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| Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Sam 3 Mai 2014 - 19:04 | |
| Nos desserts arrivèrent et toute cette chantilly m’écoeura un peu. Mais le fondant lui avait l’air tout simplement délicieux à s’en damner. Pour autant lorsque je me saisis de mes couverts mon geste demeura en suspens, interrompu par mes pensées. L’estomac noué, la mine vaguement inquiète même si j’essayais de rester maîtresse de mes émotions, mais c’était trop dur, et face à Orpheus je rendis les armes, dépitée. Son sourire ne fut d’aucun réconfort, même si je voyais bien qu’il essayait de me rassurer, alors je me forçai à séparer la chantilly du fondant pour en prendre une bouchée. Une douce vapeur s’éleva, le chocolat, noir, liquide et chaud se déversa comme une lente vague sucrée, se mêlant à la chantilly.
- Si vous le dîtes, je souris, sans y croire et goûtai le fondant. Un vrai délice ! Le earl grey n’était pas encore assez infusé car je l’aimai fort, d’un doré sombre, mais l’odeur du jasmin me chatouillait agréablement les narines.
Son attention, charmante et délicate eût le mérite de me faire penser à autre chose. En l’occurrence l’absence de réponse de mon fournisseur en Inde. Je soupirai, de frustration, de colère, mais également d’inquiétude. Ce n’était pas le moment qu’il y ai un couac dans mon plan, mais la situation était bloquée et cette horrible petite voix dans ma tête me soufflait que ce n’était pas demain que tout allait revenir à la normale. J’avais beau me consoler en me disant que je n’étais pas la seule à pâtir de cette suspension des portoloins, mais il n’empêche que ça m’inquiétait. Même par hibou express mon fournisseur n’aurait pas ma missive avant demain, au mieux.
- Non, c’est encore trop récent, avec un peu de chance mon hibou arrivera demain, répondis-je entre deux bouchées de fondant et de thé, un coude sur le bord de la table et mon menton au creux de ma main. Je touillai distraitement la chantilly désormais liquide en m’amusant à créer des rivières blanches entre les gorges de chocolat.
– Il a très peu de stocks, et ses produits sont rares, difficiles à obtenir. Le vers qui produit cette soie est une espèce magique qu’on ne trouve qu’en Inde et qui a la propriété de produire une soie très résistante qui peut même devenir rigide. Bref, c’est rare et cher, et si j’attends trop je n’aurai pas d’autre choix que de payer le prix qu’il m’imposera… Autrement dit une petite fortune !
Ce changement de sujet était salutaire. Je me détendis, dans mon élément, trop heureuse de pouvoir parler de ça à quelqu’un. Aucun Moon ne s’intéressait à mon travail à la boutique. Parfois ils me donnaient l’impression de remarquer à peine mon investissement et tous mes efforts. Et lorsqu’ils daignaient me prêter un peu d’attention c’était aussitôt pour me reprocher d’être barbante et de leur parler de choses inintéressantes. Selon eux ce n’était pas comme ça que j’allais me trouver un mari. Et bien tant mieux, ce n’était pas mon but !
- En attendant je vais en profiter pour faire avancer les choses avec le clan McFusty. Peut-être qu’en m’y prenant bien je pourrai obtenir un bon prix de leur peau de dragon de noir des hébrides, mais pour ça je dois m’y rendre…
Et c’était moins glamour que la riche demeure de mon fournisseur indien ! Mais bon, ce n’était pas de la bouse, du vent et de la pluie qui allaient m’arrêter ! Cette peau de dragon je la voulais, et ce n’était qu’un début. Me contenter de ce que j’avais déjà ne me suffisait pas, je voulais plus, toujours plus. Imposer mon empreinte, transformer cette petite affaire familiale en une machine de guerre commerciale.
- Et les îles perdues de l’Ecosse c’est moins exotique que l’Inde… Mais au fait, pourquoi avez-vous choisi la coopération magique ?
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Dim 4 Mai 2014 - 0:10 | |
| Elle semblait osciller entre deux mondes, deux sentiments complètement opposés sur la magie et la situation actuelle. Je n'aurais pas aimé être dans sa tête à ce moment-là, tellement ses pensées semblaient la mettre mal à l'aise. Mais, apparemment, mon changement de sujet semblait la soulager et elle se détendit un peu, piochant dans son dessert avec un peu moins d'entrain qu'au début du repas. Pour ma part, mon tiramisu me faisait de l'oeil, comme mon thé au jasmin d'ailleurs.
Je piochai donc une cuillère dans mon dessert, avant de le gouter pendant que Minerva me répondit, je soupirai légèrement à la mention des problèmes qu'elle avait rencontré avec la fermeture des Portoloins de l'Inde à l'Angleterre. Ce genre de problème était de plus en plus courant, les gens devenaient frileux et ne souhaitaient pas s'attirer des problèmes et c'était compréhensible.
- Je suis vraiment navré que cet incident vous cause autant de problèmes... Malheureusement nous ne pouvons rien faire si le pays refus de communiquer... Ce qui a été le cas pour l'Inde.
Je souris quand elle me parla de l'Ecosse et de la peau de dragon. Elle avait raison, l'Ecosse était bien moins exotique que l'Inde, mais c'était quand même quelque chose... Etant natif d'Irlande, j'avais tout de même une préférence pour ma contrée d'origine, mais l'Ecosse n'avait rien à nous envier... J'étais en train de savourer mon thé quand la jeune sorcière me demanda pourquoi je travaillais à la coopération magique.
Je reposai ma tasse, silencieux. Je n'en savais strictement rien, au final. Le ministère, parce que je souhaitais avoir un emploi stable, et la coopération parce qu'il m'offrait un poste sans ambition et totalement sans danger. Une parfaite petite planque quoi. Mais je ne pouvais pas répondre ça à la jeune femme ambitieuse et pratiquement indépendante, avec sa boutique et ses projets. Je ne pouvais décemment pas avouer que je n'avais aucune ambition autre que de rester gentiment dans mon coin en attendant que jeunesse se passe...
- La coopération entre sorciers m'a toujours intéressé au final. Le fait de pouvoir faire la liaison avec le monde entier me semblait assez intéressant, mentis-je...
