À l'ordre du jour pour 1979 | Présence obligatoire pour Mangemorts - absence à vos risques et périls

MANGEMORT

La marque des ténèbres se tortillait encore sur le bras de Selwyn alors que Lord Voldemort venait de sommer ses fidèles. Il aurait pu, par un élan d’empathie, poser son long doigt osseux sur la marque qui ornait son propre bras, mais pourquoi s’infliger la moindre douleur lorsqu’on disposait d’un dévoué serviteur comme le plus jeune de cette noble famille? Le Seigneur des Ténèbres n’avait que faire du teint laiteux du sorcier, ni de son regard vitreux. Cela ne le gênait pas, non. Pas plus que d’imposer sa présence dans cette vieille propriété de la famille Selwyn, le jour comme la nuit. Ne l’avait-on pas gracieusement invité à s’y établir? C’est ce que le mage noir avait compris, pourtant. L’inconfort de son hôte était évident, tout aussi évident que sa propre mauvaise foi à faire de lui son volontaire pour tout et n’importe quoi. C’était d’ailleurs Selwyn qui avait eu la gentillesse de bien vouloir coller au mur, tête vers le bas, le facteur moldu qui n’avait su lire la note « PAS DE COURRIER ». Pouvait-on s’attendre autrement d’êtres à l’intelligence inférieure? Non. Nagini semblait apprécier ce nouvel ornement, sous lequel elle ondulait longuement et le couvait d’un regard avide, attendant rien de moins que l’ordre de son maître pour faire claquer ses mâchoires. Une série de craquements sonores attira l’attention du mage noir. Un sombre rictus se forma sur ses lèvres. Ses fidèles répondaient à l’appel. Bien. Tristes seraient les retardataires. Emplis de regrets seraient les absents. « Tu ne vas pas rejoindre nos invités, Selwyn? » demanda le maître d’une voix doucereuse au jeune sorcier qui se tenait bêtement à ses côtés. Il n’en fallut pas plus pour qu’il détale. Bien. Lord Voldemort laissa quelques minutes à ses convives pour arriver et prendre place. L’échange de courtoisies ne lui semblait pas appropriée, il fliqua donc sa baguette pour faire grincer les gonds des lourdes portes en bois qui le séparaient de son armée. Laquelle armée voyait ses rangs grossir. Biens. Certains sorciers avaient plus qu’un pois comme cervelle.

« Mes chers fidèles, bienvenue » ses grisâtres mains, ornées d’ongles trop longs et sales, s’écartèrent en un geste d’un naturel étrangement accueillant. « Silence! » claqua-t-il ensuite alors que certains semblaient trop enthousiastes pour contrôler leur langue. « Bien » un fin sourire sans joie passa sur son visage ravagé par la magie noire. « Si je vous ai réunis ici aujourd’hui c’est pour vous partager mes plans de grandeurs pour la nouvelle année – son regard se posa une longue seconde sur Morfin Carrow, pour qui il avait de grandes attentes, notamment présidentielles – cette année sonne le glas de la purification de notre race, de l’asservissement des plus faibles, et de la réduction au silence de tout réfractaire. » Voldemort pris une pose en fusillant du regard Selwyn, qui compris rapidement et se mit à applaudir nerveusement, entrainant avec lui le reste de la tablée. Bien. « Cela m’attriste de devoir sacrifier les vies de sorciers à qui le don de la magie leur revient de plein droit, mais le temps n’est plus à l’éducation, ni à la souplesse. Il est temps que tous et chacun choisissent leur rang. Les crimes des sang-de-bourbes ont assez durés. » Une fois de plus, Selwyn applaudit. Cette-fois ci, le Seigneur des Ténèbres le fusilla du regard pour qu’il cesse, tout comme il fusilla tous ceux qui l’imitèrent. Voldemort claqua fortement sa main sur la table. Le silence se fit. Le temps n’était pas à la réjouissance : ses mangemorts s’étaient ramollis, ses forces armées n’étaient même plus ce qui poussait les sorciers à rester chez soi dès que la pénombre tombait. Non, les badauds avaient plus peur de leur Ombre. « Vous vous êtes ramollis, en mon absence. Grande déception. » Le Seigneur des Ténèbres avait été aux abonnés absents, ces derniers mois, pourchassant d’autres desseins de grandeurs : celui de l’immortalité. Les horcruxes l’avaient fait voyager, mais ça ne les regardait pas. Ils avaient failli à leur rôle de poursuivre ardemment l’élimination des racines pourris qu’étaient les sang-de-bourbes. Il veillerait à donner de plus claires instructions, à l’avenir. Au moins, le recrutement avait réussi. Il n’assassinerait personne ce soir.

