diamants à l'éclat passé venaient s'abattre sans répit au sol et rendaient le moindre pas potentiellement dangereux. De gros nuages au pelage de rat s'amoncelaient au-dessus du village de Pré-au-Lard et de son centre anormalement déserté des sorciers pour la plupart réfugiés dans les commerces, tapis dans l'antre protectrice des échoppes, attablés autour d'une collation méritée. Voilà plusieurs semaines maintenant que la météo se déchaînait, peignait le ciel d'une eau saumâtre, au mieux d'un gris délavé au pire d'un noir infernal, grondant et menaçant de se répandre en un déluge rageur. Avec un temps pareil il n'y avait qu'une jeune fille au caractère bien trempé pour courir dans l'allée principale.

Minerva n'aurait pour rien au monde, pas même sous le joug d'une météo hargneuse, renoncé à s'approvisionner en chocogrenouilles et autres sucreries. C'est donc déterminée et prête à braver le ciel qu'elle s'était aventurée sous une pluie diluvienne. La couleur luisante de ses bottines, fanée, cachée sous la couche de boue apparaissait parfois comme un éclat soudain, une tâche noire et rouge si colorée et vivante dans ce décor d'estampe japonaise qui filait, slalomait entre les mares épaisses et révélait sous la cape les pans d'un rouge séducteur. La pluie s'acharnait contre son visage pâle et froid, ruisselait sur ses joues, glissait sur sa langue rose et gorgeait ses sourcils roux comme elle se frayait un chemin dans sa chevelure rousse et disciplinée. La Serpentarde croisait quelques rares clients qui comme elle se laissaient porter par leurs jambes tantôt longues et fines, courtes et épaisses, solides ou frêles et tous, tête baissée gardaient les yeux rivés au sol de peur de s'embourber dans une mare.

A force de ruse et d'agilité ses longues jambes l'amenèrent face au Ceylan dont les vitraux laissaient entrevoir les promesses de boissons chaudes. Une épaisse couche de boue crottait ses bottines, des dizaines de cheveux roux se collaient à son visage ruisselant de pluie, coulaient en une rivière flamboyante le long de sa nuque, dans son dos. Lorsqu'elle poussa la porte une agréable sensation de chaleur s'empara de son corps frissonnant, elle en profita pour sortir sa baguette et se sécha. Maintenant présentable, Minerva partit à la recherche d'une table lorsqu'elle aperçut dans un coin isolé du grand salon un visage familier. ôtant sa cape noire la Serpentarde se dirigea vers l'adolescent visiblement seul.

- Bonjour Julian. La place est libre ? ; dit-elle d'une voix douce en désignant la chaise vide face au Serpentard. Ce n'était plus la jeune fille glacée par le froid et l'eau mais Minerva Moon, fidèle à elle même, d'une apparence toujours aussi impeccable dans sa robe d'un rouge écarlate aux manches longues et à la coupe si élégante et parfaite, viive et pétillante parmi toute cette grisaille qui lui faisait face. Sa coiffure était à nouveau parfaite, des rubans de tresses rousses et régulière formant un halo féminin au-dessus de son front pâle.

Avec une météorologie si exécrable il faut être contraint, inconscient ou fou pour exposer la chair à de pareilles intempéries mais Minerva ne souffrait d'aucune forme de pathologie psychique chronique, ce n'était pas l'inconscience non plus qui lui glaçait le cœur mais bel et bien la gourmandise. Quel temps affreux pensa-t-elle en entendant la pluie s'abattre sans interruption contre la vitre, battre le pavé jour et nuit et la seconde d'après, lorsque la magie enveloppa son corps gracieux d'une douce chaleur elle songea à quel point elle aimait être une sorcière, comme la vie pouvait être belle et agréable par moments. Miss Moon s'en trouva plus heureuse encore lorsqu'elle sentit les regards masculins s'attarder sur ses courbes harmonieuses, les regards glisser sur ses formes féminines. Flattée de la convoitise qu'elle suscitait, Minerva s'enorgueillit de sa beauté juvénile, ravie de constater que son bon goût faisait son petit effet parmi l'assemblée hétéroclite, confiante en son pouvoir de séduction qu'elle ne maîtrisait pas encore tout à fait. La Serpentarde s'accorda un sourire de profonde satisfaction, heureuse de nourrir son égo de ces vagues de désir qui roulaient et venaient s'écraser en écume bouillonnante sur les rivages de son orgueil.

- Oui bien sur, installes toi ! Minerva accueillit ces mots par un sourire qui dévoilait une rangée de dents blanches, régulières et débordantes de vitalité puis s'installa en veillant à ce que sa cape, accrochée au dossier de la chaise ne touche pas le sol.

