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| "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) | |
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Auteur | Message |
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Randolf Spudmore NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Alexander Skarsgard ▬ Squirrel | SANG : Mêlé, que voulez-vous d'autre ?
| Sujet: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Mar 26 Déc 2017 - 13:12 | |
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C'était une après-midi d'automne. Mildred ne savait pas très bien si elle aimait ou non cette saison. C'était la saison où les arbres perdaient leurs feuilles, et où les fleurs malheureusement mourraient à cause du froid. Pourtant, elle ne pouvait que reconnaître la poésie d'un tel paysage, peint avec de si jolies couleurs. Elle aimait sans doute autant l'automne qu'elle le détestait. Aujourd'hui, les Nott n'étaient pas à Leeds, ils étaient de sortie. Et quelle sortie ! Un dîner chez la famille Lestrange était toujours prit très au sérieux, surtout par son père qui voulait toujours que tout soit parfait. Ce jour-là, ils étaient arrivés en début d'après-midi parce que les deux familles apparemment, avaient beaucoup de choses à se dire. La jeune femme, après avoir timidement salué tout le monde, avait eu le droit miraculeux de s'éclipser, ce qu'elle avait fait. L'héritière aimait autant la solitude que la compagnie, mais elle ne se sentait pas toujours très à l'aise lorsqu'elle était l'objet duquel traitait la conversation. Elle n'était pas assez sotte pour ne pas savoir qu'il était question ce jour-là, de ses fiançailles avec Rabastan. Rabastan d'ailleurs, qu'elle n'avait pas encore vue. La jeune femme portait une robe bleue marine qui lui arrivait juste au dessus des genoux et ses cheveux bruns lâchés dans son dos, rebondissaient à chacun de ses pas. Morpheus Lestrange lui avait-il dit de prendre à droite, ou à gauche pour aller à la bibliothèque ? Il semblait à la jeune femme que le chemin pour se rendre dans cette pièce de savoir était si complexe qu'elle venait d'entrer dans un labyrinthe au bout duquel elle rencontrera le Minotaure. Indécise, elle prit à gauche et s'aventura dans le couloir. Ses pas étaient étouffés par le tapis tandis que ses yeux noisettes se posaient sur les tableaux qui habillaient le bois. Ses joues pâles ne semblaient d'ailleurs pas déterminées à retrouver une teinte plus naturelle. On lui avait dit, avant de venir, que son fiancé serait présent, et elle était un peu déçue pour l'instant de ne pas avoir croisé les yeux clairs de Rabastan Lestrange. Elle s'était finalement faite une raison et s'était mise en tête qu'il ne désirait pas la voir. La peur insidieuse de voir leur mariage annulé parce qu'elle ne lui plaisait pas rongeait ses espoirs et son cœur, tandis qu'elle continuait de se perdre un peu plus dans la belle demeure. Mildred se retrouva à nouveau à une intersection et elle eut un rire jaune. « Où suis-je ? » se demanda-t-elle tout haut en prenant à droite cette fois-ci. Elle se rendit compte une fois engagée que peut-être, ce couloir était plus sombre que les autres, et qu'elle se rendait dans une partie de la maison interdite normalement à son accès. A cette idée, ses joues rosirent un petit peu. Elle risquait de se faire taper sur les doigts, à moins que quelqu'un ne l'aide à sortir de là ?
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| | | | Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Mar 26 Déc 2017 - 18:33 | |
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Le temps était maussade, le ciel bas. L’automne était déjà bien installé sur la campagne anglaise. Rabastan observait le paysage boisé des alentours du manoir depuis la fenêtre de sa chambre, assis dans un confortable fauteuil en velours pourpre. Par bouffées, son champ de vision s’embrumait de la fumée de la cigarette sur laquelle il tirait avec un air détaché et pensif. Oui, Rabastan était préoccupé. Son père, Morpheus, avait organisé un diner en présence des Nott, ce soir-là. Cela n’avait rien d’un diner de complaisance, Rabastan le savait. On lui demanderait d’être des plus cordiaux afin de parfaire les liens grandissant entre les deux familles en vue d’un mariage qui, d’ailleurs, serait sans aucune doute au cœur de toutes les conversations. Rabastan lui-même serait au cœur de la conversation. Et Mildred aussi. Ah belle Mildred ! Pourquoi Rabastan se sentait-il si nerveux alors qu’il ne brûlait que de te revoir ? Peut-être était-ce justement parce que cela faisait des mois maintenant que vous ne vous étiez plus vus qu’il appréhendait votre nouvelle rencontre à ce point. Il avait peur de ne plus te plaire, que ces mois passés loin aient fané cette alchimie si étrange qui opérait entre vous. Il avait peur aussi, sans se l’avouer, que tu ne sois plus autant à son goût. On toqua à sa porte, il grogna pour seule réponse et ne détacha pas son regard du paysage si gris. Un majordome, le seul qui restait car les Lestrange n’avaient plus les moyens de s’en offrir et rechignaient à s’abaisser à accueillir un elfe de maison sous leur toit, se présenta pour annoncer « Mademoiselle Nott et ses parents sont arrivés, Monsieur. » Alors, de sa main où il tenait sa cigarette, Rabastan eut un geste dédaigneux pour congédier son majordome qui referma la porte avec une infinie précaution. Ainsi, voilà que tu étais arrivée, Mildred. Et voilà que Rabastan ne pouvait plus repousser éternellement l’échéance. Il devrait tôt ou tard descendre le grand escalier pour venir te rejoindre. Mais avant cela, il avait encore à réfléchir. Aussi, comme sa cigarette arrivait à son terme, il en alluma une nouvelle du bout de sa baguette et continua d’observer quelques précieux instants encore sa douce campagne anglaise. Il ne se leva que lorsque le mégot de son énième cigarette rejoignit les autres dans le cendrier. Il réajusta alors son veston en se mirant dans une glace. D’un geste agacé, il replaça quelques mèches et se jugea d’apparence convenable. Ainsi sortit-il de sa chambre pour vous rejoindre en bas. Mais alors qu’il traversait le manoir richement ornés de vases et de tapis, il te vit, fugace et éthérée, au détour d’un couloir. Il resta un instant circonspect de te voir ici, se dirigeant vers une aile du manoir qui n’était pas destinée à t’accueillir. Cependant bien vite il se mit à ta poursuite, te suivant à bonne distance pour ne pas être entendu. Il t’admirait de loin, appréciait tes fines courbes couverts d’une fine robe bleue. Il appréciait chacun de tes gestes et ton doux parfum qui imprégnait les épais rideaux. Alors il sut, sans même t’avoir adressé la parole, il te désirait comme au premier jour. Et que rien n’avait changé. Tu t’arrêtas subitement à une intersection et eut une question pour toi-même à laquelle il trouva opportun de répondre, se révélant ainsi à tes doux yeux. « Le bureau de Père se trouve juste après cette porte, » révélas-tu en quittant les ombres. « Mais je doute que ce soit l’endroit que vous recherchez, très chère. » Il s’avança alors, un fin mais véritable sourire sur le visage. Il attrapa doucement ta main pour la porter à ses lèvres et la baisa avec précaution. « Bonjour Mildred. » - Citation :
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| | | Randolf Spudmore NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Alexander Skarsgard ▬ Squirrel | SANG : Mêlé, que voulez-vous d'autre ?
| Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Mer 27 Déc 2017 - 11:59 | |
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Mildred aimait bien découvrir de nouvelles choses et de nouveaux lieux. Le Manoir Lestrange était à ses yeux, tout à fait merveilleux. Sombre, il semblait dissimuler à elle bien des secrets qu'elle mourrait d'envie d'entrevoir à peine. Il n'y avait aucun bruit, aucun en tout cas, qui ne vienne perturber la jeune femme pendant qu'elle marchait dans les couloirs interminables de la demeure. Il lui semblait qu'aucun son ne pouvait entraver ce silence reposant et différent de celui qu'elle entendait à Leeds. Chez elle, c'était comme si elle attendait toujours un son qui viendrait détruire la paisible quiétude qui embrassait les murs. Ses yeux noisettes se posaient sur les rideaux, les tableaux, parcouraient les tapis sur lesquels elle marchait. Pourtant, l'héritière s'arrêta net au son qui répondit au sien, et qui brisait le silence lourd dans lequel elle s'était plût à évoluer. Elle avait l'impression d'être une princesse candide qui venait de se promener dans un jardin interdit. Les yeux joyeux, la jeune femme se retourna pour faire face à son fiancé. Elle lâcha un léger rire à la réponse de Rabastan qui lui répondait avec un air paisible, mais néanmoins ravi de la voir ici. Elle rougit lorsqu'il porta sa main à ses lèvres. « Bonjour Rabastan » lui répondit-elle en entrelaçant ses doigts autour des siens. Mildred était une jeune fille tactile qui n'osait pourtant pas se rapprocher plus qu'on le lui autorisait avec le jeune homme. Elle ne voulait pas le faire fuir, ou le mettre mal-à-l'aise, bien qu'elle mourrait d'envie de se rapprocher de lui pour faire disparaître l'espace qui s'était créé entre eux. « Peut-être que Père m'a envoyé fouiner dans le bureau du votre » s'amusa-t-elle en lui offrant un sourire joyeux. La jeune femme se rendait compte en le voyant devant elle, que le fils de Morpheus Lestrange lu avait manqué plus qu'elle ne se l'était imaginé. Elle commençait à ne plus en pouvoir des murs suffocants de Poudlard qui l'empêchaient de vivre sa vie comme elle l'entendait. Utopique et rêveuse, Mildred Nott rêvait du moment où elle abandonnerait son nom pour prendre celui de son époux. « J'ai pendant un instant cru que vous ne désiriez pas me voir » l'informa-t-elle. Elle se sentait maintenant bête d'avoir pensé cela. Le fin sourire sur les lèvres de son fiancé et son sauvetage avant qu'elle ne s'enfonce un peu plus dans les entrailles du manoir, la laissait penser qu'il était ravi de la voir. Elle se sentait soulagée. Soulagée de lui plaire encore – Mildred était décidée à interpréter toutes les plus petites marques d'affection pour se rassurer –, soulagée de le voir apparaître enfin. Le manque de confiance qu'elle avait lui donnait ce besoin farouche d'être protégée et aimée, sans avoir forcément besoin d'être adulée. La jeune femme avait besoin de voir qu'elle comptait pour quelqu'un, au moins un peu. Ses parents étaient protecteurs, mais n'avaient jamais digérés l'idée qu'elle soit seule l'héritière de leur nom et de leur fortune à la mort de Wolfgang. Mais tout ce qui comptait à cet instant, c'était Rabastan, n'est-ce pas ?
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| | | | Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Mer 27 Déc 2017 - 15:17 | |
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Ta présence, Mildred, produisait quelque chose de merveilleux à la fois sur ton interlocuteur et sur votre environnement. A ta simple vue, un sourire fin, cordial comme il était de rigueur dans votre monde mais des plus sincères fendit le visage de ton fiancé alors que les couloirs pourtant si sombres du manoir semblaient s’illuminer de ta simple présence. Dans ta lumineuse robe marine, tu étais la touche de couleur de cette nature morte, le pendant resplendissant de celui qui serait bientôt ton mari qui, lui, était habillé sobrement de noir comme les ombres dans lesquelles il aimait se tapir. Alors qu’il venait de baiser ta main avec respect et douceur, tu te permis non pas une bravade mais un petit trait d’humour auquel il se prêta bien volontiers, y répondant avec le même sourire franc. « Votre père serait bien peu avisé de vous demander une telle chose alors que notre union se fait plus certaine de jour en jour. » Il se plaisait à te rappeler que bientôt, dans moins d’un an, tu laisserais le nom de Nott pour le sien, celui de Lestrange. Cela n’était pas par pure volonté maniaque de contrôle, pour te prouver que tu allais être sienne mais bien parce qu’il appréciait cette idée et parce qu’il savait qu’il en était de même pour toi. Il observa alors ton doux visage et ses fines courbes, apprécia le noisette de tes yeux en espérant y apercevoir une étincelle, un léger pétillement lui indiquant que cette perspective était bien désirée par l’un comme par l’autre. Car si ce mariage était certes arrangé, il faisait partie de ces rares unions où chaque parti en tirait un réel profit et un réel bonheur. Cependant, ton fiancé ne put t’entr’apercevoir cet éclat car tu lui avouas une pensée défendue. « J'ai pendant un instant cru que vous ne désiriez pas me voir. » Si tu n’avais pas été toi, chère Milly, il se serait emporté. Mais alors que vos doigts étaient entrelacés, il ne pouvait se permettre ni même oser imaginer te faire du tort. Il plissa simplement les yeux dans une expression de pure surprise. Non, il n’était pas offensé car après tout, ta remarque était pertinente. « J’avais d’autres obligations à remplir, » t’expliqua simplement sur un ton qui ne demandait pas plus d’éclaircissements. Tu n’avais pas à savoir que c’était bel et bien le cas car maintenant qu’il t’avait vue, que tu te tenais en face de lui et que vos mains s’effleuraient, tout doute avait été chassé et n’avait plus lieu d’être. Il se trouvait d’ailleurs bien idiot d’avoir pu penser de telles sornettes. « Vous m’avez manqué, Mildred, » osa-t-il t’avouer sans ciller, comme s’il n’avait aucune honte à avouer ses sentiments alors que rien pour le moment, si ce n’est la promesse d’un avenir heureux, ne vous unissait formellement. Puis, soudainement, comme s’il venait d’être rappelé à une dure réalité faite de conventions et de distance, il lâcha ta main et demanda alors « Cherchiez-vous une chose en particulier ou simplement à vous perdre dans le dédale de couloirs ? » Cela n’avait rien d’un reproche. Il voulait simplement comprendre car il était évident que tu n’étais là ni pour fouiner dans le bureau de Morpheus ni pour errer sans but dans un manoir qui n’était pas le tien alors qu’en bas, tu étais très certainement attendue. - Citation :
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| | | Randolf Spudmore NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Alexander Skarsgard ▬ Squirrel | SANG : Mêlé, que voulez-vous d'autre ?
| Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Jeu 28 Déc 2017 - 13:36 | |
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La présence de Rabastan était tout à fait rassurante pour la jeune fille perdue qu'était Mildred Nott à cet instant. Il lui semblait qu'en présence du jeune homme, aucun des ténèbres de la maison ne pourrait s'en prendre à elle, s 'agripper à sa robe pour la faire tomber et sombrer. Elle se sentait protégée par son regard, enorgueillie par sa présence et chérie par ses sourires. Elle aimait le voir sourire, tout comme elle aimait le voir plaisanter avec elle. La Serpentard n'était que trop au courant des conventions qu'exigeaient leur monde et elle savait qu'en entrelaçant ses doigts à ceux de son fiancé, elle faisait un écart intolérable pour leur société. Ils se devaient l'un envers l'autre, un respect distant et une amabilité presque feinte. Mais qu'en était-il lorsque le respect était sincère – car Mildred ne pouvait pas imaginer que le fils Lestrange joue un rôle avec elle – et l'amabilité vraie ? La jeune fille bientôt femme lâcha un rire cristallin à la réponse du cadet et s'en amusa quelques instants avant de le regarder dans les yeux. Rabastan avait de beaux yeux, vraiment très beaux yeux. « J'ai hâte » lui confia-t-elle, rougissante devant cet aveu qu'elle n'aurait pas dû se permettre et qui, assurément, allait caresser dans le sens du poil l’ego de son futur époux. L'héritière n'aurait pu rêver un meilleur parti pour son cœur. Sur le papier, la famille Lestrange n'était pas la plus réputée, ni la plus apprécié. Mais tous les deux avaient su se trouver et se découvrir suffisamment pour apprécier l'union qui se profilait. Oui, Milly se sentait chanceuse de faire partie d'une union qui la satisfaisait émotionnellement. Elle n'aurait rien dit si elle n'avait pas aimé son fiancé. Mais elle aurait été triste, pensant sans doute justement que celui qui était fait pour elle était ailleurs, dans les bras d'une autre femme, peut-être. Rabastan paru surprit qu'elle pense qu'il ne voulait pas la voir. La jeune femme eut un peu honte d'avoir pensé cela, mais qu'y pouvait-elle ? Ils étaient séparés la plupart du temps, ne pouvaient obtenir que quelques minutes ensemble le temps d'une après-midi, et ne se connaissaient au final, que superficiellement. La jeune femme, dans sa douce utopie, était persuadée qu'elle aimerait toutes les facettes de son futur mari. Elle auréolait Lestrange d'un voile parfait et ne pouvait imaginer qu'il la déçoive un jour. « D'accord » lui répondit-elle simplement, lorsqu'il lui dit qu'il avait d'autres obligations. Rabastan n'avait rien à lui dire et elle, rien à demander. Il n'était pas dans son devoir d'exiger quoi que ce soit venant de lui, et elle ne se le serait pas permit. Sa réponse la satisfaisait tout à fait et la jeune femme n'était pas du genre à être dévorée par la maladive curiosité. Au contraire d'ailleurs, ce qu'il ajouta lui arracha un sourire gêné autant que flatté, car il venait de préciser tout simplement ce qu'elle s'amusait à deviner. Elle ne s'était pas attendu à cet aveu, trop habituée à la distance et l'apparente froideur dont ils devaient faire preuve devant leurs familles. De sa main libre, elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et lui répondit : « Vous m'avez manqué aussi ». Il n'aurait pas été possible de placer plus de sincérité dans les paroles de la jeune femme, et il semblait même que toute la sincérité du monde se trouvait dans ces quatre petits mots. Malheureusement, Rabastan se sépara de sa main qu'elle ramena à elle, un peu vexée d'être ainsi repoussée. Mais bien entendu, elle ne lui dit rien et se contenta de détourner les yeux. Elle aurait tant voulu avoir le droit à plus de proximité avec lui ! L'un comme l'autre pourtant, savait que c'était impossible. Mildred le contourna en souriant pour faire demi-tour. « Je n'apprécie pas trop d'être le sujet d'une conversation à laquelle j'assiste » l'informa-t-elle gentiment, « j'ai donc demandé la permission d'aller à la bibliothèque et je me suis tôt perdue ». L'innocente jeune fille semblait détonner dans les couloirs aussi sombres que leurs apparents propriétaires mais elle s'y sentait étonnamment bien. Ainsi, elle était invisible et ne pensait pas pouvoir être épiée. Mildred voulu lui tendre la main pour qu'il s'en saisisse, car aucune convention ne les empêchait de se rapprocher en privé, mais elle préféra éviter un affront envers son fiancé. Elle croisa donc ses mains devant elle en ajoutant : « Me montreriez-vous le chemin ? ».
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| | | | Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Ven 29 Déc 2017 - 15:51 | |
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A la sincérité de Rabastan fit écho la tienne alors que tu avouais à ton tour s’être languie de vos retrouvailles. Quelques instants fugaces, une main serrée, des regards à la dérobade. Ce couloir sombre était pour vous un lieu hors du temps, hors des conventions, où il vous était permis de rêver, d’espérer, de s’apprivoiser avant le jour fatidique. Ici, où personne n’épiait, vous pouviez vous dévoiler à l’autre tels que vous étiez vraiment. En bas, autour d’une table à la nappe bien trop blanche pour le monde qui était le vôtre, vous serez éloignés et pas même un regard pour l’autre ne sera permis car chaque geste sera épié, interprété et tout pouvait faire basculer l’issue de votre union d’un côté ou d’un autre. Non, véritablement ici, vous étiez comme dans une bulle rassurante et protectrice, l’un pour l’autre uniquement. Et pourtant, ton fiancé lâcha ta main, la fuyant soudainement comme la peste, comme s’il craignait que l’on puisse vous découvrir. Geste assez ironique pour lui qui ne craignait que le Seigneur des Ténèbres. Mais peut-être de par les sentiments qu’il cultivait à ton égard, voilà qu’il était rendu à une faible créature apeurée à l’idée que cet avenir radieux qui serait le vôtre puisse disparaître aussitôt, par un geste déplacé. Tu ne semblas toutefois pas t’en offenser, Mildred, certainement parce que tu savais ce qu’il ressentait et, le contournant gracieusement. « Je n'apprécie pas trop d'être le sujet d'une conversation à laquelle j'assiste, » lui expliquas-tu d’un ton neutre, ce à quoi il répondit d’un petit rictus étouffé et d’un murmure. « Et moi donc … » Rabastan aimait le contrôle, aimait avoir le contrôle. Alors quand son avenir était entre les mains de vos pères, il perdait ses repères et préférait encore ne rien savoir. Tu lui indiquas alors chercher la bibliothèque, faisant disparaître tout soupçons d’être une petite fouine. « Me montreriez-vous le chemin ? » Le fils Lestrange hocha la tête d’un air entendu et, t’indiquant le chemin d’un geste de la main, il t’invita à le suivre. « Par ici, très chère. » Rabastan, fort de son mètre quatre-vingt-dix, avait l’habitude de marcher vite mais pour toi, il n’en fit rien, s’assurant qu’à chaque bifurcation, tu le suivais de près jusqu’à finalement s’arrêter en face de deux grandes portes ornées de fins arabesques sculptés et feuilletés d’or. Il posa délicatement la main sur la poignée dorée d’un des battants et ouvrit la porte, s’écartant pour te laisser l’honneur d’y entrer comme l’aurait fait un majordome. « Après vous, » dit-il pour t’inviter à entrer dans cette pièce de taille respectable dont chaque mur était caché par d’imposants rayonnages soutenant d’épais volumes dont la plupart étaient reliés de cuir. Deux fauteuils pourpres à haut dossier, dans un style très british étaient disposés dans un coin de la pièce, près d’une large vitre baignant la bibliothèque dans une ambiance grisâtre typiquement automnale. Entre les deux fauteuils se trouvait une petite table ronde tout en dorure et marqueterie sur laquelle trônait une lampe au pied de bronze et à l’abat-jour unit au velours des fauteuils. Rabastan, d’un geste grandiloquent de la main, désigna l’ensemble de la pièce et t’indiqua : « J’espère que vous trouverez un ouvrage intéressant parmi toutes ces pages poussiéreuses. » Voilà qui était bien irrévérencieux mais vrai. Il avait passé assez de temps dans cette bibliothèque pour savoir que bon nombre de ces volumes, sentant le vieux cuir et les pages anciennes, risquaient de tomber en lambeaux à chaque manipulation. - Citation :
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| | | Randolf Spudmore NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Alexander Skarsgard ▬ Squirrel | SANG : Mêlé, que voulez-vous d'autre ?
| Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Dim 31 Déc 2017 - 12:44 | |
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Mildred avait toujours été un objet d'apparat. On l'a considérait comme la bague en diamant de sa mère, quelque chose qu'il fallait montrer, sans qu'il ne fut encombrant. La jeune femme avait été élevée dans l'idée de ne pas déranger autrui, d'être ce que l'on attendait d'elle, sans qu'elle n'attende elle-même quelque chose en retour. La jeune femme n'était pas assez sotte pour imaginer un seul instant que Rabastan une fois marié, ne la considère pas de la même manière. Elle l'espérait, du plus profond d'elle-même, c'était vrai. Le jeune homme semblait comprendre son affliction vis-à-vis de ces grossières conversations, où on oubliait son existence sans aucun remords. Mildred en gentille fille, s'effaçait volontiers et regardait toujours les bibelots avec un intérêt feint pendant trois heures. Mais ce jour-là, l'absence de son fiancé l'avait forcé à demander à sortir, ce qu'elle avait fait. En bon fiancé qu'il était, le jeune homme lui avait proposé de l'accompagner et Mildred dû considérablement accélérer la cadence pour rester proche du Lestrange, dont les longues jambes qui semblaient interminables faisaient de plus grandes foulées que les siennes. Mais son futur époux, compréhensif, veillait à regarder derrière lui de temps en temps pour être sûr qu'elle suive sa route. Elle lui offrit plusieurs fois un sourire timide, ravie qu'il ne l'oublie pas. La porte de la bibliothèque lui disait quelque chose, et la jeune femme pouvait assurément dire qu'elle était passée devant, comme une sotte, sans s'en rendre compte. Elle soupira de manière un peu dramatique : « Je suis passée devant tout à l'heure ». Elle se sentait bête. Elle n'était vraiment pas douée, pauvre enfant. Les ornements sur la porte étaient jolis, mais la pièce en elle-même un peu poussiéreuse. Mildred ne fit aucun commentaire et ne fronça même pas le nez devant la montagne poussiéreuse sur certains ouvrages. L'héritière fit courir ses doigts sur les étagères, s'amusa de la couche de poussière sur ses doigts fins. « Vous ne venez pas souvent dans cette pièce, me tromperais-je en affirmant cela ? » lui demanda-t-elle s'en souriant. Elle se retourna vers lui, l'air joueuse, s'assit sur une chaise et croisa ses jambes en le regardant attentivement de ses yeux bruns. « J'aime beaucoup lire » lui confia-t-elle sincèrement, « je n'ai pas beaucoup d'autres activités lorsque je suis hors de Poudlard ». C'était tristement vrai. La jeune femme s'ennuyait à Leeds, elle s'occupait de ses plantes, lisait ses livres et restait dans sa chambre. L'absence de son frère la pesait toujours autant, des années après sa disparitions et son absence de réels amis l'empêchait de trouver une occupation. Ses parents n'aimaient d'ailleurs pas trop la savoir dans la serre familial, à son grand désarroi. On lui cherchait toujours des problèmes si elle y passait trop de temps. Ouranos et Gaea n'avaient sans doute pas la sensibilité nécessaire pour comprendre tout le fonctionnement des plantes, et cela peinait beaucoup leur fille qui, en plus de se sentir seule, se sentait parfois assez incomprise. Mildred se redressa pour prendre au hasard un livre qu'elle ouvrit avec précaution pour ne pas l'abîmer. Il n'y avait pas de titre sur la couverture du livre, ni même sur sa tranche. Il s'agissait d'un livre de sortilège. Mais ce n'était assurément pas un livre que l'on trouverait à l'école de sorcellerie. Un fin sourire étira ses lèvres tandis qu'elle se disait que leurs familles étaient vraiment particulières. Heureusement qu'ils n'étaient pas tous comme cela.
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| | | | Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Mar 2 Jan 2018 - 11:30 | |
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« Vous ne venez pas souvent dans cette pièce, me tromperais-je en affirmant cela ? » Ton fiancé eut un fin sourire. Il était évident que cette bibliothèque froide et poussiéreuse n’était pas la pièce centrale du manoir. Tu pouvais en juger par la couche de poussière qui s’était déposée au fil des mois sur les étagères mais aussi par l’odeur renfermée de vieux livres laissés pour compte. « Cela fait longtemps, en effet, que je n’y ai pas mis les pieds, » t’expliqua-t-il alors sur un ton neutre, nullement blessé par les insinuations que de tels mots auraient pu porter. « Père insistait beaucoup pour que Rodolphus et moi-même nous nous instruisissions ici lorsque nous étions encore à Poudlard. Mais cette époque est révolue et je dois dire que, de toute façon, j’ai lu bon nombre de ces volumes lorsque j’étais encore adolescent. » Te voyant soutirer un livre à son étagère, il traversa la pièce et alluma d’un coup de baguette la lampe à large abat-jour qui trônait à côté du fauteuil dans lequel tu ne tardas pas à t’asseoir. Tu lui avouas alors ne pas avoir beaucoup d’autres activités en dehors de Poudlard, chose qui, au son de ta voix, le chagrina. Regardant par la fenêtre le paysage tout en nuance de gris et de brun, il déclara : « Profitez-en tant que vous en avez encore le temps. A la sortie de Poudlard, le tourbillon de la vie vous happe rapidement. » C’était là une réalité affligeante. Non pas que ton fiancé le regrettait car après tout, lui ne brûlait, à son époque, que de quitter ce château venteux mais bien parce qu’il savait que tu étais plus fragile que lui, plus sensible aussi et les impératifs d’une vie bien réglée ne tarderaient pas à s’imposer à toi. Votre mariage en était le parfait exemple. Pas même trois mois après ta sortie de Poudlard, tu deviendrais son épouse et d’autres obligations deviendraient les tiennes. Il se retourna alors, eut un regard pour le livre que tu feuilletais, ne se permit pas de le commenter et puisque ni l’un ni l’autre n’avait l’intention de rejoindre vos parents au bas des escaliers, d’un nouveau coup de baguette, il alluma un feu réconfortant dans un petit âtre proche des deux fauteuils. Lui n’avait pas froid mais se souciait de te voir bientôt greloter car, avec une si légère robe pour un temps si automnal, il était aisé de prendre froid. Quand cela fut fait, il prit enfin place à tes côtés, le visage caché par l’immense abat-jour de la lampe de bronze. « Mère se languit de voir notre mariage enfin célébré, » t’avoua-t-il en oubliant toutes conventions et réserves qui seyaient à votre rang mais qui, ici, à huit-clos, n’avaient pas lieu d’être. « Que ma très chère belle-sœur ne porte pas encore l’enfant de Rodolphus doit sûrement jouer beaucoup. Mère en attend beaucoup de moi. Beaucoup de nous. » Ton fiancé se refusait à t’exclure des obligations que ce mariage qui vous unirait à jamais impliquerait. D’ici un an, vous serez époux et épouse et devraient œuvrer ensemble à la création d’une nouvelle et digne génération de Lestrange. - Citation :
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| | | Randolf Spudmore NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Alexander Skarsgard ▬ Squirrel | SANG : Mêlé, que voulez-vous d'autre ?
| Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Mar 2 Jan 2018 - 15:50 | |
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Mildred pouvait s'avérer être une jeune femme maline et joueuse, surtout si elle se sentait bien. Elle n'avait malheureusement pas la chance de partager avec beaucoup d'autres sa malice, mais elle ne pouvait s'empêcher de le faire avec l'homme duquel elle portera bientôt le nom. Ce dernier d'ailleurs, ne semblait pas outré ou dégoûté par son humour particulier, puisqu'il lui accordait un fin sourire qui la faisait rosir. Elle l'écouta lui parler un peu de ce temps où il étudiait ici, et l'héritière s'amusait volontiers à l'imaginer en jeune homme assidu devant ses livres. La jeune Nott ne savait pas si c'était un fantasme ou un début de réalité, mais elle n'osera jamais le lui demander. « Même celui-ci ? » lui demanda-t-elle en lui tendant celui qu'elle venait de prendre pour le feuilleter un peu. « Je crois bien qu'il ferait s'évanouir tous les professeurs de Poudlard » continua-t-elle avec ses yeux bruns pleins de malice. Elle le suivit du regard traverser la pièce pour allumer une lampe, et Mildred ne put s'empêcher de le détailler avec avidité. Dire qu'elle était fière de l'homme qu'elle allait épouser, était un euphémisme. La jeune femme pas tout à fait adulte, lui accorderait bien volontiers l'adjectif d'Apollon, et elle le trouvait assurément plus charmant que son frère. Il n'y avait pas assez de mots pour dire à quel point elle était heureuse d'être sa fiancée. Avant même d'être habillée de blanc devant l'autel, avant même de porter ce nom qui leur apportera le respect, Mildred se sentait protégée par la simple idée d'être sa promise. Elle ne se sentait pas en sécurité à Poudlard. La jeune femme au tempérement fragile et soumis, avait toujours peur de rentrer tard à la salle commune, parce que les mauvaises rencontres dans les cachots ne se faisaient pas rares. Si les Serpentards, malgré quelques regards mauvais se tenaient à carreau, ce n'était souvent pas le cas des élèves des autres maisons. Elle essuyait autant qu'elle pouvait les moqueries et les insultes, bien qu'elles ne coulaient pas sans dommages sur son beau plumage. « Je ne me sens pas autant en sécurité à Poudlard qu'ici » l'informa-t-elle. Sa voix douce, au ton honnête et flatteur disait la vérité. Elle angoissait parfois un peu de retourner à l'école de sorcellerie. Mildred préférait de loin devoir faire face aux impératifs de la vie qu'aux moqueries qu'on lui crachait impunément. La jeune femme redoutait chaque jours un peu plus, qu'on la traite à nouveau de vulgaire cadavre à cause de ses joues pâles. Le feu que son fiancé alluma gentiment, et la chaleur que diffusa l'âtre, lui fit réaliser qu'elle avait un peu froid. L'enfant Nott baissa les yeux vers sa peau frissonnante et tourna une page de l'ouvrage qu'elle tenait sur ses jambes. Elle laissa ses yeux hagards se promener vaguement sur les textes, ne saisit que quelques mots, avant de les reporter sur Rabastan. Mildred eut un sourire devant l'aveu de son futur époux. Elle était ravie que cette union ne soit pas seulement profitable aux Nott, parce que l'héritière ne désirait pas être un poids pour cette noble famille. Elle s'en voudrait de provoquer des remords et des disputes violentes entre le père et son fils.Un léger sourire dès lors, plana sur ses lèvres et ne s'effaça pas lorsqu'il évoqua sa belle-soeur : « Bellatrix me fait un peu peur » lui dit-elle, souriante malgré la triste vérité qu'elle venait d'énoncer. « Mais je suis ravie que votre mère voit d'un meilleur œil que la mienne, notre union ». Elle marqua une pause pour perdre ses yeux dans les flammes, dont les ombres lumineuses rebondissaient sur ses iris bruns : « Elle n'est pas contente de voir le nom des Nott disparaître avec moi ». Wolfgang mort, il n'y avait qu'elle pour perpétuer un héritage voué à disparaître le jour de ses noces. Il y avait d'autres Nott bien entendu. Mais ce ne seraient pas ceux-là. Ouranos s'était rendu à l'évidence. Sa fille de toute manière n'était qu'une marchandise défectueuse, et il demeurait un véritable miracle que quelqu'un enfin, ai voulu d'elle.
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| | | | Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Ven 5 Jan 2018 - 12:05 | |
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« Lorsque Père nous jugea assez matures, oui, il nous fit aussi lire celui-ci, » déclara Lestrange sans la moindre gêne, faisant preuve d’une franchise rare mais bel et bien permise par le lien unique qui déjà vous unissait. Il se sentait à l’aise avec toi et ne supportait l’idée de te mentir, d’autant plus que les langues de bois n’étaient pas nécessaires dans ce manoir. Tu connaissais la réputation de sa famille et les arts dans lesquels elle était versée, arts que les plus aveugles ou couards se plaisaient à appeler magie noire. Il se permit alors d’ajouter son point de vue sur la chose tout en allumant la lampe. « La magie ne se limite pas à ce qu’on apprend à Poudlard mais à désigner toute une partie de celle-ci comme dangereuse, dans un raisonnement des plus manichéens, voilà que l’on enseigne un demi-mot, un demi-sortilège. Avec leurs œillères, les professeurs de Poudlard se rendent coupables de n’exercer que la moitié de leur métier et de n’inculquer que la moitié du savoir nécessaire à un sorcier. » Il était évident, du moins pour lui, qu’un sorcier accomplit devait maîtriser la magie blanche et la magie noire qui, d’ailleurs, n’avaient pas lieu d’être séparée. A l’origine, la magie était unique, un tout que seulement après on s’était plus à partitionner car il est dans la nature humaine de ranger les choses, même celles qui nous échappent, dans des cases. S’attardant à la fenêtre, il t’écouta t’épancher sur ta vie à Poudlard et lui avouer ne pas te sentir en sécurité dans ce château. Il pouvait parfaitement le comprendre. Sachant que ta santé était des plus fragiles, il pouvait aisément s’imaginer les difficultés que tu pouvais avoir à vivre dans un tel environnement. Néanmoins, il doutait qu’ici, une fois uni l’un à l’autre, tu sois réellement en sécurité car que pourrait-il faire, lui, pour te sauver si un jour ta santé se dégradait ? « Le climat est assurément plus doux ici que dans ces highlands venteux. » Il vint ensuite s’asseoir à tes côtés et, dans le même élan de sincérité qui le caractérisait depuis plusieurs dizaines de minutes, il te fit part des attentes de tous vis-à-vis du mariage à venir. Tu rebondis alors sur sa chère belle-sœur, l’excentrique Bellatrix Black maintenant Lestrange. Cela ne le surprit pas d’entendre que tu étais apeurée par cette femme. Il eut un sourire compréhensif. « Bellatrix est une personne difficile à cerner. Je dois bien avouer ne pas savoir de quelle manière nos échanges peuvent se dérouler. C’est une femme … surprenante. » Néanmoins, il se garda bien de te faire part de la méfiance qu’il nourrissait à son égard, ni même l’étrange comportement qu’elle avait eu vis-à-vis de lui durant toute leur adolescence. Et il enchaina sur ce que tu venais de lui confier à propos de ta mère. Il regrettait vraiment qu’elle n’apprécie pas votre union mais il ne pouvait pas l’en blâmer. « C’est tout à fait compréhensible. Cependant, depuis le décès de Wolfgang, la situation s’imposait d’elle-même. Un jour ou l’autre, vous auriez eu à céder votre nom contre un autre. » Il avait dit cela sur un ton véritablement peiné. Enfants, Wolfgang était un véritable ami pour ton fiancé et la nouvelle de sa mort l’avait chamboulé. Il était certain que toute cette histoire aurait été plus simple si l’héritier Nott était encore de ce monde. Mais il y avait des choses que même la magie ne pouvait résoudre. - Citation :
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| Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Ven 5 Jan 2018 - 23:56 | |
