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[Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith

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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Mer 10 Fév 2021 - 17:22

Meredith eut un rire satisfait et une réponse amusée à ses questions. Elle joua à le titiller, et cela l’amusa, ça fit grandir son envie de l’embrasser, à nouveau, de reprendre ce qu’ils avaient interrompu. Au lieu de quoi, il répondit sur le même ton, au même tempo.

« Vraiment ? Vous seriez ravie de me voir récurer des bidets avec une pauvre petite brosse à dents ? ….ça, c’est très spécifique et original, comme fantasme. Miss Hawthorne. »


Après, eh- il y avait pire faiblesse que celle de vouloir admirer des muscles en plein effort – si on supposait que le récurage de toilettes n’était pas l’élément clé, ici, mais plutôt le déploiement d'effort masculin. (Si ce n’était pas le cas, il allait falloir qu’elle lui explique un peu plus en détails ce qui l’attirait là-dedans).

Fantasmes mis à part, ils étaient manifestement sur la même longueur d’ondes, se perdant sans complexe dans un nouveau baiser. Devoir se séparer de ses lèvres était un crève-cœur, un acte contraire à ses besoins naturels actuels ; pour autant, son esprit restait rationnel. D’une part, ils avaient échappé de justesse à une sanction sévère, et il sentait plus ou moins confusément qu’ils étaient en sursis. D’autre part, le reste du groupe attendait, et s’ils ne finissaient pas par pointer le bout de leurs nez, les uns et les autres finiraient par se poser des questions, des interrogations auxquels les deux indisciplinés n’étaient a priori pas censés répondre.

« Wouhou, tous au Old Firehouse…. »

Il surjoua le manque d’enthousiasme. Parce que d’accord, il aurait préféré rester là à l’embrasser plutôt que de rejoindre les autres, mais il préférait infiniment ce petit complément de Meredith Hawthorne à l’idée de rentrer chez lui pour sa soirée d’anniversaire en famille. Il grimaça à cette réalisation. C’est vrai qu’il faudrait rentrer, à un moment. Bon, euh…. On verrait ça plus tard.

Pour l’instant, leurs mains liées discrètement, ils marchaient dans les rues silencieuses, bravant le froid hivernal d’autant plus facilement qu’ils étaient ensemble. Partageant leur chaleur. Une étincelle dans l’obscurité qui tombe.

Il avait déjà mis les pieds dans ce pub moldu en une ou deux occasions à tout casser, en général à cause d’autres élèves du BDE. Autant, il y a quelques mois, il lui aurait été difficile de comprendre ce qui pouvait motiver un sorcier à privilégier un établissement moldu, autant à présent…. Entre ses mésaventures personnelles dans les établissements magiques et « l’initiation » aux côtés d’Isaac, il devait le reconnaître : même si la carte était plus limitée et que ça forçait à avoir toujours un peu d’argent moldu sur soi… Finalement, c’était pas si désagréable, comme ambiance. Ca manquait de magie, mais les bières étaient pas mauvaises.

Pourtant, à mesure qu’ils approchaient du pub, il ralentissait l’allure. Parce que, une fois à l’intérieur, ce ne serait plus seulement eux. Et qu’il faudrait, s’il avait bien compris, rester « discrets ».

« Devant les autres aussi, on fait profil bas ? »

La question était posée d’une voix neutre. Parce que, même sans l’avertissement du doyen, il y avait une différence notable entre le fait de voir où ça les mènerait tous les deux, et le fait de vouloir en informer le monde entier. Il aimait bien sa main dans la sienne, aimait bien les moments qu’ils avaient partagés de temps en temps depuis deux mois et, plus que tout, aimait bien ce nouveau développement. Mais…. Peut-être voudrait-elle rester prudente.

Après tout, c’était de notoriété publique : elle n’avait pas de relation affichée, on ne lui connaissait pas de petit ami. Ca ne voulait pas dire qu’il n’y en avait pas eu. Juste qu’elle n’en avait pas fait étalage, tout comme elle n’avait, semble-t-il, pas parlé du fiasco à leurs camarades, deux ans plus tôt.

Les lumières du pub approchaient, et à l’intérieur, ils retrouveraient le petit groupe du BDE. En fonction de sa réponse, il adapterait son comportement vis-à-vis d’elle, mais mieux valait qu’il sache à quoi s’en tenir avant d’entrer.
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Mer 10 Fév 2021 - 18:15

S’il y avait un potentiel fantasme, Meredith Hawthorne ne le partagerait pas encore avec Gauwain Robards.
Bien qu’imaginer ce dernier, torse nu ou non, en train de venir à bout de toute la saleté présente dans toutes les toilettes de l’EMS était un tableau bien intéressant. La demi-Vélane ne put retenir un rire franc, qui n’était pas caché derrière l’une des mains manucurée de rouge bordeaux. C’était pour l’embêter, faire en sorte de le taquiner et de voir si l’ancien Serpentard avait du répondant. Tout comme elle. Et Lilith sait qu’il en avait, et ça, ça plaisait d’autant plus à la belle blonde qui mit un temps pour se reprendre doucement, avant de lui répondre posément. Sans risque d’éclater de rire  à nouveau.

Un nouveau petit regard espiègle assorti d’un sourire qui l’était tout autant.
Avant de poser son regard vert couleur d’absinthe pure et de le détailler de haut en bas.
Encore une fois, une longue fois. Un sourire en coin, avant de prendre doucereusement la parole.

- Vraiment. Monsieur Robards, considérez cela comme un éventuel fantasme de ma part. Avait-elle énoncé sérieusement, avant d’en revenir à une certaine hilarité. J’aurais bien d’autres fantasmes, mais je ne vais pas les dévoiler tout de suite. Ça briserait le mystère.

L’aspirante Auror adorait joindre ses lèvres nimbées de rouge à celles de son homologue masculin, pour un baiser des plus intenses. Baiser auquel, il lui était difficile d’y mettre un terme. Préférant rester ici, dans ce lieu, où le Doyen avait toute autorité. Plutôt que d’aller rejoindre les autres, à qui la Présidente du BDE avait promis pourtant un passage rapide dans le Pub le plus proche. L’ancienne Serpentard n’avait pas envie que cette journée en vienne à se terminer, mais son interlocuteur devrait fêter à un moment donné de la soirée, son jour si spécial en famille. Comme pour manifester cette sensation auréolée de cette légère crainte, elle resserra instinctivement sa fine main autour de celle de son tutoré. Sans n’émettre aucune parole. Juste en le regardant. Encore. Pour imprimer à jamais dans sa mémoire, cette précieuse journée. Et le tournant étrange, qu’elle avait causé.

Déambulant à la même allure soutenue, Meredith Hawthorne sentit que Gauwain Robards atténuait cette dernière. Bien qu’il avait montré un jeu d’acteur excellent en feignant l’enthousiasme de se rendre dans le lieu énoncé par la demi-Vélane. Or, cette dernière comprenait l’intention cachée derrière. La Présidente du BDE, n’avait pas envie de pousser la porte du lieu où ils étaient attendus tout de suite. Elle avait encore envie de faire durer ce moment suspendu, ignorant la question tout d’abord. Pour ensuite s’en pincer les lèvres de frustration. Il était préférable qu’ils soient discrets et fassent profil bas. Les « autres » ne devaient pas savoir. Du moins, pour l’instant. L’ancienne Serpentard préférant garder cette relation occultée au regard du monde.

- Si ça ne te dérange pas. Avait-elle répondu sur le même ton. Rempli d’une certaine neutralité, alors qu’elle avait tellement de mal à lâcher sa main. Tout comme ses lèvres.

