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| [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith | |
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| Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Mer 3 Mar 2021 - 20:57 | |
| Cette femme jouait avec lui. Avec eux. Avec sa façon de révéler des informations, sa manière de les lui servir avec dans le regard un mélange de colère et de victoire. Il fronça les sourcils, sans comprendre. La douceur et le venin, et ces mots. La façon dont elle présentait les choses donnait l’impression que Meredith avait enduré pire qu’un cœur blessé. Et cette façon d’assener le verdict final : vous avez été ignorant…. Il lui manquait un élément, il en était certain.
Il lança un regard incertain à Meredith. Qu’est-ce qu’il ne savait pas ? Qu’est-ce que Madame de Vermandois essayait de lui cracher au visage ? Et pourquoi Meredith avait-elle l’air livide, le contemplant, comme si elle craignait qu’il ne s’énerve ?
Ses yeux restèrent sur elle, longuement. Cherchant les yeux couleur de forêt au printemps. Cherchant des éléments de compréhension, demandant de façon muette la Clé de tout ça, ce qui lui manquait. Malheureusement, il n’y trouva qu’une émotion tremblante. La dignité de celle qui vient de recevoir un coup et une humiliation dont on ne se relève pas, mais qui se force à rester debout et à endurer.
….qu’est-ce qui se passait réellement ici ?
Perdu, perplexe, il étreint sa main fugacement, avant que la conversation ne soit détournée vers un sujet plus neutre, moins problématique. Encore que.
« Non, je n’ai pas eu ce… plaisir. On a testé d’autres saveurs, tout était délicieux. Même sans gastéropode ou batracien. »
Il avait dit ça d’un ton un peu trop neutre, parce qu’il était occupé à réprimer une grimace. Elle aimait manger des escargots ; pourquoi il n’était pas surpris ? Notez qu’il aurait aussi pu l’imaginer buvant le sang de vierges au petit déjeuner. Les Françaises en général ne faisaient peut-être pas ça, mais elle, c’était moins sûre. Elle ne marqua pas de points en abordant le sujet des origines de Gauwain. Il aurait pris le terme rustique de façon positive, si elle n’y avait pas mis un petit côté dédaigneux, qui signifiait qu’il était, dans son esprit, équivalent au mot péquenaud.
« Oui, je suis Gallois par ma mère, et Gallois de cœur. Nous avons les plus beaux paysages du Royaume-Uni, et un héritage dont je n’ai pas à rougir. La vie nous a rendus plutôt résistants. N’en doutez pas. Ou si vous en doutez, je me ferai un plaisir de vous le démontrer. »
Sans doute Meredith sentit-elle la conversation se tendre à nouveau. Elle décida de lancer le brunch. Avec un grommellement intériorisé, il obtempéra, prenant le plateau concernant le service à thé (avec sans aucun doute moins de grâce que le personnel habituel, parce qu’il était peu habitué à cette tâche et qu’il était énervé ; les tasses tintèrent quand il le posa sur la table du salon).
Il s’installa sur une chaise aux côtés de Meredith, remarquant malgré lui qu’elle n’osait plus le regarder. Avait –elle honte ? Il s’en voulut d’avoir commencé à se montrer un peu moins courtois avec sa mère. Il eut une grimace, attrapant une tranche de toast et un peu de cheddar. Bon, il n’était pas trop tard pour rattraper le coup.
La jeune femme lui avait donné un sujet de conversation en or. C’est à elle, donc, qu’il s’adressa, d’une voix plus tendre que celle qu’il avait réservée à sa mère.
« Alors comme ça, Perseus Flint est ton parrain ? » |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Jeu 4 Mar 2021 - 10:40 | |
| Meredith Hawthorne assistait à un duel, qui n’était décidément pas le meilleur. Le Dragon de Vermandois attaquait le Chevalier Gauwain Robards, qui essayait par tous les moyens de parer la verve diabolique, avec son bouclier. Dans l’incompréhension totale, suite aux palabres de Fenella de Vermandois qui se plaisait à être toujours plus incisive, venant titiller l’esprit déjà confus de l’aspirant Auror. La grande blonde ne se privait nullement d’asséner ses coups en traîtresse, usant et abusant de ce statut de connaissance, s’allouant ce stratagème malsain pour faire disparaître le jeune homme qui pourtant, restait bien campé sur ses positions. Le regard couleur de glace en plein Hiver, remarqua l’œillade appuyée de cet être masculin sur la jeune femme qui était en proie aux plus intenses des tourments. Meredith Hawthorne ne savait que répondre, totalement silencieuse.
Pour la belle blonde, l’issue était bien incertaine. Après cette confrontation, Gauwain Robards ne reviendrait jamais. Préférant la fuite salutaire, et pour ça, elle le comprenait. Qui resterait avec l’ancienne Serpentard, en ayant côtoyé sa Mère, l’espace de quelques temps ? Mère, qui s’empresserait d’ailleurs d’aller conter son calvaire au pauvre Perseus Flint, qui accuserait le coup sans sourciller. Fenella de Vermandois avait de ce fait, tous ses angles d’attaque pour déprécier ce satané Gallois qui en plus, osait se moquer ouvertement de la non moins fameuse gastronomie française. Était-il idiot à ce point ? La cuisine de Cole Bronson était parfaite pour les palais les plus récalcitrants. Où sa fille, avait-elle trouvé un jeune homme de cette trempe ? Et surtout, pourquoi y était-elle autant attachée ? Rien, ne semblait intéressant chez sa personne. C’était … affligeant.
