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| [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith | |
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| Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Sam 27 Fév 2021 - 11:20 | |
| - Ce serait tellement dommage que je t’en prive. Minauda Meredith Hawthorne, avec un petit sourire.
Ainsi lovée contre Gauwain Robards, l’aspirante Auror s’amusait à titiller sa peau. A l’échauffer toujours plus. Par des baisers doux et tendres, mais auréolés de fièvre aussi. C’était simple : la belle blonde n’arrivait pas à s’éloigner du beau brun, même si cela ne durait que quelques secondes. Les quelques secondes, où elle laissait la peau masculine avoir du répit, avant de la marquer à nouveau. Toujours par ses lèvres rouges, aimantes, et sensiblement tentantes, que l’ancien Serpentard capturait à nouveau. Pour le plaisir de sa tutrice, qui ne se cachait pas vraiment. A coup de petits rires entendus et de soupirs satisfaits.
Comme la demi-Vélane s’en trouvait insatiable, elle voulait encore de ce corps contre le sien. Dans une étroitesse liée et magnifique. Encore une. Sentant les mains plus larges, sur sa cambrure de reins, elle eut d’ailleurs un petit sourire. Mais, au-dehors, il y avait cette effervescence qui conduirait à l’année 1979, et malgré cette promiscuité et cette envie plus que consciente et manifeste, elle ne voulait pas rater ça. Pas en sa compagnie. Espérant alors, que Cole Bronson ne rentrerait pas maintenant de sa fête entre famille et amis. Meredith Hawthorne connaissait son employé de maison, et son zèle. Son implication dans les tâches, qui faisait que Perseus Flint possédait tout son respect. En plus de l’amour porté à sa filleule.
Lovée contre lui, et dans les plaids aux allures de fourrure sombre, le regard vert absinthe contemplait les gerbes dorées qui célébraient cette nouvelle année, que Meredith Hawthorne espérait sous de bien meilleurs auspices, que la précédente. Désormais, il y avait Gauwain Robards à ses côtés. Pour quelque chose, qu’elle espérait encore plus magique que ce qu’elle vivait actuellement. Sentant le regard brun, se poser sur elle, elle eut un petit sourire en coin. Jusqu’à sentir les lèvres de l’ancien Serpentard qui épousaient leurs mains. Il y déposa alors des baisers, solennels et teintés de tendresse. La belle blonde le scrutait, lorsqu’il murmura ces quelques mots, qui la contentèrent.
- Bonne année, Gauwain Robards. Avait-elle dit, de nouveau à la lisière de ses lèvres offertes, pour un nouvel échange. Un nouveau baiser.
Le mot de remerciement susurré à son oreille, dans leur langage commun, la fit frémir. Inexorablement. Les mains fines et manucurées vinrent se poser sur chacune des joues, avec déférence et amour. La Présidente du BDE, souriait alors qu’elle venait embrasser le front, où, quelques mèches brunes s’étaient retrouvées. Mèches brunes, qu’elle avait alors soufflées, pour y déposer un baiser, et caresser sa peau, par un murmure là aussi. Dans ce qui les reliait.
- Na, diolch am ddod. Avant de l’embrasser, encore. Passionnément et avec un certain abandon.
Néanmoins, l’ancienne Serpentard était éreintée. Octroyant à son ancien camarade de maisonnée, un dernier dessert qu’elle lui fit passer à travers un dernier baiser. Filant sous une douche salvatrice et rassérénante, la jeune femme s’était changée pour la nuit. Rejointe par son tutoré, à qui, elle avait redonné son sous-vêtement, qu’elle avait pris soin de sécher et de rendre impeccable. La tête blonde reposant sur le torse musculeux et rassurant, Meredith Hawthorne s’était endormie dans les bras protecteurs de Gauwain Robards. Qu’elle ne voudrait plus quitter. Dussé-je, qu’on l’emmène en Enfer, pour ça. Comme si, mûe par un attachement, qu’elle ne pouvait décemment contrôler, le corps tout en formes plantureuses, s’était retrouvé naturellement, nu. Sur celui, présent en-dessous.
Un baiser intense avant de commencer à onduler. Les mains fortes placées sur les hanches pleines. La demi-Vélane, n’avait pas anticipé quelque chose en ce début d’année 1979. La venue de sa mère, la Comtesse de Vermandois, qui viendrait lui apporter ses vœux. En même temps qu’un brunch. Occupée à ce qu’elle faisait, la fille unique de la fameuse Fenella de Vermandois, n’entendit pas ce bruit caractéristique, que faisait un transplanage. Ce fut un toussotement, et un bruissement d’étoffes sur le lit, qui fit écarquiller le regard vert absinthe à demi-clos, par l’extase grandissante.
- A ce que je vois, tu es bien trop occupée pour venir saluer ta tendre Mère, Meredith. Un ton sec et cassant. Alors que la silhouette blonde de la Comtesse, se positionnait. Jambes croisées, réajustant sa longue robe de cocktail et ses mains se plaçant sur une jambe fuselée. A qui dois-je donc, ce délicieux honneur ? Questionna-t-elle avec véhémence. Mais assurée, d’une chose : l’individu masculin n’avait pas le dessus.
C’était sa tendre et unique fille. Fort heureusement. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Sam 27 Fév 2021 - 18:24 | |
| Passer une première nuit avec quelqu'un pouvait s'avérer difficile. Difficile de fermer l'oeil, trop aux aguets des réactions de l'autre, de son corps, de ses réactions, trop sur les nerfs, trop tendu. Est-ce qu'elle dort ? Est-ce qu'elle pense à ce qu'on vient de faire ? Est-ce que tout ça, c'est une bonne idée ? Et autres questions existentielles, auxquelles venaient s'ajouter un esprit qui réalisait bien qu'il ne se trouvait pas dans des lieux familiers, et s'attachait aux moindres bruits.
Mais cette nuit-là, Gauwain Robards dormit d'un sommeil sans nuls troubles. Comme s'il avait passé des milliers de nuits, ici, le corps chaud et gracieux d'une jolie sorcière blonde entre ses bras. Leurs respirations en synchronicité, trouvant naturellement leur rythme, tout comme leurs corps s'étaient installés de la meilleure façon possible, s'étaient calés de façon confortable sans besoin d'ajustement. Ca avait été une nuit apaisée, une nuit d'un repos sans pareil.
Et quand ils avaient ouvert les yeux, ça avait été pour se sourire. Avant de se reconnecter l'un à l'autre, tout aussi naturellement, tout aussi aisément. Leurs baisers furent, en cet instant, la synthèse parfaite de ceux partagés la veille : fièvre et tendresse, flamme et douceur. La luxure et l'amour mêlés. Et comme ils étaient jeunes, qu'ils avaient toute une journée devant eux, et que les premières heures de l'année avaient ce potentiel magique à prévoir ce que serait le reste de l'année... Gauwain était tout à fait partant pour un troisième round. Surtout lorsqu'elle vint s'installer sur lui, l'air conquérante, amazone victorieuse... Cette image ! Le mec qui n'aurait pas bandé en la voyant ainsi, c'était qu'il était impuissant, clairement.
Allongé, sous elle, il caressait ses cuisses fuselées, fermes et douces, la laissait échauffer leurs deux corps par ses mouvements serpentins. Il avait envie de l'embrasser, d'embrasser les seins, lourds, libérés du satin de son fin pyjama. Il avait envie de plus, et pourtant, il la laissait n'attiser les braises que lentement, réalisant parfaitement l'effet que ces mouvements lascifs avaient sur lui. Il se sentait bouillonner de désir pour elle, haletant, prêt à exploser.
….Il n'eut pas loisir de découvrir si la prochaine étape de ce corps à corps serait tout aussi intéressante.
Une voix cinglante s'éleva dans la pièce, une voix qui n'était pas du tout celle de la jeune femme au dessus de lui. Une voix glaciale. …..Et un mot clé qui draina instantanément le visage de Gauwain de la moindre goutte de sang. Sa Mère.