Avec un regard déterminé, l’aspirante Auror se dit qu’il était temps d’y aller. Rejoindre ce groupe qui méritait la présence de la Présidente du BDE qui les avait sommés de venir sans nulle vergogne ni potentielle protestation. Un dernier regard vers le jeune homme qui l’accompagnait, agrémenté d’un large sourire et elle pénétrait dans l’enceinte du Pub. Les iris d’un vert absinthe pour le moins acéré repérèrent vite l’emplacement choisi par les compatriotes du BDE. Compatriotes qui firent des signes de la main pour qu’ils les rejoignent. La belle blonde remarqua assez vite, qu’il ne restait plus que deux places sur la banquette de cuir rouge foncé, où elle prit place. Attendant que l’aspirant Auror en fasse de même. Meredith Hawthorne pouvait sentir la chaleur bienfaitrice et rassurante de Gauwain Robards, et, elle aimait ça.

- Désolé, on vous a pas attendus, on a déjà pris à boire. C’est qu’on avait soif, nous ! S’était exclamé en riant celui qui avait eu l’idée de la sortie au Pub. Mais, on est prêts pour la suite.
- Tu veux boire quoi Gauwain ? Avait demandé la demi-Vélane, son regard vert absinthe rivé au cacao. Frôlant au passage, l’une des cuisses de l’étudiant de l’EMS. Avec ce même sourire présent sur les lèvres vermeilles, qu’elle n’avait plus quitté depuis qu’ils s’étaient embrassés.
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Jeu 11 Fév 2021 - 13:35

Un éventuel fantasme, hm ? Il haussa un sourcil amusé. Il aimait la voir rire, aimait qu’elle titille en retour. Qu’elle sous-entende, joue avec les mots, avec les vérités. Qu’ils s’arment de sourires, de sensualité et de sous-entendus. C’était exactement elle, cette Meredith intelligente et indomptable, maîtresse d’elle-même, dont elle offrait le visage au monde… …..et une Meredith plus secrète. Cette jeune femme qui riait et caressait sans hésitation, sans regret.

« Si je comprends bien, c’est à moi de lever le mystère, par des investigations sérieuses et poussées, Miss ? »

Le ton sur lequel il offrit cette réponse sous-entendait que ce genre d’enquête ne le dérangeait pas le moins du monde. Au contraire. Que ça le motivait au plus haut point. Qu’est-ce qui pouvait bien faire battre plus vite le sang dans les veines de Meredith Hawthorne ? Difficile à prédire, tant la jeune femme semblait avoir une identité complexe. Ses fantasmes, ses besoins, il ne pourrait les découvrir qu’en cherchant ce qu’elle était vraiment, ce qu’il y avait derrière le costume d’étudiante modèle et de présidente du BDE. Fort heureusement, il était plutôt doué pour ce qui était d’investiguer. Et elle ne semblait pas contre : elle sous-entendait qu’elle se dévoilerait en fin de compte.

Cette exploration sensuelle, néanmoins, devrait attendre.

Parce que, même en ralentissant, leurs pas les avaient menés à destination. Et même s’il n’en avait aucune envie, la réponse qu’elle lui dit confirma qu’il faudrait introduire, pour le reste de la fin d’après-midi, une distance entre eux. Il eut envie de l’entraîner, sous un porche, de l’embrasser à nouveau, éperdument, jusqu’à ce qu’ils manquent tous deux d’air et soient obligés de refaire surface, essoufflés mais ravis. Au lieu de quoi, il se résolut à lâcher sa main, pour lui ouvrir la porte du pub, la laisser entrer la première dans la chaleur réconfortante du pub. Tête bien droite, impeccable. Présidente.

Alors, en retour, il se glissa dans les baskets de l’étudiant de première année, droit mais sans histoire, ignorant les regards interrogatifs que lui lancèrent certains des mecs. Comme s’il n’avait pas embrassé Meredith Hawthorne quelques minutes auparavant. Comme si le monde n’avait pas changé drastiquement en quelques minutes.

La tâche s’avéra rapidement plus ardue qu’il n’y paraissait.

L’avait-elle fait exprès, d’effleurer sa cuisse ainsi ? Alors qu’ils étaient déjà proches à se toucher, sur la banquette de cuir patinée par le temps et les passages ? Savait-elle l’effet que produisaient son sourire rouge et ses yeux intensément verts ? ….si oui, c’était cruel, parce qu’il avait envie de la renverser sur la banquette. Et de l’embrasser. Devant tout le monde. …..Non, Gauwain, profil bas.

« Je prendrai une London Ale. Et toi ? Si tout le monde est servi, je vais aller nous chercher nos verres, bouge pas. »

Tout en disant ça, il se releva et lui retourna la politesse. Main passant de son genou à l’intérieur de sa cuisse, innocemment, comme si ça avait été par hasard. Rien de plus. Après tout, Gauwain avait tenu des semaines, il pouvait recommencer. D’autant que c’était différent, là. Elle en avait envie. Ils trouveraient bien des façons de se retrouver. Ils n’étaient pas obligés de passer leur temps sur le campus, après tout.

Quand il revînt, avec leur commande, il régnait à la table des étudiants une conversation animée.

« Mais si on demandait une participation plus importante, on aurait largement le budget pour organiser un séjour dans une station de montagne sur le continent ! »

« Arrête, personne veut ça, on a les partiels, et qui aura l’argent à mettre dans un séjour je sais pas où ? Et notre rôle, c’est de proposer des trucs pour tout le monde, pas juste pour quelques privilégiés ! »

Il haussa un sourcil interrogatif tout en faisant glisser à la Présidente sa commande, et de poser sa bière sur la table.

« Je m’absente deux minutes et ça tourne au pugilat ? »

Il se glissa à côté de Meredith, faisant semblant de prendre appui sur le dos de la banquette pour effleurer le bas de ses reins, sans la regarder.
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Jeu 11 Fév 2021 - 15:35

Meredith Hawthorne aimait ce genre de moments. Simples.
Sans autre fond de pensées, que de la taquinerie et de l’espièglerie. A outrance. Pour asticoter, son ancien camarade de maisonnée et que celui-ci, vienne à montrer de quelle illustre Maison, il était issu. Parce qu’en tant qu’ancienne Serpentard, elle se devait de maintenir les différentes caractéristiques inhérentes à ce délicieux emblème. Dont le regard vert absinthe en avait la couleur. Et, la bouche ornée de rouge, n’en finissait plus de sourire, ni même de rire. Car, Gauwain Robards voulait visiblement savoir le potentiel fantasme présent dans la tête de la belle blonde. S’il savait, il ne serait peut-être pas aussi fier qu’un Gryffondor.

- Très sérieuses et très poussées, si vous voulez mon avis, agent Robards. Avait-elle dit en plaçant son index manucuré de rouge bordeaux sur le nez de son interlocuteur. Un sourire toujours aussi large, sur les lèvres vermeilles.

Il y avait ce petit « jeu » instauré entre eux deux. Une forme d’entente tacite, dont la demi-Vélane ne savait pas réellement l’issue. Tout ce qu’elle pouvait prétendre, en revanche, c’était que sa compagnie lui était vraiment plus qu’appréciable. Et que, désormais, elle ne voudrait plus en changer. Malgré les avertissements assumés du Doyen et son fond de pensée drastique, quant aux rapprochements potentiels entre les étudiants Auror. Sir Edmund Sanders, aimait ses ouailles, comme ses propres enfants. Sachant pertinemment que de telles relations nouées au sein de son établissement seraient une atrocité, si elles en venaient à se concrétiser. Or, l’éminent membre de la Direction ne pouvait aller contre les sentiments. Il l’avait bien compris.