... Avant de me rappeler qu'elle était légilimens et qu'elle pouvait parfaitement découvrir la vérité si elle le voulait. Je mangeai mon tiramisu en baissant les yeux, priant pour qu'elle ne cherche pas à lire en moi. Sinon, j'allais vraiment passé pour un abruti... |
| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Dim 4 Mai 2014 - 17:07 | |
| Ce n’étaient pas les projets qui me manquaient, et encore moins l’ambition. Depuis ma sortie de Poudlard je m’étais investie corps et âme dans cette entreprise familiale, sans jamais me poser de questions ni envisager autre chose. Alors qu’autour de moi certains de mes camarades fréquentaient désormais l’école supérieure de magie, Gideon par exemple, d’autres s’étaient mariés comme Brionan, Marlene avait sa propre boutique, Demetrius lui vivotait et Severus menait sa barque. Combien portaient aujourd’hui l’infâme marque, incrustée dans leur chair comme l’étendard sinistre de leurs idées nauséabondes ? Et combien priaient comme moi pour ne jamais avoir à faire un choix déterminant ? Sans doute beaucoup plus que je ne le pensai.
Mais tout ça était propre à notre époque. En ces temps incertains nous ne pouvions pas tous être des héros ou de sombres salauds. Il en fallait des comme moi, des indécis, des lâches, des pleutres, des adeptes de la politique de l’autruche. En fin de compte je n’étais pas à plaindre, surtout après avoir assisté au mariage de Brionan et Brooklyn. Depuis que Jeremiah Orwell avait rompu l’arrangement avec les Moon on ne m’avait parlé d’aucun prétendant, et ce n’était pas pour me déplaire. Mère épouserait bientôt Tiberius, j’espérais simplement que cela ne pousserait pas les Moon à me vendre au plus offrant en échange de je ne sais quoi…
- Vous n’y êtes pour rien, répondis-je entre deux gorgées de thé, fataliste. La pression retombée, et le stress du moment emporté, je ne me sentais plus d’humeur à hurler sur qui que ce soit. Et encore moins sur Orpheus.
L’attitude fuyante du sorcier n’éveilla pas mes soupçons. D’ailleurs pourquoi l’aurai-je soupçonné de mentir ? C’est à peine si nous nous connaissions, et j’opinai de la tête, un sourire aux lèvres. Le plus génial depuis ma sortie de Poudlard était probablement cette liberté toute neuve et si agréable. Chaque escapade en France, nation de mon défunt père me ravissait au plus haut point, et la perspective de me rendre en Inde, un pays si loin m’enchantait. Tout plutôt que les rues désertées du Chemin de traverse, la brume grise et propice aux criminels, la gazette et ses disparitions brutales.
- C’est sûr que ça doit être plus intéressant que le service des usages abusifs, un petit sourire narquois aux lèvres, j’eus une pensée moqueuse pour Alecto qui s’ennuyait probablement derrière son petit bureau, elle qui se croyait si supérieure à tout le monde.
- Le département des mystères m’aurait bien tenté, fis-je rêveuse en songeant à toutes ces merveilles insoupçonnées qui se cachaient probablement entre les murs du ministère avant de prendre une petite moue boudeuse.
- Mais je crois qu’il faut être bon en potions, et ce n’est pas mon cas. Même avec des cours de rattrapage je n’aurai jamais eu le niveau, et puis ce que je fais me plaît. Ma tante Meredith y travaille, elle est spécialisée dans les runes et l’arithmantique, et on est bien loin du niveau de Poudlard ! Mais j’y pense, est-ce que ce département vous permet de voyager ?
L’estomac bien rempli, je repoussai mon assiette bien que le fondant au chocolat soit un délice pour mes papilles, mais je m’étais empiffrée de cochonneries au Hibou qui lit.
- Je crois qu’on a bien fait de venir ici, c’était vraiment très bon! - Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Mer 7 Mai 2014 - 21:23 | |
| Je souris légèrement quand elle m'assura que je n'étais pour rien. C'était vrai en soit, et quand les clients arrivaient en nous hurlant dessus, c'était la première réponse que nous leur offrions : nous n'étions pas responsables de ce problème et nous faisions tout pour le résoudre au plus vite, afin de réduire leur désagrément au minimum. C'était du moins le texte que nous récitions par cœur lorsque nous étions confrontés à ce genre de problème... Avant de vaquer à nos occupations sans plus nous soucier de leurs soucis. C'était un tort, je l'avouai, cependant nous n'étions parfois pas compétents pour ce genre d'affaires... Donc au lieu d'argumenter pendant des heures, la solution de facilité était d’acquiescer et de laisser la tornade passer... Ce que j'avais épargné à Greenwood en prenant Minerva en charge. Après presque dix ans d'exercice, j'étais expert en la matière à présent. - Peut-être, mais je le fais de la part du Ministère, répondis-je simplement. Le ministère lui-même était embêté de cette situation. Le fait qu'un pays ferme ainsi ses portes, surtout pendant une période tendue comme celle que nous traversons, n'était jamais un bon présage. Nous n'avions pas besoin que d'autres nations nous tournent le dos, selon le Ministère. Il fallait des alliés près à aider l'Angleterre si une guerre venait à éclater. Cependant, la remarque de Minerva sur le service des usages abusifs me fit rire. En effet, c'était un peu plus passionnant que de surveiller si une théière ensorcelée ne semait pas la panique dans les rues de Londres... - C'est sûr... Nous avons la chance de communiquer avec des sorciers d'autres pays, et non avec le dernier fou pendant avoir découvert la quatrième relique... Mais le département des mystères m'a également intrigué.D'après les bruits de couloir, le département d'usages abusifs avaient à faire à toute sorte de situations incongrues, alors que le département des mystères, plus sombre, plus discret, éveillait bien plus de questions... J'écoutai Minerva me parler de sa tante avec intérêt, songeant qu'avec un peu plus d'ambition, j'aurais moi aussi pu entrer dans ce département pour l'étude d'un domaine bien plus enrichissant que la coopération internationale... Mais je ne m'attardais pas sur cette pensée alors que je finissais d'une cuillière mon tiramisu, réalisant seulement maintenant qu'un muffin aux groseilles était le seul repas que j'avais eu ce midi. - Pas pour le moment, mais le voyage est prévu dans mon métier, dans le cadre d'une mission qu'on pourrait me confier. Mais pour l'instant ce n'est pas à l'ordre du jour, je n'ai géré que des affaires ne nécessitant pas de voyages... Je bus mon thé tranquillement alors que la jeune sorcière repoussa son assiette, faisant signe qu'elle avait fini de manger. J'appelai la serveuse pour qu'elle nous amène l'addition et me concentrai de nouveau vers Minerva. - C'est vrai, je vais retenir cette adresse. Je ne savais pas qu'un aussi bon restaurant italien était près du chemin de Traverse ! Le restaurant était bon, en effet, mais la chaleur de la pièce par rapport à la pluie qui battait le pavé à l'extérieur devait le rendre encore plus convivial... - Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Sam 10 Mai 2014 - 16:27 | |
| Repue, avec encore le goût du chocolat sur le bout de la langue, je me félicitai d’être entrée dans ce petit restaurant. Le chemin de traverse n’était pas très loin, il m’était donc difficile de me perdre. Londres était si immense, et le réseau de transports moldus si complexe. Il fallait bien reconnaître qu’à défaut d’avoir des pouvoirs magiques ils ne manquaient ni d’imagination ni de volonté. Ces bouches souterraines vomissant un flot continu de moldus n’étaient qu’une surprise parmi tant d’autres. Orpheus me tira de mes pensées tournées vers ce monde à la fois si proche et loin du nôtre, et je ris à sa remarque en imaginant quel énergumène serait bien capable de croire à une quatrième relique. La cape d’invisibilité, le bâton de la mort et enfin la pierre de résurrection ; trois.
