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| [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith | |
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| Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Sam 20 Fév 2021 - 17:56 | |
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| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Sam 20 Fév 2021 - 18:53 | |
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Vêtue d’un nouvel ensemble d’intérieur, une nouvelle coiffure parant sa longue chevelure blonde, Meredith Hawthorne attendait Gauwain Robards dans l’un de ses canapés confortables. Un verre de champagne à la main, mordillant dans l’un des canapés aux saveurs sucrées et déroutantes. Cole Bronson, s’était décidément encore surpassé. Comme d’habitude. Une main posée sur le dossier moelleux, et une autre enroulée autour du pied du verre, la tutrice attendait son tutoré. Après, ce qui venait de se produire, ils devaient discuter. Après cette fièvre qui les avait tous deux embrasés. Silencieuse, elle buvait une gorgée de son verre. Ne sachant pas comment aborder la chose, ni ce qui va en découler. Que sont-ils maintenant ? « Amis », « amants », quelque chose qui n’était pas encore défini ?
La Présidente du BDE, n’en savait rien. Peut-être qu’il ne voudrait rien de tout cela. Se cantonnant à cette seule fois. Il n’y avait plus de place au doute, ni à l’inquiétude. Il était revenu dans son champ de vision. Attendant qu’il reprenne place en face d’elle, Meredith Hawthorne observait Gauwain Robards, avec toute cette délicatesse dont elle faisait preuve à son encontre. Mais, la jeune femme devait savoir. C’était plus fort qu’elle.
- Gauwain … Commença-t-elle doucement. A partir d’aujourd’hui, comment peut-on se qualifier ? Comment peut-on s’appeler ? La demi-Vélane, devait savoir, même si les paroles de son vis-à-vis seraient affreuses.
Meredith Hawthorne devait connaitre l’opinion de Gauwain Robards, à leur sujet. C’était la chose, la plus importante. Désormais.
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| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Sam 20 Fév 2021 - 22:00 | |
| Cet intense instant de jouissance et de fièvre s’était finie de la plus parfaite des façons. Après le plaisir intense, la tendresse et la douceur de caresses, toujours sous l’eau chaude. Dans des échanges de rires et de sourires, une complicité autant physique qu’émotionnelle. Parfait.
Elle avait ri devant sa grimace en voyant ses vêtements trempés, et lui avait donné un coup de main, avec un air magnanime. Ce qui lui valait de pouvoir la rejoindre sur le canapé, pour le dessert, en étant habillé et non pas uniquement vêtu d’un boxer. L’état général était beaucoup moins impeccable qu’à l’arrivée, entre le tissu un peu froissé et les mèches brunes largement ébouriffées, cependant le sourire qu’il arborait était lumineux.
Son soleil, avait-elle dit. Mais c’était pour elle, grâce à cette étoile splendide, qu’il rayonnait.
Elle était déjà installée confortablement, dans une tenue bien plus décontractée, un mignon pull rose et un pantalon fluide. Ca ne la rendait pas moins délicieuse, pas moins désirable. Avec un sourire, il caressa son épaule, son bras, en venant s’installer face à elle. Il sentait sur lui le profond regard vert, qui ne le quittait pas d’un pouce. Curieuse, semblant se retenir et l’étudiant, dans les moindres détails, avec la même intensité que lorsqu’elle l’observait exécuter un sort.
Il haussa un sourcil interrogateur, tout en prenant une mignardise absolument exquise, avec cette petite colombe en sucre ornant une tartelette à l’impeccable glaçage bleu. Et puis… il se figea, lui lançant un regard prudent.
Il n’avait pas anticipé cette question, tout comme il n’avait pas anticipé les développements de ces derniers jours. Cependant, elle avait raison. Il fallait la poser. Pour être sûrs d’être sur la même longueur d’ondes.
Voici ce qu’il savait : il avait aimé ces heures passées avec elle. Il avait l’impression que c’était facile d’être avec elle, maintenant qu’elle n’avait clairement plus du tout envie de l’étrangler. Il avait l’impression que les sourires et les rires venaient aisément, quand ils étaient tous les deux, que le temps passait sans qu’il le réalise. Ce qu’il savait aussi : ce qui venait de se produire avait été un moment comme il n’en avait jamais connu de pareil. Ca avait été dingue, ça avait été intense.
….du moins, à ses yeux à lui.
Une hésitation passa dans son regard : était-ce la même chose pour elle? Ou était-il anecdotique?
Une inspiration, les pensées se chamboulant dans son esprit, tandis qu’il essayait d’organiser sa réponse. Ce qu’il allait répondre, il le savait, avait le potentiel d’influencer leurs vies, de façon durable, au minimum pour les prochains mois.
« Je ne sais pas ce que tu en penses, et je respecterai ce que tu voudras mais….j’aurais rien contre le fait qu’on s’accorde d’autres moments comme ceux de novembre. De décembre. Ou comme ce qui vient de se produire. »
Ses yeux se rivèrent à ceux de la jeune femme. Il réalisa que son rythme cardiaque avait augmenté, bien trop vite. Allez. Lance-toi, laisse pas d’ambiguïté. T'as tous les éléments qu'il te faut pour analyser la situation et prendre une décision logique, ça parait vachement simple, comme situation, non?
« On peut être ce que tu veux. Mais si tu as envie qu’on essaye… je suis célibataire. Et ça me dérangerait pas de ne plus l'être. »
Restait à voir ce qu'elle en pensait. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Sam 20 Fév 2021 - 22:48 | |
| Le contact de sa peau contre la sienne était un véritable et plaisant supplice. Meredith Hawthorne avait aimé, ce qui avait suivi cet instant suspendu, où leurs deux corps s’étaient entremêlés de façon délicieuse. Les rires, les soupirs et la tendresse qui n’avait de cesse de transparaître entre la tutrice et son tutoré. A cet instant, la belle blonde savait. Plus que tout au monde, c’étaient ces instants qu’elle aimait. Cette complicité, qu’elle avait toujours refusé jusqu’à présent et qu’elle avait concédé. Laissé venir. A l’aube de cette nouvelle année. Et, elle avait eu raison de s’écouter. De se faire confiance. De l’inviter, lui.