- Oh. Vous attisez ma curiosité. Commença la blonde sculpturale et glaciale. Qu’avez-vous donc goûté, vous qui mangez des haricots blancs à la tomate au petit-déjeuner ? Alors, que rien ne vaut nos viennoiseries françaises. Cole, a-t-il fait étalage de ses talents à ce niveau ? Questionna la Comtesse de Vermandois, de plus en plus outrée.
Cela ne l’étonnait guère. A la fois, balourd et campagnard, comment pouvait-il prétendre à apprécier le raffinement de la cuisine française ? Son palais devait seulement s’entraîner sur leurs bâtonnets de fromage pané, ayant la forme d’une saucisse. Leurs ragoûts infâmes où nagent conjointement des pommes de terre et du lard fumé, dont Fenella de Vermandois préférait en taire le nom. Ayant trop peur de blasphémer la gastronomie de ce pays, où elle était née. La démonstration de patriotisme de ce Gallois contadin, fit tiquer la Mère. Était-il, seulement en train de la « menacer » ? Lui qui osait lui imposer un doute et un défi ? Il n’était pas encore arrivé le jour où une pauvre ère masculine allait avoir le dessus sur l’acariâtre Comtesse de Vermandois. Et ce ne serait sûrement pas l’étudiant de l’EMS. Aussi courageux soit-il.
- Si vous survivez à ma venue, je pourrais en déduire que vous êtes résistant. Comme une mauvaise herbe ou du vieux cuir. Increvable. Persifla Fenella de Vermandois, qui prit son assiette. Peu habituée, à le faire elle-même. C’était dire comment cette matinée était riche en rebondissements. Qui n’étaient pas les plus attendus, cependant.
Avec un air réprobateur et courroucé, présent dans le visage clair où trahissait la noblesse, la grande blonde suivait du regard Gauwain Robards qui n’était vraiment pas à sa place, pour porter un service à thé. Celui-là même, que le Parrain de Meredith Hawthorne avait offert à cette dernière pour son emménagement dans cette demeure. Un bruit caractéristique s’échappa des lèvres pincées, quand la Mère s’aperçut avec soulagement que le service à thé était arrivé intact. Que Lilith soit louée ! L’ambiance n’était pas la meilleure, l’aspirante Auror n’osait plus regarder son tutoré, mais voulait de sa proximité à côté d’elle. Alors, lentement, elle vint chercher sa cuisse avec la sienne. Pour se rassurer.
Touillant dans son thé à la bergamote où avait pris place un nuage de lait, Fenella de Vermandois s’attendait à ce que sa fille unique réponde à ce jeune homme qui, visiblement, connaissait son illustre Parrain. Il n’y avait peut-être pas tout à jeter chez ce Gauwain Robards qui n’était décidément pas très finaud.
- Oui Gauwain, Perseus Flint est mon Parrain. Avait dit la belle blonde tout en beurrant l’un de ses toasts et en le recouvrant de confiture de fraise. Comme si, sa fille unique avait fini son laïus, la Comtesse de Vermandois prit le relais. Pour encore embrouiller cette pauvre âme. - Savez-vous que je suis l’inspiration qui a conduit, le Parrain de Meredith à écrire son ouvrage sur les Vélanes ? Le questionna la grande blonde avant de continuer. Avez-vous lu ses écrits, Gauwain ? Demanda la Mère, tout en buvant une gorgée de thé.
Est-ce que feindre l’évanouissement était toujours une mauvaise idée ? Meredith Hawthorne avait de plus en plus envie d’opter pour cette option.
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| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Ven 5 Mar 2021 - 16:32 | |
| « Eh bien… J’ai eu l’impression que c’était un mélange de saveurs, un peu exotiques mais traditionnelles? Meredith? »
C’était un appel au secours : il aurait bien été en peine de définir avec exactitude ce qu’ils avaient mangé, et il avait la nette impression que la Comtesse s’attendait à une description élégante et esthète des petits fours qu’ils avaient dégusté la veille, et qu’elle ne serait pas satisfaite d’un simple ‘c’était bon’. Ca renforcerait ou affaiblirait clairement l’image qu’elle s’était fait de lui, et, à n’en pas douter, ça risquait de lui fournir des munitions. Il grogna intérieurement. Ils étaient réellement en train de livrer bataille par gastronomie interposées? Oui, n’est-ce pas? Il fronça les sourcils de plus belle : qu’est-ce qu’elle reprochait aux baked beans, au juste?
« Je n’ai pas encore pu goûter les croissants de Monsieur, mais de toute façon, je suis plutôt salé pour le petit déjeuner. J’ai besoin de protéines. On s’empâte moins. »
Il se trouvait très poli, en faisant cette réponse, ne soulignant pas que les petits déjeuners français n’étaient pas du tout adaptés à l’effort, et que c’était bien des menus pour des gens habitués à prendre de haut les travailleurs qui, eux, s’activaient dès le matin, prétentieux de Français de- …..Non, poli, Gauwain. On a dit. On se calme. D’autant qu’il était de mauvaise foi : il aurait tout à fait apprécié un petit déjeuner avec Meredith, autour de croissants et de pains au chocolat français. Cependant…. la femme qui lui faisait face avait commencé à sérieusement l’agacer, il ne comptait pas lui faire le plaisir de complimenter la cuisine française.