Meredith Hawthorne ressentait cette attraction et cet attachement, encore plus présent quand ils avaient à se quitter. Momentanément. Que sa main qui avait trouvé refuge dans l’une masculine et protectrice, s’en échappe douloureusement. L’ancienne Serpentard avait encore envie de lier ses lèvres aux siennes, dans un mouvement perpétuel. Sauf qu’elle avait amorcé un début de relation cachée, chose à laquelle, il n’avait pas l’air de se formaliser. Gauwain Robards comprenait les désirs de la jeune femme et allait se plier à sa supplique douce. « Faire comme si de rien n’était. » La belle blonde en avait l’habitude, de toute façon. Ce n’était pas la première fois. Bien que la donne avait changé. Et en mieux.

Impériale, tout comme à son habitude en ce monde, la Présidente du BDE était rentrée dans le Pub, souriante. Son tutoré à sa suite. Elle avait bien évidemment remarqué les œillades lâchées vers son compagnon. Des regards interrogatifs et des froncements sourcils, le tout saupoudré de sourires enjôleurs. Meredith Hawthorne connaissait la réputation qui lui était attribuée. L’intouchable aspirante Auror, qui n’avait aucun petit ami à son bras. Ni même n’en avait fait mention. Solitaire, elle l’était depuis toujours. Seules certaines amitiés à Poudlard comptaient à ses yeux. Mais pour l’étudiant de l’EMS, c’était sensiblement différent. C’était « autre ». Avec un regard absinthe pétillant et une bouche rouge des plus charnues, elle venait tenter celui qui était assis auprès d’elle. Effleurant sa cuisse, avec un intérêt certain. Néanmoins, elle avait envie de l’embrasser à pleine bouche : devant tout le monde.

- Je vais opter pour quelque chose qui n’est pas dans mes habitudes. Et, parce qu’il faut bien que la Présidente du BDE, fête ce jour. Je prendrais un Bloody Mary, s’il te plait. Avait-elle répondu avec un sourire, avant de pousser un petit soupir, suite à la manœuvre délicate orchestrée par son tutoré.

Parlant avec de grands gestes, l’ancienne Serpentard approuvait certaines des réflexions de ses compatriotes, n’omettant pas de les noter sur un carnet sans pour autant faire montre qu’elle était une sorcière parmi les Moldus. Étudiant avec intérêt, les paroles, elle les retranscrivait à la va-vite, y annotant des symboles ou des abréviations. Les membres du BDE ne s’en formalisant nullement, connaissant leur Présidente. Un léger frisson la parcourut, quand elle sentit une légère caresse dans le bas de son dos, à la cambrure de ses reins. Comme si de rien n’était, elle prit une gorgée de son cocktail alcoolisé.

- Il semblerait, pour que cela soit notifié dans les archives du BDE, procéder à un vote. Mais, peut-on parler d’autre chose ? Qu’est-ce que vous comptez faire de vos derniers jours avant la reprise des cours ? Et, pour le Nouvel An, surtout ? En disant cela, Meredith Hawthorne avait jeté un regard à la dérobée à Gauwain Robards.

Pour. Savoir.
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Ven 12 Fév 2021 - 14:04

Tout comme elle avait une manière bien à elle de le pousser à se dépasser, de l'amener à maîtriser des difficultés et à améliorer des réussites, Meredith Hawthorne avait une manière bien à elle de le provoquer. De venir le chercher. Et, dans un cas comme dans l'autre... ça fonctionnait. Terriblement. Ce doigt élégant, comiquement placé sur son nez, comme une menace drôle et légère... il eut envie de le saisir entre ses dents. Et de commencer par là ses investigations, hm ?

S'ils avaient été ailleurs ! S'ils avaient eu plus de temps !

Après. Plus tard, à n'en pas douter. Ils se retrouveraient.

Pour l'heure, ils étaient coincés dans ce pub. Le terme 'coincés' était peut-être un peu exagéré et injuste de sa part. Après tout, l'ambiance était joyeuse et détendue, entre les membres du BDE, du moins tant qu'on ne lançait pas un sujet polémique, de politique estudiantine ; avaient-ils conscience, en cet instant, que finalement, peu de choses les distinguaient d'un groupe d'étudiants moldus ? S'ils avaient été dans une faculté non-sorcière, nul doute qu'ils auraient eu des conversations somme toute similaires.

Elle le surprit, lorsqu'elle opta pour un cocktail ; la sérieuse Miss Hawthorne, céder aux sirènes de l'enivrement, hm ? Et cependant, c'était tellement dans la lignée du petit jeu qui s'installait discrètement entre eux. Jouer avec les limites, s'abandonner, juste assez, se désinhiber un peu... Il sourit, en la voyant se troubler imperceptiblement, de la plus délicieuse des façons, lorsqu'il effleura sa cuisse.

Ils ne pourraient pas continuer ces défis bien longtemps, du moins pas sans éveiller les soupçons de leurs camarades, à n'en pas douter. Il avait envie de la toucher encore, de l'embrasser encore. A défaut, il pressa le côté de sa cuisse contre celle de la jeune femme, un contact pour dire qu'il était là, qu'il avait envie de cette proximité. Tandis que les discussions reprenaient de plus belle. Il participa peu (son sujet, c'était la sécurité, pas le programme des excursions, qu'ils se mettent d'accord et on verrait ensuite), hormis pour le vote demandé par Meredith.

Quand elle eut conclu le débat de façon démocratique, et changea de sujet, il ne put rater le coup d'oeil fugace qu'elle lança dans sa direction. Prenant une gorgée de bière, il lui répondit d'un rapide regard, doublé d'un imperceptible mouvement de sourcils interrogatif. Est-ce que... ?

Elsie rejoignait des amies en Ecosse pour les derniers jours de l'année, Obsi hésitait encore sur la fête qu'il rejoindrait pour le Premier de l'An (parce qu'il se devait d'assister à la plus grosse, la plus géniale et la plus débridée, bien sûr), Aquiles passait les fêtes avec sa famille. Comme Gauwain, en théorie ; cependant, quand ce fut son tour de répondre, il opta pour :

« Pour l'instant, je n'ai rien de spécial de prévu. »

Ce qui était vrai, en réalité. Parce qu'il fêtait les premiers de l'An avec sa famille chaque année depuis 19 ans. Donc... ce n'était pas vraiment spécial, non ?

Comme d'autres, il se tourna vers elle, parce qu'elle n'avait pas encore répondu. Et Meredith Hawthorne, comment passerait-elle ses derniers jours de l'année 1978 ? Avec son père ? Peut-être qu'ils pourraient se revoir à Cardiff ? Ou avec des membres de cercles artistiques et bourgeois, avec sa mère, à Londres ? Une fête avec des convives aux conversations élaborées, depuis un immeuble sélect de la capitale ?

…..et surtout, vu le regard qu'elle lui avait lancé en posant cette question : qu'est-ce qui se cachait derrière la curiosité de la jeune femme ?
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Ven 12 Fév 2021 - 15:07

Le provoquer était un petit jeu auquel, elle s’adonnait sans ambages.
Meredith Hawthorne aimait venir chercher Gauwain Robards, le pousser dans ses retranchements. Faire en sorte, qu’il soit toujours meilleur. Qu’il soit expert dans son domaine de prédilection. L’ancien Serpentard n’avait pas choisi ces études par hasard, alors, elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour le tirer vers le haut. Mais ça, c’était avant. Le tutorat avait changé son axe principal aujourd’hui, avec ces baisers intenses et fiévreux. Ces réponses instinctives à son corps pressé contre le sien. A cette envie mutuelle. Cette sensation que le corps musculeux faisait ressentir au corps tout en courbes de la demi-Vélane.