- On ne se déplace pas vraiment de ce côté, enfin hormis pour aller à King’s Cross, mais les Moon se débrouillent souvent pour prendre une voiture du ministère, ça nous évite d’avoir à se mélanger. Et probablement de se perdre.
Doux euphémisme pour ne pas dire qu’en vérité les Moon exécraient le contact avec les moldus qu’ils considéraient comme à peine moins inférieurs aux bêtes. Et encore que les plus radicaux estimaient certainement plus la vie d’un hypogriffe que celle d’un moldu. Mère et moi avions toujours emprunté les voitures du ministère pour nous rendre à la gare de King’s Cross, et c’était toujours un grand moment de solitude lorsque les voyageurs étonnés nous observaient avec des yeux ronds trimballer nos hiboux dans leurs cages. Nos connaissances nous permettaient de jouir de ce privilège, et jusqu’à peu je n’avais pas trouvé ça anormal. Notre sang et notre rang nous offraient ces possibilités, il suffisait d’en profiter, sans se poser de questions. Ce que nous avions toujours fait.
- Heureusement que j’ai pensé à prendre mon parapluie avant de venir, fis-je en soupirant, le visage tourné vers les vitres dégoulinantes d’une eau froide.
J’étais si bien, l’estomac plein, entre mes mains la tasse de thé chaude, prête à me laisser aller à la torpeur ambiante que décuplait la douce chaleur du restaurant. Plus je regardai la vitre, absorbée par la contemplation d’un point incertain, et moins j’avais envie de partir. Et d’ailleurs pour aller où ?
- Vous saviez qu’à cette période de l’année dans le sud de la France on peut se promener sans parapluie et en robes ? dis-je rêveuse, en songeant à ce voyage que j’allais probablement devoir reporter tant que je ne me serai pas occupée de l’Inde, ma priorité. Quelle poisse ! Adieu la mer turquoise, adieu le sable chaud, adieu la douce chaleur d’un rayon d’été…
- Enfin ce n’est pas ici que ça risque de nous arriver ! Peut-être qu’avec un peu de chance demain il ne pleuvera pas… Ce serait bien, le temps est tellement maussade.
Triste à en pleurer même. Et cette pluie qui n’en finissait plus ne faisait que renforcer ma moue boudeuse. Quelle déveine !- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Dim 11 Mai 2014 - 22:59 | |
| Sa remarque m'arracha un léger sourire. Cela ne m'étonnais pas, qu'une famille aussi influente que les Moon puisse disposer des voitures du Ministère dès qu'elle en avait besoin. Se mêler au moldus plus de quelques minutes devait leur paraitre insoutenable, chose courante chez les sang-purs d'ailleurs... La première année, je n'avais pas eu à traverser la gare de King's Cross, nous avions transplané dans un coin isolé de la gare avant de traverser directement le mur pour atterrir devant le Poudlard Express. Je n'avais eu aucun contact avec la population de Londres en onze ans, au final. Au fond de la grande demeure des Goldsmith, je n'avais eu aucun lien avec une quelconque personne non sorcière. Mais à partir du moment où on m'avait forcé à élire domicile chez mon tuteur légal, après ma première année, j'avais du me débrouiller pour me rendre à la gare de King's Cross et me fondre dans la cohue. Heureusement, mes bagages n'attiraient pas l'attention, le chat qui me tenait lieu de compagnon à l'époque passait plutôt inaperçu allongé dans sa cage. Merlin... Ce gros matou paresseux avait disparu il y a deux ans maintenant, et ses miaulements incessants ne me manquaient pas du tout. Ses ronronnements et ses siestes sur mes genoux, par contre, commençaient à me manquer. - J'imagine que ce devait être confortable, de faire ce trajet en voiture jusqu'à la gare... Et ça vous permettez d'éviter la pluie froide de septembre, répondis-je en regardant l'extérieur. Il faisait toujours aussi mauvais, et ça n'était pas près de s'arrêter... Le mieux aurait été d'attendre que le déluge cesse mais à ce stade, affronter le temps était inévitable... - Oui, j'ai entendu parler du temps clément français. Il parait que là-bas, l'eau est tellement claire qu'on peut voir les galets au fond... Je n'avais jamais pu voyager. Les seules eaux que j'avais jamais vu étaient noires, tumultueuses. Rien d'exaltant ni qui donnait envie de s'y baigner... Mais l'Irlande regorgeait de bien plus de merveilles. Quand le temps s'y prêtait, les plaines verdoyantes étaient un vrai délice pour les yeux. Je m'y perdais des heures dans la journée, quand je n'avais rien d'autre à faire. - L'été sera bientôt là, le temps va s'améliorer. Si vous voulez un peu de dépaysement lorsqu'il fait beau, essayer l'Irlande. C'est un pays magnifique, lançai-je alors que la serveuse arrivait avec l'addition. Je pris dans ma poche ma bourse pleine de Gallions... Avant de me stopper. Je ne pouvais pas payer en Gallions, mais en livres ! Mais est-ce que j'avais des livres ?... Je regardais le montant de l'addition, avant de fouiller dans une poche, puis une autre... Et de trouver, soulagé, mon portefeuille contenant des billets moldus. Je souris légèrement et tendis le compte, avant de remettre ma veste et de me lever. J'attendis que Minerva fasse de même et lui tendis son parapluie à côté de la sortie. - Prête ? Il fallait faire vite, car sinon les parapluies seraient inutiles... Le vent soufflait de plus en plus fort à présent. Heureusement, le Chemin de Traverse n'était pas loin... - Spoiler:
Mots : 516
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Lun 12 Mai 2014 - 15:28 | |
| Ah l'Irlande et ses prairies verdoyantes, sa chaussée des géants, ses pubs, ses côtes découpées, ses eaux froides... Je souris en réfléchissant à la dernière fois que j'avais eu l'occasion de m'y rendre. Et probablement l'unique. Les Moon n'étaient pas originaires d'Irlande ou d’Écosse, mais du comté de Somerset dans le sud-ouest de l'Angleterre. Mes premiers ancêtres sorciers vivaient à Bath, là où se trouve Rose Manor, le vieux manoir familial et historique des Moon, avant de fuir les moldus et s'installer à Loutry Ste-Chaspoule. Puis certains d'entre nous s'étaient établis à Londres, au plus près du pouvoir, et désormais nous nous concentrions le plus souvent là où la pureté de notre sang s'établit autrefois. Autrement dit il y a fort longtemps de cela...
