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| Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Ven 23 Mai 2014 - 16:27 | |
| Je souris légèrement quand Minerva me dit avoir eu du mal à trouver sa baguette. Je n'eus pas ce problème, contrairement à elle. Ma baguette s'est révélé être la deuxième que j'ai essayé. La première, bien qu'équilibrée, ne me mettait pas à l'aise. J'avais un problème avec elle, mais je ne savais pas quoi... Jusqu'au moment où Ollivander prit un autre écrin et me le tendit. Il y avait dedans une fine et longue baguette au bois clair, qui m'emplit de chaleur au moment même où je la saisis. C'était ma baguette, et depuis elle n'a jamais failli. - L'importance n'est pas le temps que vous avez mis à la trouver, mais le fait que vous l'ayez trouvé, tout simplement. Pour la maitrise des sorts quotidiens, je suis persuadé que vous en êtes capable. Paradoxalement ça vous demandera plus de concentration que les sorts puissants, mais c'est totalement possible. Je peux vous aider si vous le souhaitez. Je ne savais pas pourquoi je proposais spontanément mon aide. C'était assez rare de ma part, de faire ce genre de choses sans réfléchir. Normalement je préférais rester seul, tranquille, sans avoir à parler ou à expliquer les choses. Mais là, c'était différent. Etait-ce la soirée, ou l'attitude de Minerva, mais toujours était-il que je voulais volontiers l'aider. Par contre, pour son aide... Je la fixais étrangement, me demandant ce qu'elle allait utiliser pour ce genre de sortilèges. Même en étant complètement groggy, j'avais bien remarqué qu'elle avait utilisé son sang pour sceller son bureau... Je savais ce que signifiait ce genre de gestes, et ne voulais pas les reproduire. Je m'inquiétais encore plus quand son regard se posait sur moi. Etait-elle en train d'utiliser la légilimencie sur moi ? Je tentais de blinder mon esprit mais, novice en la matière, je ne savais pas comment faire... Alors, quand elle se détendit, je fis progressivement de même... Avant de soupirer légèrement mais pas discrètement quand elle me rassura sur mes inquiétudes. C'était incontestablement rassurant mais... Je rêve où elle se moque de moi ? Je la regardai rire avec un sourcil haussé, un peu vexé. Je n'étais pas vraiment susceptible, mais j'avais quand même des raisons de m'inquiéter de sa méthode magique... Alors elle n'avait aucune raison de rire, parce qu'en soit c'était son comportement et son insouciance qui m'inquiétaient ici. Cependant, je souris sans rien montrer, et en oubliant ma vexation. J'étais bien loin de ce genre de choses, surtout au moment où elle reprit un air un peu plus sérieux. - Disons que, malgré tout ce désordre, je m'y retrouve... Vous pouvez me demander n'importe quel ouvrage, si je l'ai ici, je le retrouve sans même utiliser d'Accio.C'était vrai, ou presque. Disons que pour certains volumes, c'était comme chercher un Sombral dans la Forêt Interdite... - Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Sam 24 Mai 2014 - 2:06 | |
| Loin de moi l'idée de me moquer par pure mesquinerie, avec pour seul but de vexer, blesser, mais c'était si drôle de voir son étonnement et cette vague inquiétude dans son regard. Le pauvre semblait visiblement pensif, probablement à réfléchir à la réponse la plus adaptée à mon offre. J'imaginais sans peine que la magie noire devait le révulser, et être le fond, du moins une bonne partie du problème. Une chose était certaine, je me sentais bien dans cette pièce. Toute cette quantité hallucinante d'ouvrages formaient à eux seuls un cocon protecteur, fait d'encre et de parchemin, d'histoires et de sciences, de rires et de réflexions. Ce lieu me rappelait la bibliothèque, le calme qui y régnait, ce sentiment de paix, de quiétude et surtout de sécurité, et j'imaginais sans mal la douce torpeur d'une soirée blottie dans un de ces fauteuils. Plus modeste que la bibliothèque de notre maison, mais plus chaleureux aussi car je n'avais pas feuilleté le quart de tous ces livres, précieux et rares pour certains.
- Oui, vous avez probablement raison, fis-je mollement, pas si convaincue que ça par ses paroles. Combien de temps avant d'acquérir une maîtrise parfaite de mes sorts ? Cela en devenait vexant à la longue, comme si ma baguette ne pouvait se résoudre au quotidien et me le faisait savoir en s'y pliant de très mauvaise grâce.
- Pourquoi pas, au point où j'en étais toute aide était la bienvenue.
Mon rire s'était calmé, bien que mes yeux soient encore pétillants de malice. Mon regard humide d'espièglerie balaya la pièce, s'arrêtant parfois sur des titres familiers, quelques ouvrages de Poudlard qui me laissaient nostalgique de ces années si vite écoulées. Trop peut-être. Il y en avait trop pour pouvoir les compter, mais lorsqu'il m'assura pouvoir les retrouver, sans l'aide de la magie, je le cru. Je connaissais les Grimoires du Temps, la librairie de mon cousin Shipton par cœur, capable de retrouver un ouvrage sans difficulté malgré le large choix.
- Le lion, la sorcière et l'armoire ?
Perplexe, je caressai du bout des doigts le livre, surprise que ce ne soit qu'un simple papier vernis et plutôt récent. Curieuse, je l'ouvris, plus intriguée que jamais en réalisant que c'était un livre moldu que j'avais entre les mains. Il n'avait pas cette odeur propre au parchemin et au cuir ancien, cette odeur si vivante qui emplissait la pièce. Ce livre m'avait tout l'air d'être destiné aux enfants, ce qui était plutôt surprenant.