La belle blonde aimait ce contact, sentir qu’il était réellement présent. Et que ce n’était pas une représentation fallacieuse de son imagination. L’ancien Serpentard était bien là, à côté d’elle. Ne se privant pas de l’effleurer au passage, tout en paraissant naturel aux regards des autres. Les autres membres du BDE n’ayant fait aucune observation quant à cette promiscuité soudaine entre leur Présidente et un membre de la Sécurité du Campus. De toute manière, les discussions s’avéraient être bien trop animées pour prétendre à se rendre compte d’un quelconque rapprochement entre les deux anciens Serpentard. Meredith Hawthorne buvait par petites gorgées son cocktail alcoolisé, toujours silencieuse, annotant les idées de ses congénères. Jusqu’à en arriver à son propre questionnement : que faire au Nouvel An ?

Chacun avait son choix opté, ses réflexions déjà poussées. Dans son interrogation sans nul mot, mais avec un regard appuyé vers son compatriote, la belle blonde voulait savoir. L’aspirant Auror ne remarqua sûrement pas, le soulagement ayant été proféré par son homologue féminine, dans un léger soupir de plénitude et de triomphe. Gauwain Robards, ne savait pas ce qu’elle pouvait avoir en tête, mais elle le lui ferait comprendre par un hibou quelques heures après ce rendez-vous dans un Pub. Où, l’étudiant de l’EMS répondrait par l’affirmative, sans trop savoir dans quoi il s’embarquerait ce 31 Décembre 1978. Pour l’heure, elle resta évasive sur sa réponse et éluda l’interrogation sur son éventuel choix quant à la procédure pour fêter cette nouvelle année 1979.


31 Décembre 1978

Elle était prête.
Meredith Hawthorne avait envoyé un hibou d’invitation à Gauwain Robards, le lendemain de son anniversaire. L’aspirant Auror avait alors confirmé sa présence à l’évènement et elle lui avait envoyé son adresse. Avec une certaine crainte néanmoins. La demi-Vélane avait son immense demeure victorienne, dans l’un des quartiers les plus huppés de Londres et l’ancien Serpentard prendrait sûrement peur en voyant tout cet étalage d’artifices. Alors, qu’il n’en était rien. La belle blonde avait obtenu cette maison en « cadeau » pour ses dix-huit ans, de la Comtesse de Vermandois. Et, elle avait fait en sorte de prendre Cole Bronson à son service. L’Écossais n’étant pas là, car il avait son congé et passerait ce dernier avec famille et amis, dans son pays natal.

Stressée et angoissée, la Présidente du BDE avait rendu son foyer pour le moins accueillant et avait revêtu une tenue appropriée pour l’occasion. Il ne lui restait plus qu’à attendre le seul et unique invité. Ne voulant pas s’embarrasser d’une fête où il y aurait sans doute des débordements. Son père l’ayant pourtant invitée ainsi que sa mère. Mais, Meredith Hawthorne avait décliné les deux invitations. Il y avait bien plus important. Et, elle attendait patiemment celui qui lui importait.
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Ven 12 Fév 2021 - 18:40

On n'allait pas se mentir : les vacances de Yule, qui étaient censées être consacrées à du travail de révision intensif, en vue des partiels de rentrée, étaient impactées, du côté de Gauwain, par ce qui s'était passé le 27 décembre : il reprenait ses notes, mais dès qu'il décrochait, ses pensées le menaient vers certaines courbes, vers un certain sourire rouge. On ne mentionnerait pas, par décence, ce qui occupa une partie de ses nuits, dans leur part éveillée ou dans les songes.

Aussi, quand une invitation à une soirée de Réveillon fut glissée sur le rebord de sa fenêtre, signée d'une écriture délicate, et du nom d'Hawthorne, on devinera sans mal le sentiment qui étreint le jeune Gallois, dans sa chambre de la maison familiale de Saint Davids.

La poignée de jours qui le séparaient du 31 Décembre 1978 s'écoulèrent à une lenteur insupportable.

Il transplana à 20 heures précises, le 31 Décembre. Et ses yeux s'écarquillèrent en découvrant la massive demeure victorienne qui accueillerait la soirée. Okay. Okay, bon, en même temps, il aurait pu le deviner. Comtesse, actrice... avec une telle ascendance, il se doutait bien qu'elle ne vivait pas dans un clapier à gnome.

Il réajusta sa tenue, soudain embarrassé. Il avait bien fait de faire un passage en urgence sur le Chemin de Traverse, même s'il avait entamé de moitié ce qui lui restait à Gringotts. Vu la maison, à n'en pas douter, il y aurait là des gens de la bonne société sorcière. Il grimaça, repensant à la soirée estivale chez les Powells. Il s'était senti mal à l'aise, loin d'être à sa place ; est-ce que le fiasco allait se reproduire ? Et s'il ne réussissait pas à tenir la conversation avec le directeur d'il ne savait quelle entreprise cotée, est-ce qu'elle déciderait que leur petite incursion en terrain plus intime n'avait plus lieu d'être ?

Allez, mec, t'es arrivé jusque là, pas de raison de te dégonfler. Allez. On va voir comment ça se passe. Mais t'auras pas de regrets, au moins.

De fait, c'est bien tête haute que Gauwain Robards sonna à la porte de la demeure.

Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, ce ne fut pas un majordome qui lui ouvrit. Mais la maîtresse de cérémonie en personne.

Il remarqua plusieurs choses presque simultanément. Dans l'ordre : ses cheveux étaient détachés, et ça lui donnait l'air plus naturelle, plus sauvage. Elle ne portait pas de rouge, ni sur ses lèvres ni sur ses ongles ou sa tenue, et cependant, son maquillage était élégant, ajusté avec soin, lui donnant un air à la fois naturel et suave. Elle portait une jupe dorée. Et...

…....et il ne put s'en empêcher : un haut qui mettait à l'honneur une poitrine superbe.

Il s'en trouva troublé, oublia ce qu'il voulait dire, dut déglutit avant de retrouver ses mots, et de sourire, piteux, ne pouvant pas prétendre qu'il n'avait rien remarqué.

« Salut. »

Entrée en matière particulièrement prolixe. Se traitant d'idiot, il enchaîna, maladroitement :

« Ta maison est impressionnante. Mais.... pas aussi belle que toi. »

Bon, c'était pas beaucoup mieux. Enchaine, coco, avant de t'enfoncer.

« Je- Je savais pas ce que tu préfèrerais, mais- j'ai du champibulle, il faut sans doute le mettre au frais. Et euh.... des mignardises à la framboise, ça vient du Chemin de Traverse, j'espère que tu aimes ça. »

Ce serait pour elle exclusivement, il n'y en aurait pas assez pour sustenter une centaine de convives et de toute façon, il les avait prises pour elle. Cela dit, de toute façon... l'intérieur de la maison semblait calme. Il ne lui parvenait ni l'écho de musique, ni celui de conversations.
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Sam 13 Fév 2021 - 10:21

Dans certaines circonstances, -les plus importantes-, Meredith Hawthorne était d’une impatience maladive.
Qui plus est, Cole Bronson n’était pas là pour calmer ses ardeurs, bien qu’elle n’attendît qu’une seule âme. Un seul invité, pour passer avec elle, ce cap de la nouvelle année. La demi-Vélane, n’avait pas hésité longuement avant d’inscrire sur un parchemin, de sa belle écriture soignée, son invitation. Ce qui s’était passé le 27 Décembre, dans les locaux du BDE avait un goût d’inachevé et l’aspirante Auror détestait cela. Surtout, que Gauwain Robards et elle, devaient cacher cette forme de « relation » naissante. Bien qu’à force, à la rentrée des vacances de Yule, certains ou même certaines en viendraient à se poser des questionnements. Des interrogations silencieuses, si par malheur, ils voyaient la Présidente du BDE s’étant bien plus rapprochée de son tutoré.