- J'y penserai, et peut-être même que je trouverai un peu de temps pour visiter l'Irlande.
Avec un peu de chance Dorian accepterait de me faire traverser une partie du pays sur son balai, comme autrefois, lorsque j'étais enfant et lui adolescent. Cette pensée me fit sourire, et je pouvais presque sentir à nouveau les sensations merveilleuses du vol, cramponnée à son torse solide, les cheveux au vent, et sous nos pieds notre belle Angleterre.
Cependant mon sourire s'effaça bien vite car lorsque Orpheus me tendit mon parapluie, et que j'entendis l'averse battre le pavé bien avant de la voir, la joie de ces souvenirs ne suffit pas à cacher mon dépit. Il pleuvait encore ! Ah si seulement l'été pouvait être là... Comme autrefois, lorsqu'il voulait encore de moi, sa petite cousine préférée, et que nous filions à travers la campagne, inondés de soleil et d'air pur, ivres de liberté et de jeux. Lorsqu'il voyait encore en moi une enfant et que ça ne le gênait pas de sentir mon petit corps collé au sien. Ruminant ces amères pensées, j'attrapai le parapluie, soupirai avant de lâcher entre mes dents un « Puisqu'il le faut... » résigné. Je serai bien restée là au chaud, à l'abri des bourrasques chargées d'une pluie glaciale, lovée contre la chaleur d'un foyer.
Une fois dehors l'air froid et humide me fit l'effet d'une douche froide. J'ouvris mon parapluie, en jetant des regards suspects aux flaques qui s'étaient formées. Difficile d'évaluer leur profondeur, mais heureusement que la lumière des réverbères et des commerces était là pour guider nos pas.
- J'ai l'impression que le Baron Sanglant a élu domicile dans mes chaussures, marmonnais-je, les pieds gelés en piétinant sur place pour tenter de les réchauffer. En vain ! Un dernier coup d'oeil au restaurant, dépitée de sentir la pluie fouetter mon visage. Et que dire de mes cheveux ! Ruinés !
Nous traversâmes la rue, en faisant bien attention à ne pas marcher dans les innombrabes flaques qui se formaient un peu partout. Un véritable déluge s'abattait sur Londres, et pour couronner le tout le vent mugissait, tirant sur nos parapluies. Tenant le mien à deux mains, trop occupée à lutter contre cette fichue météo, je ne vis que trop tard un immense bus à impériale se diriger vers nous. Et bien sûr il fallait que ce soit moi qui soit du côté de la route. Le bus roulait vite, et le temps que je m'aperçoive du désastre il était trop tard. Les roues soulevèrent une énorme vague d'eau sale, de surprise j'en lâchai mon parapluie qui se trouva emporté en une fraction de seconde par une bourrasque avant de se tordre.
- ESPECE DE TROLL ! TAS DE FERRAILLE ! CRETIN ! ABRUTI DE MOLDU !
Trempée jusqu'aux os, les cheveux aplatis comme une vieille perruque jetée sur mon crâne, tremblante de rage, désormais aussi gorgée d'eau qu'une éponge marine, je vis l'odieux bus continuer sa route, sans même se soucier de ma petite personne. Par réflexe je sortis ma baguette, pour récupérer mon parapluie, et me sécher, mais devant l'air grave d'Orpheus je n'en fis rien des larmes de rage aux yeux. Quelle poisse !- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Ven 16 Mai 2014 - 0:37 | |
| Je souris discrètement quand Minerva me répondit qu'elle réfléchirait au séjour en Irlande. Je me levai souplement, récupérant nos parapluies avant d'affronter la pluie. Il faisait de plus en plus sombre et de plus en plus froid, et la pluie battait le pavé avec la même force que les moldus qui rentraient chez eux. De notre côté, nous luttions contre le vent avec l’énergie du désespoir et je devais me fair violence pour ne pas transplaner à la minute même, sans me soucier des nantis autour de nous.
Alors que je tournai la tête vers Minerva, après avoir traversé une artère particulièrement bondée, pour lui répondre, j'aperçus le camion qui s'approchait dangereusement de nous. Je me décalai sur le côté, essayant d'attraper le bras de la jeune femme pour l'éloigner de la route, mais ma main glissa sur son manteau et Minerva se prit une douche froide mémorable. Je me pinçai les lèvres face à la mine dépitée de la sorcière, mais pris bien vite un air grave quand elle brandit sa baguette en hurlant.
Je me précipitai vers elle, la couvrant de mon parapluie et cachant de ma stature la vue de la baguette aux passants. A la vue de mon air surement peu avenant, Minerva se tut et, la rage encore au bord des lèvres, se calma. Avec une légère hésitation, je quittai ma veste en cuir, me retrouvant en veste et chemise, et la mis sur les épaules de la jeune femme.
- Je suis navré Minerva, j'aurais du me mettre à votre place... Avec la pluie, je n'y ai pas pensé...
Je baissai les yeux pour détailler la sorcière. Elle était trempée de la têt au pied, et avec ce vent elle allait bientôt trembler de froid...
- Mon appartement est à deux rues à peine, allons-y et ensuite vous pourrez transplaner jusqu'à chez vous, après vous être réchauffée, ça vous va ?