- La sorcière finit dévorée par un lion caché dans une armoire ? Dis-je d'un air malicieux, un sourire au coin des lèvres en retournant m'asseoir sur le fauteuil, face à Orpheus, plus curieuse que jamais. Aussi loin que je puisse m'en souvenir, c'était sûrement le premier livre moldu que je tenais entre mes mains, et l'histoire semblait plutôt bonne. En tout cas assez pour que je me mette à l'ouvrir, posé sur mes cuisses et me laisser emporter par le plaisir de la lecture, confortablement installée dans le fauteuil. Sereine, mes sombres pensées chassées par le flot des mots, alanguie par tant de confort, mon visage retrouvait sa douceur tranquille, ce petit air de rat de bibliothèque.- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Dim 25 Mai 2014 - 19:23 | |
| Sa réponse un peu molle, sans réelle motivation, ne m'étonnais qu'à moitié. Ce comportement était commun des sorciers avec une puissance plus que raisonnable mais une maitrise assez faible de cette puissance. Pour beaucoup, se contrôler demander trop d'efforts et dans leur esprit, être puissant leur permettait de contourner ce genre de sorts qui était fait soit par un autre sorcier, soit par un elfe de maison. Je ne savais pas si Minerva faisait partie de ce genre de sorciers, elle m'avait l'air de faire preuve de plus de combativité, mais je n'étais encore sûr de rien, elle semblait tellement changeante parfois... Je ne fis que sourire quand elle accepta mon aide, surement plus par politesse qu'autre chose, mais je m'en contentais. Au moins, elle savait qu'elle pouvait compter sur mon aide si elle en avait besoin... Après, serait-elle utile, je n'en savais rien, je n'avais jamais donné de conseils concernant la maitrise de la puissance magique. Je n'étais pas vraiment bon pour les explications pratiques, mes piètres tentatives lors des entrainements de Quidditch le montrait bien. Mais qui ne tente rien n'a rien après tout, un point de vue différent était parfois plus utile qu'une heure de cours... Je suivis Minerva des yeux quand elle se leva, regardant avec une pointe d'amusement la robe de sorcier que je lui avais prêté trainer par terre et se balancer au rythme de ses pas. Elle observait ma bibliothèque avec un intérêt mêlé d'ébahissement, et surement ce même état d'esprit que le mien dans ces moments-là. Elle sortit un livre à la couverture colorée et aux dessins immobiles que je reconnus comme le deuxième tome d'une série moldue que j'affectionnais particulièrement. Elle se rassit face à moi en auscultant le livre sous toutes ses coutures, avant de supposer une fin à partir du titre. Elle était à une plume de griffon de la réalité... - Lisez-le donc pour voir si vous avez raison, lui dis-je en me levant. Je parcourus les ouvrages rapidement, avant de prendre un petit livre semblable à celui que Minerva avait pris et commençait d'ailleurs à lire. Je me rapprochai du fauteuil, dos à la sorcière, avant de me pencher et de lui montrer le livre, appuyé contre le dossier du fauteuil. - Mais vous devriez commencer avec celui-ci. Le livre que vous êtes en train de lire est le deuxième d'une série de sept, il serait préférable de commencer par le commencement, non ?- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Lun 26 Mai 2014 - 15:16 | |
| Pas une fois je n'avais vu un livre moldu chez un Moon, pas même Marcus, pourtant un grand collectionneur, ne s'y intéressait. Et d'ailleurs ça ne m'était pas venu une seule seconde à l'esprit de prendre en option l'étude des moldus, comme si cette espèce inférieure à la nôtre méritait que l'on s'y intéresse. Ils méritaient de nous servir, au mieux, lorsque les plus radicaux n'idéalisaient tout simplement pas un monde dépeuplé de ses moldus. Cela m'avait dissuadé à tout jamais de m'intéresser aux moldus et leur culture, bien qu'il nous soit arrivé Demetrius et moi de faire quelques escapades dans cet univers parallèle. De bien sages excursions, sans prise de risque réelle, avec pour seule volonté de tromper l'ennui de mornes journées d'été et le plaisir secret de braver l'autorité parentale. Ah c'était le bon vieux temps, lorsque nous dépensions notre argent de poche en glaces et autres sucreries, allongés dans l'herbe fraîche de Hyde Park à refaire le monde et imaginer des blagues tordues.
Souvent ces moments d'insouciance me manquaient, mais c'était comme ça, et nous ne pouvions rien y faire, hormis nous acheminer pas à pas vers notre destin. Cela dit ce n'était pas en lisant un livre moldu dans le salon d'un quasi inconnu que j'allais accomplir de grandes choses, mais il était tard, la journée avait été longue et ennuyeuse, pleine d'ennuis et de contrariétés, et je n'avais qu'une envie : me laisser aller. Mettre de côté le temps d'une soirée mes rêves de grandeur pour paresser à loisir, sans autre dilemme que de savoir à quelle heure prendre congé. Et le pire était que ça ne demandait pas grand chose ! Il me suffisait d'arrêter de prêter attention à cette petite voix retorse qui me promettait mille ardents supplices sur le bûcher éternel de la trahison si je ne fichais pas le camp dans la seconde.
J'en étais à me demander si ma présence dans cet appartement était si grave que ce que ma conscience semblait m'indiquer, lorsque sa présence dans mon dos me fit sursauter. Il me tendit un ouvrage que j'attrapai en lui offrant un sourire avant de l'inspecter comme je l'avais fait avec le premier.