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Mildred pouvait volontiers écouter les histoires de son fiancé pendant des heures. Elle se sentait agréablement bercée par sa voix, hypnotisée par ses mots. Ses phrases avaient le goût étrange de l'expérience, celle que l'on acquiert par notre éducation. Il n'était pas question de savoir si l'héritière Nott avait été mal éduquée, ce qui n'était, bien entendu, pas le cas. Son éducation avait été excellente, mais différente, de part le genre qu'elle représentait. On lui présentait assez peu des ouvrages de magie noire, bien qu'on lui parlait souvent de ce qui faisait de bons sorciers selon la doctrine des Sang-Pur. Elevée dans une telle idée, Rabastan ne se rendait pas compte combien il comblait ses rêves, car de part son explication sur son idée de la magie, Mildred avait l'impression qu'elle se tenait face à un véritable érudit. Ce serait mentir que de dire que les excellentes connaissances des Serdaigles n'avaient jamais fait effet sur la jeune femme. Elle acquiesça, souriante. Elle savait qu'elle n'était pas assez douée pour prétendre avoir une quelconque chance avec les sortilèges de magie noire, qui étaient bien plus complexes que ceux qu'autorisaient Poudlard. « Vous en connaissez beaucoup ? » lui demanda-t-elle de but en blanc, en ramenant délicatement sa main pour tenir son propre visage, « des sortilèges dits de magie noire ? ». La jeune femme le regardait avec des yeux brûlants de curiosité, mais aussi d'admiration. Elle était une piètre élève, Mildred à l'école et ne s'en sortait réellement qu'en botanique ainsi qu'en potion. Deux matières que ses parents négligeaient, surtout la première. Fort heureusement, elle n'avait pas prit Soin Aux Créatures Magiques, car si cela eut été le cas, elle aurait été reniée et mise dehors. Malgré tout, prendre Arithmancie ne l'avait pas aidé à avoir des notes correctes. Son piètre niveau lui faisait honte en comparaison de celui que semblait avoir son futur époux. C'est compréhensif que le cadet Lestrange lui répondit sur Poudlard, mais il se méprit sur la raison de ses angoisses concernant l'école. Cette réalité sur sa condition physique lui arracha un sourire. Sa maladie n'était pas sans lien avec ses angoisses annuelles, mais ce n'était pas par peur que tout s'aggrave pour elle qu'elle ne désirait pas repartir en Ecosse. Mildred ne voulait pas se plaindre et passer pour l'être plus faible encore qu'elle était. Elle désirait de tout son cœur lui parler des moqueries et des railleries de ses camarades, mais... L'héritière avait peur de le mettre en colère. Contre eux, contre elle... La jeune femme ne désirait pas détruire stupidement ce moment d'intimité entre eux, quand bien même elle avait besoin de soutient. Sa famille ne lui en fournissait guère, et si Lucius savait pour l'avoir déjà sortit d'affaire un jour, il n'était que son cousin. « Je ne suis pas trop gré aux températures négatives de l'Ecosse, en effet » acquiesça-t-elle doucement, préférant finalement se taire et prétendre que tout n'était que question de mauvaises températures. Son esprit honnête lui commandait de lui en parler, mais son cœur lui intimait de se taire. Pour bien faire et ne pas craquer, elle détourna autant sa tête que ses yeux, vers l'âtre de la cheminée. Son attitude contrastait douloureusement avec l'apparente sincérité dont il faisait preuve concernant leur mariage et Mildred ressentit à nouveau un élan de culpabilité de ne rien lui révéler. Elle était si heureuse de se marier avec lui, contrairement à sa mère, dont le visage semblait étrangement s'allonger dans une moue dégoûtée à chaque fois que l'on évoquait le prénom de son fiancé. Pourtant, la jeune femme aimait parler de lui, quand bien même elle n'en faisait pas non plus éloge pour ne pas leur indiquer ces moments volés en sa compagnie. Elle se sentait comme en harmonie avec lui, comme s'ils avaient toujours été destinés à être ensemble, à se marier, fonder une famille en unissant leurs sangs. Elle était soulagée, l'héritière d'être celle dont il passera la bague au doigt, et non pas Bellatrix Lestrange, cette sombre femme à l'allure austère et masculine. « Surprenante ? » s'amusa-t-elle un instant, « ce n'est pas l'adjectif auquel je pensais, je dirais plutôt... Imposante ». Elle ne précisa pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose, car elle ne voulait pas froisser celui qui était son beau-frère. Mais décidément, Rabastan était bel et bien cet homme plein de ressources duquel elle tombait résolument amoureuse. Lorsqu'il lui répondit comprendre sa mère, c'était comme si un poids disparaissait de son cœur, car elle avait peur de déclencher vents et marées avec son aveu honteux. Un voile de tristesse passa sur son visage à l'entente du nom de son défunt frère, et Mildred baissa la tête pour regarder ses doigts fins. Elle avait toujours du mal à parler de lui à haute voix, même des années après sa mort. Sa disparition avait marqué beaucoup de choses pour elle et le jeune Lestrange le savait. Elle était désormais la seule survivante de la fratrie Nott, la seule à transmettre ses gènes à défaut de son nom. Mildred devait honorer sa famille et son nom, partager son histoire et donner des héritiers mâles si possible à son futur époux. Mais la disparition de son frère aîné marquait aussi le début d'une solitude qui s'insinuait au plus profond de son âme et à laquelle elle le savait, seul Rabastan avait accès.
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| | | | Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Mer 24 Jan 2018 - 19:17 | |
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D’aucuns auraient estimé qu’évoquer la magie noire était s’aventurer sur un terrain glissant. On ne savait jamais quelle pouvait être l’opinion de notre interlocuteur à ce sujet et une réaction démesurée était si vite arrivée. Toutefois, Rabastan n’avait aucune gêne à aborder un tel sujet. Premièrement parce qu’il était maître en cette demeure et qu’il n’était pas personne à s’effrayer par de simples mots et concepts. Deuxièmement car il était certain que ton éducation, Mildred, était irréprochable et que tes parents, certainement tout autant conservateurs que Morpheus et Laevina, n’auraient jamais commis l’impair de ne pas sensibiliser leur fille et maintenant unique héritière à un concept aussi fondamental que la magie dans son ensemble. « Vous en connaissez beaucoup ? Des sortilèges dits de magie noire ? » lui demandas-tu, une lueur de curiosité brillant dans tes beaux yeux noisettes. Il fut surpris d’une telle question. Non, vraiment, il ne s’attendait pas à ce que le sujet te passionne à tel point. Il en fut rapidement amusé et s’étala sur son visage un fin sourire lui donnant d’un air malicieux que d’aucuns auraient qualifié de vicieux. « Assez pour être mal vu par la plupart des gens. » Les "gens", comme il les appelait, étaient les impurs qui, à ses yeux, valaient bien moins qu’un moldu. Les moldus étaient faibles, faciles à manipuler. Les sang-de-bourbes étaient une bien pire engeance. Leur sang abominablement normal souillait celui, bien plus noble et honorable, des premiers sorciers dont Rabastan était le descendant. Ils bafouaient la magie. Ils étaient à ses yeux des erreurs de la nature qui polluaient votre monde de leur simple présence. « Ne trouvez-vous pas amusant que ce soit justement tous ces impurs qui attribuent des qualificatifs à la magie ? Parce qu’ils ne sont pas réellement des sorciers, ils sont incapables de la comprendre. Ce sont eux, les demi-sorciers ne maîtrisant que la moitié du sortilège mais tout de même assez arrogants pour s’estimer tels nos égaux, » expliqua-t-il dans un semblant de philosophie. Son ton était des plus calmes. Pourtant brûlait l’irrésistible envie de débarrasser le monde de ces vermines insignifiantes qui osaient croire qu’il était leur. Sans que tu ne prennes ombrage de ses remarque –car après tout, cela faisait aussi partie de ton éducation parfaite-, tu fis lentement glisser la conversation en direction de Poudlard et des Highlands venteux qui complétaient le paysage. Rabastan se laissa emporter par la discussion, préférant commenter le maussade temps écossais plutôt que de t’importuner plus longtemps en évoquant les impurs et leur dégoûtante vision du monde. Ce n’était pas quelque chose dont tu devais te préoccuper. C’était un problème d’hommes et puisque Rabastan était bienveillant, il voulait te garder le plus loin possible des préoccupations induites par les sang-de-bourbes. Vous en vîntes à Bellatrix. « Surprenante ? Ce n'est pas l'adjectif auquel je pensais, je dirais plutôt... Imposante, » commentas-tu à propos de celle qui serait, dans un futur proche, ta belle-sœur. Imposante, très certainement que Bellatrix devait l’être mais voilà, Rabastan n’était pas un homme à se sentir impressionner. Il redoutait Bellatrix uniquement parce qu’elle était imprévisible et qu’il n’avait pas de prise sur elle. Pas plus que Rodolphus, quoi qu’il en dise. Ton fiancé haussa les épaules dans un geste négligeant. « Vous n’avez pas à la craindre. Elle serait bien folle de s’en prendre à sa future belle-sœur. Et puis, soyons franc. Vous n’avez rien à vous reprocher n’est-ce pas ? » Simple question rhétorique. Rabastan était persuadé que tu étais la plus pure des créatures. Puis rapidement, le nom de Wolfgang fut prononcé. Malgré toutes les précautions prises par ton fiancé, l’évocation du prénom de ton frère te mura dans le silence, chose que Rabastan comprit parfaitement et respecta avec silence. La mort de Wolfgang l’avait lui aussi secoué et il pouvait à peine imaginer le séisme que cela avait dû être pour toi. Rabastan était si proche de Rodolphus était lui était inimaginable de pouvoir le perdre un jour. Il pouvait perdre le monde, le laisser à des mains impures, il ne pouvait renoncer ni à toi ni à son frère. Te sentant fébrile, Rabastan, pris d’un élan de spontanéité qui ne lui ressemblait guère, se risqua à poser sa main sur la tienne, sentant alors son froid mais doux toucher. « Il me tarde que nous soyons unis, Mildred. Pas uniquement parce que nos parents attendent beaucoup de cette union mais parce que je suis persuadé que cette nouvelle vie nous sera profitable. » - Citation :
- Désolé pour le retard J'ai honte
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| | | Randolf Spudmore NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Alexander Skarsgard ▬ Squirrel | SANG : Mêlé, que voulez-vous d'autre ?
| Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Jeu 25 Jan 2018 - 22:46 | |
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Se perdre dans les yeux bleus de Rabastan était un passe-temps que Mildred appréciait particulièrement. Ce jeune homme qui sera l'année qui venait son époux, gardait toute attentive l'héritière Nott avec ses sages paroles. Ses mots semblaient danser entre eux, alors qu'elle buvait naïvement ses paroles. Elle n'avait pas honte d'idéaliser cet homme qu'elle allait bientôt pouvoir nommer « époux ». La jeune femme eut une moue un peu désolée lorsqu'il lui confia que ses connaissances pouvaient lui valoir de mauvais regards. Une telle attitude selon elle, était tout à fait stupide et elle ne pouvait elle-même imaginer un seul instant, avoir de mauvaises pensées envers le cadet Lestrange. « Je ne comprends pas comment on peut ainsi juger quelqu'un sur ses connaissances, sinon par simple jalousie » lui dit-elle de sa réconfortante voix douce. Rabastan n'avait bien entendu pas besoin de réconfort, mais elle n'avait pu s'empêcher de lui signifier son soutient sincère. Elle était d'accord avec tout ce qu'il lui disait depuis qu'elle l'avait croisé au détour de ce couloir sombre, elle ne se forçait pas à l'être. Peut-être se manipulait-elle seule pour approuver toutes ses paroles, ce qui était possible compte tenu de ce qu'il ajouta. Mildred n'était pas de celles à cracher sur les sangs-de-bourbes, quand bien même elle se sentait supérieure à eux d'une manière qui lui échappait totalement. Elle ne les traitait pas d'impurs, n'était pas méchante avec eux. L'héritière les laissait vivre leurs vies du moment qu'ils n'empiétaient pas sur la sienne. Pourtant, elle tressaillit légèrement au terme de demi-sorciers qu'employa son futur époux, ne se retrouvant malheureusement pas dans ses paroles violentes. Mais l'héritière n'osait pas lui faire de remarque là-dessus, et préféra s'aveugler sur ce qu'elle pensait vrai, plutôt que de voir clairement ce qu'elle jugeait faux. « Je n'avais jamais considéré cela ainsi, mais vous avez raison. Ils ne connaissent qu'une partie de la magie, et c'est en cela assez triste parce que celle-ci devrait être une entité propre et... » s'emballa-t-elle avant de s'arrêter brusquement. Elle baissa les yeux vers le sol, les joues rougissantes. Mildred n'avait pas à faire preuve d'autant de vivacité d'esprit avec un homme, qui plus est son fiancé. C'était lui qui devait réfléchir et mener la conversation à sa guise, elle n'avait pas à nourrir celle-ci de son propre point de vue. Mal-à-l'aise, elle se racla la gorge. La suite de la discussion eut un peu plus le mérite de la dérider, car Bellatrix était assurément un modèle pour bien des femmes mais pas elle. La jeune femme ne la comprenait pas très bien, elle ne saisissait pas les impressionnants rouages de l'héritière Black. Que ressentait-elle pour faire ainsi preuve d'une force si brute, presque masculine ? Où trouvait-elle cette volonté sans faille d'être maîtresse d'elle-même sans se déranger pour quelques conventions ? La Serpentard essayait souvent de décrypter le comportement de cette femme singulière, sans jamais guère trouver aucune faille qui puisse expliquer tout son comportement. Elle était bien née, avait un mari, une fortune. Que lui fallait-il de plus ? Dans cette liste, seul le mariage faisait défaut à Mildred qui mourrait de hâte de jurer fidélité à Rabastan devant l'autel. « Ai-je réellement rien à me reprocher ? » répéta-t-elle doucement, un doigt sur son menton dans un geste pensif et joueur, « je ne sais pas. A vous de juger, Rabastan, je crains de ne pas être objective ». Le nom de son défunt frère fana quelque peu l'étirement joyeux sur les lèvres de la dernière héritière et silencieusement, elle remercia Lestrange de ne pas déranger ses pensées et souvenirs, hantés par le nom d'un garçon qui n'était plus présent que sur une tombe. Dans un geste de soutient, son fiancé posa sa main chaude sur celle fraîche de la jeune femme qui sursauta légèrement en ramenant ses yeux sur leurs mains liées. Bientôt, toutes deux porteront deux alliances qui les lieront pour l'éternité. Rabastan savait qu'elle avait hâte. Mais savait-il ce que ce mariage représentait pour elle ? « Notre union » commença-t-elle d'une voix légèrement défaillante, « représente un accomplissement pour moi, vous vous en doutez. Je... Je ferai tout pour ne jamais vous mettre dans l'embarras et pour être à vos yeux la personne la plus agréable possible ». L'héritière ne pensait pas mal en disant cela. Elle voulait vraiment remplir correctement la mission pour laquelle elle était née et si elle venait à décevoir son futur époux, elle préférerait encore qu'il la punisse pour cela. Elle s'en voudrait de lui causer tort. Nott baissa ses yeux vers leurs mains et eut envie de serrer la sienne. Sachant qu'elle n'allait pas pouvoir s'en empêcher, elle retira délicatement la sienne pour se lever et se poster devant la fenêtre. Son cœur se serra parce qu'elle mourrait d'envie de lui dire qu'elle l'aimait. Mais la couard Mildred Nott n'allait pas le lui avouer. Pas tout de suite, car ils avaient après tout, un ans devant eux.