Je posai une main dans son dos et lui indiquai le chemin à suivre, attendant qu'elle se décide. Le vent en profita pour redoubler d'intensité et manqua de m'arracher mon parapluie. Je luttai pour ne pas abandonner mon parapluie à la tornade et frissonnai sous la bourrasque. Ma veste en cuir me manquait et devait prendre l'humidité, mais il valait mieux qu'elle prenne un coup plutôt que Minerva tombe malade... |
| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Ven 16 Mai 2014 - 11:36 | |
| Le bus tourna à un angle avant de disparaître, hors de ma vue et de mes imprécations vociférées avec rage. Les moldus passaient sans prêter attention à mes airs d'éponge humaine, visiblement insensibles à mon malheur. Ils étaient si nombreux, et en cet instant je les détestai copieusement, outrée de me retrouver par leur faute dans un si triste état ! Les yeux brillants des larmes qui montaient mais aussi de la pluie accrochée à mes cils, je rangeai ma baguette, mâchoire serrée, avec des éclairs dans le regard. Orpheus me fixait avec un air grave qui eût le don de refroidir la lave ardente qui coulait dans mes veines, et c'est avec une moue boudeuse que ma baguette retourna se lover contre ma peau blanche. La sentir contre moi, le relief des runes, le toucher froid de l'ivoire ne fit qu'accentuer mon désir de vengeance. Bois contre peau, si proche de mes veines, et de ce sang saturé de magie, j'en sentis des fourmillements dans la main, là où dans ma paume venait se caler ma baguette. Maudits moldus !
- Merci, répondis-je entre mes dents, trempée, bientôt gelée et surtout boudeuse.
La veste était trop grande pour moi, mais elle me protégeait de la pluie, et réfugiée sous son parapluie, je retrouvai un semblant de dignité. Cependant j'étais toujours aussi imbibée de cette eau sale, et sans magie je me trouvai condamnée à demeurer en l'état. Si nous n'avions pas à protéger le secret de notre existence à ces moldus trouillards nous aurions transplané, et à l'heure actuelle je serai bien au chaud, sèche et propre. Mais non, nos deux mondes se trouvaient condamnés à coexister, parallèles, proches, mais irrémédiablement séparés par un abîme, un voile qu'il nous arrivait de traverser, travestis. Sans quoi nous finirions sur un bûcher, livrés à la caresse mortelle des flammes. Tu parles d'un équilibre !
Orpheus me tira de mes pensées obscurcies par le ressentiment. A deux sous un unique parapluie, nous étions proches, très ou trop, je ne savais quoi en penser. Quoiqu'il en soit j'étais trop gelée pour me lancer dans de longues réflexions. Seul importait mon petit confort en cet instant, et cette proximité m'apportait un peu de chaleur humaine, ce qui, au vu de mon état, n'était pas une frivolité.
- D'accord, répondis-je en évitant soigneusement de le regarder. Je n'avais pas envie de laisser paraître ma gêne, alors pour ne pas s'appesantir et changer de conversation je poursuivis, Il ne s'est même pas arrêté ! Et si ces imbéciles n'étaient pas aussi trouillards nous n'aurions pas à nous cacher ! Maintenant mes cheveux ne ressemblent plus à rien, et je vais être malade, comme si j'avais le temps d'être malade...
Non décidément les moldus ne méritaient pas que l'on prenne tant de précautions. Ils avaient beau être plus nombreux, nous avions pour nous la magie, et Merlin seul sait quelles prouesses cette magie qui coule dans nos veines peut accomplir ! Tout en parlant, ou plutôt en maudissant les moldus, je glissai mon bras sous celui d'Orpheus, sans vraiment faire attention à mon geste.
- Je ne sais pas comment vous faîtes pour avoir l'air aussi à l'aise parmi eux, grommelai-je, partagée entre la frustration de me retrouver dans une situation inconfortable sans pouvoir user de magie, et le besoin pressant, urgent même de me retrouver au chaud et surtout au sec.- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Sam 17 Mai 2014 - 0:46 | |
| Un hochement de tête discret répondit à son remerciement, et je laissai Minerva se calmer en silence. Elle était dans un tel état d'énervement que des paroles d'apaisement étaient inutiles, mais malheureusement elle ne pouvait rien faire d'autre qu'avancer dans la rue et se mettre au chaud. C'était injuste, mais c'était comme ça. Malgré ses vociférations, le camion n'allait pas faire demi-tour pour s'excuser...
- Nous allons nous poser chez moi, vous allez pouvoir prendre une douche et vous réchauffer avant de repartir.
Quand elle prit mon bras, je me crispais un peu, mais me repris vite et fis semblant de rien. Je repris ma route, Minerva au bras et sous mon parapluie, sentant le vent glacial embrasser ma peau sous ma veste trop fine pour la saison. Il était temps de rentrer... Après quelques rues, je m'arrêtai devant une vieille bâtisse réhabilitée en différents appartements, là où j'avais trouvé mon appartement quelques années plus tôt. Je cherchai la clé alors qu'elle se questionnait sur mon aisance au milieu de mes moldus. Je souris légèrement, un peu désabusé.
- Ce n'est pas très compliqué, au monde sorcier les gens me connaissent, ils savent d'où je viens et ce qui m'est arrivé et à cause de ça, je ne peux pas passer une journée entière sans être dévisagé. Dans le monde moldu... Personne ne me connait, et on peut me laisser en paix. Alors je me fonds dans la masse, je souffle enfin et je peux aspirer à l'anonymat.
Une fois ma clé trouvée, j'ouvris la porte d'entrée et fis entrer Minerva. Je montai la volée de marches qui menait à mon appartement et ouvris la porte de chez moi. Mon appartement était petit mais assez cossu, avec une petite cuisine qui me servait aussi de salle à manger, un salon lumineux grâce à la grande fenêtre qui prenait tout un mur et dont les trois autres était recouverts de bibliothèques remplies de livres, avec les parchemins les plus encombrants entreposés sur toutes les dernières surfaces de libres, et enfin ma chambre au fond du couloir, fermée aux yeux de visiteurs... Qui ne venaient jamais. Minerva était la deuxième personne, si l'on comptait Penelope, à être venue ces derniers mois.
Je posai mon parapluie et allumai les lumières, avant de montrer du doigt la petite salle de bains près de ma chambre.
- Je dois avoir une robe de sorcier à vous prêter, pour ne pas que vous attrapiez froid, ça vous va ?
C'était une robe de Poudlard, une de ma dernière année que j'avais, je ne sais pour quelle raison, gardé. J'espérais juste qu'elle n'était pas mangée de mites mais vu le soin avec lequel j'entretenais mes vêtements, elle devait être intacte. Il ne restait plus qu'à aller la chercher au fin fond de mon armoire... |
| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Sam 17 Mai 2014 - 12:11 | |
| Ces insignifiants moldus se cramponnaient à leurs parapluies, tête basse, épaules rentrées dans le maigre espoir d'échapper à ce déluge qui gonflait la Tamise et noyait les rues de la ville. Des ruisseaux éphémères, surgis des inégalités du pavé traversaient tout Londres, chargés de l'eau putride des égouts, charriaient toute la crasse de cette ville. Et dire que j'en avais été aspergée ! Je me sentais horriblement sale, dégoûtante, répugnante, ça me donnait des frissons, me démangeai même. Si seulement je pouvais transplaner, là en plein milieu de la rue sans déclencher une réaction en chaîne catastrophique ! Il y a bien longtemps que je serai étendue dans ma baignoire à traquer la crasse des pieds à la tête ! Mais non, au lieu de cela les moldus nous condamnaient à braver les intempéries, accrochés comme eux à notre parapluie, sans autre ligne de défense qu'un bout de métal et de toile imperméable. Quelle misère...
