Picott avait l'air en rogne, pour changer. Je l'ai bien regardé, il avait sa tronche des mauvais jours, les rides aux bords des yeux, quand il a passé la journée entière à froncer les sourcils.
Quand on s'est assis avec Charlie, il a balancé « Moins de bruit ! » mais il a pas fini sa phrase en fait, car une autre élève est entrée. Elle était encore plus en retard que nous, ça allait barder.
« MADEMOISELLE ! il a gueulé. En retard ! Je déteste les retards ! »
Il a frappé du poing sur sa table, j'ai sursauté comme un con. Il était tout rouge, de la fumée lui sortait presque des trous de nez. Mais Charlie a salué la fille alors j'me suis penché en avant, les avant-bras à plat sur la table, et j'me suis retourné vers Ellya.
« Salut ! » j'lui ai fait mais j'ai pas eu le temps de dire autre chose, Picott a claqué un gros bouquin sur son bureau et encore une fois, j'ai sursauté. Il voulait que je fasse une crise cardiaque, j'en étais sûr.
« TAISEZ-VOUS ! qu'il a crié, les yeux exorbités, il avait l'air d'un taré. Taisez-vous ou je sors les chaînes ! »
J'ai flanqué un coup de coude dans les côtes de Charlie.
« T'as vu, j'avais raison ! »
Picott, souvent il fouettait les élèves, personne disait rien, comme si c'était ça la discipline. Les coups, attaché au mur et tout, je trouvais ça vache, quand même.
« HUGHES, fermez-là ! Bon, votre punition commence maintenant ! »
Picott a contourné son bureau et, avec beaucoup de mal, genre il galérait, ça se voyait, il était tout rouge et soufflait comme un buffle, bref, avec du mal, il a soulevé une énorme caisse en bois qu'il a laissé tomber sur une des tables. Dedans, je sais pas, au moins trois cents mangeoires à oiseaux, remplis de fientes ! J'me suis demandé pourquoi les hiboux chiaient dans leur assiette, c'était un gros mystère.
Alors Picott, essoufflé, il a pointé du doigt la caisse et il a dit « Vous allez me nettoyer ça ! »
« On a le droit aux baguettes ? » j'ai demandé mais il a rigolé, genre un rire cruel, sans vraiment d'humour.
« Vous rigolez, Hughes, l'huile de coude, vous connaissez ? »
J'connaissais pas, alors j'ai haussé les épaules. Du coup, Picott a jeté sur le bureau trois éponges moisies.
« Vous commencez maintenant, jusqu'à ce que tout soit impeccable, je veux pouvoir me voir dedans ! »
Et sans attendre, il a quitté la salle de retenue, genre, normal. J'me suis retourné vers Charlie, j'trouvais ça rude comme punition. On aurait pu juste copier des lignes, style « je suis un cancre, je demande pardon à Merlin, je le ferais plus », le truc de base, quoi. Mais non.
« On va en avoir pour dix ans ! » que j'me suis lamenté.

« Harp... »
Mais j'ai pas eu le temps de finir de me présenter que Picott est rentré comme une balle dans la pièce.
« SORCELLERIE ! qu'il a gueulé et j'ai compris qu'il parlait de Charlie. SORCELLERIE ! SORCELLERIE ! SORCELLERIE ! Quelqu'un a utilisé sa baguette, ici ! »
Il était tout rouge genre pire qu'une tomate et ses yeux étaient tellement exorbités que j'ai attrapé une mangeoire à piafs et que j'ai tendu les mains vers Picott, au cas où ses yeux tomberaient de leurs trous. Histoire de les rattraper, quoi, c'était plutôt sympa de ma part.
Et il a continué à râler pendant une bonne minute au moins, répétant tout le temps le mot « sorcellerie » comme si ça allait changer quelque chose à sa vie, ou à la nôtre, j'sais pas. Puis il a pointé du doigt son oeil coincé dans une paupière trop flasque.
« Je vous surveille, n'oubliez jamais ça ! Le prochain qui sort sa baguette, il le regrettera, vous êtes prévenus ! »
Ensuite, il a du entendre un bruit à l'étage car, comme un chien qui entend son maître, il a tendu l'oreille vers le plafond. Puis sans se retourner vers nous, il a quitté la pièce en claquant la porte derrière lui.
On était trop abasourdi pour dire quoi que ce soit, alors j'ai brisé le silence en balançant « Pas commode ! » puis j'ai craché un gros mollard dans la mangeoire que je tenais toujours à la main pour la décrasser un peu. C'était incrusté, et tout, j'ai senti que ça me saoulait déjà.
Enfin j'me suis dit qu'il valait mieux faire la causette, que ça passerait plus vite.
« T'as fait quoi pour te retrouver là ? » que j'ai demandé à la petite Serdaigle.