En bref : la demeure Hawthorne était en train de tourner au champ de bataille, une guerre larvée et sophistiquée dans laquelle Gauwain Robards n’avait pas l’avantage, mais qu’il livrerait néanmoins.
Ce n’était pas lui qui avait cherché les hostilités après tout.
Passer à table ne permit que modérément d’apaiser les tensions, mais ce fut suffisant. D’autant que, surprise bienvenue, une cuisse à présent familière vînt se presser doucement contre lui. Il eut un sourire imperceptible, risqua un coup d’oeil dans la direction de sa compagne. C’était discret et pourtant immanquable, un soutien silencieux.
Tout comme elle vînt entrer dans son jeu de conversation polie, sur un sujet beaucoup moins polémique : son parrain. Il crut qu’ils étaient tirés d’affaire, qu’elle allait lui parler de l’auteur sous un éclairage plus informel et personnel… cependant Madame de Vermandois récupéra la main et l’attention du public.
Il grimaça intérieurement et chercha à avoir l’air impressionné extérieurement. Sauf qu’il n’avait pas lu l’ouvrage en question, ni vraiment beaucoup d’autres de l’écrivain. Mais si il était le parrain de Meredith, que la jeune femme était censée lui présenter ses voeux en personne, et que Madame de Vermandois étalait fièrement qu’elle avait été sa muse… ……….le jeune Gallois supposa qu’il valait mieux faire preuve de prudence en exposant son manque léger de culture littéraire à l’égard de Perseus Flint.
« Son roman policier a été un de mes livres de chevet et m’a aidé à me projeter sur les techniques à mettre en place en tant qu’Auror. ….vous avez été sa muse? Comment vous l’avez connu? »
Pas que ça le passionne, mais c’était moins risqué de l’interroger plutôt que de risquer de se prendre une nouvelle gamelle. Ce n’était certainement pas Meredith qui le détromperait : elle avait l’air pâle, au bord de l’anémie, malgré les bouchées qu’elle prenait, du bout des lèvres.
Discrètement, tout en mordant dans son toast, il passa sa main libre sous la table, pour venir caresser sa cuisse. Pas de façon sexuelle ou sensuelle, juste pour lui dire qu’il était là. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Sam 6 Mar 2021 - 19:05 | |
| - Cole s’est surpassé adroitement Mère. Il a su allier à merveille, les saveurs qu’il a pu tester dans ses cours de cuisine. Gauwain a entièrement raison, c’était un mélange de saveurs. Exotiques pour les sens et la démarche, mais traditionnelles dans le reste. Vous comprenez Mère ? Avait questionné Meredith Hawthorne en scrutant Gauwain Robards.
La demi-Vélane avait senti l’appel à l’aide pour contrer la Comtesse de Vermandois. Toujours plus intrusive et indolente, s’immisçant dans chaque parole et dans chaque acte. La grande blonde n’aimait pas le petit-déjeuner britannique, consciente qu’il fallait être un tant soit peu robuste pour supporter de tels mets. Les énormes saucisses, les toasts et les haricots blancs à la tomate étaient un blasphème pour tout palais, amateur de grande gastronomie. Encore heureux, que l’hôtesse du brunch avait tout mis en œuvre pour satisfaire une Fenella de Vermandois, toujours insatisfaite. Cette dernière, se permit encore une grimace bien perceptible quand le brun qui lui faisait face, rétorqua des palabres teintées de provocation. Osait-il encore faire preuve d’une certaine bravade ? Et la provoquer ? Il semblerait.
- Vous ne savez pas ce que vous perdez avec cette ignorance voulue, Gauwain. Commença la Comtesse de Vermandois sur un ton ferme et toujours autant glacial. J’espère que vous aurez la décence de goûter à de telles douceurs beurrées. Malgré, votre peur de l’empâtement.
Meredith Hawthorne avait toujours cette délicieuse impression, d’assister à un duel des plus sanguinolents. A coups de phrases bien léchées et mordues, lâchées avec des termes soutenus et des soupirs courroucés. Ailleurs qu’ici, aurait été un refuge plus qu’adéquat. L’envie de transplaner chez Perseus Flint était là aussi, une idée envisageable. Même si là aussi, elle ne serait peut-être pas couronnée de succès. L’Auteur à succès verrait apparaître la Comtesse de Vermandois, après cette matinée, de toute façon. Accompagnée de sa fille unique ou non. Cachée derrière sa boisson, Fenella de Vermandois observait le petit manège qui était en train de s’orchestrer. Avec sa chère et tendre descendance et ce jeune homme. Peu reluisant au possible. Et qui n’était vraisemblablement pas, un puits de science. Qu’est-ce qui attirait l’ancienne Serpentard ?
Encore des mauvais points. Il se destinait à obtenir un score négatif, vraiment. Comment pouvait-il être aussi ignorant à ce point ?