(826) - HORS RP:
Et moi je suis tellement désolééééééééé[...]e de te répondre si tôt J'essaie de carburer à mort avec elle
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| | | | Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Sam 10 Fév 2018 - 11:18 | |
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Rares étaient les personnes avec lesquelles Rabastan appréciait passer du temps et avait des discussions constructives. La plupart du temps, il s’ennuyait rapidement de ses interlocuteurs et ne restait dans la même pièce qu’eux uniquement par pure politesse, son esprit vagabondant ailleurs, espérant tout de même que ses ennuyeuses personnes qui lui tenaient compagnie ne s’en apercevraient pas. Tu n’étais pas de ces gens, Mildred. Rabastan appréciait ta compagnie au plus haut point, bien plus qu’il n’oserait l’admettre. Chacune de tes paroles lui apparaissait sensée, digne d’un esprit brillant et ouvert. Il avait le sentiment que tu n’étais pas uniquement l’héritière de quelque fortune incommensurable dont une partie formerait bientôt une dot conséquente mais que tu serais bientôt une épouse compréhensive et éclairée. Et pour cela, ton fiancé se délectait de chaque moment passé en ta compagnie, ne voulait pour rien au monde quitter cette bibliothèque. Lorsque tu te fis joueuse et malicieuse au sujet de Bellatrix et de la vie sans reproches qu’il valait mieux avoir en compagnie de la fauve qu’elle était, il eut un fin sourire, amusé. Sur un ton calme, il te répondit sans que pourtant son sourire ne s’efface. « Je n’ai pas de reproches à vous faire, Mildred. Cependant, je suis certain de ne pas être plus objectif que vous à ce sujet. Si vous voulez en avoir le cœur net, peut-être vaudrait-il mieux demander directement à ma belle-sœur, » déclara-t-il avec une note évidente d’humour sur la fin. Il ne disait cela que pour te titiller, sachant parfaitement qu’à ses yeux comme aux yeux de tous, tu approchais de la perfection. Bellatrix pouvait bien te reprocher d’être trop passive, trop "femme" en quelque sorte, cela n’avait pas lieu d’être car c’était là ta condition et sa condition à elle-aussi, chose qu’elle oubliait bien trop souvent au goût de son fiancé. Il fit dériver la conversation sur le sujet douloureux qu’était, aussi bien pour toi que pour lui, la mort de ton frère. Se sentant coupable d’avoir fait remonté des souvenirs profondément enfouis en toi pour le plus grand des biens, il tenta de se montrer rassurant, te prenant la main dans un geste que beaucoup auraient trouvé déplacé et te confiant de douces paroles. Alors tu lui fis part de tes aspirations quant à votre vie future. Il en fut particulièrement touché et, alors que tu t’enfuyais vers la fenêtre comme si tu avais fait quelque chose d’interdit, il fut tenté de te retenir près de lui. Lui dans son fauteuil, toi à la fenêtre, la bibliothèque retomba dans le silence. Il réfléchissait à ce qu’il voulait te dire, à comment le dire. Il était persuadé que jamais tu ne serais capable de le mettre dans l’embarras, que tu serais une épouse fidèle et affectueuse mais cela, il ne pouvait toutefois pas l’assurer. L’avenir réservait bien des surprises et il ne croyait pas à cette discipline que des charlatans appelaient divination. Cela n’était que des paroles, de belles paroles auxquelles il voulait ardemment croire mais peut-être demain il en serait tout autre. C’était là une pensée qui le troublait particulièrement. Finalement, il mit des mots sur sa pensée. Sur une partie de sa pensée. « Vous m’êtes déjà des plus agréables, Mildred. Alors ne changez rien, restez celle que vous êtes à présent et je serai un mari honoré de vous avoir sous mon toit. » Au fond de son cœur, Rabastan restait persuadé que tu ne pourrais jamais le décevoir. Le nom de Lestrange te siéra à merveille, à n’en point douter. - Citation :
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| | | Randolf Spudmore NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Alexander Skarsgard ▬ Squirrel | SANG : Mêlé, que voulez-vous d'autre ?
| Sujet: Re: "Remember those beautiful days" | RABASTAN (flashback) Mar 13 Fév 2018 - 23:22 | |
| Mildred se sentait la liberté de pouvoir être malicieuse avec celui qui allait lui passer la bague au doigt. Elle aimait le voir répondre favorablement à ses taquineries, parce que par celles-ci, elle se sentait elle-même. L'héritière n'avait pas le droit d'agir ainsi avec n'importe qui, et se retrouvait finalement condamnée à être sérieuse en toute circonstances avec les autres gens de sa communauté. Elle ne savait pas très bien ce qui lui donnait envie de paraître sous son jour naturel avec lui. Était-ce là par envie de le charmer plus que de nécessaire ? Peut-être. Sans doute, même. Mais probablement que ce qui lui plaisait le plus, c'étaient les réponses de Rabastan, amusées sans extravagances. Elle aimait admirer le fin sourire qui se dessinait sur ses lèvres grâce à elle, parce que l'héritière voulait le voir heureux. Cette pensée comptait beaucoup pour elle, et elle comptait y mettre du sien pour que la vie qu'il allait avoir soit parfaite. Lorsqu'il lui confia n'avoir rien à lui reprocher, une sorte de pression dans son ventre s'envola comme par magie. Elle ne s'était même pas rendue compte de cette angoisse qu'elle se créait bizarrement. Son soucis de lui plaire et d'être aimée de lui sans doute, était la cause de tout ceci. « Je préfère davantage me complaire dans l'illusion de n'avoir rien à me reprocher plutôt que de lui demander de me juger » admit-elle gentiment. Si elle pouvait éviter de lui parler le plus possible, Mildred le ferait. Bellatrix était son antipode démoniaque qu'elle préférait éviter. Elle ne se considérait pas comme un ange, l'héritière Nott, mais était assez lucide pour savoir qu'elle perdrait une bataille contre la belle-soeur du Lestrange. « Je suppose qu'il va falloir que je demande à votre père pour en avoir le cœur net » s'autorisa-t-elle à lui dire, alors qu'elle balançait doucement ses jambes d'avant en arrière telle une enfant. La malice de la jeune femme venait et repartait, fugace et aléatoire, pour illuminer ses traits. Le sujet malencontreusement lancé par le jeune homme la fit taire, et il ne dû pas apprécier le silence pour oser finalement, briser la barrière presque physique qui s'était élevée entre eux. On ne pouvait pas la toucher, mais on pouvait assurément la voir, et pourtant, Rabastan venait de la détruire d'un simple geste. Et elle, elle qui aimait tant le conformisme auquel leur société les soumettait, n'avait d'autre choix que de fuir cette liberté qu'il s'était permit en se réfugiant contre la vitre après lui avoir avoué, d'une manière détournée, les sentiments qu'elle ressentait envers lui. Elle posa sa délicate main contre la vitre pour regarder le temps changer par delà la propriété sauvage des Lestrange. Ce bout de terre qui fera bientôt parti de son propre patrimoine et qu'elle verra chaque jours. Ses yeux se perdirent dans les arbres et dans la pelouse, avant de se poser sur le jeune homme qui venait de lui confier ne pas vouloir la voir changer. Elle rougit, bien malgré elle. « Il est bien dommage à mon sens, que nous ne puissions avancer la date de notre mariage » lui dit-elle d'un air défait. Mildred se rapprocha du fauteuil de Rabastan et posa délicatement ses mains sur les épaules de son futur époux. Le sentir prêt d'elle, s'était au fond peut-être un moyen de patienter jusqu'à leurs noces, où ils se diront oui sans arrière-pensée ni mensonge. Mildred ne savait pas quoi dire, toujours gênée de ce qu'elle estimait être des aveux. Lui confier vouloir lui être agréable n'était-ce pas au fond lui confier qu'elle l'aimait ? Oserait-elle finalement, lui dire les réels mots auxquels elle pensait ? Des mois que l'héritière y songeait, comme une enfant en quête de son premier amour. Elle n'avait jamais confié à quiconque être amoureuse du Lestrange. Les gens les savaient fiancés, sans savoir ce que cela impliquait de son côté. Pourtant, un mariage – et cela allait être un mariage grandiose – impliquait de l'honnêteté et la jeune femme en vînt finalement à la conclusion qu'elle ne pouvait pas se taire plus longtemps. Là, derrière lui, elle ne verrait pas son visage et peut-être était-ce mieux ainsi : « Je vous aime, Rabastan ».
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