- Merci dit-elle en direction de Julian avant de tourner son visage à la peau crémeuse vers la serveuse qui attendant, un crayon à papier et un carnet en main que l'adolescente passe commande. - Un chocolat chaud parfumé à la rose et quelques biscuits à la cannelle dit-elle d'un ton indifférent.

Parfois la nature fait bien les choses et dans son cas elle lui avait accordé un organisme robuste, un fonctionnement biologique qui lui permettait de goûter à la gourmandise, céder au plaisir de la bonne chaire sans jamais ruiner sa jolie silhouette. Minerva sentait entre ses entrailles le ronronnement familier d'un creux qui noue l'estomac et laisse sur la langue le goût sucré des gourmandises défendues. L'adolescente attendait donc les biscuits avec impatience, la faim se faisant déjà sentir.

- Tu es là depuis longtemps ? demanda Minerva distraitement en retirant ses gants de cuir.

Le garçon qui lui faisait face sentait la bierreaubeurre et cela Minerva pouvait l'affirmer sans être dotée d'un odorat particulièrement développé. Julian Worris n'était pas à proprement parler le garçon le plus joyeux de toutes ses connaissances, à défaut d'être un gai luron en quête d'une bonne farce le Serpentard pouvait se vanter sans grande difficulté d'être tout aussi morose que ce temps qui allait comme un gant! Alors pourquoi avait-elle choisit de s'installer précisément à sa table en ayant parfaitement conscience qu'une tasse mordeuse serait plus divertissante ? Et bien tout simplement parce que Minerva, dans ce monde de faux-semblants appréciait sincèrement la morosité du garçon, son éternel mutisme et cette face de marbre, lisse et froide qui n'attendait rien d'elle, se souciait peu de sa présence. Bientôt ils auraient tous deux fini par épuiser les potentiels sujets de conversation, et plongés dans leurs pensées respectives afficheront cet air indifférent, glacé si familier. Mais pour l'heure ce n'était pas encore le cas, et à défaut de sacrifier à sa faim quelques biscuits et un chocolat chaud, échanger quelques mots avec le Serpentard n'avait rien de désagréable.

- Je suis là depuis un peu moins d'une heure.

Minerva esquissa une ébauche de sourire, si discret et léger que seul le plissement paresseux de ses yeux éveillait les soupçons. Les coudes appuyés sur la table, l'adolescente posa son menton lisse sur ses mains croisées qui formaient un filet de sécurité, à la fois fiable et gracieux.

- Minerva, tu prends toujours des choses étranges lorsque tu vas dans un café ?

Son sourire, auparavant à peine perceptible se mua en une franche expression d'amusement qui se lisait sur son joli minois. Minerva répondit à Julian par un sourire coquet, amusée par cette remarque sur l'étrangeté de ses goûts. A vrai dire, il n'y avait rien de bizarre dans ses choix, ce n'était rien de plus que le reflet de sa double culture, ce goût prononcé pour le raffinement, l'étalage chatoyant de couleurs, d'odeurs et de goûts qui font toute la saveur des pâtisseries françaises. Et pour ce qui était du chocolat chaud parfumé à la rose c'était toute une histoire, un lien ancré en elle, une des odeurs les plus appréciées par l'adolescente.

- Et toi tu commandes toujours des bierreaubeurre lorsque tu entres dans un café ? répondit-elle de sa voix douce teintée d'une moquerie bon enfant.

Le Ceylan, une maison de thé bien connue et appréciée de Pré-au-Lard avait la réputation d'être un établissement chic où toutes sortes de produits mêlaient leurs saveurs raffinées, soigneusement étudiées tantôt épicées, discrètes ou gourmandes sans complexes. Bien entendu les tarifs suivaient cette inclination au snobisme et Minerva, en bonne cliente insouciante de la provenance de l'argent, se complaisait avec nonchalance dans cet antre du bon goût.

- Ce n'est pas n'importe quel café, c'est le Ceylan ajouta-t-elle d'un ton naturel où perçait le snobisme habituel de l'adolescente qui sans bien s'en rendre compte dégageait l'impression d'être au-dessus de tous, comme si seul le Ceylan pouvait convenir à ses goûts. Toutefois elle ne s'exprimait pas avec cette condescendance, cette fausse pitié qui l'agaçait tant chez d'autres.

Snob, Minerva l'était à coup sur, mais l'adolescente, contrairement à d'autres n'était pas dotée de cette mesquinerie intrinsèque, chevillée à son âme qui la suivait comme son ombre et répandait l'odeur nauséabonde de condescendance dans son sillage. Une existence matérielle confortable, aisée avait modelé au fil des ans son caractère, transformé l'enfant rousse en adolescente insouciante, sensible à la beauté, à l'aise dans cet étalage de luxe comme si c'était normal. Minerva considèra la bierreaubeurre avec une imperceptible moue de dédain, un discret froncement de sourcils qui disparut bien vite lorsque la cannelle fondit sur sa langue, inonda son palais de sa saveur épicée, légère et gourmande.