Son rire avait empli l’espace fermé de la salle de bain, quand elle avait vu une légère grimace contrite apparaître sur le visage de son interlocuteur. Sans sourciller, Meredith Hawthorne avait séché Gauwain Robards par un Informulé, et s’était alors rapidement mise à l’aise dans l’un de ses canapés. Épousant ses formes. Un verre à la main et un sourire aux lèvres, quand il était apparu. La chevelure brune en proie à une rébellion extrême et un sourire, qui elle l’espérait, était de son ressort. Lorsqu’il prit place, elle le détaillait. Sans un mot, imprégnant dans son esprit, la vision de ce costume qui lui seyait parfaitement. Même la chevelure brune aux mèches rebelles, le rendait admirablement beau. Singulier et unique. Tout comme ce sentiment puissant qui parcourait les veines de l’ancienne Serpentard quand elle contemplait sans demi-mesure, son ancien camarade de maisonnée.
L’observant à la dérobée, quand il s’empara d’une petite friandise qui était de la création de Cole Bronson. L’aspirante Auror fit la même chose, attendant la réponse à sa question, qui venait d’être posée. Gauwain Robards cherchait ses mots, ou du moins tentait, peut-être, d’être honnête avec elle. Que, tout ce qui s’était passé jusqu’alors, devait prendre fin. Et, que ça ne se reproduirait sûrement pas. Rien qu’à cette seule et unique pensée, le cœur de la demi-Vélane se serra. Indubitablement. Mais, en même temps, qui était-elle, pour le forcer ? Tout ce dont elle était sûre, c’étaient ces moments. Intenses et seuls témoins, de ce quelque chose qui unissait leurs âmes et leurs corps. Et, qui, ne pouvait plus les dissocier. La preuve en était : ce dont pour quoi, ils s’étaient laissé submerger par cette effervescence saupoudrée d’exaltation.
Reposant sa flûte sur la table basse du salon, où se trouvaient les petits desserts alignés sur un plateau, l’aspirante Auror était attentive aux propos de son vis-à-vis. Essayant de sonder son âme, pour voir de quoi il en retournait. Si, elle devait se préparer à souffrir. Encore. Ou bien, tenter de répondre à cette félicité qui transparaissait dans ce sourire, qui ne l’avait plus quittée. Depuis, qu’il avait franchi le seuil de la demeure victorienne Hawthorne. Par Lilith, qu’allait-il bien pouvoir dire ? Peut-être, ne voudrait-il pas de relation exclusive ? Étant peut-être en couple. Faisant la moue, Meredith Hawthorne attendait que Gauwain Robards se livre. Qu’il se mette à nu. Métaphoriquement parlant, cette fois-ci.
Ils s’observaient. S’apprivoisaient. Une nouvelle fois.
- J’ai aimé ces moments passés. Vraiment. S’il savait. Tout.
Il comprendrait. Que les caresses remplies de tendresse présentes de nouveau dans la chevelure brune étaient mûes par cet Amour incandescent, qu’elle pouvait lui porter. Les prunelles d’absinthe pure étaient la réponse, à ce qui étreignait Meredith Hawthorne quand elle était en présence de Gauwain Robards. Ne voyait-il pas cette lueur adoratrice présente dans le regard vert, quand ce dernier embrassait toute la silhouette du Gallois ? Ne comprenait-il pas, ce qui se traduisait dans chaque caresse, chaque sourire que la belle blonde offrait au beau brun ? De toute manière, elle devait le lui dire. Même, si ces quelques mots avaient été dits dans un aveu rempli de fièvre, précédemment.
- J’ai envie qu’on essaye. Et, si jamais tu veux le savoir : je suis célibataire aussi. Une pause. Cependant, je dois t’avouer quelque chose.
Il était temps. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Dim 21 Fév 2021 - 10:34 | |
| Gauwain Robards avait l’impression d’avoir été frappé par un sort de confusion, tant il traversait d’états émotionnels différents en succession rapide.
Les mains élégantes qui jouaient avec les mèches brunes - plaisir, amusement. Elle avait aimé ce qui s’était produit également - fierté, espoir. Elle avait envie d’essayer aussi - bonheur, satisfaction. Cependant… - incertitude, doute, mauvais pressentiment.
Il devait toujours y avoir des mais, dans la vie, n’est-ce pas? Restait à savoir ce qu’elle avait à avouer. S’il avait dû parier sur un scénario, il aurait misé sur la présence d’un petit ami mystère, dont elle n’aurait pas parlé jusqu’à présent - parce qu’il était loin, parce que ça n’allait plus entre eux, parce qu’elle avait besoin de changement, de respirer un peu. Mais elle l’avait dit à l’instant : elle était célibataire. Pas de petit ami dans le placard, donc.
Quoi, alors? Que pouvait être ce mais, cet avertissement, cette confession qu’il devait entendre avant de prendre une décision finale? Ca ne pouvait pas être si dramatique que ça, non? Il lui sourit, caressant sa joue, rassurant ; pourtant, la curiosité le disputait à la perplexité dans les yeux bruns.
« Un truc à m’avouer? Un secret honteux? …..si tu m’as observé dans les douches à l’EMS, je promets de ne pas en parler au Doyen, tant que j’ai droit à un nouveau baiser. »
C’était pas ça, n’est-ce pas? Il se permit donc un rire, et vînt lui voler un baiser, réclamant le prix de son silence avant-même de savoir ce qu’elle avait à lui révéler. Laissant ses doigts s’attarder sur sa nuque, caressant avec un mélange de tendresse et de fermeté. Il n’avait aucun doute sur le fait que ce qu’elle voulait lui confier ne changerait pas le regard qu’il portait sur elle. Meredith Hawthorne était impeccable, en tout instant ; il aurait parié qu’elle s’était mis une pression pour une broutille, et que ce qui lui semblait si catastrophique n’était qu’une preuve d’humanité.
Leurs lèvres se séparèrent, et il souriait toujours, son front contre celui de la jeune femme.
« T’inquiète pas. Y a rien qui me fera fuir, d’accord? J’ai envie de tenter le coup, et si tu en as envie également, y a pas de meilleure manière de commencer cette nouvelle année. »
La naïveté de la jeunesse. Qu’aurait-il fait, si elle s’était sentie obligée de lui révéler qu’elle avait des cadavres à la cave, qu’elle égorgeait des femmes sur son temps libre? Ou si elle lui avait admis qu’elle avait l’habitude de marquer au fer ses petits amis, suite à une mauvaise expérience avec un partenaire infidèle? Ou si elle avait dévoilé qu’il ne lui restait que deux semaines à vivre? Toutes ces perspectives n’avaient pas traversé l’esprit de Gauwain Robards, en cet instant. Parce que Meredith Hawthorne était trop belle, trop excitante, trop attendrissante, trop amusante, trop complexe, trop naturelle, pour qu’il puisse en être autrement : la fréquenter semblait être une évidence. Même quand elle le menait à la baguette, même quand elle se montrait impitoyable, il ne voyait rien qui puisse lui donner envie de fuir.