Il échangea avec Meredith un regard paniqué, tout en se redressant sur les coudes pour chercher, par réflexe, à placer un oreiller stratégique, couvrir ce que Madame Hawthorne pouvait voir de par trop inconvenant. Jurant intérieurement, comme il n'avait jamais juré.
Meredith avait une beauté et un charme qui lui était propre, mais il était indéniable qu'elle avait hérité une partie de celle-ci de la femme assise près d'eux. Et cependant, là où Meredith était la vie et la flamme, sa mère semblait faite d'une glace pure. Elle les fixait sans sembler s'émouvoir de leur position, plus contrariée en revanche par le fait que sa fille soit 'occupée' et ne se consacre pas à sa mère comme elle le devait.
…..bon, il savait qu'elle n'avait pas le meilleur rapport avec sa mère, il commençait à comprendre pourquoi.
Vu le ton cinglant et l'air de franc agacement de la femme, il décida sagement de garder le silence, et de laisser sa compagne répondre.
Dernière édition par Gauwain Robards le Sam 27 Fév 2021 - 18:49, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Sam 27 Fév 2021 - 18:44 | |
| Jamais Meredith Hawthorne n’avait aussi bien dormi. D’ordinaire, la demeure victorienne était sombre et silencieuse. A l’image de celle qui l’avait acheté pour sa fille unique. Il n’y avait aucune chaleur, aucun mouvement. Mise à part, celui perpétré par Cole Bronson, quand ce dernier s’affairait en cuisine. Ou bien, quand il rangeait l’immense Manoir, faisant en sorte d’être cet employé modèle, que l’aspirante Auror aimait par-dessus-tout. Il était efficace dans ses tâches, ne rechignant nullement pour les plus ingrates. Étant toujours de bons conseils, envers la belle blonde, qui ne voudrait jamais se séparer de cet être parfait. A la gentillesse hors norme.
Lovée, contre le corps musculeux de Gauwain Robards, Meredith Hawthorne était en paix. Du moins, elle avait enfin trouvé cette paix intérieure toute relative. Et, pour rien au monde, elle n’en modifierait l’essence même. Imperceptiblement, les mains douces touchaient la silhouette athlétique, comme dans un rêve. Un songe, à la finitude excellente. L’aspirante Auror souriait, dans son sommeil, enfin conscience de cette chance, qu’elle ne laisserait plus passer. Elle lui avait dit, qu’elle l’aimait. Il avait mis du temps à le comprendre, à l’intégrer. Or, dans son esprit, cela avait fait écho. Néanmoins, il n’y avait bien que lui qui pouvait compter sur cette terre. Les « autres » n’étaient bien qu’accessoires. Et, ça lui allait très bien.
Le joli pyjama de satin vert aux dentelles noires, s’était bien vite retrouvé sur le sol de la chambre, ainsi que le boxer sombre. Tandis, qu’elle commençait à se mouvoir, sur ce corps présent en-dessous d’elle. Avec ce large sourire tendre et amoureux, avant de venir capturer ses labiales. Avec envie et désir mêlés. Avec ce soupçon de fièvre, qui ne demandait qu’à être embrasée. Plus vive, plus brûlante. Ravivée par la présence de ce corps, qu’elle considérait comme parfait. Et, qui était à sa merci. Mais, pas pour longtemps.
Fenella de Vermandois était là. Assise nonchalamment sur le lit, où les deux corps étaient en train de s’épouser, de s’aimer, de céder encore à la ferveur. D’une humeur sensiblement égale et quotidienne, la Comtesse de Vermandois, n’était pas là pour assister à un tel spectacle purement et simplement dégradant. Comme elle le pensait, il y avait au moins une chose intéressante : le brun était dans une position soumise. Et ça, ça plaisait à la blonde sculpturale qui dardait son regard polaire sur cette pauvre âme masculine qui tentait de cacher quelque chose, qu’elle avait de toute façon déjà vu.
- Ma fille, je t’attends dans le salon. Il serait judicieux de te hâter, je n’ai pas fait ce déplacement pour ne pas bruncher, pour cette délicieuse nouvelle année. Le ton était donné. Toujours froid, toujours acerbe. Cependant, Fenella de Vermandois s’était redressée, prenant congé.
Meredith Hawthorne regardait Gauwain Robards, passablement embêtée. Première confrontation avec sa mère, qui n’était pas la meilleure possible. Grimaçante, elle vint néanmoins chercher les lèvres de Gauwain Robards, pour un baiser d’excuse. Un baiser d’amour sincère. Avant de recommencer quelques ondulations, car la demi-Vélane n’avait pas fini sa chorégraphie langoureuse. Bien que cette dernière ait été interrompue gracieusement par sa tendre Mère.
Murmurant son prénom de nombreuses fois, elle laissa retomber sa tête blonde sur le torse aux muscles travaillés et saillants. A la carrure somme toute imposante mais tellement gardienne. Meredith Hawthorne se sentait en sécurité avec Gauwain Robards. Bien que ce dernier ait rencontré, le plus odieux des Dragons et, qu’il lui serait difficile de le terrasser. Même avec, la volonté la plus marquée de ce monde, Fenella de Vermandois ne se laissait pas apprivoiser. Surtout pas, par lui.
- Pour un premier contact avec ma Mère, je suis vraiment désolée. Avait-elle soufflé doucement, tout en se laissant choir à côté de lui, la mine honteuse et le regard d’absinthe pure, scrutant le haut plafond.
Pourquoi, fallait-il qu’elle soit là ? En ce jour merveilleux de la nouvelle année 1979.
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| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Dim 28 Fév 2021 - 13:30 | |
| Ce début d'année 1979 prenait une tournure inattendue.
Il se laissa retomber sur le matelas après que Madame Hawthorne ait sagement décidé de quitter la pièce. Merlin, cette femme ! La froideur glaciale dans ses mots, la désapprobation dans ses yeux ! Et pourtant il l'avait deviné correctement, une désapprobation qui n'avait rien à voir avec l'indécence de leur position.
Meredith devait bien se douter de l'effet que le passage de sa mère avait eu sur le jeune homme : le baiser qu'elle déposa sur ses lèvres, presque aussitôt, était doux et hésitant, et l'expression sur son visage disait à quel point elle était désolée de cet épisode. Elle ne parla pas, cependant, et, lorsqu'il tendit la main pour caresser sa joue, avec un sourire tendre pour l'absoudre de toute culpabilité... elle se remit à onduler sur lui. Imperceptiblement, puis de façon plus nette. Il écarquilla les yeux. On continue... ? Même si.... ? Oh Merlin...
Ce fut rapide et intense, un mélange de sentiments et de sensations bien particulier. Madame Hawthorne ne dut pas les entendre ; la voix de Meredith était fiévreuse et suppliante, mais c'était des murmures haletants qu'elle déposait contre la peau de Gauwain. Et lui retînt ce qu'il put de grognements sourds, même à l'apogée de leur corps à corps. Elle retomba contre lui, et il l'étreint, retrouvant son souffle, repu par cette nouvelle extase.
…..il avait, à vrai dire, oublié un instant, sous l'afflux de sensation et de plaisir, le fait qu'une femme à l'air implacable les attendait au Salon. Ou du moins, attendait sa fille. Meredith, elle, n'avait pas omis ce détail, tandis qu'elle se laissait glisser sur le côté, se séparant de son amant. Luttant pour retrouver ses esprits et se concentrer sur ses mots, il se tourna vers elle. Il y avait sur son joli visage aux traits fins une honte qu'elle n'avait pas affichée lorsqu'elle le chevauchait, et il comprit qu'elle n'avait pas honte de ce qu'ils avaient fait ou qu'elle les ait interrompus : elle avait honte du comportement maternel.
Il tendit la main pour caresser la douce peau de son épaule, avec un regard tendre.... et une grimace piteuse.
« Je vais lui laisser un souvenir impérissable, je crois. »
Une petite plaisanterie, pour dédramatiser. …...même s'il n'était clairement pas enthousiaste à l'idée d'aller rejoindre la mère de Meredith. Après ce qu'elle avait vu et....ce qu'elle avait du deviner de ce qu'ils avaient continué à faire. Il n'allait pas oser la regarder, et faire la conversation lui paraissait surréaliste. Bon, bon, bon....