- Si mon père ne connaissait pas la gérante, je prendrais un Whisky Pur Feu et pas cette boisson qui ne fait rien d'autre que me faire grossir.

Julian Worris n'était pas du genre bavard et encore moins à se confier, mais pour une raison qui lui échappait la jeune Moon pressentait qu'il en serait tout autre en cette après-midi pluvieuse et ce que son petit doigt lui soufflait attisait la flamme de sa curiosité. Minerva affecta un léger sourire compatissant, l'un de ces brusques élans de solidarité envers ce garçon qui subissait, lui aussi, les affres de la balance et des chiffres, implacables, insensibles à la tourmente. La jeune sorcière n'aimait pas le Whisky Pur Feu, cet alcool aux puissantes effluves ambrées lui inspirait un dégoût visible, des maux de tête en pagaille et pourtant il lui arrivait d'en boire, en de rares occasion certes, mais ça avait été jusqu'à présent le meilleur moyen d'atteindre l'ivresse rapidement.

- Pas de chance , se contenta de répondre Minerva. La remarque de Julian laissait en elle une traînée amère, un arrière goût de tristesse, d'un renoncement à la vie, un deuil accepté depuis des années et sous cela un autre sentiment, bondissant, encore incompréhensible à ses yeux qu'elle préférait ignorer.

- Le Ceylan, je n'ai pas le droit de fréquenté un autre café ici, poursuivit le Serpentard. L'espace d'une brève seconde Minerva éprouva la vertigineuse sensation de détester corps et âme Worris Père, mais aussi vive et éphémère que ce sentiment brûla ses veines, la seconde suivante elle éprouva un profond sentiment de malaise. Julian avait-il décidé de noyer son ressentiment, un malaise qu'il se traînait, le dissoudre dans la boisson ? Un des aspects méconnus de la Serpentarde était sa grande sensibilité, cette capacité à ressentir au plus profond de sa chair les émotions d'autrui dont découlait une compassion sincère, une douceur d'âme qui la préservait des pires noirceurs humaines. En dépit de sa volonté Julian se confiait sans bien s'en rendre compte, abattait ses cartes sous l'œil gêné de la jeune Moon qui n'en laissa pour autant rien paraître. Elle se contenta de répondre après une gorgée de sa boisson parfumée :

- Ton père a bon goût. Minerva s'octroya une pause tandis qu'elle reposait délicatement la tasse de porcelaine sur sa soucoupe et poursuivit d'un ton plus grave, sa voix claire et douce se réduisant à un mince filet de prudence : - Par les temps qui courent il serait dangereux de s'aventurer ailleurs.

Les sombres nuages qui menaçaient de crever et répandre leur noirceur au-dessus de la communauté sorcière anglaise inquiétaient au plus haut point la jeune Serpentarde qui entendait les propos de plus en plus excités et malsains de quelques-uns de ses camarades. Malgré tous les gages d'assurance que lui donnaient la famille Sang-Pur dont elle était issue elle ne pouvait s'empêcher de nourrir une angoisse méritée pour ses proches les plus exposés. En ces temps troubles elle vivait de plus en plus mal la séparation avec sa mère et se faisait régulièrement un sang d'encre. Chaque missive de Morgan Moon était accueillie par un indicible sentiment de profond soulagement. Ce mage noir aux pouvoirs puissants faisait régner une peur justifiée qui poursuivait les élèves jusque dans l'enceinte de Poudlard, ce sanctuaire, le lieu le plus sur de tout le Royaume-Uni selon le corps enseignant.

- Si tu dis que mon père a bon gout, je ne peux que te croire ...

Minerva ne répondit rien à cette remarque et se contenta d'un maigre sourire autant par retenue qu'un manque flagrant de bonne humeur, parler de la situation actuelle assombrissait ses idées.

- Les temps qui courent seront les mêmes pendant longtemps, sois en sur. La jeune femme frémit d'une peur irrésistible qui montait, grandissait en elle au fur et à mesure que la sortie de Poudlard approchait. Dans deux ans seulement pensait-elle il lui faudrait décider quoi faire de son avenir, quel camp choisir et faire des choix tranchés, nets et sans ambiguïtés n'avait jamais été son fort. Elle pâlit de cette connivence soudaine, ce savoir commun, ce futur défini dont ils avaient certainement tous deux la certitude en raison des milieux dans lesquels ils baignaient.

- Mais, nous sommes à l'abri, nous sommes des sangs- purs ! Décidément, Julian Worris possédait un don indéniable pour lui ôter toute gourmandise car en dépit de l'odeur alléchante de ce chocolat à la rose Miss Moon hésita avant de boire une gorgée. Son cœur battait au rythme fou de ses pensées bien qu'en apparence elle semblait calme. Cette affirmation soulevait des questions bien trop familières au goût de l'adolescente qui préféra se focaliser sur les aspects positifs de sa vie.