Consignes:

MANGEMORT

Lorsque son bras commença à le brûler, Perseus Flint était en train de rédiger une lettre. La surprise fut telle qu'il en perdit sa plume. Il détestait cela plus que tout. Etre appelé come un toutou au garde à vous. Mais il n'avait pas vraiment le choix. Dès le moment où on avait placé cette marque sur son épiderme, il s'était condamné à une vie de servitude. Mais s'il fallait cela pour protéger sa sœur et sauvegarder sa tête sur ses épaules, il supposait que c'était un bien maigre sacrifice. Bien que peu désireux de revoir celui qu'on appelait le maître, le seigneur des ténèbres, pire encore "vous savez qui", Perseus eut la bonne idée de ne surtout pas retarder son départ. Il ne prit pas la peine de terminer sa lettre ni même de ranger le matériel. Il tenait beaucoup trop à la vie. Il enfila sa robe de sorcier, celle qu'il ne portait que pour les réunions les plus sombres, celles réunissant les mangemorts. Il attrapa sa baguette et disparut dans un pop sans laisser la moindre information à son elfe de maison. Ce dernier avait sans doute l'habitude. L'auteur disparaissait souvent tard le soir et ne revenait pas avant l'aube. C'était ça. Même lorsqu'il n'avait pas de mission secrète...

Lorsqu'il arriva, il put constater que le seigneur des ténèbres était tout sauf ravi de les revoir. En colère même sans doute. Quand ne l'était-il pas ? A vrai dire, il savait se montrer "satisfait" certaines fois, mais cela faisait très longtemps qu'on ne l'avait pas vu. Et même s'il avait le sang pur et comptait parmi les fidèles de ce dernier depuis plusieurs années, il n'était jamais rassuré en sa présence. La preuve en était son discours autoritaire et accusateur. Il fallut applaudir une première fois suite à l'énonciation de "l'asservissement des plus faibles". Autant dire qu'il n'en appréciait pas tellement le sens. Mais encore une fois, il suivrait le mouvement pour survivre. Lorsque le maître eut fini - c'était en tout cas l'impression qu'il donnait - Perseus eut le sentiment qu'il n'avait plus qu'à fermer sa mouille. Il n'avait pas grand-chose à dire pour justifier leur inaction. Et il n'était qu'un fidèle parmi tant d'autres. Alors dans un silence de cathédrale, et conservant son calme olympien, il attendait la suite... Il semblerait qu'il y ait des grands projets pour l'année à venir. Et cela l'intéressait pour des raisons qui ne regardaient que lui.

MANGEMORT

La brûlure dans son bras fut si intense qu’il en fut déconcentré. Uppercut. La douleur dans sa mâchoire fut violente, mais pas autant que cette putain de brûlure. Merde. Pourtant, Lachlan avait bien le dessus dans cette bagarre improvisée de début de soirée, dans un pub miteux où un type lui avait craché près de la bottine parce qu’il l’avait reconnu. L’insolent osa dire qu’il avait manqué la cible et le poing de Lachlan, par contre, avait visé juste en retour. Alors l’appel là, ça tombait un peu mal. Mais la brûlure était vive, si vive que le mangemort par dépit savait ce que ça voulait dire, et mieux valait ne pas traîner. Après un juron en gaélique, il décocha un coup de pied dans les cotes de son adversaire pour le calmer, s’enfila sa bière d’une traite pendant le répit, et transplana avant que l’autre n’ait le temps de se relever.

Excès de bière et transport qui barbouillait, Lachlan n’eut pas le temps de retenir un léger rot alors qu’il atterrissait dans une baraque de bourges, une de plus. Heureusement, il n’avait pas atterri dans la pièce des festivités, Godric l’en gardait. Il lança un regard noir à l’encapuchonné d’à côté pour lui sommer de fermer sa gueule et de s’abstenir de toute remarque, ignorant qu'en plus, il se trimballait un beau bleu à la mâchoire. De toute façon, tout le monde ici le traitait comme un chien, tout le temps, alors il pourrait bien gerber sur le parquet que ça ne changerait rien. La tête basse, il entra dans la salle où il y avait foule, et même un esprit comme le sien comprit que ça n’était pas là pour une bête mission. Le tatouage gigotait comme un dingue, il le sentait, ça le rendait fou. Sa colère n’était pas redescendue en plus, ça promettait. Hésitant à s'assoir - les clébards, au sol non ? - il s'installa finalement le plus loin possible des autres tarés, un peu à l’écart et essaya d’ignorer la présence du serpent et du type qui se tenait au-dessus. Pauvre mec… Lachlan détestait ça, les méthodes de ces malades, qui torturaient pour le plaisir. Sa propre violence n’avait rien à voir. C’était une pulsion, un truc malsain qui le faisait se sentir coupable, en plus. Mais torturer, non vraiment, c’était un autre niveau. La cruauté, non merci. Alors qu’il attendait la grand messe, Lachlan se remémora l’épisode pénible où on l’avait forcément à jeter des Endoloris contre son gré. Quel calvaire… Les cris des gens, tout ça. Non, les tuer vite, presque proprement, c’était quand même moins barbare.

La voix sifflante du Seigneur se fit entendre, et Lachlan baissa la tête d’autant plus pour éviter de se faire remarquer. Mais vu que tout le monde l’écoutait avec attention, il finit par lever le nez pour le regarder. Le type avait vraiment une sale gueule depuis la dernière fois qu’il l’avait vu, et ça remontait un peu mais quand même. Il y avait prendre un coup de vieux, et il y avait ça. Mais par peur qu’on entende ce qu’il pensait, Lachlan se concentra sur ce qu’il disait, et comme toujours, c’était horrible. Horrible, horrible, horrible. Il pensait qu'un jour, il s'y habituerait, mais jamais, en fait.