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| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Dim 21 Fév 2021 - 14:57 | |
| Il était temps. Il était temps d’avouer ce qui consumait le cœur et les lèvres vermeilles. Les doux mots avaient été prononcés, alors qu’ils s’apprivoisaient sous l’eau brûlante. Pour une danse, un ballet enfiévré, qui avait été dès lors, exécuté avec brio. Sans fausses notes, à en croire, les gémissements fondus et les sourires tendres. Les corps s’étaient compris, et les esprits eux, s’étaient apaisés. Mais, en ce qui concernait Meredith Hawthorne, le mental ne connaissait nul repos. Cela faisait huit années que ça dure. A coups de cœur brisé, d’attirance potentiellement non réciproque. Et, d’un Amour passionné qui n’avait nulle idée, tellement il était puissant et installé dans le palpitant de la demi-Vélane.
Tandis que l’aspirante Auror s’évertuait à posséder un ancrage dans les mèches brunes, les caressant et les entortillant, son vis-à-vis, lui, lui effleurait la joue. Dans un geste de protection et d’apaisement, le sourire étant présent. Inspirant et expirant longuement, à s’en déchirer le cœur, Meredith Hawthorne réfléchissait. A l’axe, qu’elle pouvait prendre. Celui, qui serait le mieux pour qu’il comprenne. Qu’il sache. Ce qui ronge la demi-Vélane depuis ses douze ans, en ce monde. Un léger rire à la sonorité triste se fit entendre, alors qu’il essayait une note d’humour. Pour détendre l’atmosphère, et qu’elle parvienne à se livrer. Lentement, les mains fines et graciles quittèrent la chevelure foncée, pour se placer de chaque côté du visage.
Il était temps. Meredith Hawthorne ne répondit pas à Gauwain Robards. Se contentant de le regarder, silencieuse. Malgré, qu’il soit bien là, à encore sceller leurs lèvres, la belle blonde pensait toujours à un douloureux mirage. Qu’il était là, sans être vraiment là. Présent, après de longues années à l’attendre. Or, si elle lui disait, cela n’allait-il pas modifier cette « relation » nouvellement établie ? Selon lui, rien ne pourrait le faire fuir. Pas même, ce secret lourdement gardé depuis tant d’années. Elle l’avait aimé depuis la Carte. Et, ça n’avait pas changé. Les larmes montaient dans le regard vert à la couleur singulière, la poitrine se soulevait par des mouvements erratiques et saccadés.
Il était temps. L’ancienne Serpentard semblait être au bord de l’inconscience. De devoir lâcher ce poids qui entravait son cœur et ses épaules, était difficile. Car, elle l’avait porté. Seule. Sans aide. Personne, n’était au courant de l’existence amoureuse de l’étudiant de l’EMS. Il y avait eu Amelia Bones, qui, par la force des choses l’avait appris. Et, consolé la demi-Vélane, qui avait alors retrouvé une ancienne amitié. Qu’elle aurait pensé enterrée, là aussi, depuis de longues années. Les doigts manucurés avec relâché leur emprise sur la chevelure brune, pour venir se positionner sur le pantalon fluide. Fermant son regard vert absinthe, elle sentait les larmes. Douloureuses. Insidieuses et incisives.
- Je t’aime Gauwain. Il allait sûrement prendre ces paroles pour des termes posés sur l’instant de grâce, qu’ils vivaient. C’était ça, ce que je devais avouer. La voix, n’était plus qu’un murmure.
Une sourde litanie dont elle avait peur, qu’il ne la comprenne pas. Qu’il n’y réponde pas favorablement. Que tout ce qui s’était passé jusqu’alors, s’arrête. Se stoppe. Qu’il n’y ait plus rien à la fin. Juste des larmes et un cœur en miettes, supportant encore une fois l’Hiver et son affreuse Mélancolie. Pour une fois, dans son existence, Meredith Hawthorne avait « peur ». Et ce, de la plus intime des façons. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Lun 22 Fév 2021 - 9:32 | |
| Il ne comprit pas, de prime abord, pourquoi la jeune femme se reculait, se tendait, pourquoi son visage trahissait soudain une douleur sourde. Ce n’était plus de l’hésitation, dans les prunelles vertes ; c’était comme si la peur la dévorait de l’intérieur, la mettait au supplice, devant l’idée de devoir lui avouer cette chose inconnue.
Un instinct identique à celui qui l’avait traversé plus tôt refit surface en lui : il était incapable de la laisser souffrir ainsi, livrée à cette peur intense. L’idée même de rester là, à la regarder se torturer, lui était insupportable : il avait besoin de l’aider. Et pour cela, il ne connaissait pas des millions de moyens : Gauwain savait qu’il n’était pas le plus douer avec ses mots, mais… il pouvait le lui dire de façon plus simple, que ça allait aller, qu’il était là, qu’il ne partirait pas, quel que soit le secret qu’elle ait l’intention de confesser.
Il caressa sa joue, espérant que ce contact l’aidera à chasser les larmes, ou à les laisser couler, pour se vider et se défaire d’elles tout à fait. Mais ce ne serait pas assez, n’est-ce pas ? Elle aurait besoin de chaleur, de force. Il l’attira contre son torse, l’étreint, pour chasser les frissons, pour la stabiliser et la renforcer, cette étoile en proie à la nuit et au doute.
Et puis…. sa confession finit par atteindre les neurones de Gauwain.
Dans l’esprit du jeune homme, le vide se fit. ……attends, quoi ?
Elle avait murmuré les mêmes mots, tout à l’heure, dans la douche, mais ça avait été une déclaration faite dans la douche, dans l’ivresse et la fièvre du moment, le genre de mots qu’on lâche en ne les pensant pas vraiment, et qui disent surtout qu’on aime un corps à corps, qu’on s’abandonne…. Non ? ….Non. Ces mots prononcés à nouveau, en cet instant, n’étaient pas nés de l’excitation et du désir. Elle les disait comme une confession douloureuse, et elle n’avait pas l’air heureuse en les avouant.