C’était donc tout naturellement, qu’elle l’avait invité chez elle. Seul. Personne, ne serait en mesure de les déranger ou de leur offrir une quelconque réflexion. Meredith Hawthorne avait réservé sa soirée à Gauwain Robards, et même, s’il le souhaitait pour la suite, les dernières journées du break de Yule. Réajustant sa jupe plissée et dorée, ainsi que son haut noir, elle l’attendait. Assise dans l’un de ses grands fauteuils du salon, devant un verre de jus de fruits, qu’elle avait laissé intact. Ne l’ayant pas bu, car un sentiment inconnu lui nouait le ventre. Et si malgré que l’ancien Serpentard lui ait dit qu’il venait, il se raviserait ? Au tout dernier moment ? Serrant ses poings sur ses genoux, ses ongles venant se ficher dans les paumes de ses mains, elle espérait se tromper.

Visiblement, la belle blonde s’était fourvoyée.
Lorsqu’elle entendit la sonnette au bruit si caractéristique, elle bondit de son lourd fauteuil pour se diriger jusqu’à la porte d’entrée. Sans un mot, mais tout en passant une main dans sa chevelure blonde légèrement ondulée pour l’occasion. Elle n’avait pas opté pour sa couleur de prédilection ce soir, mais pour quelque chose d’autre. Qui, elle l’espérait au plus profond d’elle, serait à son goût. Alors, qu’elle ouvrit silencieusement la porte, elle se retrouva face à la silhouette de l’étudiant de l’EMS vêtu avec une certaine élégance. Des lignes discrètes qui soulignaient son corps savamment musclé et qui le rendaient encore plus beau. Du moins, dans le prisme de pensée de son ancienne camarade de maisonnée. Un léger sourire lorsqu’il la salua, s’agrandissant d’autant plus lorsqu’elle vit le léger trouble présent dans les iris bruns.

- Bonsoir. Le gratifia-t-elle, en souriant toujours, attendant la suite. Qui vint rapidement et qui lui fit avoir un léger rire, caché derrière l’une de ses mains. Me comparer à ma maison, est un compliment que je n’ai encore jamais entendu. Mais merci. Jouer et le taquiner. Encore. Toi, en revanche … Tu es un gentleman. A ma convenance et vraiment très beau. Pour conclure, un baiser tendre sur la joue avant de le laisser entrer.

Le comble pour Meredith Hawthorne étaient ces attentions, offertes par Gauwain Robards lui-même. Avec un petit sourire témoignant une certaine reconnaissance et un certain remerciement, elle prit la bouteille de champibulle d’une main et la petite boîte contenant les douceurs à la framboise, de l’autre. Ce n’était pas la saveur qu’elle prédilectionnait, mais elle y voyait un raccord à sa couleur préférée : le rouge. Et ça, ça témoignait de l’intérêt manifeste de l’ancien Serpentard à son encontre, la comblant d’aise.

- J’ai une grande hâte de goûter ! S’était-elle exclamée, tout en le fixant de ses prunelles vertes à la couleur d’absinthe pure. Suis-moi. Avait-elle dit doucement, tout en lui montrant le grand salon, ainsi que la cuisine. Où elle mit tout au frais, pour enfin se retourner vers lui, adossée contre l’îlot central de sa cuisine. Tu veux boire quelque chose ? Ou je te fais visiter d’abord ?

Une légère petite pause, avant d’avouer doucement, tout en rivant son regard vert au sien cacao.

- Il n’y aura pas d’autres invités attendus. Tu es seul. Une nouvelle petite pause. J’espère que ça ne te dérange pas et que tu ne vas pas t’en aller. Ces derniers mots furent soufflés dans un soupir presque douloureux.
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Sam 13 Fév 2021 - 16:05

Meredith Hawthorne ne parut se formaliser ni de la façon dont Gauwain avait laissé s'égarer, ni de son compliment maladroit. Au contraire. Elle rit, avec un regard pétillant d'amusement. Le titillant d'une façon acidulée. Et pour achever de le convaincre qu'il n'avait pas mal agi : un baiser tendre, déposé sur sa joue, et un mot d'approbation, le cocktail parfait qui lui donna envie de l'embrasser, sur le porche, juste comme ça.

En un instant, elle avait chassé la nervosité, et avait fait revenir l'ambiance qui les avait liés tout au long du mois de décembre. Juste comme ça. D'un rire plus clair qu'un cristal, d'un sourire plus tendre que l'éclat d'une bougie de Yule.

Pourtant... Il n'y eut pas de baiser, enfin pas le genre de baisers dont il avait soudain envie. Elle se recula, l'entraînant à l'intérieur, se dérobant tout en lui offrant la vision de sa démarche chaloupée. Ce spectacle, il en aurait profité dignement, s'il n'avait été occupé à regarder autour de lui, le décor grandiose de la demeure Hawthorne. Il lâcha un sifflement bas, stupéfait : l'intérieur de la maison était meublé avec le luxe auquel il aurait dû s'attendre au vu du style extérieur. Il la suivit d'une pièce à l'autre, du hall à la cuisine, apercevant un salon qui devait facilement faire la taille de leur ancienne Salle Commune.

Comme si elle ne prêtait plus attention à ce genre de faste, elle circulait dans la cuisine, légère sur ses hauts talons, souriant en lui prenant des mains la bouteille et les douceurs sucrées. Elle avait l'air contente, et ça le rassura sur ses choix, tout en l'arrachant à ses réflexions sur ce contexte un peu hors normes.

« Je veux bien commencer par un verre. La visite peut attendre, surtout que : le tour complet doit durer quoi, une heure ? Tu as des guides conférenciers ou bien... ? »

Il plaisantait, avec un sourire, dissimulant dans une plaisanterie la réelle raison de son choix. Ce n'était pas qu'il n'était pas curieux, hein... Mais il sentait que s'il découvrait tout ça maintenant, il risquait de se sentir déplacé. Illégitime, dans ce monde éloigné du sien. Et il n'avait pas envie de ça. Il avait envie de retrouver ce qu'il appréciait chez la Franco-Galloise.

Cette incertitude, cette fragilité, elle semblait la partager aussi, mais pour d'autres raisons. Du moins s'il interprétait correctement la façon dont son sourire s'était doucement effacé, dont une hésitation sembla se glisser dans les yeux verts. Une peur, réelle. Meredith ne plaisantait pas, en lui faisant cette confession. La peur qu'il ne prenne la fuite.

Parce que, oui, comme il avait commencé à s'en douter, en la suivant dans la maison déserte, ce ne serait qu'eux deux, ce soir. Pas d'amis arrivant d'ici peu, pas de membres de sa famille ou de connaissances bourgeoises satisfaisant à des traditions, des allégeances ou des stratégies. Que lui. Qu'eux.

Est-ce qu'elle l'avait invité lui, parce qu'elle était seule ? Ou est-ce qu'elle avait voulu être seule, parce qu'elle l'avait invité lui ?

Ce dont il était certain, cela dit, c'était que quelle que soit la réponse à cette question, ça ne changeait rien pour lui. Il sourit, levant vers elle des yeux aux notes de cacao et d'acajou.

« Ca me dérange pas du tout. J'étais pas certain de te faire honneur si ça avait été une soirée avec le gratin de la production cinématographique sorcière. »


Et puis, parce que ce n'était pas que ça, bien sûr. Qu'il voulait être honnête, chasser l'appréhension dans les yeux verts, cette crainte qui était tellement atypique sur le visage de son aînée :

« Je te remercie de m'avoir invité. Je suis honoré. »

Vraiment, il préférait largement une soirée seul avec elle. Il ne verbalisa pas cette dernière pensée, craignant que ce soit peut-être trop intime. Pas plus qu'il ne céda à l'envie de s'approcher d'elle, pas tout de suite, du moins (ça faisait deux minutes qu'il était là, deux minutes ; allez, elle l'avait dit, il avait l'air d'un gentleman, il allait se comporter un peu comme l'exigeait le costume). A la place, il demanda :

« Quel est le programme ? Est-ce que je peux t'aider à préparer un truc ? »
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Sam 13 Fév 2021 - 23:18

Elle aurait aimé faire plus que de l’embrasser sur la joue.
Que le baiser ainsi échangé, ressemble à ceux si particuliers du 27 Décembre. Qu’il y ait ce même esprit, cette même tonalité. Meredith Hawthorne aurait alors capturé sans vergogne, les lèvres offertes de Gauwain Robards. Il lui semblait, que l’ancien Serpentard fut dans le même état d’esprit, dans la même pensée. Mais, elle ne lui octroya que ses lèvres charnues sur sa joue impeccablement rasée, à la peau douce. Ses labiales seront bien vite sur les siennes, la Présidente du BDE en est intimement persuadée.

