Vos dragées:

Nick avait été l'un des premiers à arriver en cours, non parce que la botanique était sa matière favorite — bien qu'il eut plus ou moins la main verte —, mais parce que la ponctualité était un des principes fondamentaux de son éducation, dont il avait été seriné aussi souvent qu'ils s'était entendu dire que les moldus et les sang-mêlé lui étaient tous inférieurs. Aussi était-il pile à l'heure et affichait une tête de six pieds de long. Car la débordante énergie de Chourave et son enthousiasme lui retournaient l'estomac ; déjà qu'il n'avait pas une grande estime de leur professeur, à passer ses journées les mains dans le terreau et à parler à des tiges vertes, sa virulence lui tapait sur les nerfs au bout de cinq minutes de cours déjà.
D'autant que qui disait rentrée disait mise au point ; Chourave énuméra les règles de base de l'année à venir, et bien sûr, son exemplaire de Mille herbes et champignons magiques de Phyllida Augirolle n'avait même pas été déballé de sa malle. Regardant à sa droite, il arracha sans ménagement des mains de son propriétaire le manuel qui lui manquait, et un seul regard dissuadant suffit à endiguer le scandale. Maintenant, il avait son livre. La paire de gants, c'était une autre histoire...

Citation :

Botanique : 4 / 6

Rebekka entra dans la serre n°1 à reculons. Façon de parler, bien entendu : une Lestrange avance droit devant elle, le menton relevé, le regard fier. Sauf pour aller plonger ses mains dans la bouse de sombral. La Serpentard détestait la Botanique. Gants ou pas, on finissait toujours par en avoir sous les ongles. Et s'occuper des plantes, voilà exactement une tâche dont les elfes de maison des Lestrange étaient chargés : comme si ses frères et elle n'avaient que ça à faire ! La jeune fille jeta un regard circulaire dans la serre, et localisa Travers. Celui-ci avait déjà un voisin (une pauvre âme visiblement très malheureuse), et comme Rebekka ne se sentait pas d'humeur à bavarder, elle ne s'installa que sur la paillasse d'à côté, laissant une place vide entre Niclas et elle. Sans un mot, elle retira son grimoire flambant neuf de son onéreux sac de cours en peau de Sombral, et posa ses non moins onéreux gants en cuir de Noir des Hébrydes sur sa table.

Botanique. Comme premier cours de l’année, il y avait bien mieux. Je n’aurai pas été contre un petit cours de défense contre les forces du mal pour se dérouiller et se réveiller après l’été passé à Falkonera. Mais remarquez, la bonne humeur et l’enthousiasme légendaires du Professeur Chourave allaient peut-être avoir le même effet. Ou non … Je crois même qu’aujourd’hui, j’aurai préféré qu’on rempote des mandragores. Les cache-oreilles nous auraient au moins permis d’avoir un peu de calme. Enfin, c’était un cours obligatoire et la seule consolation que j’avais était de me dire que c’était toujours moins pire que les métamorphoses.

C’est donc en trainant les pieds que j’arrivais à la première serre. A l’heure tout de même. L’envie n’était pas plus forte que la volonté. Il y avait plusieurs élèves aussi ponctuels dont un Serpentard dont la moitié de l’école connaissait et redoutait le nom. Et je n’étais pas assez fou pour ne pas me méfier de lui à mon tour. Je me postais donc de l’autre côté de la serre à une place livre. Je ne remarquais Rosamund qu’une fois le cours commencé. C’était trop tard pour changer de place. Dommage.
Chourave commença son discours, donna les instructions qui, d’une année sur l’autre, ne changeaient que dans la forme. Déjà un gryffondor se moquait. Enthousiasme... C’est quelqu’un qu’on ne risquait sûrement pas de croiser pour ce premier cours. M’enfin ! Il fallait faire preuve de bonne volonté. Peut-être que M’dame Chourave nous avait concocté quelque chose qui saurait attirer notre attention. Du moins la mienne peut-être.

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HJ:

Et voilà, rebelote pour une nouvelle année. Remarque, ici au moins elle était loin de son père et ne pourrait pas mettre à exécution sa furieuse envie de l'assassiner pour le coup qu'il lui avait fait. Sa trahison restait gravé au fer blanc dans son coeur mais elle était fatiguée d'essayer de lutter contre tout ça. Pour l'instant, elle avait les mains liées mais une fois qu'elle serait majeure, elle partirait. Vraiment. Elle ne voulait pas épouser Rohan et rien ni personne ne pourrait l'y forcer. Mais en attendant elle devait se concentrer sur son cours de botanique. Elle sorti alors son livre et ses gants et patienta au fond de la classe, silencieuse, froide et ombrageuse mais concentrée sur le cours.