- Le neveu du magicien ? La mine concentrée, je laissai à regrets Le lion, la sorcière et l'armoire en me promettant de retrouver très vite les Pevensies. Cette histoire me plaisait bien, et c'était réellement fascinant de voir à quel point les moldus s'étaient appropriés la culture magique.
- Lewis était né-moldu ? Demandai-je, le front soucieux de comprendre comment notre culture, notre monde sensé être caché aux moldus imbibait autant leurs œuvres, en tendant le livre à Orpheus.
- Ou alors il y avait des nés-moldus dans sa famille, sinon comment se fait-il qu'il en sache autant ? L'armoire est un portoloin, et les animaux des animagus !
Ce qui m'agaçait le plus n'était pas de constater que nous n'étions pas aussi bien cachés que nous le pensions, mais de constater qu'encore une fois la sorcière faisait office de méchante de l'histoire. Comme si nous étions condamnées à endosser les pires rôles ! Un brin vexée dans mon orgueil de sorcière, je me tournai vers Orpheus, en lui tendant le premier tome, Le lion, la sorcière et l'armoire.
- Les sorcières sont toujours les grandes méchantes de leurs histoires ?- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Mar 27 Mai 2014 - 23:24 | |
| L'attention que Minerva portait au livre moldu était presque attendrissante. Elle semblait découvrir un univers qui pourtant n'était pas très différent du nôtre au final... Certes, l'imaginaire de l'auteur avait enjolivé les choses, et c'était normal après tout : pour faire rêver les petits moldus, une histoire romancée et des personnages forts étaient l'idéal pour les garder captivés... Ce lion majestueux et ces enfants qui débarquaient dans ce monde sans savoir de quoi il retournait, il fallait avouer que même pour un adulte le récit était captivant.
Petit, je n'avais pas pu lire ce genre de livres. Bien sûr, je n'avais manqué de rien, des livres animés pour sorciers débordaient des librairies du chemin de Traverse et également de ma bibliothèque, mes parents trouvant toujours mieux de m'offrir un livre plutôt que de me témoigner un minimum d'affection. Je m'étais donc plongé dans la passion de la lecture dès le plus jeune âge, et étais devenu très vite vorace. J'étais passé des livres pour enfants à des ouvrages pour anciens et plus pointus... Jusqu'à remplir ma chambre de parchemins et autres bouquins.
Quand le sursaut de Minerva répondit à mon approche, je me redressai légèrement pour ne pas la gêner, sans m'en aller non plus. Je lui laissai le livre et regardai les autres avec un petit sourire amusé. Cette série, je la lisais toujours, quand je voulais m'évader un peu. Je connaissais l'histoire par coeur, mais le génie de cet homme faisait que je découvrais toujours ces aventures sous un nouvel angle, à chaque lecture. Je reportai mon attention sur Minerva quand elle me demanda si Lewis était un né moldu, et ris un peu en haussant les épaules.
- Je n'en sais rien, et malheureusement il n'est plus là pour nous le dire... Mais peut-être peut-on le retrouver dans les grimoires de Poudlard, qui sait ? Ou même demander aux anciens professeurs, ils pourraient le savoir...
Je n'étais pas certain que cet auteur soit un sorcier, sinon il aurait pris beaucoup de risques en publiant certains livres dans le monde moldu... Lewis devait être moldu, mais peut-être que des nés-moldus faisait partie de sa famille en effet... Lorsque Minerva me tendit mes deux livres, je les repris avec un vague air étonné.
- Vous ne voulez pas les lire ? Je peux vous les prêter si vous le souhaitez... Ou si vous voulez autre chose, ma bibliothèque vous est ouverte.
La majorité de mes livres restaient enfermés ici, à prendre la poussière, alors s'ils pouvaient sortir un peu de leurs étagères, j'étais persuadé que ça ne leur ferait pas de mal. Pour moi, les livres créent un monde et, comme tous les mondes, ils dépérissaient si on ne s'occupait pas d'eux. |
| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Mer 28 Mai 2014 - 14:59 | |
| Chaque minute écoulée m'entraînait un peu plus dans les douces méandres de la torpeur, et c'était comme flotter sur un nuage moelleux. Délicieuse sensation de bien-être, à la fois voluptueuse et corruptrice qui s'insinuait en moi, faisant taire mes doutes et ma conscience qui commençait à trouver le temps long. Était-ce si mal que semblait me le répéter une partie de moi ? Et puis qui saurait ? L'appartement d'Oprheus semblait vide de tableaux susceptibles de colporter la rumeur de ma présence, et lui même n'avait aucun intérêt à en parler à qui que ce soit. Alors pourquoi cette tension paralysante qui m'empêchait d'être totalement détendue comme j'aurai du l'être entourée de livres et entre les mains une tasse de thé fumante ? Pourquoi cette horrible impression de commettre un grave pêché, et cette menace, invisible, vaporeuse et indicible, jetant un froid dans ma poitrine ? La présence d'Orpheus dans mon dos ne fit que me rendre plus nerveuse encore que je ne l'étais, prise soudain d'un sentiment de panique. Mes pensées dérivèrent vers des sujets bien moins agréables, et la bulle soyeuse et douce autour de moi éclata, une vague de souvenirs désagréables s'écrasant en moi. Et rejeté sur la grève, crachotant, hideuse forme dégoulinante d'une eau sombre et malsaine, ce cauchemar, cet Orpheus mauvais dont le visage se couvrait d'un masque sinistre. S'il m'avait touché j'aurai probablement hurlé de terreur, l'image de ce monstre sorti tout droit des entrailles de mon inconscient encore si fraîche, si nette. Je pouvais presque sentir ses mains s'enfoncer dans mes pauvres bras et les volutes noires comme l'âme de ce cauchemar....
