HJ : Comme promis, me voilà ! Je vois qu'il s'en passe des choses, je vais essayer de m'incruster ^^ J'espère que ça vous plaira !

Mission du soir : tour de garde mais surtout repérage discret. Après une réunion entre Maraudeurs, James et Sirius avaient réussis à convaincre Rémus de profiter de son statut de préfet pour repérer la forêt interdite en vue d'une prochaine pleine lune... En effet, ses trois amis étaient à deux doigts de réussir à devenir des Animagi accomplis et les deux têtes brûlées comptaient bien faire sortir le loup de la Cabane Hurlante. Rémus trouvait l'idée complètement folle mais la perspective de passer une pleine lune avec ses amis était plus forte. Aussi il décida de mener sa mission de repérage avec le plus grand soin. Il fallait qu'il sente les lieux pour les reconnaître une fois dans la peau de la bête et réduire ainsi les risques de se rapprocher trop de lieux à risque.

Seul dans les bois, il avançait prudemment. Il n'était pas franchement effrayé, il savait se défendre contre la plupart des bêtes grâce à son étude intensive de la défense contre les créatures maléfiques, sa passion. Mais il savait qu'être seul n'était pas non plus une très bonne idée et qu'il allait falloir privilégier l'esquive autant que possible. Soudain, il entendit un bruit suspect. Des voix... féminines apparement. Il s'approchait de la source lorsque des bruits de sabots se firent entendre. Il s'était laissé distraire deux secondes et voilà qu'il se retrouve nez-à-nez avec un jeune centaure en moins de deux, sans possibilité d'esquive. Rémus leva les bras en signe de non-violence. Mais le centaure sembla renifler quelque chose et fronça les sourcils en serrant son arc. Le jeune homme comprit qu'il savait ce qu'il était.

- Qu'est-ce que tu fais là ? dit l'homme-cheval, menaçant. Sache qu'il n'est pas question que tu prépares ton terrain de chasse ici.

- Oh non bien sûr ! C'est justement pour ne pas commettre d'impolitesse que je suis ici. Je respecte votre territoire, évidemment.

Il plissa les yeux et abaissa son arc. Rémus n'était pas franchement à l'aise. Il priait surtout pour que leur voix ne soient pas entendus au-delà de la barrière d'arbre qui les séparait de la source de bruit qu'il avait entendu.

- C'est toi qui a amené les deux humaines là-bas ? marmona-t-il.

- Euh... Non... J'ai...

Mais avant qu'il n'ait eu le temps de finir sa phrase, le centaure bondit à travers les arbres. Rémus le suivit en courant, tant bien que mal, et finit par appercevoir les deux jeunes filles sur un rocher, sérrées l'une contre l'autre. Deux camarades de maison, Siobhan et Katherine... Bizarrement cela ne l'étonnait pas franchement...

Les deux jeunes filles réagirent très différemment à la menace du centaure. Katherine semblait fascinée et Rémus craint que son regard observateur ne plaise pas beaucoup à sa nouvelle rencontre qui brandissait toujours son arc. Siobhan quant à elle... s'évanouit, tout simplement... Cela ne lui ressemblait pas. Rémus accourit à ses cotés en même temps que Kath'. Cette dernière commença à lui poser des question qui, si elles étaient légitimes, n'arrivaient pas franchement au bon moment (et vu certaines des réponses que Rémus aurait dû donner, ça l'arrangeait...). Il lui jeta un regard plus dur qu'à son habitude et dit d'une voix qui n'invitait aucune remarque.

- On verra ça plus tard. Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, on a un autre problème à régler.

- En effet ! Tonna le centaure.

Rémus se redressa et se tourna vers lui. Il savait qu'il allait devoir bien peser ses mots.

- Elles n'ont rien à faire ici. C'est une violation de territoire !

- Je suis tout à fait d'accord avec vous, gardien, elles n'ont rien à faire ici – petit regard vers Kath'. Mais elles étaient aussi ignorantes que moi sur les limites de votre territoire. Ça ne se reproduira plus, maintenant que nous sommes au courant, vous en avez ma parole.

- Je ne vois pas pourquoi je te ferais confiance.

Il abaissa tout de même son arc, gardant son air hautain.

- Maintenant tu sais que tu n'es pas le bienvenue, tes humaines non plus.

Rémus inclina la tête tout en ne quittant pas des yeux le jeune homme-cheval. Il crut deviner une lueur d'amusement dans son regard. Est-ce que s'était le fait qu'un loup garou s'incline devant un centaure qui le faisait presque sourire ? Ou bien qu'il défende des humaines ? Rémus jugea préférable de garder pour lui ses réfléxions. Après avoir jeter un dernier regard insistant à Katherine, le centaure finit par s'enfoncer dans les bois d'un bond impressionnant. Le préfet se tourna vers Siobhan, toujours inconsciente.

- Il ne faut pas rester là.

Il sortit sa baguette, près à faire subir un sortilège de lévitation à sa camarade de maison si elle ne se réveillait pas dans la minute.

HJ : Sio', si tu décide de rester évanouie, préviens Kath' qu'on attendant pas une réponse XD Sauf si tu veux tenter l'aventure d'écrire ce que ressent quelqu'un d'évanouie...

Siobhan n'ayant pas l'air de se réveiller, Rémus donna un petit coup de baguette et celle-ci s'éleva doucement à un petit mètre du sol.

- Allons-y.