La fille de Gryffondor sort ça baguette. Ah bin si c'est vrai que les rouges et or sont courageux parce que perso, je l'aurais pas faits moi. Enfin bon, onverra bien ce qui lui arrivera. Je n'ai même pas à attendre longtemps, que déjà Picott arrive et hurle à la sorcellerie. Ok c'était un mauvais plan. Picott nous menace, comme si il nous faisait vraiment peur. Il est pas sérieux ? La seule raison pour laquelle j'obéis c'est parce que je ne veut perdre plus de temps encore en faisant plus d'heure de retenue. J'avais d'autres boursouf à fouetter moi ! c'est pas croyable de crier comme ça pendant plusieurs minutes. Je suis sur qu'il a un truc contre la sorcellerie ce lui-là et peut-être même contre les sorciers. Peut-être qu'il était pas doué. C'est pas moi qui allait l'aidé à s'améliorer, faut pas rêver non plus !
Quand il est sortit j'ai attraper une éponge en la tenant du bout des doigts avec un air de dégout. C'était pas gagner.
« T'as fait quoi pour te retrouver là ? »
Le garçon dont je connaissait la moitié du nom me regardai. Comment lui dire que j'étais innocente, comme Picott, il ne me croirais pas. Oui j'ai tendance à juger les gens avant de les connaitre, c'est comme ça !
-"Tu me croiras pas mais j'ai rien fais à par me trouver au mauvais moment au mauvais endroit." Répondis-je en retenant un peu mes mots. "Un type de Serpentard avait lancer des bombabouses dans un couloirs, pile au moements ou je passais, il a réussi à s'éclipser à temps et pas moi ! Et voilà je suis là !" Croyez moi si je le revois ce type, il tâtera de ma baguette. Enfin quand je l'aurai r& récupérer bien sur.
C'est alors que j'eu une idées. Bon s'était risqué parce que je devrais faire de la magie mais e ne comptait certainement pas m'empoisonner la peau avec des éponges moisies.
On utilisait en botanique des gants de protection en peau de dragon, pour se protéger des morsures de certaines plantes parfois venimeuse.
J'ouvris la fenêtre de la salle, et baguette en main m'exclamai. "Accio gants de protection de Charlie de... Harper et de moi dis-je avant de ranger précipitamment ma baguette dans ma poche. Les gants arrivèrent peu de temps après quelques secondes avant Picott. Je cacha les miens derrière mon dos et j'espérais que les autre ferait de même.

-"ENCORE ! ENCORE ! ENCORE ! SORCELLERIE ! SORCELLERIE ! SORCELLERIE ! QUI À UTILISER LA MAGIE ?" Il était pas un peu fou le Picott ? Enfin bon, les gants toujours cachés dans une de mes poches arrières, je m'avance vers lui en lui tendant ma main. "C'est parce que je m'suis blessée m'sieur. Dis-je "Mais j'avais une retenue à faire donc je pouvais pas aller à l'infirmerie." Il reste sceptique et je sais qu'il ne me crois à peine. Pourtant j'y ai mis de la conviction et je sais mentir. Je ne lâche pas son regard, il n'y a pas mieux pour perdre toute crédibilité.

-"DONNEZ MOI VOS BAGUETTES ET QUE SA SAUTE !" Mince je suis bête j'avais pas pensé qu'il pourrait nous les confisquer. Je ne veut pas la lui donner, ma baguette c'est mon bien le plus précieux. Sans elle c'est comme si j'suis toute nue, vous comprenez ? A contre-coeur je la lui donne quand même parce que je sais que sinon on va pas s'en sortir. Au moins on a toujours les gants pour nettoyer ! La besogne sera moins horrible comme ça.

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