C'est à peine si je saisis le sens de ses paroles tant j'étais en proie au doute, pernicieux et pourtant bien réel. Je me raidis, le regard troublé, perdu à la surface de ma tasse de thé, se reflétant difficilement dans cette eau trouble, noire et riche d'épices. Maintenant que je lui avais rendu les livres il ne me restait plus qu'à quitter cette robe trop longue pour moi et retrouver mes vêtements. Et bien sur ma baguette avant de transplaner, comme convenu. Mais en dépit de toute ma bonne volonté j'étais clouée à ce fauteuil, incapable de me décider. Devais-je rester en me laissant aller à ce doux sentiment de bien-être et de sécurité, ou au contraire m'en aller tant qu'il me restait encore un peu de courage pour retrouver une maison froide et vide ?
En proie à ce dilemme, prise entre deux chaudrons, je demeurai quelques instants silencieuse, les nerfs à fleur de peau, agacée par cette tension qui me raidissait le dos. Pourquoi avait-il fallu que je repense à ce stupide cauchemar ? Je fermai les yeux quelques instants, tête basse, pour chasser en vain le sourire cruel qui flottait dans mon esprit, avant de songer à quel point c'était stupide de sentir un tel froid me glacer le coeur. Ce n'était qu'un cauchemar, et comme tout souvenir, aussi désagréable soit-il je pouvais le dominer et le soumettre à ma volonté. Alors dans un sursaut de courage je me retournai, en essayant de ne pas dévoiler mon trouble:
- Je vais prendre le premier tome.
Orpheus était fidèle à lui même, tel que je l'avais laissé quelques instants plus tôt avant de paniquer bêtement, et cela me rassura sans pour autant effacer l'empreinte sinistre de mon cauchemar. Je n'avais pas envie de soutenir son regard plus longtemps, alors je pris le livre et me retournai pour commencer à le lire en finissant mon thé. Je me recroquevillai dans le canapé, les jambes repliées et couvertes par la robe bien trop longue pour moi avant d'entamer ma lecture, un rideau de cheveux roux et souples traînant sur les pages.- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Lun 2 Juin 2014 - 21:33 | |
| Sans qu'elle ne l'exprime, je remarquais le changement d'attitude de Minerva. Quelque chose l'avais troublé, c'était évident, mais quoi ? Ma proximité peut-être ? Je n'en savais rien, surtout parce que quelques minutes plus tôt, tout allait bien. Je reculai un peu pour lui laisser plus d'espace, l'esprit plein de questions. Elle semblait osciller entre un état d'esprit cotonneux et un mal être flagrant face à moi. Pourtant, je ne changeais pas d'attitude avec elle, du moins j'avais l'impression d'être plutôt constant dans mon humeur... Quelque chose me disait que ça ne venait pas de moi, et pas vraiment d'elle non plus, plutôt de ses pensées et ses réflexions. Elle était méfiante, et en même temps, je le comprenais...
Après tout, j'étais un peu méfiant moi aussi. Entre les Mangemorts qui me surveillaient du coin de l’œil -leur tentative de la dernière fois était surtout une mesure de prévention qu'une réelle tentative de meurtre- et ma famille qui ne demandait qu'à me descendre en flèche... Je préférais ne pas faire de vagues pour éviter les ennuis. Peut-être que me côtoyer réveillait en elle une inquiétude qui l'empêchait de profiter du moment et de discuter calmement. Sa tête basse, son regard dans le vide m'incitait à la laisser tranquille pour le moment. Je reposai ma cargaison, laissant le premier livre à côté de Minerva, avant de regarder mes rayonnages. Je m'occupai plus que je ne cherchais quelque chose à lire, le temps que la sorcière revienne au milieu de ces ouvrages.
Quand elle m'annonça qu'elle allait prendre le premier tome de la série moldue, je lui souris et pris à mon tour un ouvrage d'Abraxas que je n'avais pas encore lu. Depuis quelques temps, les livres moldus désertaient les rayons des librairies sorcières... Dernièrement, une action de Mangemorts avait eu de retentissantes conséquences : lorsqu'ils sont entrés par effraction dans une librairie sorcière pour brûler tous les livres moldus, les autres libraires avaient rapidement vidé leurs rayons d'ouvrages non sorciers. Heureusement, j'avais quelques bouquins en ma possession, et les cachait précieusement. Ma soif de culture me poussait à lire tout ce que je pouvais trouver...
Une fois mon livre choisi, je partis me rassoir dans le canapé, à côté de Minerva. J'observai ses longues mèches rousses qui glissaient sur les pages, avant d'ouvrir mon bouquin.
- Je vous laisse le commencer alors, pour que vous sachiez s'il vous plait.