Par mimétisme, il applaudit un peu en décalé comme les autres, fuyant le regard du Seigneur quand il le sentait trop proche de lui. L’écossais ne prit aucun reproche pour lui. Après tout, il n’avait pas tellement son mot à dire, c’était le larbin le plus docile de la bande. On demandait, il obéissait, et basta. Mais sans se sentir ultra concerné par la colère du suprémaciste en chef, Lachlan n’aimait pas ce qu’il entendait. Sa colère était vite retombée, remplacée par un autre sentiment, bien plus terrifiant. Merde, merde. Ca n’annonçait rien de bon. Le rythme des missions allait s’intensifier, les tueries aussi. Et donc, avec, les humiliations. Merde…

La Marque.
Cela fait bien un petit moment, qu’elle ne m’a pas titillé le derme de l’avant-bras gauche. Que sa petite douleur cuisante mais tout aussi familière, ne s’est pas réveillée et ne m’a pas fait bondir dans le quartier général de notre cause. Enfilant ma robe gris foncé estampillée des Faucons de Falmouth, je me prépare à aller sur le terrain, affronter une équipe adverse. Jouant avec ma batte, je regarde mes co-équipiers, prêt à écraser nos rivaux en quelques minutes. Il suffit que notre Attrapeur, voie le Vif d’Or et s’en empare, et le match peut être terminé en moins de cinq minutes. Mais, le Lord a semble-t-il d’autres projets pour ma personne, si j’en crois la Marque qui se « réveille » doucement dans mon avant-bras gauche, et le serpent qui montre son mécontentement. En retrait de mon équipe, j’observe le symbole encré dans ma peau, de mon regard bleu clair et il n’y a qu’une solution : y aller.

Je tiens honnêtement encore à ma vie.
Et, me la faire amputer de quelques années par le Seigneur lui-même, n’est pas dans mes prérogatives prochaines.
Non pas que j’ai encore quelques années de joueur professionnel devant moi.

Sans un regard pour mon équipe qui est déjà rentrée sur le terrain, j’ôte ma vareuse de Quidditch et revêts alors, une robe de sorcier sombre et austère. Indiquant à mon Batteur remplaçant, qu’il peut aller disputer le match à ma place, mais le menaçant. Car, s’il fait de la merde : je lui explose les côtes et fracasse le crâne. Et, il sait que mes menaces ne sont généralement pas à prendre à la légère. Assuré, qu’il va disputer ce match, comme si c’était son dernier, je disparais rapidement. Et, je réapparais devant le Maître, en personne. Courroucé et sensiblement irrité. Il nous accueille néanmoins, nous ses fidèles. Avec sa voix sifflante et nasillarde, il entame son laïus, où comme je le pense à juste titre, on s’en prend plein la gueule. Il déroule sa suprématie, à coup de venin bien-pensant. Chose à laquelle, je réagis simplement par un hochement de tête.

Après tout, on se doit de l’écouter religieusement quand il nous balance sa messe noire en pleine figure. En revanche, au plus je l’observe et au plus, je le trouve changé. Modifié. Un teint grisâtre et maladif, couplé à une Ire innommable contre les engeances les moins pures. Là encore, je n’ai pas mon mot à dire sur le sujet. Silencieux et bras croisés, j’écoute. La Marque et ma baguette, me démangeant. Je ne sais pas, ce qu’il a pu prévoir. Mais, torturer est un programme qui me plait. Tout comme sur le terrain, j’aime tourner autour de mes « proies », comme j’en appelle mes concurrents, les torturant savamment avec des coups bien placés. Pour, au final, les anéantir purement et simplement. Moi, ce que j’aime, ce sont les os qui se brisent et les cris qui en découlent.

J’attends de voir avec une certaine impatience, les futurs plans du Lord.

MANGEMORT

Lorsque la marque des Ténèbres lui avait incendié le bras, Razvan rentrait de l'hôpital. C'est un juron qu'il ne put retenir, lui qui était fatigué et qui ne pensait qu'à dormir, qui sortit de sa bouche un peu malgré lui. Il attendit toutefois d'être revenu chez lui, le bras en feu, pour se passer un coup de jet d'eau sur le visage avant de transplaner pour répondre à l'appel funeste. Le roumain constata qu'il y avait bien du monde ce jour-là. Il connaissait la plupart des visages, se mit volontairement en retrait, non seulement parce qu'il ne voulait pas qu'on le remarque mais également parce que la vue du moldu pendu dans un coin avec cet ignoble serpent vorace en dessous lui donnait la nausée. La pauvre âme n'en ressortirait pas d'ici vivante et un rictus de dégoût s'installa sur ses traits brièvement avant de disparaître.
Les paroles du mage noir déclenchèrent un frisson dans le dos de l'homme qui applaudit discrètement, mollement, lui qui était caché derrière la dernière rangée de mangemorts. Voldemort était dans un état de folie, certes. Mais la folie se répercutait maintenant sur son corps, sur ses traits qui se modifiaient, changeaient. De là où il était, Razvan cru même voir une lueur rougeâtre s'enflammer dans le regard de cet individu qui pourtant, devait être séduisant avant... Avant tout ça. Lorsqu'il fit claquer sa main sur la table, le roumain ferma brièvement les yeux. 1979 allait être une année sanglante et savoir qu'il allait participer à en faire couler le sang lui donnait encore plus la nausée que le pauvre facteur pendu à côté.