Le moment était à la découverte de l’intérieur de l’immense bâtisse Hawthorne, décorée avec un goût certain, la Comtesse de Vermandois ayant fait jouer ses contacts pour avoir le meilleur décorateur d’intérieur en vogue. Ce dernier, était hors de prix, tant son service était à la hauteur de sa réputation. Il ne lésinait pas sur ses heures de travail et avait fait alors en sorte que la demeure victorienne, -après son passage bénéfique-, devienne moins froide. Et plus « personnelle ». Qu’il y ait certaines touches, inhérentes à celle qui en était la jeune propriétaire. Satisfaite, Fenella de Vermandois, aimait se rendre chez sa seule et unique fille. Notamment, pour lui présenter ses vœux lors de la nouvelle année, mais ça, Meredith Hawthorne était bien à milles lieues d’y penser. Souriante, car toujours adossée contre l’îlot central, attendant que son seul invité se décide.

Un verre.
Elle se mit alors sur la pointe des pieds, récupérant deux flûtes, pour lui faire goûter un apéritif typiquement français. Un Kir Royal, étant certaine qu’il ne connaîtrait pas cette boisson festive. Avec un petit sourire, elle servit alors les deux verres. Lui en tendant un, avec grâce. Au pire, s’il n’aime pas, il pourra le lui dire. La belle blonde ne s’en formalisera nullement, après tout. Car, le plus important se trouvait devant elle.

- J’espère que tu vas aimer. Mais, si ce n’est pas le cas, je crois avoir de la bière. Mais, je n’en suis pas sûre. Elle fit une moue désolée, et confuse. C’est ce qu’on appelle un kir royal. De la crème de cassis et du champagne. Mais, je te le répète, si tu n’aimes pas, je n’en serais pas fâchée. Et, pour simple réponse à la suite de ses propos. Idiot, va. Le ton était sensiblement affectueux. Et, le sourire qui s’ensuivait aussi.

Néanmoins, elle doutait.
Elle doutait, qu’il en vienne à s’enfuir, s’il savait qu’il était seul. Qu’elle n’avait invité que lui dans sa spacieuse maison. Qu’ils ne seraient que tous les deux, lors du passage à cette nouvelle année. D’ordinaire, c’était Samuel Shepherd qui en bénéficiait, quand elle revenait sur Cardiff. S’imprégner de son ascendance Galloise paternelle. Colin Hawthorne était toujours heureux de voir sa fille unique, se présenter devant sa porte d’entrée. Peut-être, lui présentera-t-elle Gauwain Robards, vu comment cette soirée et les lendemains de cette dernière découleront. Comme s’il avait compris ses doutes et ses craintes, il la rassura silencieusement. Ses prunelles cacao si belles, rivées aux vertes, toujours inquiètes.

- C’est vrai ? Le questionnement était toujours présent, ainsi que le sourire. La méfiance présente dans les orbes vert absinthe était en train de disparaître. Au profit d’une certaine assurance, vu les dires de son interlocuteur. Tu aurais été à ta place, sans nul souci. Ne me remercie pas, je suis heureuse que tu soies venu. Vraiment.

Le serrer dans ses bras, tandis qu’elle buvait une gorgée de son apéritif français était une bonne idée. Sans un mot, elle vint déposer son verre entamé sur l’îlot central de la cuisine et le regarder. Lui. Son ancien camarade de maisonnée, qu’elle avait invité. Il y eut l’ombre manifeste d’une hésitation, mais qui disparut bien vite, quand l’une des mains fines vint se positionner dans les mèches brunes. Éludant sciemment la question que l’aspirant Auror venait de poser. La demi-Vélane, l’observant. Ses doigts effleurant consciencieusement la chevelure à la couleur ambrée, quand il se tenait sous les lumières.

- Le programme, c’est … Aucune suite à ces quelques mots, si ce n’est : ses lèvres vermeille rencontrant les siennes. Une main sur la nuque, l’autre étant toujours à sa même place.
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Dim 14 Fév 2021 - 12:50

Elle évoluait comme une danseuse, gracieuse sur la pointe des pieds ne lui laissant pas le temps de la soulager pour attraper les verres à sa place. Experte quand elle prépara les deux coupes, y versant un liquide aussi doré que sa peau, se mêlant à la couleur rouge, un rouge intense qu'il associait directement à Meredith Hawthorne.

Effectivement, il n'avait jamais goûté de genre de choses, et pourtant il pouvait difficilement imaginer une boisson qui lui ressemble moins. Pétillante et sucrée, dégageant quelque chose de sophistiqué et d'accessible à la fois. Et ces termes... 'kir royal'... 'crème de cassis'... Ils quittaient ses lèvres, prononcés dans un français parfait, et il en devinait à demi le sens. La gourmandise et l'ivresse, dans l'élégante langue de l'amour.

Comment aurait-il pu vouloir refuser. Quand elle lui proposait cela d'un sourire tendre et piquant à la fois ?

« Laisse tomber la bière, tu m'intrigues. Avec ton... ton champagne royal. Iechyd da. »

Il leva son verre, pour trinquer. A elle, dans cette demeure immense, à son charme, aux saveurs nouvelles.

« A l'année 1979. A l'avenir. »

La boisson lui réchauffa l'être, avec des saveurs fruitées se mêlant à la finesse du champagne, avec cette petite acidité qui le distinguait du champibulle. Une boisson féminine et distinguée, bien éloignée du goût métallique de la bière. Et malgré tout... Il sourit à la jeune femme, qui semblait à la fois désireuse de partager ce moment, curieuse et inquiète de sa réaction.

« J'aime. Beaucoup. Il faudra que je transmette mes félicitations à la Barmaid. Pour son excellente maîtrise. »

Ces mots, et peut-être l'alcool, aideraient-ils à la rassurer ? L'appréhension, en tout cas, diminuait ; elle ne semblait plus craindre qu'il tourne les talons. Bien qu'il ait été lui-même un peu tendu en arrivant, il ne comprenait pas bien les raisons de la réciproque. Elle était magnifique, intelligente, habituée à contrôler : d'où pouvait lui venir cette peur, cette fragilité ? Lui avait-il envoyé des signaux contradictoires, sans le vouloir ? Si c'était le cas, il fallait qu'il se rattrape.

Et elle lui en offrit l'occasion rêvée. Là où lui avait hésité à reprendre leurs rapprochements, elle n'avait pas les mêmes scrupules. Les mains délicates le cherchaient, caressaient, exploraient. Ses cheveux, sa nuque. Il ne pensait déjà plus au kir, royal ou pas ; il déposa à la hâte la flûte sur le comptoir. Se libérer les mains.

Pouvoir la toucher, comme leurs lèvres se rejoignaient.