La grande blonde eut un frisson de répulsion à l’adresse de cet aspirant Auror, qui n’avait lu que ce qui pouvait l’intéresser pour sa soi-disant carrière. Carrière qu’avait emprunté sa fille, à la sortie de Poudlard et dont la noble Comtesse de Vermandois avait toujours en travers de la gorge. Se destiner à être une Mannequin de mode sorcière, -comme avant-, aurait été bien plus sécurisant pour la Présidente du BDE. Plutôt que d’aller traquer des Mages Noirs, avec une assurance de mourir ou de perdre un membre dans la bataille. Et ce, dans le meilleur des cas …
- Ça ne m’étonne pas. Persiffla l’invitée dans un souffle rempli de venin. Vous ne vous êtes intéressé à rien d’autre de lui ? A part, votre simulacre de future carrière ? Une nouvelle tranche de toast beurrée avec rage et marmelade.
Fenella de Vermandois avait fait exprès de ne pas répondre au questionnement posé par son interlocuteur, bien trop occupée à tenter de ne pas réduire en miettes sous la fureur conséquente, cette pauvre tranche de pain grillée, qui n’avait rien demandé. Si ce n’est : être tout simplement mangée et traitée à sa juste valeur. Posant ses mains à plat sur la table, avec véhémence, la grande blonde inspira longuement. Meredith Hawthorne, quant à elle, serrait fortement la main de Gauwain Robards présente sur sa cuisse.
- Mère a rencontré Parrain, lors d’une soirée mondaine. Et, elle a toujours voulu garder une part de mystère quant à leur rencontre. Je n’en sais pas plus et elle n’en dira jamais plus. A cinq ans, j’ai vu un grand monsieur, devenir mon Parrain. Et, je l’aime plus que tout. Avait-elle dit en souriant tendrement, tout en pensant au grand homme qui avait une place importante dans son cœur.
Et parce qu’elle voulait prouver quelque chose à sa Mère qui s’était en apparence calmée, la belle blonde embrassa sur la joue le beau brun, assis à côté d’elle. Tout en lui murmurant sur la peau, le regard vert absinthe mi-clos, ces mêmes mots qu’elle avait laissé échapper par deux fois. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Dim 7 Mar 2021 - 12:01 | |
| Les troupes alliées tenaient bon, faisant front commun, malgré le feu nourri auquel elles faisaient face. L’artillerie de Vermandoise n’avait pas dit son dernier mot. Elle avait sans nul doute reculé sur le sujet du menu de la veille, grâce à l’élégante contre-offensive orchestrée par sa fille ; elle avait donné l’impression de concéder une victoire à l’ennemi sur le sujet des croissants. Son action suivante fut donc à la hauteur.
Les premiers mots avaient été persiflés, bien loin du ton doucereux avec lequel elle avait lancé ses dernières piques. On quittait la guerre larvée. On rentrait dans le conflit ouvert, et elle avait décidé de ne plus retenir ses coups. Ni contre ses toasts, ni contre les soldats masculins présents sur le champ de bataille.
La mâchoire du jeune homme, déjà crispé, eut un tressautement sous l’insulte. Il lui fallut quelques instants pour récupérer, mais la question finale avait fait son petit effet, malgré l’effort qu’il fit pour n’en rien laisser paraître.
« J’ai le tort de penser que si la vie de mes collègues ou de votre fille dépend de mon degré de compétence, il vaut mieux que j’aie lu des ouvrages sur la traque des mages noirs plutôt que des recueils de badineries plaisantes. Mais si vous me conseillez de rééquilibrer mes lectures... »
Bien sûr que si c’était une Comtesse, et qu’elle ne fréquentait que certains cercles, il devait être inenvisageable pour elle d’imaginer des actions de terrain. Elle aurait probablement préféré découvrir sa fille dans les bras d’un héritier quelconque, qui aurait eu une gueule de mannequin et aurait pu s’entretenir des heures des différentes nuances de violet dans la dernière collection printemps/été de Rudolph Veracramento. Et se serait enfui en tremblant, l’air pâle, en cas d’attaque.
Il vida sa tasse de thé en regrettant de ne pas avoir de café, tandis que la Mère de Meredith tentait d’assassiner son toast, à défaut de pouvoir planter son couteau à beurre entre les yeux du Gallois.
Et la principale concernée, dans tout ça? Elle tentait dignement d’apaiser l’ambiance, et, en ce qui concernait Gauwain, ça fonctionnait. La main secrètement posée sur la sienne, ses mots d’explication pour compenser le silence de sa génitrice… Il suffisait de ça pour qu’aussitôt l’humeur du jeune homme s’apaise. Le regard brun se réchauffa en la regardant, lui souriant en retour. (Il retînt pour lui ce qu’il déduisait de la situation Vermandois/Flint : ouais, bon, elle a dû coucher avec lui, quoi. Il aurait parié deux Noises que ça continuait occasionnellement. Il ne partagea pas ces conclusions brillantes, ce qui était sans doute une belle preuve d’amour.)
Meredith était manifestement capable de solutionner des conflits planétaires. Tout en ne trahissant pas. Il faudrait lui confier la gestion des conflits avec les Gobelins, Trolls et autres créatures susceptibles.