Sans hésitation, il s'enfonça entre les arbres. Il avait parfaitement retenu le chemin qu'il avait emprunté à l'aller, sa concentration pouvait rester focalisée sur sa camarade évanouie pour lui éviter tout choc. Une oreille restant à l'affût du moindre bruit. Un coup d'oeil à Kath' lui suffit à voir qu'elle attendait son sermont avec un air coupable. Il soupira et dit d'une voix qui s'était radoucit.

- Qu'est-ce qui vous a pris de vous avancer autant dans la forêt ? Surtout que Siobhan n'a pas l'air au mieu de sa forme. Ce n'est pas son genre de s'évanouir comme ça.

Rémus était un peu inquiet pour la Gryffondor. Et si elle s'était blessé sans qu'ils ne s'en rendent compte ? L'ambiance n'était pas des plus détendues et il y avait de quoi... Mais le jeune garçon n'appréciait pas ce genre de sentiment et il finit par se dérider un peu et lança avec un demi-sourire.

- C'était ton premier centaure ?

- Une habitude ? Et bien c'est une mauvaise habitude... Oui bon d'accord, faites ce que je dis, pas ce que je fais...

Et oui, après tout, lui aussi était dans la forêt et il aurait menti honteusement s'il avait dit qu'il n'y allait pas souvent. Mais s'il ne remplissait pas son rôle de préfet de montrer l'exemple, au moins falait-il qu'il sauve les apparences.

Ils furent bientôt libérés de leurs inquiétudes vis-à-vis de Siobhan car celle-ci finit par se réveiller. Son agitation brisa le sort de lévitation et elle se retrouva par terre. Elle paraissait désorientée mais indemne. Rémus poussa un soupir de soulagement. Alors qu'il voulut s'approcher de sa camarade pour s'assurer que tout allait bien, il fut devancé par Katherine qui la prit dans ses bras. Le jeune préfet ne put retenir un sourire.

- Essaye de ne pas l'étouffer quand même...

Mais soudain, il s'immobilisa, et leur fit le signe de ne plus bouger. Il avait entendu quelque chose... Son ouïe était plus fine que la moyenne, surrement dû à quelques gênes latents du loup en lui. Il tendit sa baguette, et marmona un "lumos". Le raie de lumière fit détaller un rongeur de la taille d'une gros rat. Nouveau soupir. Il se retourna vers les deux fille, le visage à nouveau fermé, il n'était plus question qu'il se détende avant qu'ils ne soient sortie de la forêt.

- Tu peux marcher Siobhan ? Alors ne trainons pas.

Siobhan boitait bas, et elle réclama sur soutient pour marcher. Katherine se proposa immédiatement et soutint son amie. Rémus se plaça de l'autre coté de sa camarade blessée et lui passa également un bras sous les épaules pour la soutenir, tout en tenant toujours ferment sa baguette de l'autre main. Elle pouvait désormais soulager sa cheville blessée et le trio avançait, doucement mais sûrement. Un coup d'oeil suffisait à déceler l'immense différence entre le comportement des deux filles. Rémus n'avait jamais vu Siobhan aussi terrorisée. A ses cotés, Katherine affichait une excitation mal dissimulé, digne d'une Gryffondor certe, mais plutôt mal à propos du point de vue du préfet.

L'ouïe fine du jeune loup garou était en alerte constante, et il décelait quelques mouvements de chaque coté et derrière eux. Les centaures étaient encore là, et surveillaient qu'ils quittaient bien leur territoire, prêt à intervenir s'ils n'avançaient pas assez vite à leur goût. Au bout de quelques minutes qui lui parurent bien trop longue, il sentit immédiatement qu'ils étaient sortis du terrain hostile, et que les centaures avaient arrêtés de les suivre. Il se détendit un peu, la lisière était toute proche. L'inquiétude et la pression qui avaient pesée sur ses épaules en retombant firent monter une colère sourde. Il aurait pu maudir la stupide témérité des Gryffondors et profiter de son statut de préfet pour leur coller une bonne retenu et envoyer un paquet de point à leur maison. Mais il se contenta, pour le moment, de lacher d'une voix tout de même passablement énervée, laissant paraître l'inquiètude qu'il avait dû gérer ces dernières minutes :

- Bon sang vous en avez d'autres des brillantes idées comme celle-là ? Une balade nocturne sur les terres des centaures... C'est un miracle qu'on s'en soit sortie sans trop de dégas. Et une chance qu'on soit tombé sur un gardien sympa.

Etait-il en train de rêver ou Siobhan était-elle bien occuper à penser à tout autre chose pour écouter les remontrances de son préfet ? Rémus croisa les bras, s'apprêtant à lui remettre les pieds sur terre par un petit paquet de points en moins. Ce n'était pas dans son genre d'être sévère, colérique ou autoritaire, mais la situation délicate qu'ils venaient de vivre et la responsabilité qu'il avait dû prendre pour qu'ils s'en sortent tous sains et saufs lui avait mis les nerfs à vif.

- Ce serait trop demander de vous voir au moins un tout petit peu consciente du danger dans lequel vous vous êtes mis toute seule ?

Katherine en rajouta une couche, faisant un peu plus froncé les yeux d'un Rémus au visage déjà bien fermé. Mais son regard et ses pensées se perdèrent dans l'observation et la reflexion de ce qu'elles venaient de lui apprendre. Un cadeau mystérieux, qu'elle aurait ouvert... Cela lui rappelait sa propre expérience, lors du tour de garde avec Cassandra... Cette même Cassandra qui occupait ses esprits depuis ce soir-là. Mais trouver un paquet surprise dans un couloir de Poudlard était déjà étrange, ça l'était encore plus d'en trouver un dans la forêt interdite en pleine nuit. Il se murmura pour lui-même :

- Mais c'est vrai que c'est étrange...