Par contre, il ne voulait pas qu'elle garde cette honte. Il se redressa sur un coude, pour venir l'embrasser.
« C'est pas grave, d'accord ? C'est pas ta faute. Dis-moi juste..... à quel point on est dans la mouise, et est-ce que c'est rattrapable ? »
Une pause, et puis, conscient qu'ils ne pouvaient pas traîner trop au lit, au risque d'aggraver leur cas :
« Je veux pas qu'elle te tombe dessus, Meredith. Je vais m'excuser, expliquer que c'était pas prévu que je reste ? Ca l'adoucirait, tu crois ? » |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Dim 28 Fév 2021 - 14:05 | |
| Meredith Hawthorne ne voulait pas laisser la primeur à la Comtesse de Vermandois. Pas celle, où elle l’empêcherait de succomber à une nouvelle étreinte. Nouvelle étreinte, saupoudrée d’un sentiment de honte. Vis-à-vis, de la rencontre avec la Mère de l’ancienne Serpentard. Cette dernière, intransigeante, autant dans ses propos que dans ses gestes, n’avait foncièrement pas apprécié ce premier contact visuel. Mais, la demi-Vélane, perdue entre caresses et plaisir soutenu, était à mille lieues d’y penser. Ce qu’elle voulait, c’était Gauwain Robards. A croire que le sourire compréhensif offert par son ancien camarade de maisonnée, la confortait dans l’idée pure et simple de continuer. Ce quelque chose, que l’odieuse Fenella de Vermandois avait cru pourtant interrompre.
Cette dernière s’était installée dans le grande salon, bien au courant de ce que sa chère et tendre fille était en train de faire subir à ce membre de la gente masculine. S’étant servi un thé, qu’elle laissait gentiment refroidir dans sa tasse et sa soucoupe assortie, la grande blonde était assise, jambes croisées. Regardant avec un air neutre, l’intérieur décoré par le décorateur d’intérieur, qu’elle avait mandaté pour cette occasion. Il ne manquait bien que Cole Bronson à ce tableau édifiant. L’Écossais, n’avait pas été choisi par la Mère, à son plus grand dam. C’était Meredith Hawthorne qui avait opté pour ses services, au grand désarroi de sa génitrice. Génitrice, qui grimaçait intérieurement devant pareil paysan, se trouvant ainsi collé au corps plantureux de sa descendance. Elle ne comprenait décidément pas sa fille unique, ce qui était sensiblement embêtant.
Fille unique qui ne se privait pas pour arriver au bout de cette danse lascive. Embrassant alors, chaque parcelle de peau découverte avec révérence et tendresse. Avant de se placer à son côté, honteuse. Sa Mère, avait toujours le bon ton, d’arriver au moment où on ne l’attendait nullement. Et, avait aussi pour qualité intrinsèque de mettre mal à l’aise ses interlocuteurs. Souvent masculins. Gauwain Robards se voulait rassurant avec Meredith Hawthorne, cherchant un contact doux et appréciateur. Pour sûrement, lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à s’en faire. Mais Fenella de Vermandois était implacable quand il s’agissait d’hommes. Colin Hawthorne, le père Moldu, en savait quelque chose. Habitué aux sautes d’humeur de celle qui n’avait jamais voulu porter son nom, mais dont sa descendance en avait été fière. Encore une rébellion digne de l’aspirante Auror.
- Par Lilith, Gauwain … je suis tellement désolée. Avait-elle spécifié en se mordant les lèvres, remplie de crainte, à ce qu’il disparaisse après cette première confrontation maternelle. Mais ce fut, ce tendre baiser qui vint à la rassurer. D’accord. Elle ne s’attendait pas à ce que je sois en charmante compagnie. Une pause. C’est le fait que je ne lui sois pas disponible entièrement qui l’embête.
De la Jalousie maternelle. C’était du moins, ce qu’avait toujours pensé Meredith Hawthorne. Or, c’était différent. C’était lié à Gauwain Robards. Même si Fenella de Vermandois ne connaissait pas l’identité de cet homme dont elle avait eu une vision d’anatomie partielle.
- Il serait judicieux de ne pas me faire attendre trop, Meredith. Je dois encore apporter mes vœux à Perseus Flint. Tu sais, ton Parrain. A qui, je l’espère, tu as envoyé ton présent. Râlait assez fortement la Comtesse de Vermandois, pour que les deux amants puissent l’entendre.
- Quel Enfer. Je viens avec toi, si tu t’excuses de toute façon. Enfile ça. On n’a pas le temps d’aller se rincer sous une douche. Bien que j’aurais préféré cette idée. Avait dit la jeune femme en enfilant rapidement son ensemble d’intérieur, pour faire face à sa Mère.
- Ce n’est pas trop tôt, chère fille. Le ton était glaçant, à l’image du regard d’un bleu, qui l’était tout autant. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Dim 28 Fév 2021 - 16:22 | |
| Ce n'était pas bon signe : Meredith semblait avoir peur ; elle se mordait les lèvres, inquiète, jusqu'à ce que leur baiser semble lui rendre un certain aplomb. Les éléments de compréhension qu'elle lui donna collaient avec ce qu'il avait déduit, ne le surprenant pas. Il sourit, hochant la tête avec une grimace assurée.
« En même temps, c'est le risque quand on passe sans s'annoncer que sa fille terriblement sexy, non ? Elle ne peut pas t'en vouloir d'avoir une vie, va. »
Il déposa un nouveau baiser sur ses lèvres, avec l'assurance inconsciente du gars qui, en réalité, en savait très peu sur la femme blonde qui venait de débarquer. Il se pencha sur elle, offrant baiser sur baiser, pour lui transmettre de la force, de la confiance. Qu'elle sache qu'elle pouvait compter sur lui et sur sa présence. Ses mains caressaient les hanches pleines, il était aisé de se ré abandonner à la fièvre. C'était délicieux.
…........jusqu'à ce que Madame Hawthorne crie, d'une voix aux accents assassins.
Il se redressa avec une grimace. Okay, ils allaient mourir. On allait arrêter de jouer avec la patience de la mère de Meredith.
Un autre détail venait aussi de le frapper : quoi ? Comment ça, Perseus Flint, ton parrain ?? Mais- ! Okay, bon, y avait plus urgent, on en discuterait ensuite. D'abord, sauver leurs fesses.
Hochant la tête, il attrapa les vêtements qu'elle lui tendait, se rhabillant à la hâte. Lorsqu'il les avait réenfiler hier, après le passage sous la douche, ils étaient déjà froissés. Ca ne s'était pas arrangé avec la nuit passée par terre, en tas informe. Il tenta d'arranger ses cheveux, au moins ça, conscient qu'il n'allait pas l'impressionner par sa tenue. S'observant dans le miroir, il eut une grimace fataliste. Eh ben...
Gardant un contact physique avec Meredith, une main effleurant son corps, un rappel de son soutien, il tint à ouvrir la marche et dut utiliser toute sa force de volonté pour ne pas ciller face à la mère de la jeune femme, et à son regard perçant. La pièce avait facilement perdu une dizaine de degrés. Elle était installée dans un des fauteuils du grand salon, telle une Souveraine, dans l'attitude de celle qui attend qu'on lui présente des hommages, tandis qu'elle sirotait un thé probablement aromatisé aux larmes de phoenix ou autre saveur rare et coûteuse.
Il déglutit. Allez, Gauwain. Ca pouvait se rattraper, ça.
« Bonjour, Madame Hawthorne. »
Il la vit devenir blême, et comprit qu'il avait fait une erreur, sans savoir quoi. Peut-être qu'elle voulait être désignée par son titre ?
« ….Je veux dire, Madame la Comtesse. »
Un regard en direction de Meredith, glissé rapidement, pour lui dire qu'il n'était pas tout à fait sûr du déroulé de cette mission. On allait aller à l'essentiel.
« Pardonnez-nous pour tout à l'heure. N'en voulez pas à Meredith, c'est uniquement de ma faute, j'étais pas censé être là. Mais.... »
Est-ce que c'était vraiment une bonne ligne de défense ?