La Marque.
Douleur cuisante et irradiante, qui vient de le saisir alors qu’il paraphe expressément un dernier formulaire. Corban Yaxley signe et ne peut en faire plus, car le Seigneur des Ténèbres ne veut aucun retard à ses réunions, ni en sa demeure. Réajustant sa cape sur sa robe de sorcier aux couleurs sombres, le jeune frère d’Addison Yaxley quitte son bureau sans un mot. Seulement celui, griffonné à la hâte sur un morceau de parchemin. Quand sa propre Assistante reviendra de sa pause, le sorcier au sang le plus pur aura déjà disparu. Évoluant rapidement parmi le Ministère de la Magie, comme une ombre à part entière, il disparait. Enfin. Et, rejoint sans plus tarder le repaire du Lord.

Avec un petit sourire aux lèvres, il se met dans l’assistance. Ni trop proche du sorcier déclamant son oraison, ni trop loin. Afin que ce dernier constate, que Corban Yaxley est dans l’auditoire et qu’il écoute religieusement ses paroles. Qu’il en boit chaque syllabe. Se rappelant alors, la marque, qu’il a lui-même infligé à une jeune âme rebelle. Qui va dès lors se souvenir, à chaque fois, qu’il va oser poser un regard sur ses mains tuméfiées. Un petit rictus est présent sur les lèvres fines du jeune frère d’Addison Yaxley qui a pour vocation de voir le grand frère présent lors de ces réunions d’affaire. Néanmoins, les iris olivâtres ont remarqué que le Maître a changé d’apparence. Lui, qui était si charismatique précédemment, a-t-il pour projet futur de le devenir encore plus ensuite ?

Toujours est-il que le discours déclamé enchante le jeune homme, qui jette un regard distrait au Moldu pendu, proche du Lord. Là encore, il est à sa juste place. Le sang perlant et versé, est ce qu’il va advenir de la suite, apparemment. Car, le grand Seigneur n’est visiblement pas content et il le fait savoir. Par des propos somme toute indélicats mais tellement réalistes. Toute l’assemblée, fait peine au Seigneur des Ténèbres et Corban Yaxley est conscient qu’il faut se rattraper. Faire venir la Peur, qu’elle s’introduise dans chaque être pensant. Dans chaque cellule vivante. Qu’elle les bouffe et les recrache. Pour qu’il n’en sorte qu’une angoisse irraisonnée. Qui vont conduire ces sang-de-bourbes à leur perte.

Les iris couleur d’olive pure, sont teintés d’une lueur furieuse et nouvelle. De quelque chose de grand, qui va se produire et qui va sonner le glas de toute cette putréfaction qui pourrit cette terre, foulée par ses congénères au sang plus que pur. Avec une excitation dissimulée, il attend extatique, les plans futurs de Lord Voldemort. Que doivent-ils faire pour faire disparaître sur le visage de leur Seigneur, le masque de l’indignation ? Par Paracelse, Salazar ou encore Flamel ! Que cela va être plaisant ! Tellement plaisant !

MANGEMORT

Avec le temps, Elise avait appris à presque apprécier cette brûlure. Prenante, cinglante même, de celles qui faisaient grimacer et pousser un juron. Le Seigneur de Ténèbres rassemblait ses disciples, et il avait horreur d’attendre. Laissant en plan tout ce qu’elle faisait, la française avait simplement passé une cape ombre avant de se présenter au plus vite devant leur Maître. Ses courriers pouvaient attendre, sa lecture aussi, même le thé attendrait si c’était nécessaire. Si le Lord les demandait, il serait une idée abominable que de se faire remarquer par son absence voire son retard. Cela faisait vingt ans qu’elle accourait à la moindre demande. Cet appel ne ferait pas exception.

Une fois sur place, il ne fallut pas un long moment pour qu’Elise puisse constater qu’il ne serait pas facile. Le Lord avait l’air d’une piètre humeur, une fois de plus. Mais avant de lui accorder toute son attention, la belle Lerouge avait eu une monté d’angoisse. Le cherchant du regard, voir son aîné bel et bien présent et à l’heure l’avait rassuré. Amaury aurait sans doute eu droit à une remontrance bien sévère qui aurait à coup sûr pincé son coeur de mère. Elle pouvait donc à présent reporter son attention sur le Lord qui semblait avoir beaucoup de projets mais aussi une bonne dose de remontrances. Assez proche de lui, Elise restait droite et attentive, applaudissant quand il semblait l’attendre, s’empêchant toute forme de commentaire supplémentaire, serrant simplement les dents lorsqu’il avait souligné leur inactivité. Elle avait bougé, mené quelques attaques, elle se garderait de le dire actuellement pourtant, n’ayant toujours pas digéré son échec avec la psychomage McKallister. Cette saleté semblait increvable… Humble et silencieuse, Elise attendait donc les ordres de leur Maître.