Lorsque les lèvres jolies se posèrent sur sa joue, il ne réussit pas à cacher son sourire à la fois amusé et fier. Reconnaissant. Ses doigts s’entrelacèrent sous la table avec ceux de la jeune femme. A mi-voix, se penchant à son oreille, il murmura :
« Mon offre tient toujours, Seren… Je peux revenir plus tard... »
C’était sans doute une option préférable à de nouvelles passes d’armes avec Madame la Comtesse. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Dim 7 Mar 2021 - 13:06 | |
| C’en était décidément trop pour la Comtesse de Vermandois. Face à elle, il y avait la Résistance. Et le pire étant, cette alliée à cet odieux Gallois. Alliée, qui n’était autre que sa fille. La chair de sa chair, qui préférait cette représentation du machisme masculin à son propre sang. Comment pouvait-elle seulement y penser ? A renier toute cette ascendance noble et de demi-Vélane, pour un être aussi peu intéressant. Aussi peu instruit, qui n’est autre qu’un rustre. Préférant le labeur, plutôt que l’oisiveté. En même temps, il n’a pas le loisir d’une telle chance, vu les vêtements dont il s’est maladroitement paré pour le passage à la nouvelle année. C’en était décidément trop pour Fenella de Vermandois, à converser avec le bas peuple masculin.
Le regard d’un bleu glacial avait vu la mâchoire se tordre sous l’impact des mots prononcés, et l’instigatrice de ces belles paroles eut tôt fait d’avoir un rictus des plus mauvais. Quelque chose de satisfaisant dans la gorgée prise de son thé, et le rictus qui s’en était suivi. Un petit rire avait terminé le tableau, avant de s’arrêter copieusement. Car le jeune homme la défiait encore et lui répondait. Avec toujours ce ton, où transparaissait la provocation et l’envie d’en découdre. Meredith Hawthorne ne l’avait donc pas encore dressé, et lui faire entrevoir sa place qui était la bonne ? Après tout, Gauwain Robards l’avait peut-être compris. Toute à l’heure, n’était-il pas en position de faiblesse, en-dessous d’elle ? Il était temps de rééquilibrer l’équation.
- Il serait judicieux de rester à votre place. Celle de l’éternel tutoré, car si on part sur le terrain de vos compétences, elles ne doivent pas être si exceptionnelles. Si, vous devez toujours compter sur ma fille qui sera toujours au-dessus de vous. Dans tous les domaines. Une gorgée de thé, parce qu’il faut bien apaiser tout ce venin déclamé. Changez de carrière, plutôt que rééquilibrer vos lectures, cher Gauwain.
Un temps d’arrêt. Toujours cette éternelle complaisance d’avoir asséné un coup et d’en récolter tous les lauriers. Que ça fasse mal, qu’il en souffre. Car après tout, il ne connaissait rien de semblable à cet Hiver que sa propre fille avait enduré. C’était une sorte de vengeance déguisée et cela, l’aspirante Auror l’avait bien deviné. Ce ressentiment qui avait étreint sa Mère, depuis son arrivée. Dès qu’elle avait pu mettre un nom et un visage, sur celui qui avait fait tant de mal à sa descendance et qui, abruti comme il pouvait l’être, ne s’en était jamais rendu compte. Son toast, sous cette pensée, avait fini en poussière. Broyé par un couteau, qu’elle aurait rêvé de planter dans la jugulaire du Gallois. Non pas entre les deux yeux, c’était bien trop rapide comme finitude. Il fallait que la sienne soit lente et douloureuse. C’était un fait.
C’en était décidément trop pour la grande blonde d’assister à un tel spectacle. Même si sa fille unique n’avait été que murmure, Fenella de Vermandois avait bien compris ce qui rendait arrogant le jeune homme assis à la même table qu’elle. Ce triste sentiment qui rendait à la fois heureux et malheureux, dans un seul et singulier supplice. Le regard d’un bleu hivernal, s’était attristé subitement, car il était sensiblement trop tard pour la « sauver ». Meredith Hawthorne semblait aimer Gauwain Robards, et pour ce faire, la Comtesse de Vermandois va bientôt en avoir une ultime confirmation. Une démonstration, qui va la laisser sans voix. Offusquée et outrée, d’un tel geste perpétré devant son âme noble.
En effet, l’ancienne Serpentard grisée par la voix douce de son homologue masculin et du surnom qu’il lui avait apporté, était en train de le regarder. De le contempler, de ses iris absinthe. Les rivant aux chocolat, sans un mot. Sans une seule parole. Juste un regard, qui voulait tout dire, tout exprimer et tout traduire. Alors lentement, la tête blonde se pencha sur le côté, une main empoignant le visage du beau brun et sa chevelure. Les lèvres rouges venant se plaquer sur les labiales masculines, pour un baiser langoureux et sensuel. Un de ceux, où l’on oublie tout. Même une Comtesse de Vermandois, qui en relâcha son quartier d’orange de surprise. Surprise, qui n’était décidément pas bonne. Bien au conraire. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Dim 7 Mar 2021 - 20:17 | |
| La Comtesse de Vermandois venait de donner à Gauwain une leçon en matière de stratégie militaire et de combats de salons. Car malgré ses efforts, malgré les mots qu’il avait pu prononcer, il avait tressailli et avait laissé entrevoir que l’attaque avait porté. Qu’il y avait une faille. Et elle s’y était engouffrée. Elle avait concentré toutes ces forces sur ce point faible, avait visé, et s’était assurée de maximiser le dégât.