Il fronça les sourcils : des pensées tourbillonnantes se bousculaient dans l’esprit du jeune homme, lui donnant le vertige : est-ce qu’il avait été bon à ce point, qu’elle soit instantanément tombée sous son charme ? Il avait un énorme doute là-dessus. Est-ce qu’elle avait pris un Philtre, est-ce qu’elle en était consciente sans pouvoir en maîtriser les effets ? Etait-ce cela qui mettait autant de détresse dans les jolis yeux verts ? Un tour cruel ? Est-ce qu’elle l’appelait au secours, en réalité, prise dans des sentiments qui échappaient à son contrôle, elle d’ordinaire si maîtresse d’elle-même. Elle avait l’air de souffrir, de craindre sa réaction.
Lui…. Lui se sentait perdu, entre incompréhension et inquiétude pour elle. Si c’était l’effet d’une potion, il comprenait soudain l’intérêt qu’elle lui avait porté (il ignora sciemment la déception qui naquit dans un coin de sa tête). Si ce n’était pas le Philtre ; est-ce que l’on pouvait vraiment tomber amoureuse, juste comme ça ? ….Peut-être bien. Peut-être que contrairement à lui, elle était en mesure de conscientiser, d’analyser son ressentit, de façon fine, et qu’elle avait vu les signes, hm ?
Il avait besoin de savoir. Alors, cherchant comment tirer ça au clair, il demanda, avec prudence :
« Depuis combien de temps, Meredith ? »
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| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Lun 22 Fév 2021 - 11:42 | |
| Meredith Hawthorne était entière. Ses sentiments étaient exacerbés au possible, les bons comme les mauvais. La belle blonde ne souffrait d’aucune nuance, quand elle les exposait au grand jour. Quand ce pour quoi, elle existait, était alors teinté d’une douleur sourde. Qui, la saisissait à la gorge et lui dévorait le restant de cœur. Lui avouer à lui, craindre sa réaction ou qu’il ne comprenne tout simplement pas, était un supplice. Qu’elle était en train de s’infliger, sans aucune mesure. La demi-Vélane avait été une ombre, peu après ce qu’il s’était passé, il y a deux années de cela. Offrant à Gauwain Robards, un adieu déchirant à l’Infirmerie de Poudlard, quand son malaise avait été avéré. S’infligeant alors des barrières acérées, ces dernières s’étant forgées plus insidieusement, lui putréfiant ce qui restait d’Amour, quand elle l’avait vu. Avec Amelia Bones.
Au fur et à mesure du temps passé au côté de l’ancien Serpentard, à cause d’une manœuvre menée d’une main de maître, par le Doyen en personne, l’aspirante Auror s’était alors retrouvée à le tutorer. Une nouvelle fois. Comme si le Destin, ou pire, les Parques s’amusaient à entrecroiser des fils de vie, quitte à les faire se nouer. Encore et encore. Pour faire souffrir, la belle blonde, dont les larmes n’étaient que douleur et inquiétude. Les deux sentiments s’entremêlaient fortement, quitte à ce qu’elle se retrouve, une nouvelle fois, lovée contre le corps protecteur pour qui le Patronus de l’Ours était une évidence.
Il était temps. Elle lui avait dit. Lui avait confessé. Comme on confesse un aveu, bien plus solennel qu’entre deux gémissements intenses et passionnés.
Le froncement de sourcils ne passa pas inaperçu, dans le regard vert absinthe torturé. Est-ce que l’ancien Serpentard était fâché ? Ou pire encore, avait-il menti sur l’existence d’une petite amie, rien que pour profiter à bon escient d’un corps-à-corps brûlant et intense, qui ne se ferait alors, qu’une seule et unique fois ? Pourtant, Gauwain Robards avait été sincère envers Meredith Hawthorne, cette dernière, en était sûre et certaine. Elle entendit alors, l’extrême défiance dans la voix de son interlocuteur et cette question. Cette seule interrogation dont il ne savait pas encore la réponse si atroce. Pourtant, elle était simple : elle l'aimait depuis elle. Depuis la Carte. Donnée dans un moment de paradis, pour la faire sourire et l’entendre rire. La Carte de Chocogrenouilles, représentant une Auror implacable, dont l’ancien Serpentard s’était séparé avec une petite gêne persistante mais un contentement palpable.
Tout en posant ses mains sur la cuisse masculine, la demi-Vélane s’était redressée. Sans un mot de plus, pour se diriger jusque dans l’entrée de sa demeure victorienne. Où pendait au porte-manteau, son sac à main. Fébrile, elle fouilla à l’intérieur, ôtant de son porte-feuille, la fameuse. La Carte s’étant retrouvée ensorcelée pour ne pas subir les affres du temps. Qu’elle ne soit pas endommagée, car elle était une délicieuse relique après tout. D’une importance primordiale et capitale. Comme elle s’était redressée, Meredith Hawthorne reprit place. Face à Gauwain Robards, lui tendant l’objet de papier enchanté, qu’elle était allée récupérer. Le mettant entre ses mains.
Depuis tout ce temps. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Lun 22 Fév 2021 - 16:24 | |
| Quand elle se dégagea, échappant à ses bras, plutôt que de lui répondre, il sentit son doute et son inquiétude monter, d’un cran ou deux. Sa confusion augmenta dans la foulée, lorsque Meredith quitta momentanément le salon. Il se redressa, hésitant à la suivre, au moins pour vérifier que…
Mais elle revint. Elle revint digne, le menton haut et fier ; dans ses yeux, il y avait un mélange étrange de tristesse et de défiance, lorsqu’elle reprit place sur le canapé. Sans un mot, pas un sourire, mais l’ombre d’un orage dans les prunelles vertes. La demeure était plongée dans un silence étrange, l’air était comme paralysé sous le poids des non-dits. Il ne comprenait rien, tout ça était-
Le temps se figea lorsque ses yeux tombèrent sur l’item qu’elle lui tendait.
« T’es super, tu seras aussi forte comme Auror qu’Elspeth Ewart ! »
L’élève de deuxième année s’était figée, avait frotté ses yeux pour mieux regarder le petit carton qu’il lui tendait ; il s’était senti bêta.