« Je suis heureux de faire votre connaissance. Meredith a beaucoup parlé de vous. »
….un petit mensonge, bien intentionné. Elle avait mentionné sa mère, jamais en bien. Mais bon.... Ca, Madame Hawthorne ne pouvait pas le savoir, hm ?
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| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Dim 28 Fév 2021 - 18:03 | |
| Fenella de Vermandois. Une femme à la beauté cruelle, aussi pure que pouvait l’être ses prunelles. D’un bleu acier sans équivoque, qui n’avaient jamais cillé. Ne s’étaient jamais baissées face à un homme. Ou peut-être un, par le passé. Celui-là même, qui l’a rendue amère et sombre, malgré cette blondeur lunaire présente dans sa chevelure. La même que pouvait avoir sa fille unique, qu’elle gardait comme un délicat joyau, au creux de ses mains de matriarche. La voir ainsi, à s’adonner au plaisir de la chair, ne lui plaisait pas foncièrement. C’en était excusable. Mais, là où ça posait problème, c’était ce jeune garçon. Même sans avoir foncièrement son identité, la Comtesse de Vermandois faisait confiance à sa douloureuse intuition. Et cette dernière, ne se trompait jamais. Tapotant ses ongles impeccablement travaillés sur sa tasse, elle avait manifesté son mécontentement. Sachant pertinemment, qu’elle avait interrompu, une future danse lascive.
Il fallait être fou, pour ne pas succomber aux courbes infernales de sa fille. Fille, qui était décidément dans une panique, qu’elle tentait de maîtriser au possible. Aidée, par des baisers réconfortants et sécurisants, ceux de l’aspirant Auror qui avait cette même pensée. Meredith Hawthorne voulait encore Gauwain Robards, en elle. Comme une symbiose ne trouvant jamais de fin. Gémissante sous les caresses et les offrandes de ses mains masculines, qui savaient explorer pour donner cette fébrilité conséquente. Mais, la Comtesse, ne l’entendait plus de cette oreille.
- Comme je préfèrerais … Une pause pour chuchoter près de son oreille, avec une voix où était encore la symbolique même du Pardon. T’avoir en moi, comme toute à l’heure. S’arracher à ce délice était un cruel tourment. Mais, il n’y avait pas le choix.
Rhabillée à la hâte, l’aspirante Auror vit que les vêtements de son homologue masculin étaient froissés et peu engageants. Elle aurait eu envie de prendre sa baguette, mais cela aurait donné raison à sa Mère. Or, la belle blonde avait envie qu’elle voit le beau brun dans son entièreté. Son essence même. Comment il pouvait être au quotidien. Néanmoins, cela s’annonçait déjà mal parti pour la suite. Gauwain Robards partit alors en reconnaissance, allant affronter le Dragon de Vermandois, déjà revêche. Et peu cordial. D’une nature, curieuse, Fenella de Vermandois scrutait le jeune homme qui osait lui faire face. Lui déclamant le nom d’Hawthorne. En arrière, Meredith Hawthorne ouvrit de grands yeux à la couleur d’absinthe, resserrant son emprise portée sur son bras. Il avait fauté.
La Comtesse de Vermandois, restait silencieuse mais avait blêmi, tout en buvant une gorgée de thé. Offrant au grand salon, un silence plus que pesant, qui était facilement palpable. Un léger sourire, pour voir jusqu’où irait ce jeune homme qui avait tout l’art de s’enfoncer. Avec toute l’énergie possible. Que cela était plaisant à voir, Fenella de Vermandois en était plus que satisfaite. Reposant alors sa tasse de thé, avec un bruissement perceptible sur sa soucoupe assortie, la grande blonde détaillait cet individu de sexe masculin qui tentait de l’amadouer par des excuses sommaires. L’apothéose, étant dans sa dernière tirade, qui fit agréablement rire la Comtesse de Vermandois. Ses lèvres occultées par l’une de ses mains ornées de bagues.
- Mon cher ami. Commença-t-elle d’un ton doucereux où perçait la froideur. Si ma chère et tendre fille, vous avait parlé autant de moi, comme vous le prétendez, vous sauriez aisément que ce n’est pas Madame Hawthorne. Mais, Madame de Vermandois. La voix avait claqué, comme un fouet corrosif et impitoyable. A qui ai-je l’honneur ?
Meredith Hawthorne était décidément dans un univers parallèle. Et, il ne lui plaisait vraiment pas. Vraiment pas. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Dim 28 Fév 2021 - 20:34 | |
| Gauwain Robards n'aurait pu être plus d'accord avec Meredith, avec l'aveu qu'elle lui avait chuchoté à l'oreille. Il aurait mille fois préféré rester dans ce lit, à entamer une nouvelle danse sensuelle avec elle. En oubliant le reste du monde. Au lieu de quoi ils s'étaient levés, s'étaient habillés et étaient allés se jeter dans la gueule du Dragon, victimes n'ayant pas le choix d'envoyer le monstre se faire paître.
Il ne savait pas ce qui était pire, dans cette situation : le silence glacial qui avait suivi son erreur. Le plaisir manifeste qu'il y avait dans les yeux de cette femme tandis qu'il ramait, de façon de plus en plus manifeste, conscient qu'il était en pleine déconfiture. Ou le rire moqueur qui avait salué sa dernière tentative d'apprivoiser cette femme.
…..Non, correction. Il savait ce qui était pire. Ce fut d'entendre sa réponse faussement joviale, une réplique aussi cinglante qu'un coup de fouet. …...Merlin.
Ce fut son tour de blêmir, comprenant la double, la triple erreur qu'il avait faite. La raison pour laquelle la main de Meredith s'était crispée sur son bras. Il avait aggravé la situation. Quelles conclusions Madame Ha- de Vermandois allait-elle tirer de ce mensonge ? Qu'allait-elle en déduire de sa fille, de lui, du rapport qui existait entre eux ? Merdemerdemerdemerdemerde. Ca commençait à devenir sérieusement dur à rattraper, là.
Cependant, elle lui laissait une chance de se rattraper, non ? Lui demandant de se présenter. Il s'humecta les lèvres. Là-dessus, au moins, il ne pouvait pas se foirer, pas vrai ?
« Gauwain Robards, Madame... Madame de Vermandois. J'étudie avec Meredith, à l'Ecole Supérieure. »
Il était certain de ne pas courir de risque en dévoilant ces informations, et pourtant, elle tiqua. Le regard bleu, déjà glacial, fut traversé par une émotion qui n'était pas de la joie. C'était quoi le souci ? C'était parce qu'il n'avait de particule ? Qu'il n'était ni sang-pur ni noble ? Ca, malheureusement, il ne pouvait pas y faire grand chose. Il avait la bouche sèche, et clairement, il avait perdu de son assurance quant à l'issue de cette confrontation. Mais il n'allait pas se rendre sans combattre : il se redressa le torse, et tenta de paraître impassible.
Madame de Vermandois ne parut pas plus impressionnée. Il grogna intérieurement. Bon, que faire pour amadouer la Bête.... Les Verts Gallois on leur lançait de la nourriture, le plus souvent, pour détourner leur attention. Il se tourna vers Meredith, cherchant un indice dans ses yeux et surtout, lui adressant de premières excuses silencieuses.
« Tu veux que je t'aide à préparer un petit déjeuner rapide ? »
Après tout, s'il avait bien compris, Madame Mère passait pour le 'brunch'. Et à la cuisine, il aurait la possibilité de parler discrètement avec Meredith. A supposer que sa mère n'aie pas une audition aussi affûtée que sa langue. Il lui jeta un regard à la dérobée, à cette femme qui paraissait dure et méprisante, malgré sa beauté ; elle était vêtue de noir et d'argent, et en cet instant, Gauwain comprit que ces couleurs devaient être celles qui la définissaient le mieux. ….pas étonnant qu'on voie rarement sa fille arborer ces nuances là. Merlin soit remerciée. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Lun 1 Mar 2021 - 9:18 | |
| Meredith Hawthorne aurait préféré mille fois, occulter le restant du Monde avec Gauwain Robards. A travers ses puissantes étreintes et ses baisers langoureux. Mais, la Fortune en avait décidé autrement : envoyant le Dragon de Vermandois à affronter. A tenter d’amadouer. Ce qui ne serait pas chose aisée. La Comtesse de Vermandois était impitoyable, n’ayant de respect que pour ce Père illustre dont elle portait le nom, en hommage. Ce Père, Aristide de Vermandois qui avait été décoré à titre posthume lors de cette première guerre. Alors, que ce jeune homme lui impose ce nom de famille, qu’elle abhorrait, était au-dessus de ses forces. Il coulait au fur et à mesure de ses palabres, la Mère le constatait aisément. Et, c’était plaisant.