Elle l’aurait giflé devant Meredith que ça n’aurait pas été plus humiliant.
Le jeune homme vira au livide. Sa main libre se crispa sur sa serviette de table, en même temps que sa crispation de mâchoire menaçait d’endommager définitivement l’émail de ses dents. Ce n’était pas les commentaires sur le fait que Meredith lui était supérieure, il en avait pleinement conscience, et l’admirait pour cela. La jeune femme était son aînée et elle était inspirante ; une source de progrès, un objectif. Non, c’était la dernière phrase, que Madame de Vermandois avait élégamment crachée.
Elle résonnait d’un peu trop près avec des craintes qui l’avaient assailli cet été.
Mais il était venu à bout de ces doutes. Et il le sentait dans son sang, il n’y avait aucun autre endroit de ce monde où il aurait voulu être. Il se sentait à sa place dans cette formation. Il relâcha sa prise sur la serviette qui n’avait rien demandé. Il détendit ses maxillaires. Et le regard brun repartit affronter les yeux bleus.
« Je vous remercie de vos conseils, Madame. Mais je vais quand même tenter ma chance et achever cette formation. »
Avec tout ça, il s’était attendu à ce que Meredith lui donne le signal qu’il valait mieux battre en retraite, survivre, pour mieux se battre un jour prochain. Bref, qu’elle l’envoie chercher des affaires à Saint Davids, tandis qu’elle tentait d’apaiser son dragon de mère, et qu’elle puisse la convaincre de cesser de martyriser toasts et humains pourvus d’un pénis.
A sa grande surprise, elle n’en fit rien. Les yeux émeraude se rivèrent aux siens, et il y avait dans ce regard, plus que de la tendresse, une attirance absolue. Une capacité à faire disparaître la Comtesse de Vermandois, d’un contact de sa main. Dans un instant suspendu où Meredith vint le chercher.
Instinctivement, il s’inclina, vînt à sa rencontre, pour un baiser de fougue et d’absolu. Sa main quitta l’abri secret sous la table, pour venir se raccrocher à la nuque de la jeune femme.
C’était un baiser long, lent, intense. Un baiser qui était une proclamation et un abandon, un instinct impérieux et un message. Ils étaient deux qui devenaient un, le sentaient-ils en cet instant? Ces essences qui se mêlent de façon irrésistible, bien plus que la simple danse immémoriale? Ce défi lancé au visage de la Comtesse, ces destins qui s’unissent, contre les fatalités et les troubles?
Quand leurs lèvres se séparèrent, il ne put pas plus se résoudre à la lâcher. Front appuyé contre le sien, haletant et souriant, heureux.
Pas un regard lancé à Madame de Vermandois, qui avait de toute façon aperçu bien pire moins d’une heure auparavant. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Lun 8 Mar 2021 - 12:23 | |
| Qu’il était bon de s’engouffrer dans une brèche et d’y distiller son venin. Tout comme un être venimeux, dont Fenella de Vermandois en est la représentante humaine sur cette terre, ses piqûres peuvent paralyser l’être le plus proche, se trouvant à sa portée. Qui n’était alors autre, que Gauwain Robards. Qui, il fallait le lui reconnaître, ne pliait pas sous les assauts, toujours plus intrusifs et douloureux. Il tentait d’avoir du répondant, malgré cette mâchoire serrée atrocement, qui lui vrillait les dents. Quitte à s’en limer l’émail, à jamais. Le regard d’un bleu translucide et hivernal, voyait bien l’absence de couleur dans le visage de celui, qui se considérait désormais comme un jeune adulte. Qui voulait se faire une place en ce monde.
Place, qu’il avait dû sûrement aller revendiquer, genoux au sol. Dans une prière, totalement désastreuse. Le futur Auror, n’avait rien de bien impressionnant. Si ce n’est avoir réussi à capturer l’Amour véritable de sa fille unique. Ce que la Comtesse de Vermandois avait en horreur. Comme si le cauchemar, qu’elle s’était toujours refusé d’avoir venait de prendre forme. Et, Lilith savait qu’il n’y avait pas pire comme gène masculin sur cette pauvre terre. Pour bien embêter sa pauvre Mère, il fallait que son cœur choisisse celui-là. Et la grande blonde, connaissait la résultante de cet agrément : ce serait lui et lui seul, pour le restant de la vie de la demi-Vélane.
Homme qui en venait à ne pas ciller, devant la rudesse de la Comtesse de Vermandois. Cette dernière voyait le regard brun, rempli d’aplomb. C’était peut-être pour ce trait de caractère, que l’ancienne Serpentard l’avait sélectionné ? Probablement. Mais, il était toujours dans les abysses les plus sombres de l’exécration.
- Vous vous rendrez bien compte assez vite, que ce n’est pas fait pour vous. Ou plutôt, que vous n’êtes pas fait pour cette formation. Quoique vous puissiez en penser. Avait dit Fenella de Vermandois, dans un sourire nocif et sinistre.