« Garde-là. Je collectionne toutes celles d’Aurors, mais- Elle te portera chance, à toi, c’est sûr de sûr ! Pis si tu veux, j’en ouvre une autre et on partage le chocolat ! »
Elle avait ri, et il n’avait jamais regretté de lui avoir cédé cette carte, même si le petit garçon n’en avait plus jamais obtenu un double.
C’était la même carte, qu’il tenait en main. Non, c’était LA Carte. SA Carte. Il en était persuadé, fixant avec stupéfaction le petit morceau de carton, mesurant toutes les implications de tout ça. Elle l’avait gardée. Elle l’avait gardée toutes ces années. Ca faisait sept ans.
Merlin….
Il n’y avait pas de Philtre, pas de potion qui aurait joué avec le cœur de Meredith Hawthorne. Il leva les yeux vers elle. Elle le fixait, livide, semblant sur le point de s’effondrer ; il y avait une douleur infinie dans ses yeux, et du défi, un défi sauvage, comme si elle s’attendait à devoir le combattre, maintenant que l’aveu était fait, et qu’il avait une vision plus complète de la situation.
La tête lui tournait ; qu’avait-il fait pour mériter un amour aussi absolu, transcendant les années ? Et surtout… pourquoi ? A la fin, à Poudlard, elle l’ignorait avec une violente indifférence ; à l’Ecole Supérieure, elle avait commencé par le battre froid. A cause de sa contre-performance, c’était évident. Mais- Mais elle pensait à lui, même alors qu’elle lui affichait ce masque ? De cette façon si particulière ? Ou ses sentiments s’étaient-ils réveillés récemment ?
Il réalisa qu’elle attendait une réponse de sa part, et qu’il la mettait au supplice, en s’attachant ainsi à des réflexions internes. Et la voir ainsi suspendue au bord de la fosse le blessa, surtout en réalisant qu’il était à l’origine de sa torture. Il lui rouvrit ses bras, attendant qu’elle accepte de revenir s’y loger, si elle le voulait bien.
Attendant que le contact entre leurs corps soit rétabli pour pouvoir murmurer, contre ses tempes :
« ….je ne savais pas…. Je suis désolé, je ne savais pas… Meredith… » |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Lun 22 Fév 2021 - 17:02 | |
| Depuis tout ce temps. Il n’était jamais sorti de son esprit, ni de son cœur. Restant à cette place privilégiée, depuis qu’il lui avait offert sa Carte. Et, qu’elle l’avait gardée. Durant huit longues années, elle était restée logée dans une place adéquate et avait eu un sortilège exécuté parfaitement. Pour ne pas qu’elle s’abîme. Qu’elle reste telle quelle, comme à Poudlard, quand il la lui avait tendue avec un petit sourire et offert de partager un autre chocolat. Un jour, Meredith Hawthorne pensait l’avoir perdue, alors que la Carte était allée se faufiler sous un meuble de son immense demeure. L’esprit de la jeune femme n’avait plus été en mesure de suivre les cours présents sur la journée. Mais, Cole Bronson l’avait retrouvée. Avait retrouvé la Carte. Depuis, cette dernière n’avait plus bougé du porte-feuille. Restant à cette seule place.
Quand elle était allée la chercher, il y avait cette Peur dans les prunelles à la couleur d’absinthe pure. Cette appréhension, qu’il ne comprenne pas cette démarche. Ni même, n’en saisisse le sens intrinsèque. Or, cela serait peut-être plus efficace que des mots, car c’était un souvenir. Vécu ensemble, il y avait des années de cela. La belle blonde appréhendait la réaction de son interlocuteur, le cœur et l’âme au bord de l’implosion. A la fois, sur un fil. Et proche de sauter dans une fosse remplie de souffrance et de douleur mêlée. La Comtesse de Vermandois avait vécu pareil tourment, mais avait refermé tout simplement son cœur. Pour ne plus endurer, ne plus rien éprouver. Fenella de Vermandois était telle qu’on voulait bien la connaître : froide et impitoyable. Furieuse que sa fille unique endure l’Hiver et ce, pour un homme. Un abruti de première. Qui, selon elle, ne l’aimerait jamais à sa juste valeur. Vu qu’il ne s’en était même pas aperçu. Idiot, qu’il pouvait être.
Le corps tout en courbes vint alors se loger dans le musculeux. Meredith Hawthorne serrait fortement Gauwain Robards contre elle. Ressentant cette chaleur protectrice, qui la faisait pleurer. Car, enfin, elle le lui avait avoué. Enfin dit. Tout ce poids présent sur son âme et son cœur qui venait enfin de les libérer. Enserrant ses mains dans son dos, dans une étreinte désespérée, il lui fallut se concentrer pour pouvoir écouter ce doux murmure. Il ne savait pas. Il est désolé. Comment pouvait-il savoir ce qui torturait la jeune femme, après tout ? Jamais, il n’avait su pour ce sacrifice, et avait juste vu combien elle lui était condescendante et dédaigneuse. En façade. Alors, que c’était un inverse cruel. Jusqu’à ce jour, où, elle s’est écoutée. Et, elle n’aurait pas dû.
- Ce n’est pas grave. Avait-elle chuchoté pour le rassurer à son tour. Un triste sourire ornant les lèvres rouges. Ce n’est pas grave. Répéta-t-elle calmement comme une litanie amabile.
Meredith Hawthorne ne pouvait pas en vouloir à Gauwain Robards. Il ne savait pas tout. Il ne savait pas ce que la demi-Vélane avait enduré durant autant d’années. Gardant ce précieux item comme un lien envers celui, qui le lui avait offert. Et, dont elle ne se séparerait jamais.
- Je suis désolée, ça fait trop d’informations à enregistrer. Elle s’en voulait, de lui avoir retourné l’esprit. Qu’il en soit potentiellement bouleversé à son tour. Parce qu’il ne s’y attendait pas. Pardon.
Les mains devenues fraîches s’étaient posées de chaque côté du visage tant aimé, le regard vert d’absinthe pure, sondant les prunelles couleur cacao. A quoi pensait-il ? Qu’est-ce qui pouvait bien alors traverser son esprit ? L’aspirante Auror était perdue. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Lun 22 Fév 2021 - 21:34 | |
| Gauwain Robards n’avait, actuellement, qu’une vision partielle de ce qu’avaient été ces dernières années pour Meredith Hawthorne ; il n’avait aucune idée de ce qu’il avait failli coûter à la jeune femme, de ce qu’il lui avait fait risquer s’il l’avait condamnée à des journées de solitude glaciale. En cela au moins, les dieux s’étaient montrés cléments, et le Destin avait épargné à cette flamme une catastrophe : Meredith avait été forte, et leur Lien n’avait pas été suffisamment forgé pour que l’éloignement la condamne.