Jusqu’à ce qu’il déclame son identité. Et, qu’elle mette enfin un corps sur un Hiver. Celui de sa seule et unique fille. Le regard à la teinte d’un bleu d’acier sibérien se para d’une lueur de rage. Quelque chose, que Fenella de Vermandois ne pouvait conserver plus longuement. Il était donc devant elle, tentant de se dresser fièrement, pour l’amadouer ? Tandis, qu’il n’était qu’un assisté et un abominable abruti. La grande blonde portait le dédain sur son visage angélique, lorsqu’elle contemplait le prénommé Gauwain Robards. Qui ne souffrait visiblement d’aucune honte. Un claquement de langue réprobateur et une nouvelle gorgée de thé. Un silence pesant. Et, une Meredith Hawthorne qui était à deux doigts de feindre un évanouissement, chose qui ne fonctionnerait pas, de toute manière. Fenella de Vermandois connaissait sa tendre fille.
- Voici donc le fameux, Gauwain Rod-eu-bards. Avait-elle fait exprès d’écorcher son nom de famille, en voyant s’il aurait l’audace de la reprendre. L’éternel tutoré. Avait-elle conclu, avec un sourire pernicieux. Ce serait à lui, de faire sa propre interprétation.
La belle blonde regardait le beau brun, qui était parti en croisade contre un adversaire trop puissant pour lui. Si Gauwain Robards lui adressait des excuses silencieuses, Meredith Hawthorne faisait de même. Rivant son regard vert absinthe aux prunelles cacao, pour lui certifier et lui faire comprendre, qu’elle n’avait pas prévu cette rencontre. Pas à cette heure. Pas toute de suite. Pas dans ces circonstances. De ce fait, si l’aspirante Auror avait été d’ascendance nordique, elle aurait vu l’arrivée de sa propre Mère, tel un Ragnarök. Et si, l’ancien Serpentard survivait à cette fin du monde, la demi-Vélane, le remercierait. A sa seule et unique valeur.
L’emprise sur le bras du tutoré était conséquente, la tutrice ne voulait pas le lâcher. De peur, qu’il s’enfuit, ayant vu le Dragon qui gardait un œil permanent sur sa Princesse. Le Chevalier, avait proposé une diversion intéressante, à laquelle sa Dame hocha la tête pour seule et unique réponse. En espérant que la femme glaciale assise dans l’un des canapés, ne se soit pas formée à la Légilimancie sur son temps libre. D’un geste condescendant et autoritaire de sa main ornée de bagues, elle leur ordonna d’aller en cuisine. Fenella de Vermandois, était venue pour un brunch. Et, elle comptait l’avoir. Malgré cette compagnie masculine, plus que déplorable. Entraînant alors son amant en cuisine, tout en ayant jeté un regard à sa Mère qui buvait une gorgée de thé sans nul bruit, Meredith Hawthorne s’excusait en chuchotant auprès de Gauwain Robards. Qui avait le droit de partir, s’il le souhaitait.
- Pardon Gauwain, je suis tellement désolée. Je ne voulais pas que cette nouvelle année s’entame ainsi. Avec ma Mère. Lentement, elle vint caresser sa joue et y déposer un baiser. Si tu veux partir, je comprendrais aisément. Avait-elle conclu doucement, alors qu’elle commençait à tout mettre en place pour préparer ce brunch, que Fenella de Vermandois attendait. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Lun 1 Mar 2021 - 15:03 | |
| S'ils avaient été réellement face à un dragon, ils auraient eu devant eux tous les signes impliquant qu'il fallait déguerpir et vite. Ca tenait aux émotions dans le regard pâle ; l'amusement méprisant avait viré à la rage et au ressentiment intense.
Malheureusement, Gauwain et Meredith n'avaient pas le luxe de déserter.
La main du jeune homme se posa sur celle de sa compagne, sans savoir s'il cherchait à l'assurer de son soutien, ou de s'assurer du sien, tandis qu'ils attendaient la réaction de Madame Mère : Gauwain sentait bien, vu le dédain glacial qu'affichait la femme qui lui faisait face, que ses tentatives de politesses n'allaient pas être payées en retour. Il ne mesurait pas à quel point il était dans le vrai.
Elle attaqua sciemment, avec un claquement de langue réprobateur qui évoqua d'autres souvenirs, bien plus plaisants. Après une éternité de silence, comme si elle était satisfaite du supplice qu'elle faisait subir aux deux jeunes amants, elle lâcha un commentaire infusé de tout son mépris, qui fut comme une gifle.
Oh, ce ne fut pas le fait qu'elle avait écorché son nom, qui atteint le jeune homme. Non, c'était le surnom dont elle l'avait affublé. 'Le fameux Gauwain Robards', 'l'éternel tutoré' ?
Le coup était subtilement pensé, pour porter, et Merlin qu'il porta. Déclenchant un tourbillon de pensées. Donc Meredith avait parlé de lui. Mais pas en bien, c'était bien ça ? Eternel tutoré ? Est-ce qu'elle était au courant du petit accident deux années plus tôt ? Il pâlit, puis sentit l'humiliation lui colorer le visage. Ou bien savait-elle seulement pour tutorat à l'ESM ? Si c'était le cas, pourquoi éternel tutoré ? Non, non, même si elle était au courant de sa faiblesse à Poudlard, pourquoi éternel ? Est-ce ainsi que Meredith l'avait présenté ? Incapable d'avoir les épaules pour autre chose ? Mauvaise recrue ? …...non, Madame de Vermandois affichait un sourire satisfait, un sourire vicieux, et il comprit qu'il lui donnait exactement ce qu'elle voulait, en se troublant ainsi. On verrait plus tard, quand ils seraient seuls, ce que Meredith avait pu penser de lui, et si ça datait d'octobre, il ne l'avait sans doute pas volé, même si ça lui faisait mal de le reconnaître.
La stratégie de repli dans la cuisine était définitivement la plus sage.
Il leur fallait chuchoter mais les lieux autorisaient les démonstrations de tendresse, dans la mesure où ils n'étaient plus dans le champ de vision du monstre. Et, avec cette liberté de parole réduite, le premier réflexe de la jolie jeune femme, fut de présenter des excuses, de venir chercher ses lèvres. Il lui sourit, avant de s'autoriser une grimace :
« C'est pas ta faute. J'ai merdé, on dirait et.... comme elle a l'air 'charmante' à la base.... »
Elle lui offrit une porte de sortie, l'absolvant par avance, et pourtant, il secoua la tête.