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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Dim 14 Fév 2021 - 14:10

Gauwain Robards avait l’air d’apprécier.
Du moins, il n’était pas contraire ni contrariant au fait de goûter ce breuvage qu’il ne connaissait pas. Meredith Hawthorne était alors satisfaite d’une telle prouesse, consciente et fière, qu’elle lui fasse découvrir quelque chose d’encore inconnu. Peut-être, en reprendrait-il ? Peut-être, qu’il apprécierait la saveur subtile du cassis mélangée aux quelques bulles du champagne ? Peut-être aussi, qu’il associerait cette boisson à la demi-Vélane ? Et ainsi, il aurait une forme de conditionnement répondant quant à celle qui lui avait proposé tel breuvage. Ça se traduirait alors, dans une zone de son cerveau, où il y aurait ce moment. Unique. Suspendu.

L’aspirante Auror, se mit à rire. Une nouvelle fois. L’une de ses mains cachant ses lèvres rouges. Son tutoré, ayant une envie manifeste de ne pas boire de bière et donc de se fier à son choix de maîtresse de maisonnée. Levant son verre à son tour, elle le fit s’entrechoquer lentement contre le sien, témoignant d’un petit coup sec. Entre les deux verres.

- Ti hefyd ! Avait-elle dit dans leur langue commune. Avant de continuer, avec un large sourire. A cette nouvelle année. En espérant qu’elle soit meilleure que celle qui l’a précédée ! S’était-elle exclamée, plus que sincère.

Lui jetant une œillade intéressée à la dérobée, l’ancienne Serpentard regardait son homologue tester la boisson, qu’elle lui avait proposé. Attendant silencieusement ses appréciations. Voir, s’il aimerait. S’il apprécierait en être resservi. Le sourire qu’il vient de lui offrir a dissipé toutes les ombres et tous les nuages. En un seul instant, aussi fugace soit-il. Les iris vert absinthe pétillaient et le sourire était revenu sciemment sur les lèvres couleur vermeille. La félicité avait rejoint les traits parfaits de la belle blonde, qui n’avait voulu que lui comme invité.

- La Barmaid prend les félicitations en considération. Un petit sourire mutin, avant de se laisser aller à ce qui l’avait consumée depuis le 27 Décembre.

Ses mains allaient et venaient dans les mèches brunes si douces, qu’il lui était impossible de s’en défaire. Meredith Hawthorne, les connaissaient pourtant, les ayant déjà côtoyées il y a deux années de cela. Alors qu’elle tutorait déjà Gauwain Robards et que tout s’était terminé. Tragiquement. Il n’y avait pas eu de blessures infligées, mais une. Une seule. Psychologique. Qui lui avait alors vrillé le cœur et torturé l’esprit. Le mettant à l’agonie. Alors, le voir ainsi chez elle et ayant accepté cette invitation était comme un songe éveillé. Un rêve étrange qui s’était réalisé et dont jamais, elle ne voudrait qu’il cesse. Car la Réalité, serait bien trop dure à accepter. S’il partait malgré tout ? Malgré ces baisers et ces caresses plus que rassurantes. Ses envies d’elle, claires et sans équivoques.

Au fond de l’esprit torturé de la Présidente du BDE, il y avait une petite voix qui lui soufflait ses pires craintes et ses peurs fondées. Elle l’avait déjà « perdu » deux fois, elle ne serait pas à l’abri d’une troisième après tout. Mais, ses baisers à lui étaient si intenses et si remplis de fièvre, que la belle blonde tentait de ne pas penser. De ne pas y penser. De se laisser aller à l’instant présent, tandis qu’il parcourait de ses mains, sa poitrine encore sertie de son haut noir. La question posée par l’étudiant de l’EMS était légitime. La visite ? Ou une pièce qui serait à même d’accueillir quelque chose de plus intime ? Ce quelque chose, qu’ils avaient tout deux désiré depuis Novembre. Du moins, pour elle. Et, qui s’était révélé encore plus fort, lors de cette journée d’anniversaire. En plein break de Yule.

- Je voudrais rester là. Juste là … les yeux fermés. Ce qu’elle fit, en le serrant fortement contre elle. Sa tête blonde se positionnant sur son torse. Sentir le cœur qui battait, la chaleur présente dans le corps de son invité.

Meredith Hawthorne quant à elle, avait des pulsations erratiques.
Qu’elle ne pouvait décemment contrôler.
Car c’était lui et lui seul, qui lui faisait ressentir cela.
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Lun 15 Fév 2021 - 9:55

Il se figea, quand elle lui finit une réponse qu’il n’avait pas anticipée. Ils avaient progressé avec fièvre, et il ne faisait nul doute, dans sa tête, qu’ils voulaient tous les deux explorer un aspect plus intime, plus sensuel, de cette nouvelle configuration.

Et pourtant…. Elle ne lui demanda pas de la porter jusqu’à sa chambre. Non, elle lui fit une demande toute simple, qui suspendit le temps. Juste rester là. Les bras graciles se serrèrent autour du corps musclé du jeune homme, avec une force presque désespérée. Elle l’étreignit comme si elle avait besoin de se prouver qu’il était bien là. Qu’il était réel.

Par réflexe, sans réfléchir, il serra Meredith dans ses bras, la berça, comme pour la rassurer. Parce que oui, au désir avait suggéré ce qui ressemblait à de la peur, à nouveau. Comme si elle avait craint qu’il ne disparaisse. C’était cette même fragilité, déroutante et terriblement attachante à la fois, venant de celle qui avait toujours semblé si forte et si froide. Il sentit un instinct fort s’éveiller en lui : son instinct de protection, malgré leur différence de niveaux, et elle s’en serait sans doute amusé s’il le lui avait confessé (à moins qu’elle ne se soit vexée, et qu’elle lui ait ordonné de faire des tours de la maison au pas de course, pour se racheter).

Il sourit, et si quelqu’un avait vu l’expression sur son visage en cet instant, il aurait reconnu une tendresse infinie. Ses doigts caressèrent le dos joli, les cheveux blonds, avec une précaution née de sa propre inquiétude pour la jeune femme pressée contre lui ; il murmura d’une voix chaude, apaisante :

« Je suis là… ça va, t’inquiète… Rester ici, ça me va aussi… Ca me va très bien…»

Il était sincère. Certes, les baisers fougueux et son corps tout en courbes avaient occupé une bonne partie de ses divagations des derniers jours. Cependant… Il n’était pas là pour ça. Il avait aimé parler avec elle, avait aimé apprendre. Si elle souhaitait finalement ne pas explorer cette facette-là, et s’en tenir à ce qu’ils avaient pour l’instant, il passerait une toute aussi bonne soirée. Sans l’ombre d’un doute.

Il la laissa fermer les yeux, et se concentra sur sa présence. Doucement, il déposa dans ses cheveux un baiser, qui ressemblait à une excuse silencieuse. Pardon de m’être un peu emballé trop rapidement. Pardon d’avoir grillé les étapes. Pardon de t’inquiéter. Il ne comprenait pas tout ce qui la troublait, mais il savait une chose : il était à l’origine d’une partie de cette émotion, et il aurait voulu l’en soulager.

Il laissa les minutes s’écouler, partageant la chaleur de son corps, et c’était doux. C’était bon. Il n’y avait qu’eux, juste eux, même pas troublés par le désir ; juste deux êtres, satisfaits de la présence de l’autre. Ce ne fut que lorsque les voix de passants avinés vinrent atteindre cette petite bulle qu’il reprit la parole, à mi-voix, comme s’il craignait de briser le charme.

« Tu sais quoi ? Ca me dirait bien de grignoter un morceau, de discuter… Je peux t’aider à cuisiner un peu. Je sais couper des carottes et éplucher des pommes de terre. Ca fait une base. »

C’était une petite plaisanterie, qui disait entre les lignes : pour le reste, on verra plus tard. Pour le reste, on n’est pas obligés. Je viens passer cette soirée avec toi, et ça me va très bien comme ça.