Vibeke avait lâché sa tasse alors qu’elle s’était laissé surprendre par cette brûlure sur son bras. Elle n’y était pas encore coutumière, elle était presque toujours surprise. Frottant sa marque de sa main pour essayer d’en soulager la douleur, elle savait qu’il lui fallait pourtant faire tout autre chose. Tout laisser et se rendre à cette convocation douloureuse. Les enfants n’étaient déjà pas entre ses mains, son mari absent, elle ne laissait donc pas grand chose d’importance derrière elle en se rendant sur place avec une forme de précipitation. Si elle n’avait pas souvent vu le Seigneur des Ténèbres en personne, d’autres lui avaient déjà appris qu’il serait une bien piètre idée d’arriver en retard. Laissant tomber tout ce qu’elle faisait, Vibeke fut rapidement sur place, visiblement dans les temps il semblerait.

Après avoir croisé quelques regards, elle avait voulu prendre place près d’Elise dans un premier temps, espérant que sa présence la rassurerait. Mais elle était tellement proche de cet homme qui les avait fait venir. Préférant garder plus de distance, toujours aussi impressionnée par sa présence, la scandinave s’était un peu éloigné, finissant par trouver cette personne qui saurait la rassurer un peu. S’approchant jusqu’à effleurer la main d’Isaac pour simplement signaler sa présence et lui adresser un sourire très discret avant de donner son attention à cet homme marqué qui les avait convoqué.

Gardant un silence religieux, ne le quittant pas du regard, applaudissant en suivant avec rigueur les autres, Vibeke ne savait pas encore si elle se sentait terriblement honteuse et impressionnée par les paroles du Lord, ou si une certaine excitation montait en elle à l’idée que les choses allaient visiblement s’accélérer pour eux, laissant place à de nouvelles tueries et un nouveau flot de sang.

MANGEMORT

« Incapable ! Minable ! Pathétique !». hurlait le Directeur du Département des accidents et catastrophes magiques sur l’un de ses employés qui n’avait pas donné les résultats, optimaux, attendus par le grand patron. Il était en train de l’humilier devant tout son service lorsqu’il ressentit une vive douleur dans l’avant bras gauche. Une brûlure intense qui lui avait terriblement manqué. Une douleur qui lui provoquait un plaisir malsain, car elle symbolisait, l’appel du Maître. Des étoiles apparurent dans ses yeux et un sourire illumina le visage de celui qui portait jusqu’alors le masque de la colère. « C’est ton jour de chance, face d’elfe de maison». dit-il à l’attention de l’employé objet de ses remontrances en attrapant sa cape et se dirigeant vers la sortie. « Je dois y aller ! Fudge finissez la réunion!» lança-t-il au chef de la brigade de réparation des accidents de sorcellerie avant de claquer la porte de son bureau de se diriger vers la sortie. Il ne trouva pas Corban sur son chemin, peut-être ce dernier avait déjà rejoint le Maître. Le paternel Carrow, jubilait. Le Maître était enfin de retour.

A peine eu-t-il quitté le Ministère qu’il transplana au Manoir Selwyn. Morfin Carrow n’avait pas étudié à Poudlard avec le Seigneur des Ténèbres, il n’avait donc pas été l’un des tous premiers à rejoindre les rangs du Maître, mais il avait été l’un des premiers de la seconde génération. Il était un fidèle de longue date. Dévoué corps et âme à son Maître. Il passait pour lui avant tout. Avant ses enfants, avant l’honneur de sa lignée et avant ses ambitions ministérielles. Heureusement, le seigneur des ténèbres partageait pour lui les mêmes ambitions. « Si je vous ai réunis ici aujourd’hui c’est pour vous partager mes plans de grandeurs pour la nouvelle année avait dit le Maître en posant son regard sur Morfin. A cet instant très précis, le Carrow s’était juré de ne pas décevoir le Maître. Il devait à présent devenir Ministre. Non pas seulement pour lui et pour sa famille mais pour le Maître. Qu’importe qu’il ne soit que son pantin, il serait le Ministre qui ferait des idées du Seigneurs des Ténèbres les idées de toute la communauté sorcière.

Puis le Maître insulta ses troupes tout comme Morfin insultait ses équipes ou ses enfants. « Vous vous êtes ramollis, en mon absence. Grande déception. » Comme beaucoup d’autres, Morfin baissa les yeux, s’inclinant en signe de respect pour son Maître. Il allait se rattraper. Il était prêt à tout pour satisfaire le Maître. Y compris laisser sa fille rejoindre ses rangs si tel était son prix. Mais où était-il d’ailleurs passé pendant tout ce temps ? Quelque chose lui disait que Bellatrix qui se tenait juste en face du Seigneur des Ténèbres avec ce sourire aux lèvres en savait bien plus que chacun des membres de cette prestigieuse assemblée.

MANGEMORT

L’encre prit vie, comme chauffée au fer blanc sous la peau.

L’instant d’après, sans prendre la peine de réfléchir, il appuya sa baguette sur son avant-bras, que la douleur incendiait dans un mélange de plaisir et de souffrance indissociable. Il était revenu. Enfin. Mieux valait ne pas le faire attendre. Atterrissant dans le grand hall, il salua les quelques autres zélés qui avaient accourus aussi vite que lui, et entra dans la grande salle comme en terrain conquis, la tête basse toutefois car l’instant appelait à l’humilité. Malgré son jeune âge, il était un grand Mangemort, ayant brillé par quelques exploits bien plus que certains de ses ainés. Le prochain serait celui qui, enfin, lui attirerait les faveurs du Seigneur des Ténèbres. Leurs ennemis à terre, plus rien ne se dresserait entre eux et leurs idéaux, si ce n’était quelques ridicules Aurors de toute manière bien trop occupés à courir après une Ombre à qui il reconnaissait toutefois un certain style.