- Tant que nous ne trahissons pas notre sang répondit Moon de cette même voix prudente, volontairement basse pour préserver des oreilles indiscrètes de leur conversation. Elle croqua dans un biscuit dans l'espoir de se redonner un peu d'énergie. Mieux valait ne pas trop penser à quel sort était réservé aux personnes comme sa cousine Agatha Timms.

Pourquoi trahirais-tu ton sang ?

La voix de Julian lui glaça le sang. Prise au dépourvue, interloquée même qu'il lui pose cette question, ses joues perdirent leurs belles couleurs roses, tout sourire se fana pour ne laisser place qu'à un regard perdu, inquiet qui balayait la salle. Était-il fou ? Voulait-il lui attirer des ennuis ? Elle qui faisait tout pour ne jamais être mise en cause, ses bonnes relations avec les soeurs Blackstone, son amitié avec Brionan O'Shea et ce lien, cette relation presque amicale avec Bellatrix Black, n'était-ce pas suffisant pour éloigner d'elle toute suspicion ? Paniquée, Minerva éprouva la désagréable sensation de vaciller, suffoquer, pressée de toutes parts, harcelée par l'indiscrétion de Worris, son regard clair se voila d'une terrible rancune envers le Serpentard tandis qu'elle pensait à sa meilleure amie. Les mots se bousculaient dans sa tête, les arguments se multipliaient, tous plus solides les uns que les autres mais Julian ne lui en laissa pas le temps. Sa bouche s'ouvra, ses lèvres bougèrent et à nouveau elle se sentit suffoquer, sous l'emprise d'une peur sournoise :

Tu sais, même si tu es traite à ton sang, tu ne finiras surement pas comme tous ces disparus, en tout cas, je ne m'empêcherais pas de fréquenter des nés-moldus au risque de mourir.[/color]

Ce garçon avait le don de lui inspirer une peur indicible. En fin de compte elle s'était trompée sur son compte pensa-t-elle amère. " Tous ces disparus "... Non, elle ne voulait pas connaître leur triste sort pas moins qu'elle ne pouvait imaginer la vie de sa Sura menacée par ces fous. Bien sur elle connaissait l'opinion de certains membres de sa famille à l'égard de sorciers, mais elle n'était pas comme eux, ses oreilles ne pouvaient entendre le son de leur voix malfaisante sans éprouver un profond malaise.

- Je n'ai pas de comptes à te rendre Worris répondit-elle d'un ton plus sec qu'elle ne le voulait. Ne parles pas de ça avec autant de légèreté, s'emprassa-t-elle d'ajouter, plus désagréable que jamais, et tes fréquentations ne me concernent pas.

Avait-elle eu raison de déverser de la sorte sa colère sur ce Serpentard ? N'était-ce pas se trahir que de réagir aussi vivement ? Qu'en pensait-il, qu'allait-il en dire ? Autant de questions qui aussitôt assaillirent Minerva d'affreux doutes et la laissaient confuse, plongée dans un fatras de sentiments pesants. Si protester vigoureusement, défendre la pureté de son sang et son honneur lui avait parut une excellente idée sur l'instant, il en allait tout autrement désormais car elle s'en voulait terriblement de s'être emportée de la sorte. Ce n'était pas dans ses habitudes, sa manière d'être et d'agir de s'embraser aussi rapidement et sa susceptibilité, bien que sensible, n'avait jamais été mise à si rude épreuve face au Serpentard. Minerva aurait beaucoup donné pour pouvoir pénétrer l'esprit de Worris et déceler ses pensées les plus intimes derrière ce visage de marbre. L'adolescente l'observa commander une autre bierreaubeurre partagée entre du soulagement et un certain écœurement car toute chose, même cet odorant chocolat semblait désormais étranger à son appétit et son bon goût.

Tu n'as pas besoin de te mettre dans un état pareil pour une malheureuse question.

Sa réponse l'irrita mais plus que tout c'était son rictus mauvais qui lui inspirait de la crainte. Avait-il deviné quelque chose ? Dès lors la chaise sur laquelle elle était assise l'insupportait, son coeur lui ordonnait de courir et rejoindre son amie au plus vite afin de prendre les mesures adéquates. Mais quelles mesures au juste pouvaient-elles prendre ? Minerva - Violet dans l'intimité de leur profonde amitié - et Sura prenaient soin à ne jamais communiquer en public, elles manifestaient leur désir de se parler par des signes connus d'elles seules.

- Malheureuse ? dit-elle brusquement sans adoucir sa voix, - Il y a des questions indiscrètes dont les conséquences peuvent être moins désastreuses rajouta la Serpentarde entre ses dents en se penchant en avant la voix basse et orageuse.