La Mère avait pensé tourner court à toute velléité de conversation, en manifestant ce mécontentement absolu envers le jeune Gallois, toujours prêt à croiser le fer avec elle. La grande blonde s’attendait à ce que sa fille, le mette dehors. Qu’il aille récupérer des affaires et n’en revienne jamais, laissant le sexe fort discourir sur lui et sa capacité presque divine à paraître aussi insignifiant au regard incisif de la Comtesse de Vermandois. Cette dernière s’attendait à ce que sa descendance le congédie d’un geste méprisant de la main, jouet masculin avec lequel, elle avait assez joué justement. Or, il n’en fut malheureusement rien.
Ce baiser. D’une intensité puissante et absolue. Que rien ne pouvait défaire, si ce n’est la Mort elle-même.
La main puissante et masculine, se rivant dans la nuque blonde pour appuyer ce témoignage compréhensible. Cette ferveur, qui montait en puissance, comme une vague qui balayait tout sur son passage. Même l’existence de Fenella de Vermandois, qui n’avait plus lieu d’être. Les doigts fins, quant à eux, s’épousaient à merveille dans la chevelure brune. S’y logeant, comme s’ils avaient toujours été là et qu’ils n’avaient jamais bougé. Un baiser soutenu et appuyé, par les certitudes qui naissaient et prenaient place dans les esprits des deux étudiants de l’EMS. Quelque chose de véritable était en train de se produire. Et, la Comtesse de Vermandois était la seule et unique spectatrice de cette saynète à la fois langoureuse et sensuelle.
Lorsque leurs lèvres se délièrent, il y eut ce manque. Cette sensation d’union qui ne devait pas être défaite, pas être stoppée. Sous peine de leur apporter la furie des Dieux. Le regard absinthe venant de nouveau chercher le regard chocolat, comme un ancrage, une cruelle réalité. Tout en se redressant Meredith Hawthorne intimait à Gauwain Robards de la suivre, occultant sciemment ce brunch célébrant la nouvelle année 1979 et la venue sa chère et tendre Mère. En plein milieu de l’immense salon, l’aspirante Auror continuait d’embrasser son homologue masculin, l’entraînant jusque dans la chambre.
Pour une nouvelle Faim. A assouvir. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Mar 9 Mar 2021 - 19:12 | |
| Malgré tous les coups pris, c’était une victoire, que lui offrait Meredith. Une victoire par la négation de l’adversaire, comme pour exprimer à Madame de Vermandois qu’elle ne comptait pas. Que ce dragon pouvait bien fulminer, elle le ferait dans l’ombre de sa grotte, sans que cela empêche les deux principaux concernés de vivre leur vie. Elle ne comptait pas, elle ne comptait plus.
S’il avait su ce qui animait cette femme féroce, l’aurait-il jugé différemment, moins durement ? S’il avait compris qu’il y avait là l’inquiétude d’un mère, pour sa fille si spéciale et dont la vie pouvait ne tenir qu’à une mauvaise décision, qu’au mauvais choix de partenaire de vie ? S’il avait pressenti qu’elle voulait lui éviter les souffrances d’une agonie, et demeurer seule, au centre de son univers, parce qu’elle-même n’avait rien d’autre, aurait-il eu pitié d’elle ?
Peut-être. Cependant il aurait continué à ne pas comprendre comment la Comtesse pouvait refuser à sa fille unique des éclats de bonheur et de plaisir. Comment elle pouvait lui souhaiter la glace, comme seule alternative au risque qu’un jour, le soleil s’en aille. Comment elle pouvait vouloir la priver de chaleur et de sourires et de légèreté. Comment elle pouvait vouloir lui interdire ce qu’ils étaient en train de partager en cet instant même.
Ils souriaient, en se cherchant instinctivement. Le baiser s’approfondit avec fièvre, alors même que le regard émeraude gagnait en intensité. Les doigts élégants couraient dans ses cheveux, faisant naître sur son crâne des picotements plaisants, qui descendaient pour semer du plaisir le long de sa colonne vertébrale. Ses mains à lui maintenaient le lien entre eux, avec force, comme s’il avait tenté de la retenir au milieu de vents puissants, au cœur d’un tumulte. C’était un baiser qui réaffirmait un lien, qui réaffirmait du désir, et il était impossible que la Comtesse de Vermandois ait manqué ce sens profond. Même si son cœur était sec, il était impossible qu’elle se soit méprise sur ce qui liait les deux jeunes gens, en cet instant.
A supposer qu’elle ait fait une erreur d’interprétation, ce qui suivit ne laissait pas la moindre place au doute.
A l’instant où leurs bouches cessèrent leur ballet, ils ne se séparèrent pas pour autant. Non, elle l’entraîna, et il la suivi avec un rire, envoyant au diable les mères à demi-folles, protectrices et jalouses, et leurs brunchs à la carte desquels ne figuraient pas de haricots à la sauce tomate. Elle aurait probablement sa vengeance plus tard, mais pour l’instant, tout ce qui importait, c’était qu’il puisse aimer à nouveau Meredith Hawthorne.