Nous arrivâmes bientôt devant un immeuble ancien semblable à ceux éparpillés dans Londres. L'endroit avait son charme, propre aux anciennes demeures, d'autant plus que celle-ci semblait avoir été bien entretenue. Tandis qu'Orpheus cherchait ses clés, je lâchai son bras pour me planter devant l'entrée et attendre. Mais rien ne se produisit. Tout demeurait intact, pas la moindre petite trace de magie. Cet immeuble était tout ce qu'il y avait de plus moldu. J'avançai de quelques pas, sait-on jamais, mais pour seule réponse à ma tentative un réverbère grésilla quelques mètres plus loin.
- C'est sur c'est très moldu...
Déroutée par cette absence de magie, j'observai les alentours à la recherche de quelque chose de familier, mais absolument rien ne laissait deviner la présence de plusieurs sorciers dans ce quartier. Tout était désespérément moldu. Vide de magie, vide de vie, de l'essence même de notre être. J'enfonçai mes mains dans les poches de sa veste, prise d'un frisson qui me fit claquer des dents. Un froid s'insinuait en moi, et ce n'était pas du à mon état lamentable. Même en me concentrant je percevais peu de magie, et c'était inhabituel, désagréable même.
- C'est à peine si je sens la magie, marmonnai-je en montant les marches, avec ce froid en moi, cette impression de manque. Je m'apprêtais à lui demander comment il pouvait supporter un environnement aussi stérile avant de me raviser. Ici au moins il avait la paix, et c'était probablement le prix à payer.
Merlin merci au fur et à mesure que nous nous rapprochions de sa porte ce froid en moi s'estompait. C'était aussi réconfortant qu'un bon feu de cheminée de sentir la magie pulser, mon sang me semblait couler avec plus d'entrain dans mes veines, et je sentais quelques couleurs colorer à nouveau mes joues blanches. Ce sentiment d'allégresse se décupla lorsque j'entrai dans son appartement, là où la magie se concentrait, et je me sentis enfin à ma place, et non plus étrangère. Je fis aussitôt coulisser ma baguette de mon avant-bras à ma main, quelques étincelles en jaillirent, comme à chaque fois que j'étais heureuse de retrouver ma plus fidèle amie.
- Merci, j'attrapai la robe qu'il me tendit avant de filer à la salle de bain.
Je posai ma baguette sur un meuble. Le tilleul argenté, et le pommeau en ivoire gravé de runes tranchaient sur la surface sombre de la table, mais j'étais tellement heureuse de pouvoir me décrasser qu'elle ne me manqua pas. C'est avec dégoût que je vis l'eau sale partir, et en shampouinant la tête quelques restes de feuilles emmêlées dans mes cheveux. Quelle horreur... La robe était trop longue pour moi, mais je m'en fichais royalement, l'écusson de Poufsouffle me fit sourire et penser à Dorcas. Elle aurait probablement pris une photo pour immortaliser cet instant. Je rejoignis le petit salon, lumineux, et croulant sous les livres et autres parchemins, attrapai ma baguette et séchai mes cheveux en une petite seconde.
- Vous pourriez doubler la surface du salon en utilisant le bon sortilège. En fait il faut combiner plusieurs enchantements, dis-je tout en pointant de ma baguette les différents endroits où jeter les sorts, Vous pouvez augmenter la hauteur du plafond, gagner en profondeur et même faire un demi étage pour y installer des rayons supplémentaires. C'est comme ça que j'ai agrandi le bureau de la boutique, et en ajoutant quelques enchantements et maléfices supplémentaires vous pouvez rendre cet endroit très sur. Vos protections ne sont pas très efficaces...
Enfin à mes yeux. Et Merlin sait à quelle point je pouvais me montrer pointilleuse et entêtée lorsqu'il s'agissait de protections magiques. Cela dit je n'étais pas certaine qu'Orpheus soit tenté d'appliquer mes méthodes, et encore moins l'utilisation de la magie liée au sang, on ne peut plus considérée comme noire...- Spoiler:
• Lancer un sort (contre quelqu’un ou sur un objet) ▬ 1 dragée attrapai ma baguette et séchai mes cheveux en une petite seconde. • Faire un post de 500 mots ▬ 2 dragées • Faire un post dans lequel le prénom de votre personnage n'apparaît pas ▬ 2 dragées
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Mar 20 Mai 2014 - 1:07 | |
| Une fois la porte ouverte, je me retournai vers Minerva pour lui faire signe de rentrer... Quand je remarquai la jeune sorcière faire les cent pas à quelques mètres de moi. Je fronçais les sourcils, étonné par sa réaction, la suivant des yeux... Avant de sourire en coin, quand le lampadaire grésilla sous son approche. Elle cherchait la moindre trace de magie autour d'elle, mais manque de bol, il n'y en avait aucune. Mes voisins, aux dernières nouvelles, étaient moldus. Ma voisine de pallier était même une vieille folle avec une dizaine de chats. Je la laissai donc entrer, sans répondre à ses remarques, et me contentais de sourire légèrement. Pour elle qui avait toujours vécu dans la magie, elle devait être troublée par cet endroit vide de cette essence qui nous habitait tous. Je la voyais grelotter, et me doutais que ça n'était pas à cause de sa douche froide... Enfin, pas totalement en tout cas. Mais une fois à proximité de mon appartement, elle reprit des couleurs et de l'entrain. Cette maison moldue m'avait donné la possibilité de maitriser ma magie encore plus qu’auparavant. Ici, je devais faire attention à ne pas attirer l'attention des moldus ni à éveiller leur soupçons. - Vous voilà arrivée au chaud, dis-je en souriant. Je partis vers ma chambre pour prendre mon ancienne robe de Poudlard et revins dans l'entrée, pour la tendre à Minerva. Elle la pris en me remerciant, avant de partir vers la salle de bains. Je la laissai filer et entrai dans mon salon, les mains dans les poches. Je regardai un instant par la grande fenêtre la pluie tomber encore et encore, avant de me retourner et de prendre ma baguette. Fine et claire, elle était bien moins ouvragée que ce que j'avais pu voir de la baguette de Minerva. Mais elle m'était loyale depuis maintenant seize ans et je n'avais jamais eu de problème. Elle me permettait une parfaite