….il le sentait néanmoins, ça allait être étrange, de la laisser s’écarter. De perdre le contact avec son corps.
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Lun 15 Fév 2021 - 11:44

Poussée par la fièvre de l’instant, elle aurait pu accepter.
Meredith Hawthorne aurait pu accepter que Gauwain Robards s’emploie à se faire tendre, à apprécier ce corps tout en courbes sensuelles qu’elle pouvait avoir. Or, elle avait quémandé une supplique, préférant le sentir contre elle. Il y avait répondu sans réelle controverse, appréciant visiblement ce contact, même si ce dernier n’était pas né de la fougue qui les avait consumés quelques jours auparavant et plus récemment. Il y a de cela quelques instants. La demi-Vélane aurait pensé qu’il lui en aurait voulu, de tout arrêter et de se laisser aller à une étreinte fugace et remplie d’attachement et d’affection.

Or, il n’en était rien. L’aspirant Auror était en train de bercer le corps lové contre lui. Dans un sentiment d’apaisement, et de candeur. Quelque chose d’éphémère mais qui pourtant était bien présent. La preuve en était, les doigts qui frôlaient son dos, dans un sentiment de protection ou du moins, s’en approchant. Parcourant aussi, la longue chevelure blonde, avec cette forme de douceur qu’elle ne lui connaissait pas. Et qui parvenait à la troubler. Encore. Plus que de raison, et commençant à se l’avouer. Indubitablement. La voix de l’ancien Serpentard était une mélopée réconfortante et rassurante. Comme une douceur sucrée, que la Présidente du BDE aurait aimé grignoter.

- Merci. Elle avait soufflé ce simple mot, avec ce petit sourire aux lèvres, si caractéristique. Témoignage, qu’elle était à sa place et qu’elle s’y sentait merveilleusement bien.

Tant et si bien, qu’elle ferma son regard vert d’absinthe pure, l’espace d’un instant. Vu que son tutoré le lui accordait sans ambages. La demi-Vélane sentit un délicat baiser s’orchestrer dans ses mèches blondes et instinctivement, elle y répondit par un plus large sourire. S’enivrant de sa chaleur et de son odeur propres à lui. Que lui seul pouvait avoir et dont elle était sûre et certaine, pouvait être reconnaissable entre toutes. Ça, Meredith Hawthorne en était persuadée. Désormais, elle saurait où pouvait se trouver Gauwain Robards. Sans nulle aide extérieure, ni artifices.

Encore un peu temps. Juste encore un peu.
Alors que la douce ivresse s’en trouva stoppée par les bruits présents au-dehors, dans la rue.
Il était temps d’y mettre fin, même si cela était difficile et crevait les cœurs. Comme sortie d’une exquise rêverie, la demi-Vélane capta les iris cacao de son interlocuteur, les lèvres vermeilles auréolées d’un gracieux sourire. Juste pour lui.

- On peut faire ça, oui. D’habitude c’est Cole qui s’en occupe mais vu que je lui ai donné sa journée. Et, pour préciser les choses et les mettre au clair, sans nulle ambiguïté. Cole est mon employé de maison. Si jamais, tu le croiseras un jour.

Ce qui voulait dire qu’au fond de l’esprit de Meredith Hawthorne, elle en espérait d’autres. Lentement, elle se désolidarisa de l’étreinte puissante et cela lui a semblé singulier. D’ainsi ne plus être dans ses bras, alors que cela lui avait paru si logique. Si « naturel ». Elle resta un moment à le contempler, silencieuse. L’aspirante Auror attendant qu’il fasse une remarque sur cet état latent qui la faisait se questionner. Indubitablement. Mais, ce fut-elle. Ce fut elle, qui brisa le mutisme.

- Je n’y arrive pas. Commença-t-elle doucement. Je n’arrive pas à quitter tes bras. Ça me semble si … perturbant. Si absurde de le faire.

Pensait-il seulement à la même idée ?
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MessageSujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith - Page 4 129196351Lun 15 Fév 2021 - 15:43

Ils partageaient un instant à l'unisson. Un instant de paix, leurs respirations calées l'une sur l'autre, leurs cœurs battant à un rythme similaire et lent, régulier, solide. C'était un moment de communion tout aussi intense que l'élan qui les avait rapprochés.

En cet instant, se joua-t-il une magie ancienne, qui les dépassait ? L'univers qui s'ajuste et se réécrit. Qui trouve du sens. Comme si cette étreinte avait été imaginée à l'aube des temps. Prévue avant leurs naissances. Deux pièces complémentaires qui trouvent une place parfaite, l'une avec l'autre.

Il aurait pu rester ainsi des siècles, si le monde ne s'étaient pas rappelé à eux.

Cela dit, le monde pouvait bien s'agiter au dehors : Meredith avait levé vers lui ses beaux yeux et elle souriait. S'il devait rester ici pendant la fin des temps, ce serait un destin enviable. Il lui sourit en retour, ses yeux rivés aux sien.... jusqu'à la mention d'un Cole. Comment ça Cole ? Cela dit, la jalousie n'eut pas le temps de faire son office : elle n'avait sans doute eu aucun mal à décrypter le haussement de sourcil qui avait accompagné la mention de ce prénom masculin, et même si elle l'avait déjà sous-entendu, elle précisa le statut de l'homme. Employé de maison.

La stupeur s'inscrivit une seconde sur le visage de Gauwain Robards. Ouais, bon, la maison, le standing. Forcément.

« Genre... un assistant personnel ? Ou un homme de ménage ? ….un cuisinier ? »

Après tout, elle venait de préciser que d'ordinaire, il cuisinait.

« C'est un gentleman de soixante ans qui t'a connue toute petite et qui est comme un grand-père pour toi ? »

Possible qu'il ait posé cette question d'un ton où perçait l'espoir. Même s'il se faisait peu d'illusions.

Quand, finalement, elle se détacha de lui, la pièce devînt plus froide. Elle dut ressentir le même trouble, car elle resta quelques battements de cœur à le regarder. A nouveau, le temps ralentit sa course. Et à nouveau, il vit percer cette hésitation, en elle. Cependant, son trouble avait manifestement changé. S'était transformé. Et il ne put que sourire devant sa confession. Sourire, parce que cet aveu était doux ; et qu'il comprenait parfaitement ce qu'elle voulait dire. Heureusement, Gauwain Robards était un homme de solutions.

« J'ai peut-être une idée pour ça, Miss Hawthorne. »

Avec un clin d'oeil, il vînt s'installer dans son dos, l'enlaçant par derrière. Il écarta les longues mèches blondes, pour déposer un baiser dans son cou. Et.... voilà. Ainsi, il pouvait l'étreindre, rester contre elle, tandis qu'ils préparaient ensemble, curieuse créature à quatre bras, qui officierait ce soir dans la cuisine de la résidence Hawthorne.

« Qu'est-ce que vous en dites, Madame ma Tutrice ? Je passe l'épreuve d'improvisation ? »


Avec un rire qu'il ne chercha pas à réprimer, comme pour lui faire la démonstration de ce qu'il proposait, il l'entraina jusqu'au comptoir de la cuisine, et entreprit de récupérer les flûtes pour les remplir de champagne, sans jamais retirer celui de ses bras qui restait autour de ses hanches. Pour ajouter au niveau de difficulté, il lui semblait indispensable d'ajouter des baiser dans la nuque de la jeune femme, de temps à autres. Autant dire que sans son aide, on allait se retrouver avec une partie du nectar renversé sur le plan de travail.

« Vaut peut-être mieux que je me contente de mélanger. »


Ou pas, hein. Peut-être valait-il mieux cantonner Gauwain Robards au dressage de bouchées salées et sucrées, ça ferait moins de dégât. Il y avait aussi, bien sûr, l'option de renoncer à ses bras.
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