Le jeune homme avait beau avoir compris qu’elle nourrissait pour lui des sentiments intenses, qui n’étaient pas le fruit d’une tocade mais étaient présents depuis des années, depuis un temps qu’il n’aurait pas soupçonné, il lui manquait une pièce essentielle du puzzle. Et ce n’était sans doute pas plus mal. Pour cette fois du moins.
Car il fallait le reconnaître, les révélations de la jeune femme représentaient beaucoup d’informations à intégrer, à digérer. Ou plutôt elles constituaient un éclairage nouveau, à même de transformer les repères du jeune homme, de changer radicalement le monde et son rapport à Meredith. De ceci, il était conscient, tandis qu’il la gardait contre son torse, caressant son dos, dans des mouvements apaisants plus que sensuels.
Apaisant car, alors qu’il l’étreignait, il sentait qu’elle avait lâché prise. Meredith pleurait, doucement, larmes après larmes qui venaient se perdre sur sa chemise. A l’abri entre ses bras, elle laisse s’écouler ces sanglots silencieux ; il priait Merlin que ça ne soit pas de tristesse mais de pression relâchée. A cause de l’ampleur de la confession, de l’intensité des émotions qu’elle avait remuée. De l’amour et de la peur et de l’appréhension.
Il savait très bien le courage qu’il avait dû lui falloir, pour dire cet aveu, pour laisser échapper ces mots. Mais il savait, aussi, la torture terrible que cela avait dû être, de les enfermer, si longtemps.
Etait-ce doux ou ironique, le fait qu’elle lui murmure, comme un chant, des mots visant à lui assurer que cela allait, que rien n’était grave ? Qu’elle cherche à le rassurer lui, alors même qu’elle était submergée par l’émotion ? Qu’elle s’excuse, ainsi, avec une réelle inquiétude dans le regard vert ?
Elle qui avait fini par se dérober à l’étreinte du jeune homme, suffisamment pour prendre son visage dans ses mains, et river ses yeux aux siens. L’inquiétude était revenue, mêlée de la sorte d’intensité qu’on réserve aux investigations. Alors, avec une tendresse infinie, il lui sourit.
« Merci de me l’avoir dit. Je comprends à quel point ça a dû être difficile, d’avouer ces mots-là. La bravoure qu'il a fallu. »
Etait-ce pour ça, qu’elle avait peur, par intermittence ? Depuis qu’il était arrivé. Etait-ce pour ça qu’elle le regardait par moment comme s’il allait disparaître ? Si oui, il voulait au moins apaiser cette peur là.
« Je sais pas vraiment ce que j’ai fait pour mériter que tu m’aimes mais…. Je m’en sens particulièrement chanceux, Meredith. …..Seren…. Fy Seren. »
Le possessif était-il déplacé ? Peut-être. Mais il semblait naturel, en de telles circonstances. Ses lèvres vinrent chercher les siennes, vinrent les frôler, et il lui sembla que ce contact venait incarner la façon dont ils gravitaient l’un avec l’autre, cherchant à trouver leur équilibre, hésitant et pourtant frissonnant de ces premiers rapprochements incertains. Alors, comme pour lui montrer qu’il ne reculait ni n’avait de remords…. Il l’embrassa, réellement, un baiser assumé et plein de chaleur, un baiser qui était une forme de promesse.
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| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Mar 23 Fév 2021 - 9:03 | |
| Dans cette étreinte, lovée et apaisée, Meredith Hawthorne était enfin à sa place. Elle s’y sentait bien. Comme si tout semblait naturel. Comme si tout, avait une logique qui défiait les lois les plus ancestrales du monde. Et qu’enfin, après tant d’années à s’infliger une solitude à la limite de la finitude, la demi-Vélane avait droit à sa part de félicité. Même infime, mais qui pourtant, était bien présente. Observant le visage qu’elle avait pris entre ses mains fines et délicates, pour en garder une trace, au plus profond de son esprit mais aussi de son être. N’avait-il pas déjà, fait en sorte d’apposer sa marque, tout à l’heure, alors qu’ils s’étaient laissés aller à succomber à la fièvre, dans un instant d’absolution ?
Les larmes, dans le regard d’absinthe s’étaient taries. Alors que Meredith Hawthorne contemplait Gauwain Robards, comme si c’était la dernière fois, qu’elle le voyait. Comme si, on allait le subtiliser, le lui dérober, pour lui faire vivre encore un véritable Enfer, sur cette terre. Or, il n’en était rien. C’était tout le contraire. L’aspirant Auror, la remerciait doucement, la gratifiant d’un sourire où l’affection avait pris place. L’ancienne Serpentard, y répondait. Sur le même ton et la même mélodie. Si elle avait encore attendu pour le lui dire, la belle blonde ne l’aurait plus supporté. Sous l’eau brûlante, cela avait été les prémices, de ce qui allait se poursuivre. Peut-être, était-ce grâce à cette insolence gémissante, qu’elle avait réussi ?
La fille unique de la Comtesse de Vermandois, ne répondit pas. Se contentant de sourire, et de l’observer. Observer, chaque nuance que pouvait avoir le regard cacao si intense. Passant par des teintes caramel, quand le désir était à son paroxysme. Ici, il restait sage. Presqu’un peu trop chocolat, pour elle, ce qui la fit sourire, rien qu’en y pensant. Tirée de sa contemplation par son interlocuteur lui-même, elle réentendit ce surnom flatteur qu’il lui avait attribué, dans ce moment d’intimité. Seren. Néanmoins, Gauwain Robards y avait mis une subtilité, qui ne passa pas inaperçue dans l’esprit bien moins tumultueux de Meredith Hawthorne. Il y avait un possessif. Une forme d’appartenance. Et ça plaisait à la jeune femme.
Alors qu’elle allait lui intimer de se taire, en plaçant un index manucuré sur ses lèvres à lui, car tout le dépassait et il ne comprenait nullement pourquoi c’était lui et non un autre, les lèvres de l’ancien Serpentard vinrent de nouveau s’échouer sur les lèvres rouges. Pour les effleurer, les côtoyer et pour au final, les capturer. Dans ce quelque chose de plus insondable et de plus frénétique. Un mélange d’abandon assumé et d’amour supposé.
