— Comme tu dis... hocha-t-elle la tête en regardant quelques invités plonger dans l'eau avant de ressortir de la piscine aussi vite qu'ils y étaient entrés.
Elle ne s'attarda pas sur eux, pris son courage à deux mains pour couler un regard en direction de Holden à qui elle adressa tout de même un petit sourire non dénué d'une certaine mélancolie. Son meilleur ami lui manquait et elle ne savait pas si elle lui en voulait à lui d'avoir tout flanqué par terre, ou à elle-même d'avoir coupé court à la discussion (et à leur amitié) sans lui laisser le temps de s'expliquer. Et puis... Depuis, des sentiments étaient nés dans le coeur de la Gryffondor qui avait d'abord essayé de les faire taire avant de tenter l'impossible pour attirer l'attention de son camarade de maison (allant jusqu'à sortir avec Dave Goujon !). C'est aussi pour ça qu'elle avait tant de mal à le regarder dans les yeux (dans ses beaux yeux qui, dès lors qu'ils se posaient sur elle, lui donnaient l'impression que son coeur allait exploser dans sa poitrine).
— Tu espérais que je vienne ? demanda Jane un peu précipitamment, avant de se traiter d'idiote, intérieurement. Je veux dire... désolée. Je ne voulais pas rater ça, en fait.
Et elle désigna d'un geste de la tête le norvégien tomber à l'eau tandis que la foule éclatait de rire, avant de voir que Njal ne remontait pas. Rosalyn se mit à crier avant de plonger à son tour, mais déjà Jane avait détourné son regard vers Holden qui la fixait toujours. Oh seigneur... Elle se sentait fondre de l'intérieur.

« NIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIX » hurla hystériquement la fêté avant de sauter au cou de sa meilleure amie. « J’ai cru que tu ne viendrais jamais » déclara-t-elle dramatiquement en prenant ses longs cheveux dans ses mains. Wilda était maintenant saoule. « Tu es tellement belle, tu veux bien m’ép…» la jeune femme stoppa net lorsqu’elle entendit un cri de terreur en provenance du jardin… ou plus précisément de la piscine. Ses yeux s’arrondirent et son visage perdit sa couleur : les strangulots ! Quelle imbécile elle était! Le voilà le détail qu’elle n’arrivait pas à se rappeler. Son père – ce cher amoureux des créatures magiques – avait accueilli à bras ouverts de pauvres strangulots sans logis dans leur piscine. Ohlala. Dans l’excitation de l’organisation de la fête, elle n’avait pas du tout pensé à ériger un périmètre de sécurité et en cette chaude soirée de juillet il était é-vi-dent que les jeunes gens éméchés allaient s’y jeter joyeusement. « Merde. » lâcha-t-elle sous le regard ébahi de sa copine. « Oh merde merde merde merde merde merde merde…» marmonna-t-elle en décollant à toute vitesse vers la piscine, juste à temps pour voir l’imbécile de Weasley se jeter dans la piscine. « QUE PERSONNE NE SAUTE DANS LA PIIIIIIIIIIISCINEEEEE » hurla-t-elle à nouveau.

Arrivée sur le bord de la piscine, Wilda sortit sa baguette et tenta de se rappeler le maléfice à utiliser en cas de rencontre indésirable avec des strangulots. Son esprit embrumé par l’alcool n’était pas du tout performant. Ses pensées, paniquées, allaient dans tous les sens. « Lashlabask » cria-t-elle titubant dangereusement vers la source de danger. De faibles étincelles sortirent de sa baguette, inefficace. Elle répéta le sort, mais sa tentative fut de toute évidence sans effet. « Merde » jura-t-elle un fois de plus en maudissant les litres de bière qu’elle avait ingurgitée avec insouciance. Tout ceci était de sa faute. Comment avait-elle pu être aussi inconsciente. À cause d’elle, Rosalyn et, visiblement un autre invité, risquaient fortement la noyade. Loin d’être une Gryffondor, Wilda retira tout de même ses sandales et s’immergea jusqu’aux épaules, non sans appeler à l’aide au préalable : « STRANGULOT DANS LA PISCINE, À L’AIDE ! ». La Serdaigle en elle enroula fermement son bras autour de l’échelle et du bout des doigts parvint à agripper la rouquine par le collet de son chandail et tirer sa tête hors de l’eau. Une fois cet exploit accomplie, elle enroula fermement son bras libre autour de la taille de l’adolescente et la serra de toutes ses forces contre elle.

Entre son bras autour de l’échelle et son bras autour de la sorcière, Wilda ne pouvait physiquement pas se tirer hors de l’eau. Elles avaient besoin d’une opération de sauvetage, et l’autre au fond de la piscine d’un solide coup de main magique. Quelqu’un de majeur et suffisamment en état d'exercer la magie parmi les saoulons?

Qui aurait cru qu’un jour Wilda Griffith enserrerait dans une puissante étreinte Rosalyn Weasley?

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'le dé ' : 5

Theo, au bras de Kalia -ou est-ce plutôt Kalia qui s'agrippe comme elle peut au bras de Theo ?- se laisse guider par la Gryffondor. Il esquisse un sourire lorsqu'elle l'entraîne dans l'escalier.
— Quoi, tu m'emmênes déjà à l'étage ? rit-il en grimpant les premières marches. Est-ce que ça n'irait pas un peu trop vite entre nous, Miss Lumpik ?
D'en bas leur parviennent des éclats de voix tandis qu'ils atteignent le premier étage. Il hausse les sourcils rien qu'en voyant la taille du palier qui doit bien faire la taille de sa propre maison à Stirling.
— Mes vacances se passent plutôt bien, répond-il en jetant un coup d'oeil autour de lui, wow, impressionnant...
Il avait toujours cru qu'une telle décoration d'intérieur n'était possible que dans les magazines. Et dire que de sa chambre à lui on ne voyait même plus le sol ni le moindre centimètre de tapisserie...
— Et toi ? demande-t-il à Kalia en se tournant vers elle, s'extirpant de ses pensées.
Il entraîne la jolie rousse jusqu'à une porte qu'il entrebaîlle, jetant un coup d'oeil à l'intérieur...
— Regarde un peu ça ! dit-il en poussant la porte à fond avant d'attirer Kalia à l'intérieur. La chambre de notre chère Wilda !
Theo est bien curieux d'en apprendre un peu plus sur la bleu et bronze...