« Non, je vais pas te laisser encaisser seule. A moins que tu ne me dises que j'aggrave la situation, et qu'il vaut mieux que je m'éclipse pour laisser discuter. Je dois passer récupérer des rechanges chez mes parents, de toute façon, non ? Si tu penses que ça dégénère, dis-moi juste et.... je vous laisserai, quoi, 30-40 minutes ? »
Il avait envisagé de lui proposer d'aller faire un tour ensemble, de se balader sur la plage, mais il sentait que le programme de cette journée n'allait suivre aucun plan établi. Mieux valait se laisser aller avec le courant. Il l'aida à rassembler le plus d'éléments possibles pouvant constituer un brunch, aidant comme il pouvait, en préparant les fruits, épluchant et découpant en quartiers, en faisant griller des tranches de pain et en coupant des lamelles de cheddar. Et puis, toujours à mi-voix, frôlant son corps et caressant ses hanches :
« Y a autre chose que je dois savoir ? D'autres trucs qu'il vaut mieux que j'évite de dire si je veux espérer en sortir vivant ? » |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Mar 2 Mar 2021 - 9:25 | |
| Le Dragon de Vermandois s’était exprimé. A défaut de cracher du feu, il avait craché de la glace. Dont la brûlure était bien pire encore. Les propos proférés par la Comtesse de Vermandois eurent l’effet escompté sur ce jeune homme qui lui faisait face. Il ployait sous les bourrasques glaciales, mais restait robuste visiblement. Néanmoins, la divine blonde ne comprenait nullement l’intérêt que pouvait avoir sa seule et unique fille pour ce prénommé Gauwain Robards. Il n’avait peut-être d’intéressant que sa musculature qu’il développait à outrance, à défaut de son cerveau. Vu que c’était sa propre fille, qui s’occupait de cette partie de l’anatomie de cet ancien Serpentard. Et, malheureusement autre chose, en regard de cette scène à laquelle la grande blonde avait assisté dès sa venue en la demeure Hawthorne.
Observant les deux amants qui préféraient fuir, l’espace de quelques minutes devant ce regard d’un bleu glacial, Fenella de Vermandois fronçait les sourcils. Elle s’apercevait aisément des démonstrations amoureuses, -ou du moins s’en doutait facilement-, qui unissait ce couple qu’elle jugeait improbable. La Mère, savait que sa fille avait hérité de ce pouvoir qu’elle pouvait avoir sur la gente masculine. Lui octroyant tous les hommes. Mais, il fallut que ça soit précisément celui-ci. Que Fenella de Vermandois ne portait pas en haute estime. A défaut de le détester. Patiente cependant, elle analysait la demeure Hawthorne avec son regard acéré, constatant avec soulagement, qu’un tel parasite n’avait pas encore laissé ses affaires chez sa fille. A défaut, son corps. Cette pensée, lui fit claquer sa langue d’un air toujours réprobateur. Couplé à du dégoût. Colin Hawthorne était décidément trop permissif. Il fallait y remédier.
Meredith Hawthorne quant à elle, s’excusait platement auprès de Gauwain Robards. Il avait vu, entraperçu, tenté d’amadouer cette femme sans grand succès. L’échec s’avérait cuisant, au fil du temps qui s’écoulait. Surtout que la grande blonde faisant office de Mère, avait lâché ce surnom que la demi-Vélane détestait. Appelant son amant, l’éternel tutoré. Celui qui n’avait pas d’ambition et qui serait à jamais à la traîne, aidé éternellement par la Présidente du BDE. Fenella de Vermandois avait vu cet Hiver qui avait failli condamner sa fille et l’autre n’en savait strictement rien. Préférant sûrement se satisfaire pleinement du corps de sa descendance, sans se poser de questions. Se relevant, dans un bruissement d’étoffe onéreux, la Comtesse de Vermandois passait au crible le travail perpétré par Cole Bronson. Qui n’était toujours pas là.
- Décidément, je devrais faire plus attention pour les gens qui transplanent. Je devrais mettre une barrière plus efficace. Il n’y aurait pas ce genre de mauvaise surprise. Avait chuchoté l’ancienne Serpentard à son interlocuteur, lui offrant un petit rire gêné. Tout en posant ses iris vert absinthe sur lui. Mère, te tolère. Même si tu ne le ressens pas forcément. Mange avec nous, et pars chez tes parents alors. Ça te convient ? Avait-elle demandé en venant de nouveau chercher ses lèvres à lui, pour la « rassurer ».
Lorsqu’il effleurait son corps et s’attardait sur ses hanches, Meredith Hawthorne en éprouvait des frissons imperceptibles. Gauwain Robards était foncièrement doué et ne s’en formalisait pas, occupé qu’il était à tenter de faire une assiette présentable pour un brunch que la grande blonde attendait. Piquant dans un morceau de fruit, qu’elle dirigea vers ses lèvres rouges, la demi-Vélane eut un temps d’arrêt suite à la question de l’aspirant Auror. Une lueur plus sombre passa dans le regard vert à la couleur d’absinthe pure. Il ne savait pas ce qu’était la Comtesse de Vermandois et ce qu’elle avait transmis à sa fille. Ce qui avait expliqué son évanouissement, d’il y a deux ans. Ce à quoi, il pourrait remettre en place, quelques pièces du puzzle. Et, il comprendrait. Peut-être.
- Gauwain … je … Elle fut interrompue gracieusement par Fenella de Vermandois, venue récupérer une assiette et toiser l’ancien Serpentard. Un petit sourire doucereux sur les lèvres rosées. - Mon cher Gauwain, nous sommes partis sur de mauvaises bases. J’en suis fortement désolée. Avait-elle spécifié, une main sur le cœur. Parlez-moi un peu de vous. D’où venez-vous ? Et quel est votre projet d’avenir ? Être un Auror, comme ma tendre fille ? Et surtout, comment l’avez-vous rencontrée ? Une légère pause. Veuillez pardonner ma curiosité, mais je suis si intriguée.
Une salve de questions, posée avec une voix savamment travaillée, où l’on pouvait déceler une forme de pardon. Chose rare, s’il en était. Surtout venant de la Comtesse de Vermandois, elle-même. Mais, une chose était sincère cependant : elle était curieuse. Ça, elle ne pouvait le nier bien longtemps. |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Mar 2 Mar 2021 - 19:58 | |
| Pouvoir profiter de cet instant avec Meredith, tels deux conspirateurs, chuchotant et défiant les foudres de l’autorité parentale, en se frôlant et en se souriant… ça valait tout l’or du monde. C’était un plaisir, et pas uniquement parce qu’elle avait un rire délicieux. Ou que ses baisers avaient un goût sucré et contenaient une promesse de ‘plus’.
Ajoutant des pots variés trouvés au hasard (marmelade, confiture de fraise…) parmi leur assortiment qui commençait à ressembler à quelque chose, il eut une grimace amusée, en lui murmurant dans un souffle chaud :
« Je suis pas certain que ça lui donne meilleur humeur si elle essaie de débarquer chez toi, et qu’une barrière anti-transplanage lui interdit l’accès… »
Vu ce à quoi ils avaient droit depuis tout à l’heure, il pouvait imaginer la dame en question débarquant en faisant exploser portes et barrières, animée d’une furie homicide. Ouais, c’était peut-être pas le meilleur plan. Le reste de l’affirmation de Meredith lui inspira quelques doutes (qu’est-ce que ça serait si elle ne le tolérait pas, du coup ?), mais il ne contesta pas. Après tout, elle était la mieux placée pour juger des réactions de sa mère. Il hocha donc la tête, approuvant le reste du plan tandis qu’elle venait chercher une proximité charnelle rassurante.
« Ca me va très bien. Seren… On va profiter de ce moment et euh…. On conviendra d’un signal ? Pour que je sois sûr qu’elle est partie ? Un truc posé sur un rebord de fenêtre ? »
Il avait hâte de la retrouver, à vrai dire, et la façon dont leurs corps se cherchaient naturellement ne faisait que le lui confirmer : il allait passer des jours parfaits aux côtés de Meredith, avant la rentrée. Du moment que sa mère ne restait pas. En attendant, on limiterait la casse. Elle ouvrit la bouche, commença à dire quelque chose, qui serait important, au vu de l’ombre qui avait joué sur son visage tout à coup. Mais…. Sa mère en décida autrement. Il en aurait juré de frustration, lorsque la femme plus âgé interrompit Meredith. Cependant…. L’instant d’après, un changement de paradigme occupa tout son processus de pensée. Une modification inattendue, et qu’il n’avait pas anticipée.
Madame de Vermandois les avait rejoint et se montrait soudain amicale, curieuse. Elle arborait un sourire plus doux, et paraissait revenue à de meilleures intentions. Il eut même l’impression qu’elle avait des remords.
Curieusement, ça ne le rassura pas tout à fait. Il adressa un regard interrogatif à Meredith, pour vérifier la conduite à tenir, effleura la main de la jeune femme, tout en cherchant les mots les plus appropriés. La franchise, c’était sans doute le mieux, à présent, non ? Histoire de ne pas reproduire l’erreur précédente.