Je reportai mon attention sur les lignes du jeune écrivain pour la laisser tranquille, lui accordant le temps de se reprendre et surtout de se sentir plus à l'aise. |
| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Mar 3 Juin 2014 - 15:25 | |
| Le malaise ne s'était pas entièrement dissipé, un froid persistait, comme la relique d'une vieille toux accrochée à des poumons convalescents, mais il y avait un mieux. Je me détendais, mot après mot, phrase après phrase, aidée par l'enthousiasme de la lecture. C'était comme une vieille mélodie, un air doux et familier qui ne me quittait jamais, endormi dans un coin de mémoire, toujours prêt à fredonner ses notes. Le canapé était plutôt confortable, et cette quantité hallucinante de livres autour de moi créait une sorte de bulle. C'était comme flotter sur un petit nuage, la tête ailleurs, mais le corps bien installé dans ce salon. Je répondis par un bref sourire lorsque Orpheus s'adressa à moi, trop occupée à parcourir le premier chapitre, mes yeux allant et venant d'un bord à l'autre de ma cavité oculaire, frénétiques, avides et pressés. Recroquevillée, de longues mèches rousses alanguies sur le papier moldu, j'écarquillai les yeux, de plus en plus surprise par ma lecture. J'avais l'impression de plonger dans un monde inconnu, et plus troublant encore de voir notre culture du point de vue de ces moldus. Tout n'était pas faux, et il y avait de quoi se poser des questions, dont une notamment, qui me vint aussitôt à l'esprit. Préserver le secret de notre existence valait-il encore de subir tant de contraintes ? Ne pouvions nous pas tout simplement nous révéler aux moldus ? Ils avaient bien fait de certains d'entre nous des divinités, bâtis des temples, voué des cultes, mêlé leur sang à la terre pour des divinités qui n'en n'étaient pas. Alors pourquoi s'en priver ? Le temps des bûchers était révolu...
Les pages tournaient, une à une, à une vitesse folle. Les chapitres s'enchaînaient, et plus l'histoire avançait et plus je me sentais familière avec cet univers. C'était comme lire les contes de Beedle le barde et cela me ramena de nombreuses années en arrière, lorsque l'on me lisait encore ces histoires pour enfants. Le conte des trois frères avait toujours été mon favori, celui que me lisait avec le plus de plaisir Marcus. Longtemps j'avais été fascinée, la cape, la baguette et la pierre avaient hanté mes jeux d'enfants, et puis il y avait eu ce jour où j'avais demandé à Marcus si ça tout ça existait vraiment. Depuis cette passion ne m'avait jamais quitté, et par pur réflexe, je me mis à jouer avec le pendentif, pensive.
Au bout d'un moment, j'aurai été bien incapable de dire combien de temps s'était écoulé, je me mis à cligner des yeux de plus en plus. Je sentais bien qu'il me fallait forcer pour lire, et posant un instant le livre déjà bien entamé sur le canapé, je jetai un coup d’œil autour de moi avant de comprendre. Étant au bout du canapé la lumière me parvenait avec plus de difficulté, ce qui bien sur gênait ma lecture et sollicitait plus que nécessaire mes yeux fatigués. Ah cruel dilemme... Rester dans mon coin et cligner des yeux pour finir par les voir rouler sur le bouquin, ou me rapprocher de la lumière, et donc d'Orpheus ? Je tentai de lire une page de plus avant de rendre ma baguette et de réduire la distance entre nous deux.
- Abraxas Blenheim ?
Un sourire taquin jusqu'aux oreilles, j'attrapai le bouquin d'Orpheus pour lire le titre, amusée par ce qui était purement et simplement un roman à l'eau de rose. Le livre était peut-être bon en soi, pas désagréable à lire, mais je n'avais jamais considéré ce genre d'ouvrages comme de véritables œuvres, et encore moins d'une quelconque utilité. Marcus réprouvait formellement cette littérature, j'en avais au final très peu lu, et en conservai un souvenir mitigé...
- Il est dédicacé ? Parce que si c'est le cas dans quelques années ça vaudra une petite fortune... J'ajoutai, très sérieuse, comme s'il eût s'agit du premier exemplaire des contes de Beedle le Barde, Vous devriez le mettre sous verre, c'est inestimable...
Bien sur je lui rendis très vite, au cas où la curiosité me pousserait à lire quelques pages... Sait-on jamais, ça pourrait être contagieux !
- Il faudra qu'un jour je vous laisse mon Todor Povlas, Maître de l'ombre, je suis sure que vous allez adorer !
Ou pas... Todor Povlas, maître de feu le mage Grindelwald, grand sorcier, et aujourd'hui relégué aux trésors inestimables et confidentiels. Je n'étais pas certaine qu'Orpheus partage le point de vue de Povlas, mais ça changeait bien sur des manuels du ministère et de leur point de vue si manichéen parfois.- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Jeu 5 Juin 2014 - 15:15 | |
| En m'asseyant et ouvrant mon livre, je parcourus quelques lignes, mais laissant mon esprits et mon regard divaguer. Je regardais mes ouvrages, ma seule richesse au final, qui méritaient surement un peu plus de protection. Minerva avait raison, je devrais peut-être songer à rajouter quelques barrières magiques, ne serait-ce que pour ces livres. Je pouvais me défendre seul, je l'avais déjà fait, mais si mon appartement subissait une attaque, je perdais, au final, tout ce que j'avais de plus précieux. Mon coffre à Gringotts était peut-être bien rempli, mais ça n'était que des Gallions, aucun souvenir, rien d'autre... Cet appartement, bien que petit et un peu miteux, était l'endroit le plus chaleureux où j'avais pu vivre de toute ma vie.
Mon regard se porta ensuite sur la jeune sorcière. Plongée dans sa lecture, elle semblait littéralement subjuguée par ce qu'elle découvrait... Et troublée aussi. Je ne la connaissais pas depuis longtemps, mais la manière qu'elle avait de jouer avec son pendentif était, je pense, caractéristique chez elle. Les reliques de la mort... C'était un signe qui était tellement ambigu, que s'en était souvent gênant. Notre discussion durant le diner me revint en tête. Doit-on, ou non, laisser des objets aussi puissants dans les mains de sorciers ? En y réfléchissant, j'opterais pour la destruction complète de ces objets magiques. Mais était-ce possible ? Nous ne savions même pas s'ils existaient réellement...