Son regard fut happé par la silhouette ondulante, sous un homme qui méritait sans doute la souffrance qu’on lui infligeait. Hermes le toisa avec dédain, s’asseyant sur une chaise avec la prestance due à son rang, et l’arrogance qu’il ne révélait qu’en pareil comité. Poli, il salua d’un mouvement de tête les fidèles qui le méritaient. Naturellement, les autres furent ignorés, vulgaires pions sur l’échiquier de la guerre qui se menait en sous-terrain. L'un d’eux retint tout de même son attention. Une carrure quelque peu imposante qui essayait de se faire toute petite. Stupide russe, ou toute autre nationalité qui expliquait son horrible accent. Hermes décocha un clin d’oeil insolent et furtif à Vacaresco. Histoire que l’homme n’oublie pas qu’on ne pouvait se soustraire impunément à l’emprise des gens plus obstinés que lui, insupportable lâche qui méritait ce qui lui arrivait. Le tuer aurait été lui rendre service. Fallait-il que son talent soit précieux pour qu’on l’épargne un peu car oui, si Hermes avait voulu le rendre fou, il y serait parvenu. Mais des mains qui guérissaient étaient un atout en temps de guerre.

La voix du Maître l’appela, et avec une soumission certaine, il l’écouta. Si l’on pouvait boire des paroles, si une telle potion existait, Hermes s’en serait gavé jusqu’à en être soûl. Qu’il était bon, au coeur d’une vie de faux-semblants, d’entendre pareil discours. L’avenir lui sembla plus radieux que jamais, et un sourire naquit sur ses lèvres alors qu’il imaginait déjà les dégâts considérables que son infiltration au sein de ce stupide ordre volatile allait causer. Le Phoenix renaissait toujours de ces cendres, et ce symbolisme dégoulinant d’espoir méritait d’être anéanti pour leur montrer leur tort. Des cendres de ces résistants ridicules ne naîtrait rien d’autres sinon la honte, ou la rédemption à défaut. Si tant est que le Seigneur des Ténèbres décide d’être clément. Hermes, lui, ne le serait pas.

À l’évocation des sang-de-bourbes, sa colonne fut parcourue d’un frisson indescriptible. Une sang-de-bourbe avait ruiné sa vie parce qu’elle n’avait pas su invoquer correctement un sort. Comment pouvait-on espérer de ces ignobles erreurs de la nature des enfants qui feraient de bons sorciers ? Il fallait épurer, voilà tout. Arrêter de chercher des excuses à ceux qui n’en avaient pas. Nés comme ça ? Et bien, même s’ils n’y étaient pour rien, leur présence était un problème. Après tout, cherchait-on des excuses aux rats qui envahissaient les murs ?

La fin du discours, toutefois, le glaça. Ce vous était général, pourquoi se sentir concerné alors qu’il avait sacrifié l’histoire de sa famille à la cause ? Son regard croisa celui de Morfin Carrow non loin, ce modèle de ferveur pour qui il nourrissait autant d’admiration que d’envie. Humblement, il baissa la tête, pour montrer à celui qui leur était supérieur qu’il savait où était sa place. Et qu’il était le seul face à qui il s’inclinait. Les autres s’étaient ramollis, oui, peut-être. Mais Hermes, lui, préparait depuis des mois un plan de grandeur, pour reprendre les mots de leur Maître. Et viendrait le jour où il serait si fier de lui qu’il pourrait alors s’assoir à côté de Carrow sans se sentir plus petit que lui. Un jour viendrait, oui…

MANGEMORT

Voldemort tournait son regard livide vers l'Assemblée. Ils étaient tous à blâmer. Pas un seul moins qu'un autre. Pourtant l'expression hautaine sur le visage de certains de ses fidèles ne lui échappait pas. Certains pensaient peut-être qu'ils n'étaient pas en tort. Cette façon d'être l'agaçait. Il s'en serait sans doute prit à l'un d'eux si Nagini ne s'était pas faite remarquer. Elle louchait davantage sur le moldu attaché, et Le Seigneur des Ténèbres, qui ne se sentait pas très miséricordieux, s'approcha d'un pas félin vers le facteur. « Voyez comme Nagini a faim... » fit-il d'une voix un peu pensive, sans daigner toucher le corps qui pendait dans le vide, « elle a faim de vies. De vies inutiles ». Le regard de l'homme se posa sur chacun des visages qu'il lui était possible de voir : Flint, Lerouge, Yaxley, Nott... De beaux noms. A quoi servent les beaux noms si les mangemorts ne font rien pour garder leur pouvoir ? « J'espère que vous gardez un oeil sur la Gazette, chers fidèles » continua-t-il de sa voix sifflante, « peut-être certains ont-ils vu qu'une exposition aurait lieux à la galerie d'art ». Il ménagea son suspens, puisqu'aucune personne présente ne semblait déterminée à dire quoique ce soit pour proposer une idée. Voldemort était agacé. Il s'avança parmi l'assemblée, frôlant ses membres, il s'arrêta quelques secondes devant Carrow qui semblait davantage obsédé par la politique que la mort ces derniers temps. « Il est hors de question de continuer à gaspiller impunément du sang qui ne soit pas souillé » - il s'éloigna de Carrow pour tourner autour de Camran comme Nagini autour de son corps, « à ce vernissage ne tomberont donc pas n'importe quels sorciers. Les traîtres notoires, les sang-de-bourbes. Et des moldus, si certains osent... » - Nagini émit un sifflement mauvais, elle s'impatientait. « Certains d'entre-vous y seront donc envoyés, cachés sous des traits de polynectar avec pour but d'empoisonner certaines coupes de vin. Je ne tolérerai aucun écart, mes chers fidèles ». Voldemort se détourna pour s'avancer tranquillement vers Perseus, « Perseus, mon ami » - le Seigneur des Ténèbres posa une main froide dans le dos de son mangemort, « tu saurais nous faire un poison incolore, sans aucun goût, j'en suis certain ». Ce n'était pas une question, ni une demande mais un ordre voilé que Perseus ne pouvait refuser. « Proposez donc les noms qui vous intéressent, chers fidèles. Et ils seront les premiers à mourir s'ils passent la porte de la galerie d'art... ».