« Je vous en prie. Je comprends que vous ne vous attendiez pas à… ça. Je suis désolé d’avoir un peu chamboulé votre matinée. »
Et la leur, donc. Il dissimula une grimace, avant de tenter de redorer son blason.
« Eh bien j’ambitionne d’intégrer, comme votre fille, le Service des Aurors, au Département de la Justice Magique du Ministère. Et euh…. Nous nous sommes connus à Poudlard ; j’étais dans la même Maison qu’elle, mais une année en-dessous d’elle.»
Un sourire à l’attention de Meredith, un éclat chaleureux dans les prunelles cacao, et il conclut :
« Mais nous avons réellement échangé ces derniers mois ; ….comme vous le savez, j’ai la chance et l’honneur que Meredith soit mon binôme et me tutore. »
Il s’était tourné vers la jeune femme en disant ces mots, mais il réalisa que si Madame de Vermandois faisait un pas dans sa direction, le moins qu’il puisse faire était de lui rendre la pareille. Aussi, il enchaîna :
« Meredith m’a dit que vous êtes Française ? » |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Mar 2 Mar 2021 - 22:30 | |
| Gauwain Robards avait raison sur un point, et non des moindres. Si Meredith Hawthorne empêchait l’accès pur et simple de cette demeure victorienne, qu’elle lui avait offert avec on savait quel argent, la Comtesse de Vermandois en serait plus qu’outrée. Le Dragon qualifié de Mère, n’aurait nullement terminé de cracher sa verve glacée sur sa seule et unique fille. Unique fille qui préférait la compagnie d’un simple roturier à celle de sa chère et tendre Mère. Où allait-on ? Fenella de Vermandois, en avait bien une triste idée. Dont il fallait vite en modifier les dogmes établis, il en allait de sa réputation après tout.
Meredith Hawthorne, avait encore envie d’une étreinte sauvage dans ce lit double, qu’elle avait quitté à contre-cœur. Elle voulait encore sentir l’aspirant Auror contre elle, avec le plus d’étroitesse possible. Quitte à ce qu’ils fusionnent une partie de la journée qui s’annonce et des suivantes. Car, la belle blonde en était certaine : c’était ce qui lui importait maintenant. Passer ces derniers jours du break de Yule, sans pour autant sortir à l’air libre, mais pour se découvrir. Lovés sous les draps de satin émeraude. Se connaître et s’apprivoiser. Apprécier d’autant plus ce corps aux muscles savamment dessinés qui répondait au sien, tout en courbes. Et qui savait diffuser ses caresses et ses exaltations.
- En effet, ce serait encore pire. Mais, on atteint déjà le seuil critique. Avait répondu la demi-Vélane avec un rire de plus en plus nerveux. Ayant du mal à troquer cette passion enfin trouvée, pour passer la matinée de la nouvelle année, avec sa Mère.
Ses hanches pleines, venant s’imbriquer facilement dans celles qui étaient de nature masculine, Meredith Hawthorne cherchait le contact de Gauwain Robards. Aussi fugace soit-il. Sa chaleur et sa tendresse étaient un manque assourdissant et incisif. Comme si, elle n’était plus complète. L’ancienne Serpentard ne l’avait jamais été dans le fond, jusqu’à ce qu’il soit là, en définitive. Et, qu’elle retrouve poétiquement : une partie de son Cœur. Ou son Cœur lui-même. Souriante, la belle blonde venait frôler de nouveau son beau brun, qui la qualifiait d’Étoile. Si, elle était surnommée ainsi, il était tout simplement son Soleil. Il ne pouvait en être autrement, de toute manière.
- Je poserais mes escarpins du Réveillon, sur le bord de la fenêtre. D’accord, Haul ? Ce surnom lui était délicieux, la preuve en était les nuances solaires dans le regard couleur cacao qui lui faisait face. Qu’elle le trouvait beau et qu’elle avait hâte de le retrouver. Seule.
Sans sa Mère. Mère qui était venue à leur hauteur avec la vivacité d’une couleuvre. A la différence, qu’elle pouvait cracher son venin, quand bon lui semblait. Fronçant les sourcils, Meredith Hawthorne jetait un regard suspicieux vers sa génitrice qui faisait profil bas envers Gauwain Robards. Lui témoignant même, une forme d’intérêt teinté d’excuse. Quelque chose qui sonnait faux dans la voix de la Comtesse de Vermandois, mais dont l’aspirant Auror n’eut tôt fait de ne pas remarquer. S’emparant d’un verre de jus d’orange frais, dont elle en but une gorgée, Fenella de Vermandois demeurait estomaquée en écoutant les premières palabres de son vis-à-vis. Du moins, elle était la digne fille de sa mère : Fiona de Vermandois, l’actrice reconnue de cinéma muet.
- « Ça » ? Vous vous dépréciez souvent de la sorte, Monsieur Robards ? Avait-elle demandé posément, faisant en sorte de ne plus écorcher son nom de famille. Ma fille, n’a pas jugé bon de vous mentionner. Une pause. Peut-être, n’a-t-elle pas jugé cela important. Un premier tacle déguisé.
Attentive à la suite, la grande blonde écoute. Toujours son verre de jus d’orange à la main, buvant des gorgées avec une délicatesse propre à son rang. Monsieur, ambitionnait donc une carrière similaire à celle de sa fille. Sachant très bien, ce qui avait pu se passer à Poudlard ce jour-là. Or, lui n’avait pas l’air très au courant et pour cela, elle n’allait pas se priver de lui toucher quelques mots. C’était la Comtesse de Vermandois, qui avait empêché à sa fille d’assister à son dernier bal de Yule. Et, elle avait eu raison de le faire.
- En-dessous d’elle, je m’en suis déjà fait une idée tout à l’heure. Avait mentionné Fenella de Vermandois, le menton hautain. Pour Poudlard, j’en ai eu une vague mention. A coup de tutoré qui tombe sous le charme de ma fille.
Vu le regard de Meredith Hawthorne, il n’en savait rien. Mais, au vu du sourire de la grande blonde, il était temps qu’il sache.
- Seulement ces derniers mois … alors que ma fille vous aime stupidement depuis ses douze ans et vous n’avez rien remarqué. Commença la Comtesse de Vermandois un peu plus abruptement. Vous avez de la chance à ce qu’elle vous tutore encore. Surtout après ce que vous lui avez fait endurer. - MÈRE !
La Mère en question, était satisfaite.
- Je suis d’ascendance française. Ces quelques mots résonnaient d’un mépris perceptible. Allait-elle jeter le trouble sur cette pauvre âme masculine ? Par Lilith, ce qu’elle avait hâte de le savoir.
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| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Mer 3 Mar 2021 - 15:47 | |
| Naïf qu’il avait été, de croire que Madame de Vermandois pouvait avoir changé d’avis, ou tout du moins pouvait avoir voulu privilégier sa fille et son bonheur pour cette première journée de l’année 1979. La femme qui leur faisait face était non seulement expérimentée mais aussi vicieuse, et très remontée. Et pourtant, au fil des attaques, elle se dévoila, se montra sous un jour légèrement différent.
La première de ses réponses donna le ton. Il grommela intérieurement et renonça à préciser que ce petit ‘ça’, avait en fait désigné le tableau sensuel qu’ils lui avaient offert à son arrivée ; il renonça, parce que tout ce qui lui venait ressemblait à de l’impertinence plutôt que de la politesse, à des promesses d’être cru et factuel une prochaine fois, plutôt que d’épargner ses chastes oreilles maternelles.
Elle commit une première erreur quand elle voulut attaquer une première fois ; prétendre que sa fille l’avait jugé trop peu important pour parler de lui à sa mère. C’était une double maladresse, car de deux choses l’une : d’une part, Madame de Vermandois elle-même avait révélé qu’elle connaissait son nom (et une partie de ses ‘exploits’), elle mentait donc en prétendant le contraire ; d’autre part, jusqu’à peu, il était persuadé d’avoir autant d’important pour Meredith Hawthorne que ces gnomes de jardin qu’on nourrit parce qu’on veut faire plaisir à un proche qui n’a plus toute sa tête. En clair, il ne se formaliserait certes pas qu’elle n’ait parlé de lui à personne. Et ce, malgré la révélation qu’elle lui avait faite la veille.