Perdu dans mes pensées, je revins à ma lecture avec précipitation quand je vis Minerva se rapprocher. Je repris mes quelques lignes déjà lues, avant que mon bouquin ne s'évapore de mes mains. La jeune sorcière regardait mon livre, avec un sourire amusé aux lèvres. Rien d'étonnant, après tout Abraxas était un auteur à minettes, c'était parce que j'aimais la lecture et mon ami que je lisais ces livres. Après tout, c'était un écrivain doué, même si ses romans à l'eau de rose étaient plus adaptés pour les sorcières entre seize et soixante ans...
- Oui, Abraxas, pourquoi ? lui demandai-je faussement sérieux en reprenant mon livre. Il est dédicacé, bien entendu...
J'ouvris la première page et lui montrais la griffe du sorcier sous le titre, avant de sourire légèrement face à la proposition de Minerva.
- Pourquoi pas après tout ? Le titre laisse peu de place à l'imagination quant au sujet, mais c'est une idée oui...
Je rouvris mon livre et pris mes lunettes. Malgré la lumière de ma lampe, je sentais mes yeux tirer lorsque je lisais. Je préférais prévenir une migraine plutôt que de ne pas pouvoir me lever demain... |
| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Ven 6 Juin 2014 - 14:51 | |
| En creusant un peu plus il y avait certainement toute une liste de sujets sur lesquels nous ne serions probablement pas du même avis, ce qui en soi n'avait rien d'anormal, mais mes centres d'intérêt n'étaient jamais très nets. Peut-être était-ce le fait d'avoir été élevée dans le culte de la magie, sous toutes ses formes et ses noms, sans à priori, sans jugement hâtif, du moins de la part de Marcus. Avec le recul je me rendais compte que mère n'avait jamais témoigné un vif intérêt pour la magie. Elle la pratiquait, sans passion ni ambition, dédaignait l'enseignement de Marcus, en conflit à peine voilà depuis quelques années déjà avec mon cousin adoré, et plus que tout n'appréciait pas de me voir un ouvrage controversé en mains. Mère n'avait jamais partagé ma passion dévorante, pas plus qu'elle ne comprenait ma foi inébranlable en l'existence des reliques de la mort. Parfois j'avais la très nette impression que mon attitude la décevait. Son autorité s'effritait, et notre lien, si fort, presque fusionnel n'était plus ce qu'il était. Plus mon ambition grandissait, et plus il m'était difficile de communiquer avec elle.
Et puis de toute façon elle passait la nuit avec Avery, et pas besoin d'être legilimens pour le deviner. Je ne la verrai probablement que le lendemain, pour le déjeuner, ou au dîner. Alors pourquoi culpabiliser bêtement ? La lecture me distrayait, salutaire, même si la lumière moldue laissait à désirer.
- Ce livre est vraiment très intéressant, et surtout rare, en fait je l'ai eu...
Je ne finis pas ma phrase, mon sourire s'élargissant de secondes en secondes jusqu'à se muer en un rire moqueur alors que sous mes yeux rieurs mon hôte mettait ses lunettes.
- Est-ce vraiment nécessaire pour du Blenheim ? Pour un schéma de métamorphose pourquoi pas, avouez que ce serait bête de louper une information, mais sérieusement Orpheus, pour ça ?
Blenheim... Merlin merci personne n'avait eu jusqu'à présent la mauvaise idée de m'offrir un de ses pseudos livres. Mon mépris n'était certes pas aussi intense qu'envers cet escroc maniéré de Lockhart, mais ce n'était vraiment pas ma tasse de thé. Cela me fit penser à une conversation que Marcus et moi avions eu au sujet de Lockhart, le héros de la ménagère sorcière de moins de cinquante ans. Ce n'était pas le même acabit, mais aucun des deux ne risquait de figurer un jour sur les rayons de Marcus.
- Vous iriez plus vite en allant à la dernière page... Ça épargnerait votre vue, dis-je avec un grand sourire, faussement compatissante, en me retenant de lui rire au nez tout en lui tapotant doucement l'épaule.
Evidemment j'ignorai encore qu'Abraxas Blenheim allait jouer un si grand rôle dans la vie de Marlene. A mes yeux ce n'était qu'un auteur mineur, un bon vendeur assez doué pour accrocher le public et le retenir, mais ses bouquins n'avaient strictement aucune utilité. Au mieux ils étaient bons pour alimenter un feu...- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Dim 8 Juin 2014 - 12:47 | |
| Quand Minerva s'interrompit au milieu de sa phrase, me taisant l'origine du livre qu'elle voulait me prêter, je me contentai de sourire. Il n'était peut-être pas préférable que je sache d'où elle tenait cet ouvrage... Même si ma curiosité et surtout mon envie de lire faisait que je m'intéressais à n'importe quel livre, qu'il soit ouvrage de magie noire ou livre à l'eau de rose. J'avais des goûts éclectique en matière de lecture... Et c'était tant mieux après tout, je voulais être le plus ouvert d'esprit possible, contrairement à mes parents. Tout ce qui pouvait m'insupporter, c'était d'avoir le même esprit obtu que mes parents, et ne croire qu'en la puissance du sang pur...
- Je serais ravi de pouvoir le découvrir dans ce cas.
Je repris quelques lignes, mes lunettes sur le nez, avant d'entendre le rire léger et moqueur de la sorcière. Je relevai donc les yeux vers elle, intrigué, tentant de comprendre la raison de sa moquerie... Avant de retenir un soupir. Son étonnement face au fait que je lisais un roman à l'eau de rose ne m'étonnait pas, mais de là à le dénigrer de la sorte, j'avais du mal à saisir... Surement parce que je connaissais cet auteur et qu'il comptait comme un ami pour moi. Et puis, au final, avait réussi son rêve, qui était l'écriture... Alors pour toutes ces raisons, les moqueries n'étaient pas ce qu'il méritait, selon moi.