maitrise de ma magie, certes assez moyenne, mais sans accro. Après quelques instants à l'observer, je lançais un Aguamenti suivi d'un Incendio vers ma théière. Laissant le tout chauffer, je pris un livre au hasard de mes étagères et le feuilletai paresseusement en attendant. Une fois l'eau chaude, je pris deux tasses dans la cuisine et les remplis avant de faire infuser un thé noir. Quand je revins dans la pièce emplie de livres, Minerva était déjà là, nageant dans ma robe de Poufsouffle. Je la regardai quelques instants, souriant en remarquant que malgré le fait que je portais cette robe en tant qu'adolescent, elle lui était bien trop grande... Avant de comprendre que ce qu'elle était en train de me dire était que ma protection était médiocre et que je vivais dans une boite en carton. Je haussai un sourcil, mes deux tasses dans les mains, avant de me mettre à rire légèrement. - Je ne suis pas assez puissant pour ce genre de sortilèges Minerva, et pour ce qui est des protections... Les plus efficaces sont malheureusement hors de ma portée, éludai-je pour lui dire que je ne pratiquais pas la magie noire. Je posai une tasse sur un bout de table à côté d'un fauteuil, toujours amusé par le regard objectif et critique qu'elle posait sur mon appartement, avant de m'installer dans mon fauteuil fétiche, ma tasse à la main. Je soufflai sur le thé fumant, avant de regarder Minerva. - Asseyez-vous donc et réchauffez-vous avec ce thé avant de penser aux grands travaux dans mon salon, lui répondis-je, toujours en souriant. Je bus un peu de thé, la regardant avec un œil amusé. Elle ne cessait de m'étonner... - Spoiler:
Mots : 602
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Mar 20 Mai 2014 - 15:03 | |
| Un coup d’œil me suffit pour envisager plusieurs possibilités. C'était comme un défilé incessant de flashs, d'idées toutes plus pressées les unes que les autres, se heurtant, se bousculant, se télescopant. Depuis que j'avais entrepris d'agrandir le bureau, et en priorité d'améliorer les défenses de la boutique c'était devenu une manie. J'avais adoré cette sensation de pouvoir, voir reculer les murs, repousser les limites toujours un peu plus, modeler selon mes goûts, transformer un petit bureau en un espace grand et cossu. C'était ma fierté, une réalisation dont je ne me lassais jamais d'admirer le résultat. Et c'est tout naturellement qu'en voyant pour la première fois son salon, littéralement rempli de livres, du sol aux murs, mon imagination s'était enclenchée, aussi rapide qu'un nimbus.
- Ah...
Je ne trouvai rien de plus pertinent à répliquer suite à son aveu. C'était le genre de sorts délicats qu'il valait mieux ne pas lancer à l'aveuglette, et encore moins sans la puissance nécessaire, sans quoi le plafond risquait de vous tomber sur la tête. Quand il ne se passait pas tout simplement rien. Et maintenant qu'il me faisait une si judicieuse remarque, j'en vins à songer que j'avais pris de gros risques en métamorphosant le bureau. Si jusqu'à présent mère s'était contentée de ce qui m’apparaissait aujourd'hui comme une boîte de dragées surprises, c'était justement, parce qu'elle ne pouvait pas faire autrement. Mère utilisait le plus souvent des sorts mineurs, je ne l'avais jamais vu pratiquer une magie plus complexe, ça ne l'intéressait pas. A moins que ce ne soit pas à sa portée...
- Merci.
Un sourire aux lèvres, je le remerciai et ne me fis pas prier pour me laisser tomber dans un fauteuil, moelleux à souhait, devant moi une tasse de thé noir. Une odeur d'épices, assez forte, mais réconfortante emplissait petit à petit le salon. La robe était trop grande pour moi, c'était à peine si mes mains dépassaient des manches, mais j'étais si bien, à l'abri du froid et de la pluie, au chaud, que je m'en fichais comme de ma première potion. Par habitude je pris ma baguette que je tins d'une main, dans l'autre la tasse de thé. Je connaissais par cœur les courbes des runes et leur sens, ces si précieuses runes qui décuplaient mes pouvoirs. Du moins j'en étais convaincue, autant que l'existence des reliques.
- Je parie que le cœur de votre baguette est un crin de licorne, dis-je en lançant un coup d'oeil à sa baguette puis à la mienne qui semblait plus complexe, du moins plus travaillée. Et plus incurvée aussi, ce qui était semblait-il signe d'une baguette sensible à la magie noire.
- Le crin de licorne assure une plus grande stabilité des sorts, ce qui vous permet de faire frémir l'eau sans abîmer vos tasses, je reposai la tasse de thé sur la petite table avant d'observer ma baguette en tendant un peu le bras, pour en admirer pleinement la finesse, L'inconvénient avec le ventricule de dragon est qu'il rend la baguette plus difficile à maîtriser, plus instable, mais une fois qu'on s'y fait les sorts sont plus puissants, et c'est un cœur qui n'est pas aussi réfractaire à la magie noire que le crin de licorne.
Un sourire tendre aux lèvres, j'observai ma baguette amoureusement, comme si c'était la première merveille du monde en repensant à mes débuts. Combien de fois avais-je eu des ratés avant de la maîtriser ? Mais lorsqu'elle m'avait accepté pour maîtresse, me prêtant allégeance, quelle puissance j'avais pu alors déployer ! C'était fascinant et pour rien au monde je n'aurai changé de baguette.
- Je n'aurai aucun mal avec ma baguette à agrandir votre salon, dis-je enthousiaste, l'air d'être aussi illuminée que le sapin de noël de Poudlard. - Spoiler:
• Faire un post de 500 mots ▬ 2 dragées • Faire un post dans lequel le prénom de votre personnage n'apparaît pas ▬ 2 dragées • Faire un sujet flash back ▬ 2 dragées • Inventer une expression sorcière à partir d’une expression ou d’un proverbe populaire (ex : « La nuit tous les fléreurs sont gris », « Mêle toi de tes parchemins ») ▬ 2 dragées comme une boîte de dragées surprises, • Inventer une expression sorcière à partir d’une expression ou d’un proverbe populaire (ex : « La nuit tous les fléreurs sont gris », « Mêle toi de tes parchemins ») ▬ 2 dragées je m'en fichais comme de ma première potion.