Restait que, dans la mesure où la réplique ne l’ébranlait pas, il était libre de se demander pourquoi elle avait menti ainsi. Il ne voulait pas se monter la tête, mais néanmoins ça laissait suspecter que le dragon était bien toujours là. Toujours de sortie. Il s’empêcha à nouveau de répliquer. C’était comme un test pour s’assurer qu’il était en mesure de se contrôler.
Madame de Vermandois ne paraissait pas vouloir bouger, sirotant son jus d’orange tout en l’écoutant. Comme pour montrer que lui-même ne se laissait pas désarçonner, il attrapa un quartier de pomme, qu’il porta à ses lèvres…. Et sur lequel il s’étouffa en entendant la réponse de la matriarche, rappelant le corps à corps surpris tout à l’heure. Le visage du jeune homme s’échauffa fortement ; oui, bon, il avait été en dessous tout à l’heure, ça ne voulait pas dire qu’à chaque fois, il avait…. ! Elle ne lui laissa pas l’opportunité de répondre, continuant sur sa lancée. Avec plus de hargne, de haine presque. Et soudain, il comprit.
Elle le détestait d’office, parce qu’il lui prenait Meredith. Sans doute, aussi, parce qu’il avait fait souffrir sa fille, qui avait aimé et désiré de loin (une notion qui continuait de l’estomaquer). Au fond, Madame de Vermandois était une femme jalouse et inquiète.
Cette réalisation étouffa tout sentiment de colère menaçant de l’étouffer. Il comprenait qu’elle cherche à protéger sa fille ; il la plaignait d’être si animée par le ressentiment. Calmement, il posa sa main sur celle de Meredith, pour lui dire que tout allait bien. Et il leva les yeux vers Madame de Vermandois. Sans ciller.
« Je sais. J’ai beaucoup de chance. Et j’ai sans doute été stupide par le passé, mais je n’ai pas vu que… que j’avais de l’importance pour Meredith. Je n’ai même pas envisagé que je pouvais en avoir. Je m’en excuse, le plus sincèrement du monde. Je suis désolé, Meredith. Je n’ai jamais voulu que tu souffres. Surtout si longtemps. »
S’il avait su toute la vérité, aurait-il réagi de la même façon ?
L’ambiance dans la pièce était aussi froide que l’air hivernal dans les rues de Londres, à l’extérieur de la demeure. Il avait tenté d’ouvrir la porte en lui posant une question, elle l’avait refermée presque aussitôt. Refusant d’en dire plus.
Il refusa de renoncer, cependant. Ne serait-ce que pour montrer à Meredith qu’il tentait de rattraper les choses et de ne pas la mettre plus dans la panade.
« Et la France ne vous manque pas ? Vous préférez Londres ? » |
| | | | Sujet: Re: [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith Mer 3 Mar 2021 - 17:33 | |
| Fenella de Vermandois étudiait scrupuleusement les états d’âme de Gauwain Robards. Elle le pensait toujours indigne de sa fille unique. En même temps, chaque individu de sexe masculin ne méritait nullement sa descendance. Encore moins, ce jeune homme qui se trouvait en plein milieu de la cuisine de la demeure de Meredith Hawthorne. Il était le pire, celui que la Comtesse de Vermandois aurait dû éloigner le plus rapidement possible. Faire en sorte que l’Hiver subi par sa fille soit encore pire. Néanmoins, la grande blonde aurait pu penser que ces sentiments s’étaient éteints, tout comme cette chaleur bienveillante présente dans le corps de l’ancienne Serpentard. Que tout ait disparu, pour laisser la place à des émois glacés. Et que, dans sa douleur gelée, Meredith Hawthorne aurait oublié Gauwain Robards. A jamais.
Or, il n’en était rien. C’était même pire. Il se pavanait désormais dans cette pièce, tentant une répartie vers la Comtesse de Vermandois qui ne vint pas. Le regard d’un bleu d’Hiver était encore rempli de rancœur, à l’adresse de ce grand brun qui n’avait décidément rien compris. Et qui, était malgré lui, encore dans cet Inconnu. L’ancien Serpentard ne connaissait pas la condition de celle qui le tutorait. Peut-être, était-il tout simplement sous son emprise ? Ce qui expliquerait le fait de son ignorance ? Fenella de Vermandois, n’en était pas certaine. Elle semblait y déceler quelque chose qui ne lui plaisait pas. La même lueur dans les iris bruns, qu’avait Aristide de Vermandois quand il voyait Fiona, la grande actrice. Cette sorte d’amour, dont Gauwain Robards feignait la compréhension.
Avec un geste plus vif, la grande blonde vint poser son verre de jus d’orange entièrement bu, sur le comptoir de la cuisine. Tout en regardant alternativement Gauwain Robards et sa fille, Meredith Hawthorne. Ce dernier tentait de l’affronter encore. Malgré, la sentence froide qu’elle avait formulée. Un petit rire entendu et toujours aiguisé voire pernicieux, s’était échappé des lèvres claires. Ainsi donc, il se pensait chanceux ? Ne se considérait plus comme un être stupide ? Alors, qu’il en avait toutes les caractéristiques intrinsèques. La Mère, vit cette main rassurante qui s’était alors placé sur celle de l’aspirante Auror.
- Elle ne vous a rien dit de son sacrifice après sa dernière année à Poudlard. Commença la Comtesse de Vermandois avec un sourire plus doux, vers sa fille. Elle ne vous a rien dit de cet Hiver, qu’elle s’est infligé, parce qu’elle vous a vu avec une autre. Et, qu’elle n’a jamais voulu vous blesser parce qu’elle vous aimait. Continua la grande blonde, tout en fixant le jeune homme qui lui faisait face. Vous n’avez pas été stupide, vous avez été ignorant. Et, vous vous êtes excusé. C’est une preuve d’attachement. Elle concédait une vérité qui lui écorchait la bouche.
Meredith Hawthorne contemplait Gauwain Robards, qui affrontait Fenella de Vermandois, sans faillir. Cependant, la Comtesse de Vermandois avait avoué une bonne partie de ce qu’avait vécu l’ancienne Serpentard durant des années. Cette dernière étant sûre et certaine, qu’au vu de toutes ces informations ainsi divulguées, son tutoré battrait en retraite. Et, qu’il ne reviendrait plus. Comme il le lui avait promis auparavant. Inquiète et de plus en plus soucieuse, la demi-Vélane ne perdait pas une seconde de l’échange opposant sa Mère à celui qui était son petit ami. Mais qui, après cette « rencontre » partirait bien vite. Elle en était intimement persuadée.
- La gastronomie de mon très cher pays me manque. Avez-vous eu le loisir de goûter des escargots au beurre d’ail, préparés par Cole ? Il se surpasse à chaque fois. Avait mentionné la Comtesse de Vermandois avec un petit rire. Je crois, qu’en ce qui vous concerne vous êtes Gallois ? Ce qui expliquerait un tant soit peu, votre côté rustique. La grande blonde avait insisté finement, sur ce dernier terme. - Le brunch est prêt, Mère. Surtout que si vous voulez, aller rendre visite à Parrain, pour lui offrir vos vœux. Il est temps de se positionner à table. Prenant deux assiettes en main, Meredith Hawthorne fit signe à Gauwain Robards de prendre le service à thé et de le poser sur la table ovale du salon.
Prenant place sur une chaise, la demi-Vélane servait le thé en restant silencieuse. N’osant pas regarder son tutoré, qui devait vivre un véritable Enfer sans comprendre le fondement de ce qui pouvait se tramer, chez celle qui l’avait invité. La belle blonde priait intérieurement pour que Fenella de Vermandois vienne à les quitter rapidement, devant alors une longue explication au beau brun, dont l’esprit devait s’échauffer plus que de raison.
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| | | | [Flashback 9 Novembre - 27 Décembre - 31 Décembre 1978] Special Days - Meredith | |
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