Mais malgré tout, ça n'était pas la première fois que je rencontrais des réticents au style d'Abraxas. Il n'était pas rare que, pendant des séances de dédicaces, certains moqueurs venaient à la fête. Et parfois, quand nous étions calmement installés au Hibou qui lit, quelques phrases fusaient, qui n'étaient pas du meilleur goût d'ailleurs. Mais le sorcier avait pris le parti d'en rire, et de passer outre ces remarques.
- Vous apprendriez qu'une histoire simpliste s'apprécie par son style d'écriture et ses enchainements.
Je repris ma lecture après un sourire à la jeune femme, ne lui en voulant aucunement. Peut-être qu'un jour elle appréciera les romans d'Abraxas, mais en attendant, je ne pouvais pas lui faire changer d'avis. Elle pourra le faire d'elle-même seulement, pas parce que je lui demande ou parce que je m'acharne à lui faire changer d'avis. |
| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Lun 9 Juin 2014 - 11:38 | |
| Mes moqueries glissaient sur Orpheus sans prise apparente, comme l’eau s’écoule sur une carapace en suivant l’inclinaison la plus naturelle, la plus simple et évidente. Il était blasé, indifférent au sort, ça je l’avais bien remarqué, mais de si près ça avait quelque chose de déroutant. Cette froideur avait de quoi vous éloigner de lui, tuer dans l’œuf toute tentative d’approche, et plus que tout son calme, même lorsqu’il avait compris certaines choses à mon égard avait de quoi laisser perplexe. Ce n’était même plus drôle, et bien qu’il me sourit, je n’avais plus la moindre envie de rire d’Abraxas Blenheim, d’une manière ou d’une autre.
- Oui, sûrement, sur le moment je ne trouvai rien de plus pertinent à lui répondre tant j’étais douchée par son attitude. Mon hôte s’était déjà replongé dans sa lecture, et de mon côté je n’osais plus dire un mot de peur de le froisser, alors j’en fis de même.
Je ramenai le livre moldu à hauteur de mon visage, pour masquer le trouble qui brouillait mes traits, et repris ma lecture dans un silence gêné. Au bout de quelques minutes je finis par oublier cet étrange moment, captivée par cet auteur moldu dont l’imagination me laissait sans voix, emportée par les mares magiques, les anneaux enchantés et la reine Jadis, une demi-géante. Le temps s’écoula de la sorte, ponctué par le bruit des pages qui se tournent, et par moments de quelques « Oh » surpris de mon côté. Ce fut surtout le lion Aslan qui déclencha le plus de oh, ainsi que la désignation des bêtes parlantes qui n’étaient ni plus ni moins que des animagus, ou une métamorphose réussie, du moins dans notre monde. Au bout d’un certain temps, qu’il m’était impossible d’évaluer d’ailleurs tant j’avais l’impression d’émerger d’un doux songe, je reposai le livre, groggy, en étouffant un bâillement. Ma colonne vertébrale émit un craquement sinistre, de même que ma nuque et j’en profitai pour y soumettre également mes mains en tendant mes bras. Rester statique me laissait toujours cette désagréable sensation de prendre racine, comme si toute mon ossature perdait toute sa capacité à se mouvoir avec souplesse.
- Vous avez les contes de Beedle le barde? demandai-je d’une voix paresseuse, les yeux encore un peu rouges d’avoir lu à toute vitesse sans interruption, comme il m’arrivait souvent de le faire, avachie sur un canapé ou au sol, sur le tapis oriental de la bibliothèque.
Le neveu du magicien en main, je me levai pour aller le ranger là où je l’avais pris, et à peine posai-je un orteil au sol qu’un fourmillement inquiétant se fit sentir. Merlin merci aucune crampe vicieuse ne me prit alors que je fouinais, en me frottant de temps à autre les yeux.
- Je l’ai, ce n’était pas l’édition rarissime que m’avait offerte Marcus et qui d’ailleurs était précieusement gardée dans mon coffre à Gringotts, mais c’était tout ce dont j’avais envie pour l’instant.
Les contes en main, je m’en retournai à ma place, auprès d’Orpheus, là où la lumière me permettait de lire sans avoir de migraine, et entamai la lecture du conte des trois frères, mon favori. J’étouffai un bâillement, quelques larmes de fatigue au coin de l’œil.- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Lun 9 Juin 2014 - 16:59 | |
| Un rapide regard vers Minerva m'indiqua que j'avais mouché son enthousiasme, et surtout son ironie envers Abraxas. Je ne pensais pas mal, bien au contraire, et ne voulais pas qu'elle se sente mal à l'aise, mais c'était ma façon d'agir et de répondre. Pour ne pas être submergé par toutes ces remarques qu'on a pu me faire tout au long de ma vie, et pour pouvoir continuer à avancer, je m'étais forcé à adopter cette attitude calme, plate, qui au final passait pour froide. Mais c'était ça, ou je devenais complètement aigri et méchant. En adoptant ce genre d'attitude, j'étais loin de tout et de toute déception.
Malgré tout, j'avais bien remarqué le changement d'attitude de la sorcière. Je la regardai lire son livre, un peu mal à l'aise, avant de sourire doucement pour me remettre à lire.
- Ne le prenez pas mal, lui murmurai-je en continuant ma lecture.