La chemise et le restant du costume s’échouèrent rapidement sur le sol, rejoignant l’ensemble d’intérieur. Reprenant dans une étreinte tendre, ce qui s’était produit bien avant. A coup de soupirs chauds et aimants. Allongée sur le canapé, un plaid couvrant son corps aux formes callipyges, Meredith Hawthorne avait sa tête blonde, posée contre le torse de Gauwain Robards, dessinant des arabesques imaginaires avec ses ongles. Ces derniers, ayant laissé quelques traces, par ailleurs.
- Merci. Avait-elle dit, tout en embrassant la naissance du cou et remontant vers la mâchoire. Tu resterais ici, pour la fin du break de Yule ?
Il ne restait que quelques jours avant de reprendre pied dans la Réalité. Où le Doyen, Sir Edmund Sanders, ne voulait aucun rapprochement entre les deux étudiants de l’EMS, à part pour du tutorat.
- Mais, si tu dois rentrer chez toi, pour donner tes vœux à ta famille et rester avec cette dernière, je ne t’en voudrais pas Gauwain, tu sais. Avait-elle spécifié avec un petit sourire, tout en venant embrasser le front cette fois-ci.
En parlant de famille, il se pourrait que la Comtesse de Vermandois vienne plus tôt que prévu saluer sa fille unique et lui offrir ses vœux pour cette nouvelle année 1979. Et, la trouver potentiellement en compagnie de cet abruti d’étudiant éternellement tutoré, n’allait pas forcément lui plaire. Loin de là. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Mer 24 Fév 2021 - 15:44 | |
| Ce deuxième corps à corps ne ressemblait nullement au premier ; là où la fièvre avait régné sous la douche, ils avaient partagé un rythme lent et tendre, sur le canapé du salon. Ca n’avait pas été moins intense. C’avait été un moment de partage, à un niveau plus profond encore ; des caresses pour prendre le temps de s’explorer, prendre le temps de découvrir ses réactions, face à un baiser ici, face à un souffle là, face à un mordillement dans des creux plus secrets. C’avait été un moment de tendresse et d’amour dans le sens le plus pur du terme ; un moment d’union.
A présent, apaisés, rassasiés, les deux jeunes amants restaient allongés l’un contre l’autre, dans une bulle confortable de chaleur post-coïtale.
Dehors, les gens commençaient à guetter le ciel, l’horloge, en prévision du passage dans la nouvelle année. Eux avaient bien plus intéressant à faire, à partager. Les doigts fins jouaient sur sa peau une chorégraphie élégante, glissant sur ses muscles avec souplesse et légèreté, évoquant le ballet des danseuses sur glace. Il sourit, embrassant la chevelure blonde, en songeant que ces doigts habiles lui avaient prouvé qu’ils pouvaient aussi être plus dangereux, plus acérés. Il en gardait quelques souvenirs d’instants paroxystiques.
Un nouveau sourire, quand elle le remercia et puis… Elle le surprit, avec cette invitation qui disait beaucoup sur la façon dont elle avait vécu ces dernières heures ; cela éveilla une chaleur dans son torse, une chaleur qui pulsa, rassurante, alors qu’elle embrassait son front, tempérant sa proposition en le dédouanant par avance. Il s’empressa de dissimuler ses sentiments derrière une parodie de réflexion :
« Voyons voir…. Rester quelques jours ici, à profiter de l’esprit et du corps délicieux de la plus fascinante des futures Aurors ou…. Retourner à Saint Davids pour bénéficier de monologues de mon père sur ses dossiers et ses projets… ? Le choix est cornélien. »
Il fit mine d’hésiter, bras fermement ancrés autour de la taille de la jeune femme, avant d’avoir un rire heureux.
« Oui, je resterais avec plaisir. Je passerai saluer mes parents demain. Pour leur souhaiter la bonne année. Et pour récupérer des affaires de rechange. Et je reviendrai aussitôt, si tu veux bien d’un invité particulier pour la fin des vacances et que tu n'as pas peur que je monopolise la couette… »
Là-dessus, il l’embrassa, tandis qu’une clameur commençait à monter, dehors. Un coup-d ’œil à une pendule le lui apprit : on se rapprochait de l’heure fatidique.
« Tu veux qu’on sorte voir le feu d’artifice ? »
Ou juste qu’ils se décalent jusqu’à une fenêtre pour l’observer, ce qui présentait un avantage certain : ne pas nécessiter de se rhabiller, pouvoir rester lovés l’un contre l’autre, seulement enroulés dans des plaids et couvertures. …..A supposer que ses fenêtres soient occupés de sorts brise-vue, protégeant la vie privée ?
Attendant sa réponse, il caressait ses cheveux. C’était un instant de perfection. A ce moment, Gauwain Robards ignorait presque tout de ce qui l’attendait, lorsque le dragon sortirait de sa caverne pour visiter le domaine de la plus jolie des princesses. Et c’était peut-être mieux. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Mer 24 Fév 2021 - 16:23 | |
| C’était une évidence notable. Meredith Hawthorne aimait le corps de Gauwain Robards. Quitte à le lui démontrer de nombreuses fois, sur le canapé de son salon. A coup de quelques soupirs appréciateurs et d’ongles plantés. Souriante et rassérénée par cette chorégraphie bien plus douce qu’auparavant, la demi-Vélane était comblée. Ainsi placée, contre le corps musculeux de cet amant merveilleux qui avait su la satisfaire. Et qui, au vu de son appétit insatiable, lui fera encore ce charmant don. La belle blonde, n’avait jamais connu plaisir plus intense que celui-ci. Ce moment intime, partagé avec l’ancien Serpentard, ne trouvait aucun égal en ce monde. Si ce n’est celui, qui était en train de se former : à la fois sur le canapé du salon et sous le plaid de fourrure.