Précisions:

MANGEMORT

Razvan ne regardait même pas Voldemort lui-même. Occupé à regarder ses chaussures, mains liées dans son dos, le roumain priait pour qu'on oublie son existence. Il priait pour que le mage noir ne s'occupe pas de lui, qu'il ne s'avance pas dans sa direction et l'oublie. Le roumain n'était pas égocentrique au point de croire qu'il était intéressant mais il ne savait que trop bien le plaisir que prenaient ces gens à l'accabler de tourments. Heureusement pour lui, le Seigneur des ténèbres s'occupait de quelqu'un d'autre, de fidèles plus loyaux. Lorsque la sentence tomba, le médicomage fut médusé de la froide détermination qui transpirait des mots du mage noir. Le regard toujours vissé par terre, il ravala sa salive. Il était hors de question qu'il condamne quelqu'un à se trouver sur la liste noire des mangemorts. Il était hors de question qu'il collabore de la sorte. Aussi ne dit-il rien, se contenta d'écouter les patronymes qui étaient lancés par ces mangemorts ravis, sadiques.

MANGEMORT

Il faisait aussi froid ici que dans une cellule d’Azkaban. La comparaison fit frémir l’ancien détenu, mais pas autant que le claquement des crocs de la bestiole qui ondulait sous le pauvre moldu. Du coin de l’oeil, Lachlan surveillait le reptile, qui lui rappelait l’encre qui marquait sa peau à jamais. C’était qu’il n’avait pas peur de grand chose, surtout pas de mourir d’ailleurs. Mais se faire croquer par cette saloperie, ça devait être une fin horrible. Qu’on en finisse, bon sang, que Voldemort autorise sa bête à se délecter de la vie inutile comme il disait, et puis on en parlait plus. Au lieu de ça, le pauvre type la tête en bas était forcé d’écouter les atrocités à venir, se demandant sans doute quand est-ce qu’il allait y passer et l’attente, ah ça l’attente, ça devait être le pire. Lachlan aurait bien achevé ses souffrance mais bon, ça n’était pas tellement le moment de se faire remarquer.

Il avait entendu d’une oreille cette histoire de galerie d’art et de poison. Encore une façon vicelarde et théâtrale de prendre des vies, franchement. L’avantage au moins, c’était qu’il n’était pas trop trop concerné parce que niveau discrétion, ça n'était pas trop ça. Lui, c’était la force brute, pas subtile, l’animal qu’on lâchait dans la foule pour étancher sa soif de violence. Alors déambuler parmi des bourges en glissant des gouttes mortelles dans des verres, comment dire… Ca n’était pas trop le genre McCulloch. Enfin, il savait bien qu’on saurait faire appel à lui pour d’autres tueries, et c’était bien ça qui le faisait chier mais bon… Il avait fait un pacte avec le diable, et il fallait s’y tenir, c’était comme ça.

Quand il entendit l’ordre, son sang pas super pur ne fit qu’un tour. C’était le moment de la délation alors. Le moment d’agrandir la liste des futures victimes. Sans le vouloir, un nom lui vint en tête. Un nom qu’il essayait de chasser du mieux qu’il pouvait, mais essayer de ne pas penser à quelque chose, c'était le meilleur moyen de se l’enfoncer dans le crâne. Ana… belle Stanson. Eunice Murray. Bobby Harrison. Hamish McFarlan, Kevin et Karl Broadmoor… Fixant le bois sombre de la table, Lachlan continua d’énumérer mentalement tous les joueurs de Quidditch qui lui venaient en tête. Oh, il avait de quoi s’occuper pendant un bon quart d’heure, ça allait. Voilà qui lui éviterait de penser à autre chose.