Mais elle semblait peu à peu se détendre, ce qui me rassura. Au final, elle se replongea totalement dans son livre, apparemment fascinée par l'univers de Lewis. Ce que je pouvais comprendre, ses livres étaient tellement construits, ils suivaient une logique sans heurt... Bref, à tout âge, c'était un plaisir de lire cette série. Je me rendis compte, au bout de quelques minutes, que j'avais totalement abandonné ma lecture pour la regarder s'émerveiller. Quand je me rendis compte de cela, je reposai mes yeux sur mon livre pour rassembler mes idées, quand Minerva me demanda si j'avais les conte de Beedle le bard.
- Oui, ici...
Mais je m'arrêtai en pleine phrase quand la jeune sorcière trouva le livre d'elle-même. Elle se réinstalla à mes côtés et je ne bougeais pas plus, regardant du coin de l'oeil le conte des trois frères qu'elle entamait paresseusement. Elle semblait fatiguée mais je ne m'en souciais pas, la laissant lire. Après tout, si elle était fatiguée, elle saurait trouver le moment pour rentrer chez elle... |
| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Mar 10 Juin 2014 - 15:36 | |
| Évidemment son édition ne valait pas la mienne, mais pour cette fois j'allais m'en contenter. Sans me soucier des autres contes, je me mis aussitôt en quête de mon favori, celui des trois frères qui selon les plus récentes études étaient certainement les Peverell. Antioch, Cadmus et Ignotus. Frères Peverell qui eux-même étaient à l'origine de la fondation des plus grandes familles sorcières pures du pays, dont les Moon. Comme quoi la généalogie avait du bon. Toutefois mon enthousiasme fut de courte durée car je fus très vite déçue par les illustrations. Mobiles, sans ce petit quelque chose de gothique que j'adorai ; bref une de ces nombreuses éditions qu'on trouvait dans toutes les librairies du pays. Je n'en ressenti que plus cruellement l'absence du cadeau de Marcus qui pour de multiples raisons dormait bien sagement dans mon coffre à Gringotts, gardé selon la rumeur par des dragons. Rumeur que m'avait un jour confirmé grand-père Ambrosius en m'affirmait qu'il fallait être fou ou désespéré pour chercher à voler un coffre. Je n'étais ni l'une ni l'autre et n'était pas particulièrement désireuse de vérifier ce point. Et puis de toute façon il n'y avait qu'à voir les gobelins et leurs petits yeux sournois pour passer son chemin.
Tant pis pour les images, je m'en contentai donc, lisant le conte en prenant tout mon temps, savourant par avance l'histoire que je connaissais par cœur. J'aurai pu la réciter sans jeter un seul coup d’œil au livre, mais chaque fois je retrouvais ce plaisir enfantin et cette joie simple d'entendre la voix profonde de Marcus, habile en conteur me narrer les aventures des frères Peverell. Comme toujours je jouai avec le signe des reliques, par habitude, un sourire aux lèvres. Quand on s'y penchait un peu plus tout apparaissait avec une évidence absolue. Les preuves historiques étaient là. Les faits également. Si les capes d'invisibilité existaient, c'est qu'elles avaient bel et bien été crées à partir de quelque chose. Ce n'était pas pour rien qu'elles valaient une petite fortune mais finissaient invariablement par perdre de leur effet. Et pour la baguette de sureau il suffisait de chercher dans les annales tous les meurtres étranges où l'on n'avait pas retrouvé la baguette, et d'autres pistes plus tortueuses. Le seul mystère à mes yeux demeurait la pierre de résurrection. Cette relique était peut-être perdue à jamais.
J'étouffai un bâillement en achevant de lire la dernière phrase du conte des trois frères, les yeux un peu plus rouges. Mais j'étais depuis longtemps ailleurs, dans ma petite bulle, et me souciai nullement de l'heure qu'il était. Je me frottai les yeux, battis des paupières pour chasser quelques larmes de fatigue avant de reprendre la lecture des contes en m'attaquant cette fois à celui du sorcier et de la marmite sauteuse. La véritable version bien sur, pas celle de Beatrix Bloxam, ou plus ancienne qui était clairement anti-moldue. Mais plus j'avançais dans ma lecture et plus il m'était difficile de garder les yeux ouverts. J'avais beau lutter, l'envie de m'allonger sur le canapé devenait plus forte, tant et si bien que je finis par laisser tomber les contes dans un moment d'absence.- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE Jeu 12 Juin 2014 - 0:44 | |
| Une fois Minerva réinstallée, je repris ma lecture calmement, la laissant lire elle aussi. Très vite, je me retrouvais plongé dans l'histoire de mon roman, que je découvrais au fur et à mesure. J'en oubliais presque que la jeune sorcière était en train de lire à côté de moi. Elle ne disait plus rien, ne bougeait pas, j'imaginais donc qu'elle devait être à l'aise ici...
Mais après quelques minutes de silence, je commençais à trouver ce silence un peu trop long. Relevant les yeux de mon livre, je regardais ma voisine qui, elle, ne lisait plus. Elle semblait déjà en proie aux rêves, alors qu'elle était encore éveillée. Elle arrivait à bout de sa résistance physique apparemment... Lire ne la gardait plus éveillée, contrairement à moi. Le problème, c'est qu'il était évident qu'elle était trop fatiguée pour transplaner correctement jusqu'à chez elle, et que je ne connaissais pas son adresse. Je ne pouvais donc pas la ramener...
- Je peux vous laisser le canapé, si vous souhaitez dormir, lui proposai-je doucement.
Je la regardais par dessus mes lunettes, observant ses réactions au ralenti, complètement groggy qu'elle était par la fatigue. |
| | | | Sujet: Re: Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE | |
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| | | | Namaste India [ GOLDSMITH ORPHEUS ] / TERMINE | |
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