Un acte de rébellion par l’étreinte fiévreuse. Un acte de provocation ultime, exprimé par la poésie d’une danse peau-à-peau, plus brute que sa chorégraphie de la veille. Ils étaient à demi-nus avant même d’avoir atteint le lit, les lèvres rougies par les baisers et les regards emplis de fièvres et de joie, parce qu’ils se retrouvaient encore, parce qu’ils vibraient sous les caresses de l’autre, parce qu’ils vivaient un même frisson intense et que la vie manquerait toujours de saveur sans de nouvelles unions. Etre en elle et oublier tout le reste, se satisfaire de ce corps et de ces rires et de ces gémissements. On verrait pour le reste plus tard.
Le plaisir fut tout aussi intense, et, si Madame de Vermandois avait eu la mauvaise idée de rester au Salon, nul doute que tout ce qu’elle aurait entendu allait achever de lui couper l’appétit.
Il retomba sur le matelas avec un rire essoufflé, entre les draps froissés par leurs folies. Il avait l’air fatigué, essoufflé et sa peau était couverte d’une fine sueur, mais il se sentait heureux comme jamais.
« ….A quel point il faut que je m’inquiète des représailles de ta mère ? »
Est-ce qu’il devait, au cas-où, investir dans des artefacts de protections divers ? (Parce qu’à ce stade, s’il faisait l’acquisition d’un scrutoscope, celui-ci s’activerait en permanence.)
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| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Mar 9 Mar 2021 - 22:19 | |
| Le Dragon de Vermandois n’était plus. Il pâlissait à vue d’œil, constatant que sa méchanceté disparaissait cruellement sous un débordement de sentiments, qu’il leur était difficile de contenir. Meredith Hawthorne et Gauwain Robards, n’arrivaient plus à se détacher l’un de l’autre. Attirés comme par des aimants, le regard vert absinthe se rivant sans cesse au regard cacao. Comme ce quelque chose, qui était naturel. Et qui, par-delà les tempêtes et les troubles avait toujours existé. Et, n’avait jamais failli. Comme une évidence et une certitude. Comme ce sentiment puissant qui étreignait la belle blonde, quand elle contemplait celui qui avait cueilli ses mots dans l’incompréhension puis dans l’acceptation. Et, dans la résilience. La belle blonde aimait le beau brun à en suffoquer de délectation et d’extase. Un savant cocktail qui booste et qui parvient même à faire occulter une Comtesse de Vermandois, qui n’en croyait pas son regard devenu de plus en plus glacial. Fenella de Vermandois aurait aimé que tout se passe différemment, qu’il n’y ait pas eu ce jeune homme, venu tout gâcher dans un claquement de doigts. Ou plutôt d’autre chose, si elle en croyait le spectacle atroce auquel, elle était en train d’assister. Ils s’embrassaient fiévreusement, sans se soucier pour autant d’elle. Comme un pied de nez, à ce que pouvait être l’odieuse Mère et ce qu’elle pouvait représenter. Tous deux, l’avait oubliée. Reléguée dans un coin sombre de leurs esprits, voire de leurs existences. Une hérésie doublée d’une infâmie ! Mais, la grande blonde avait saisi l’idée et compris ce qui était en train de se dérouler sous son regard d’un bleu glacial acéré. Quelque chose de divin se jouait entre les deux protagonistes présents devant elle. Qui ne souffraient alors d’aucun manque. Car à peine, leurs lèvres désunies, elles se retrouvaient. Pour une symbiose à la limite de la perfection. L’apothéose fut ce moment : où Meredith Hawthorne entraîna Gauwain Robards, à sa suite. Dont le rire chaleureux était la plus belle des réponses à cette invitation. A peine, la porte de la chambre fermée, ils continuèrent. Avides de baisers, de caresses. Avides d’eux, tout simplement. La demi-Vélane ne pourrait jamais se résoudre à se faire aimer par un autre corps que celui qui était en train de le faire. Tout comme, il lui répondait par cette Fièvre, elle se laissait aller à l’abandon. Dans quelque chose de plus sauvage qu’auparavant mais qui était toujours aussi intense. Aussi brûlant et aussi vif. Quelque chose de bouillonnant qui ne prenait fin, que quand les deux corps avaient réussi à s’apaiser. A s’apprivoiser à coups de mordillements et de plaintes. Toujours aussi suaves, toujours aussi denses et excitantes. Avec un long soupir, la belle blonde retomba sur les draps, apaisée et rassérénée. Sa poitrine opulente se soulevant encore légèrement par l’effort produit, mais Meredith Hawthorne rejoignit Gauwain Robards et son rire devenu haletant. Regardant le plafond, les iris absinthe pétillaient sous le plaisir encore présent, alors qu’une main fine s’amusait à se relever vers le ciel avant de retomber avec élégance sur le torse musculeux perlé par la tâche d’aimer. - Si elle nous attend derrière la porte et qu’elle crache encore son feu ardent, il y a de quoi t’inquiéter. Avait-elle dit en riant encore, tout en venant se placer contre sa peau. Mais, à l’instant précis où la fille unique de la Comtesse de Vermandois faisait cela, son Dragon de Mère avait disparu. - FIN - |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith | |
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| | | | [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith | |
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