MANGEMORT

Le Directeur du Département des Accidents et Catastrophes Magiques avait rejoint les rangs du Seigneur des Ténèbres depuis assez longtemps et jamais il ne l’avait vu dans une telle colère avec ses fidèles. Il avait bien remarqué son regard aussi cruel qu’un avada kedavra se poser tour à tour sur Perseus, Elise, Corban et Hermès lorsqu’il avait dit que Nagini avait « faim de vie inutile ». La menace lui glaçait le sang. Au fond, il était soulagé que le Maître n’ait pas posé son regard sur lui. Il baissa les yeux comme pour demander pardon au Maître. Le soulagement ne fût que de courte duré. Le maître s’avança dans l’assemblée frôlant un à un de nombreux fidèles puis s’arrêta droit devant le directeur. Morfin Carrow ravala sa salive. A cet instant, il ressentait exactement ce que devaient ressentir ses enfants ou ses employés lorsqu’il s’apprêtait à les châtier, les humilier. Il s’inclina respectueusement pendant que le Maître parla devant lui. Il attendait plus de lui. C’était évident. Il devait se reprendre. Comment le satisfaire ? En tuant pour lui ? En lui offrant sa fille et son fils comme fidèles soldats ? Le Maître expliqua ensuite son plan, pour empoisonner des gens lors d’une soirée d’un vulgaire artiste. Un plan machiavélique dont Morfin Carrow voulait en être. Il regarda le Maître s’avancer vers celui qui serait prochainement, il l’espérait, son gendre, et lui demander de préparer un poison. Ava Zabini aurait été la personne la plus appropriée mais elle n’avait pas encore rejoint les rangs du Maître, même si elle en a été soupçonnée et déjà payé le prix en allant à Azkaban pendant 6 mois. Puis le Maître les invita à proposer des noms. Des noms de traite à leur sang, des noms de sangs de bourbes ou même de moldus à tuer lors de cette soirée. Un sourire illumina le visage du Carrow. « Les traites à leur sang et le sang de bourbe gangrènent le Ministère Maître ». commença-t-il. Evidemment, un nom lui venait en tête. Un nom qui était celui de son plus grand rival politique. Celui qui pourrait gagner le duel pour prendre la tête du Ministère. « Bartemius Croupton Senior est le pire des traites Maître ». . Le technocrate espérait vivement qu’il se présente à cette soirée et qu’il soit la première personne à mourir. « on peut ajouter, Maître, cet amoureux des moldus Arthur Weasley, sa femme Molly et les frères de cette dernière... Gidéon et Fabien Prewett ». . Des noms, il en avait plein la tête également au niveau de sa « famille » tous ces cousins et cousines lointains ou proches. . « Moran et Gardenia Powell, Andromeda Tonks et Sirius Black ». . Il voulait les voir morts tous. Il voulait les tuer tous.

MANGEMORT

Bien entendu le Lord n’avait pas tardé à exposer son idée. Elise en fut assez surprise. Pourquoi se cacher? Pourquoi ne pas prendre les masques pour aller exécuter ces noms qu’il leur demandait? Après tout, une liste pareille, ce n’était pas comme si ils allaient tous se présenter à cet évènement. Et il était devenu une petite habitude sympathique que de se présenter directement dans les habitations de ceux qui trahissaient leur position pour les tuer chez eux, si possible de nuit, et au mieux avec un peu de torture avant le dernier souffle. Voilà la méthode qui lui parlait. Se cacher pour empoisonner dans un vernissage… Elle n’en dirait bien entendu pas un mot par peur des réactions faciles de leur Maître… Non, ça c’était à appliquer au Ministère, cette institution qui leur semblait imprenable à tous. Ils étaient déjà partout. Le poison y serait parfait pour faire passer les évènements à leur avantage. Surtout alors qu’ils se trouvaient dans cette course électorale où l’un des leurs avait toutes ses chances. Quelle avancée cela serait si Morfin pouvait parvenir à cette place. Elle sourit d’ailleurs légèrement en entendant son amant parler de son adversaire. C’était une évidence. Mais irait-il à ce vernissage?.. C’est après Morfin qu’elle pris la parole.

-Le Ministère mon Seigneur compte encore d’autres plaies. Nora McKallister, la psychomage se fait vive ces derniers temps…

Et surtout sur leur chemin! Cela ferait sans doute du bien à ses nerfs de voir la brune tomber dans les cibles privilégier…

-Soyle Hoover, l’ancien professeur d’Etude des Moldus est sortie du château. Elle prône maintenant la mixité en plein Chemin de Traverse, encourageant les enfants de sang pur à passer leur temps avec les impurs, même des hybrides… Andromeda travaille à ses côtés.

Quelle folie s’était installée au Ministère pour soutenir un projet pareil. Et c’était l’occasion de souligner la déviance manifeste de l’ancienne Black… la présence de sa soeur participant largement à cette nécessité. Il lui était bien venu en tête le nom de Wilda Griffiths, l’occasion était belle… Mais la pensé de la peine que ressentirait Evan l’avait stoppée, provoquant en elle une certaine frustration…

-Amelia, Samuel et Edgar Bones. Les parents ont péri il y a peu mais eux sont encore vivants. On raconte que la fille a de grands projets politiques qu’il serait sans doute bon de couper rapidement.

Entre l’auror et la frangine ambitieuse, cela serait un ménage appréciable…

HRP:

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À l'ordre du jour pour 1979 | Présence obligatoire pour Mangemorts - absence à vos risques et périls

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