L’aspirante Auror le trouvait encore plus beau quand il souriait, attendant qu’il réponde à son invitation. Qui n’était nullement déguisée mais bien réelle. Continuant de l’embrasser et de torturer son derme, mis à mal par les ongles manucurés, Meredith Hawthorne eut la confirmation de Gauwain Robards. Rieuse, elle venait plaquer sa poitrine généreuse sur son torse, ses mains fines croisées sur ce dernier. A la musculature développée et appréciable. L’ancien Serpentard se voulait hésitant, ce qui fit sourire la jeune femme. D’un sourire tendre et doux, à la lisière de ce bonheur et de cet amour, qu’elle éprouvait avec lui et pour lui.
- Quel dilemme atroce que d’avoir à choisir ! S’était-elle exclamée en venant lui toucher le bout du nez. Peut-être que tu vas y préférer ton père, ses dossiers et ses projets. Qui sait ? Un nouveau baiser. A la naissance du torse, cette fois-ci.
Son rire, était le plus beau cadeau, et ce sentiment d’être protégée ainsi, dans ses bras, l’était tout autant. Ainsi donc, il avait fait son choix avec une facilité déconcertante. La demi-Vélane, l’avait bien évidemment compris. Jouant avec les mèches brunes, les lèvres rouges quant à elles, dévoraient le torse musculeux et athlétique. Le mordillant par endroits, tout en dardant le regard vert absinthe dans celui à la couleur de cacao. Si Gauwain Robards, avait peur de monopoliser la couette, qu’en était-il de Meredith Hawthorne ? Elle eut d’ailleurs, pour toute réponse, un léger rire.
- Ça va, je t’attendrais. Tu verras probablement Cole. Tu pourras lui demander ce que tu souhaites. Il est là pour ça. Elle répondit puissamment au baiser, l’empoignant par la nuque. Lui murmurant contre ses labiales, ces mots qu’elle avait tus jusqu’à présent.
Le son à l’extérieur, lui remettait un pied dans la Réalité. Ce que la demi-Vélane n’appréciait pas foncièrement. Mais, il le fallait. Hochant la tête, suite à sa proposition, Meredith Hawthorne se décala doucement de Gauwain Robards, tout en lui donnant un dernier baiser, contentée des caresses perpétrées dans sa longue chevelure blonde. Cependant, elle n’avait pas envie de sortir dehors. Elle voulait rester dans ce microcosme parfait, qu’ils avaient créé. Rien d’autre. Lui tendant les mains, elle avait mis le plaid sur ses épaules, attendant qu’il fasse de même. Assise sur un canapé, présent devant une grande fenêtre, la fille unique de la Comtesse de Vermandois avait un sourire des plus radieux présents sur ses lèvres rouges. Tout en posant sa tête blonde sur l’épaule de l’ancien Serpentard et liant leurs doigts.
- On peut rester ici à le regarder. On le voit très bien, je t’assure. Tournant sa tête vers lui, Meredith Hawthorne contemplait Gauwain Robards avec tout cet Amour qu’elle pouvait posséder pour lui.
Car il était là, le feu d’artifice. A côté d’elle. Et non, au-dehors. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Ven 26 Fév 2021 - 21:09 | |
| « C’est vrai que les laïus de mon père sont toujours incroyablement passionnants, ce serait tellement dommage d’en rater quelques heures. »
Mais ils riaient tous les deux de la plaisanterie, elle titillait sa peau sans vergogne, sans nulle hésitation quant à la décision réelle de Gauwain. Le jeune homme ne connaissait pas encore le programme de ces quelques jours à venir, dans la résidence Hawthorne, mais il ne doutait pas qu’on y aurait beaucoup de conversations piquantes, de rires et de baisers et…. Ça lui convenait. Ca paraissait une très bonne façon d’attaquer l’année 1979.
Il s’abstint de commenter concernant le fameux Cole et l’étendue de ce qu’il était supposé faire pour satisfaire les désirs des gens ; on improviserait quand il le rencontrerait. …..Quand on cuisinait ce genre de petits amuse-bouche, on ne pouvait pas être une mauvaise personne, n’est-ce pas ? (En revanche, on pouvait emporter facilement le cœur des jeunes femmes, et c’était une pensée qu’il allait écarter pour l’instant, merci.) Au lieu de ruminer, il se concentra sur elle, sur la douceur de satin de sa peau nue, sur la façon parfaite dont ses fesses fermes se calaient contre ses mains ; quand les lèvres pleines délaissaient la peau de l’étudiant, il s’empressait de les capturer dans de nouveaux baisers, et cette approche enfiévrée aurait pu déboucher sur une troisième étreinte, s’ils n’avaient approché minuit.
Enveloppés dans des couvertures, elle les guida jusqu’à un autre canapé, faisant face à une baie vitrée ouvrant sur le ciel de Londres. Ils se réinstallèrent, confortablement, leurs corps imbriqués l’un dans l’autre et leurs mains entremêlées. Retrouvant cette parfaite symbiose, respirant à l’unisson, comme si leurs essences s’étaient liées.
Quand la première fusée fut tirée, explosant en gerbe d’or dans le ciel nocturne londonien, il étreignit la jeune femme plus étroitement, baisa sa joue tout en gardant les yeux rivés sur le ciel. Ils ne parlaient plus, se contentant d’observer le spectacle des éphémères explosions étincelantes, leur éclat intense, comme des vies qui s’achèvent trop vite mais de façon éblouissante, imprimant leur souvenir dans ceux qui avaient regardé leur fin.
Il détourna son regard du feu d’artifice, pour l’observer, elle, la façon dont les effets pyrotechniques venaient napper sa peau de fugaces lueurs mordorées, la transformant en être extraordinaire, descendante de quelque fée des temps anciens. Avec un sourire, il porta leurs mains jointes à ses lèvres pour les embrasser, et lui murmurer :
« Bonne année, Meredith Hawthorne. »
La perfection. C’était le terme qui s’appliquait ici.
Parce que leurs corps s’épousaient naturellement. Que leurs esprits trouvaient plaisir dans la compagnie de l’autre. Et qu’il n’y avait pas d’autre endroit où il souhaitait être, en cet instant. Pas un seul autre endroit. Jamais il n’aurait imaginé que l’année 1978, avec tout ce qu’elle avait charrié au fil des semaines, puisse se finir ainsi.
Relâchant sa main, il l’attira, pour un baiser lent, leurs lèvres se retrouvant au rythme des crépitements et des battements sourds du feu d’artifice. Juste un temps, avant de se séparer enfin, pour le bouquet final. Et un mot chuchoté à son oreille : « Diolch. Diolch yn fawr. »
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| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith | |
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| | | | [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith | |
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