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Mar 20 Mai 2014 - 20:35 | |
| Je préférais ne pas relever son air un peu dépité devant ce que je venait de lui dire. Je ne critiquai en rien l'utilisation qu'elle faisait de la magie noire, après tout chacun faisait bien ce qu'il voulait, mais ça n'était pas vraiment ce que j'avais envie de faire. Je m'étais tenté à une ou deux formules de magie noire, il y a quelques années de ça, et j'avais senti que ma puissance n'était pas assez forte, et que ma baguette n'était pas disposée à faire ce genre de chose.
Ca n'était pas très grave pour moi, je faisais avec, et puis je n'avais surtout pas l'utilité d'avoir une puissance ou une maitrise de la magie noire assez développée. Et puis, dans le cas de mon salon... Je m'étais habitué à tous ces livres entassés partout. Je me sentais bien, en sécurité ici au final. Assis face à Minerva, dans le grand canapé moelleux où je pouvais m'étendre à l'envie, je baissais les yeux sur ma baguette quand elle en devina son coeur. Je souris un peu quand elle m'expliqua en quoi consistait ma baguette.
- Je m'étais renseigné sur ce coeur, en effet. Je pense que la baguette m'a choisi parce que j'étais tempéré, mesuré et surtout j'avais une puissance magique dans la moyenne. Cette baguette m'a permis de faire de belles choses, et non de grandes choses.
Je fixai quelques instants la baguette de Minerva, observant les runes qui courraient sur le marbre. Elle était travaillée, richement décorée, mais sa courbure présageait un magie bien sombre et dangereuse... Je m'enfonçais dans le canapé, buvant de mon thé, avant de la fixer étrangement. Elle voulait agrandir mon salon ?... Mais... Que voulait-elle en faire ? Je l'aimais bien mon salon comme ça... Mais en même temps, un peu de place ne me ferait pas de mal, je croulais sous les ouvrages et j'en achetais toujours plus. Peut-être que je devrais accepter sa proposition... Cependant, quelque chose me titillait. Quels sortilèges allaient-elles utiliser ?... Quelle magie, surtout, allait-elle employer ? Ces questions me retenaient d'accepter son offre.
- Je ne veux pas vous faire travailler, ce soir il est plus temps de vous reposer, vous ne croyez pas ?
J'essayais de lui faire sortir cette idée de la tête, ou du moins de retarder ma réponse, tout simplement parce que je ne savais pas quoi lui dire... Oui ou non ? Tant que je ne savais pas exactement ce qu'elle voulait faire, et comment surtout, j'étais réticent... |
| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Mer 21 Mai 2014 - 15:16 | |
| L'énorme avantage avec un cœur de baguette tel que la mien était bien sur sa capacité à s'adapter à toutes formes de magie. Avec ma fidèle amie aucune limite, aucune frontière, tout m'était permis dès lors que je m'en donnais les moyens. Je me souvins avec émotion de ce jour où mère m'avait emmené chercher ma baguette. Plusieurs m'étaient passées entre les mains, mais aucune ne voulait de moi, et certaines me mettaient même particulièrement mal à l'aise. Au bout d'une dizaine d'essais, et d'un étrange regard du vieux Ollivander, il me tendit la mienne, d'un bois clair et tendre, le pommeau d'ivoire, et légèrement incurvée. Aussitôt en mains je sentis mon sang bouillir, mon cœur s'accélérer et une sensation de bien-être unique, indescriptible m'envahir, s'emparer de mes sens. Un léger sourire aux lèvres, les yeux brillants de nostalgie lorsque je repensai à cette gerbe d'étincelles, semblable aux flammes d'un dragon, au crépitement, puis à l'explosion, flamboyante.
Pourquoi m'avait-elle choisi, moi, la petite rouquine aux joues rondes ? Pourquoi moi alors qu'Ollivander m'avait assuré avoir crée cette baguette plusieurs années auparavant. M'avait-elle attendu tout ce temps, endormie dans son écrin, de temps à autre tirée de son réveil pour une histoire sans happy end ? J'aimais cette idée, tout comme j'estimais bien plus ma précieuse baguette que certaines personnes. Elle avait été le commencement, l'alpha de ma vie de sorcière, et me permettait d'aller si loin aujourd'hui.
- J'ai eu du mal avant de la trouver, dis-je, toujours aussi admirative de cette œuvre, Mais elle est parfaite, enfin sauf quand je n'arrive pas à maîtriser la force des sorts. J'aimerai bien maîtriser ma magie aussi bien que vous.
Peut-être, un jour, lointain, hypothétique... Pourquoi un simple reducto réduisait en cendre un objet ? Pourquoi un incendio sensé faire bouillir l'eau massacrait une bouilloire ? Et pourquoi au lieu d'arroser les plantes je les noyais sous un jet puissant qui les déracinait ? C'était à en désespérer ! Les sorts complexes, qui demandaient une certaine puissance magique s'inclinaient face à ma baguette et ma magie, mais les sorts du quotidien n'étaient presque pas à ma portée. Désespérant...
Je soufflai à la surface de mon thé, pour éviter de me brûler, lorsque je croisai le regard d'Orpheus qui visiblement semblait soucieux. Et sans pouvoir m'en empêcher je me raidis, à l'affût de je ne sais quoi, prête à tendre mon esprit pour démêler ses pensées. Avant de me détendre, honteuse d'y avoir songé alors que je m'étais promis de ne jamais utiliser la légilimencie pour satisfaire mon insatiable curiosité. Du moins pas sur des sorciers, et encore moins alors que je n'étais qu'une invitée et sans raison valable...
- Si ça peut vous rassurer je n'aurai pas besoin d'utiliser la magie noire pour ça, fis-je en retrouvant un air plus doux, et mon regard qui une seconde plus tôt scrutait Orpheus, métallique et inquisiteur, en vous donnant l'impression de voir à travers votre crâne, redevint à nouveau jeune et clair.
- Détendez-vous, le visage à nouveau lisse, frais et jeune, un sourire malicieux et espiègle au coin des lèvres qui s'élargissait de secondes en secondes, Je n'ai pas utilisé la légilimencie.
Cette fois mon sourire mutin se mua en un rire franc, taquin. Ce n'était pas de la méchanceté, mais je n'avais pas besoin de m'introduire dans son esprit pour sentir sa réticence, et son dégoût évident de la magie noire.
- Vous auriez vu votre tête, c'était très drôle, hoquetai-je entre deux gloussements, les yeux brillants en essayant de retrouver un air plus sérieux, et un peu moins taquin, C'était juste une idée. Votre salon est aussi très bien comme ça.- Spoiler:
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