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Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS

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Razvan Vacaresco

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L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Dim 20 Sep 2020 - 20:40

Souvenir 3

L'été filait plus vite que prévu. La fin de cette saison sonnait son propre malheur. Le soleil commençait de nouveau à se coucher de bonne heure. Il frappait moins les vitres de la petite chambre de Razvan, orientée sud. Couché sur son lit, la lumière d'une petite lampe allumée, le roumain lisait un livre. La nuit était tombée depuis un moment maintenant. La rentrée scolaire arrivait dans deux semaines et le jeune homme appréhendait un peu. Il appréhendait de retrouver les couloirs glacés de Durmstrang, cette école du Grand Nord, dont personne ne connaissait l'exact emplacement. Le secret était si bien gardé qu'il fallait être oublietté à chaque fois qu'on la quittait pour oublier son emplacement exact. Ainsi, à chaque rentrées, Razvan savait qu'il retrouverait l'école sans être capable de préciser où elle se situait. Le jeune homme se rappelait néanmoins très bien de son aspect, du froid saisissant dans chaque recoin de cette bâtisse désagréable. Et dans cet endroit perdu, glacial et impersonnel, il n'y avait même pas Neolina. Il réalisa que cela faisait la quatrième fois qu'il lisait la même phrase et il secoua la tête, agacé de sa propre attitude. Le roumain passa une main dans ses cheveux noirs en fixant pensivement son plafond, le livre ouvert sur son lit. Un soupir de sa part vînt effacer brièvement le silence. Il entendit toquer à la porte de sa chambre et le visage de sa tante apparu dans l'entrebâillement. « Je vais me coucher Razvan » ; « Bonne nuit, ma tante ». La vieille femme lui fit un sourire avant de fermer la porte derrière elle. Il entendit ses pas jusqu'à la pièce d'à côté où elle dormait toujours d'un sommeil de plomb. La maison n'était pas très grande, mais ils avaient au moins, l'un comme l'autre, leur propre intimité.

Razvan resta quelques minutes immobile, à fixer le plafond. Jusqu'à ce qu'il entende de légers coups donnés à la fenêtre de sa chambre. Les rideaux non encore tirés, il sorti de son lit pour s'approcher de la fenêtre et voir Neolina. Un air ouvertement surprit, il ouvrit la vitre avant d'afficher un grand sourire. La voix basse il lui lança : « Domnișoară Siankov fait le mur, maintenant ? » - ce n'était pas un reproche, pas le moindre du monde. Son visage illuminé d'un grand sourire, il envoya ses mains pour qu'elle les saisisse et entre plus facilement et surtout plus rapidement, dans sa petite chambre. Il ferma la fenêtre derrière elle, tira les rideaux et se retourna pour lui voler un langoureux baiser. Lorsqu'il la lâcha, les mains sur ses hanches, il lui fit signe de ne pas parler trop fort pour ne pas réveiller sa tante. Il ne manquerait plus qu'elle vienne les surprendre, ce serait une scène si terrible que lui-même, en réalité, n'osait l'imaginer.
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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Lun 21 Sep 2020 - 2:34

Alors que la nuit tombait doucement, Neolina n’avait pas eu besoin d’attendre longtemps pour savoir que le sommeil ne viendrait pas la happer avant de longues heures. Du moins, pas tout de suite. Du haut de son lit superposé, elle descendit l’échelle qui grinçait, et les minis n’entendirent pas. Iléana, elle, avait les yeux grands ouverts comme ceux d’un hibou, mais échangea avec sa cadette un sourire qui voulait tout dire tandis qu’elle enfilait une robe pour remplacer sa chemise de nuit qui était, il fallait le dire, loin d’être sexy. L’ainée n’avait pas d’amour qui lui donnait envie de se lever et de braver la furie parentale, en cas de problème. Mais elle comprenait que ça soit le cas, bien que ce soit cette nuit la première fois.

La première fois, ah oui ? C’était sûrement ce que Neo espérait en tombant avec douceur sur le parterre sous leur fenêtre. L’été était passé à vitesse grand V, et malgré quelques gestes ça et là, Neolina et Razvan restaient les adolescents chastes qu’on leur avait appris à être. Eux qui avaient commis moults bêtises quand ils n’étaient qu’amis, les voilà bien sages. Oui mais voilà, les bêtises d’autrefois n’avaient rien d’aussi intime que ce qui occupait bien trop les pensées de la jolie blonde. Cette fois, ça ne concernait qu’eux, et eux seuls. C’était différent. Ca faisait peur, vraiment.

Pourtant, oubliant ses craintes, Neo se faufilait comme une ombre jusqu’au petit pavillon de son amoureux. L’été filait, vite. D’ici deux semaines, le quai de la gare serait à nouveau le théâtre de leur séparation et elle ressentait comme une urgence. Dès qu’il était descendu du train, elle sut que cet été sonnerait la fin de sa virginité. Mais là, c’était la fin de l’été qui arrivait, amenuisant son sommeil tout doucement. Mais que voulez-vous, on ne parlait pas de ces choses là à cette époque. Et puis, se retrouver seuls était devenu un défi, du moins à l’intérieur. Les alentours de Sibiu étaient leur royaume, mais l’ambiance ne s’y prêtait jamais. Pas un pour sauter le pas. Alors ce soir, Neo osa, et ses petites mèches blondes apparurent au-dessus du bois rongé par l’humidité de sa fenêtre, fort heureusement au rez-de-chaussée.

Razvan était là, éclairé par une simple petite lampe, à se perdre dans ses pensées. Est-ce qu’elle y était, au moins ? Avant de se manifester, Neo prit quelques minutes pour le regarder, son coeur battant la chamade tandis que l’herbe fraîche sous ses pieds lui rappelait qu’il serait peut-être temps d’y aller, au risque d’attraper une pneumonie. Elle finit par toquer doucement : après tout, elle n’avait pas fait le mur pour rester là à l’admirer, quelle drôle d’idée. Courage, Siankov.

La tête surprise de son amoureux valait son pesant d’or, et elle lui sourit doucement tandis qu’il se glissait jusqu’à elle, la gratifiant d’une petite remarque à voix basse. Immédiatement, cette atmosphère de murmure déclencha chez elle quelque chose, comme une flamme dans le ventre. C’était interdit. C’était secret. C’était terriblement excitant. Elle eut envie de lui répondre qu’il fallait bien que quelqu’un s’y colle, mais n’osa pas. « La fenêtre plutôt ! » rit-elle doucement en escaladant pour le rejoindre. Pour la grâce, il fallait repasser, mais elle parvint à entrer sans faire de bruit, même à l’atterrissage. Miracle. Tandis qu’il couvrait leurs traces, Neo réalisa qu’elle n’avait jamais été dans la chambre de Razvan la nuit, et que la lumière conférait à l’endroit une toute autre ambiance. Mais elle n’eut pas le temps de se perdre dans sa contemplation que déjà, il l’embrassa avec la passion qu’il ne manifestait que lorsqu’ils n’étaient que tous les deux. La flamme devint incendie.

Neolina pensait avoir fait le plus dur en venant ici ce soir. Elle s’était naïvement imaginé qu’une fois aux côtés de Razvan, tout serait comme toujours, naturel, simple, évident. Après tout, ses mains à lui tenaient ses hanches, la sommant d’être discrète, tandis qu’elle était pendue à son cou, jouant avec quelques mèches de ses cheveux. Rien de plus normal pour eux. Mais voilà, elle fut envahie par un fichu doute qui lui donna presque envie de fuir. N’était-ce pas un chouia trop audacieux, même pour elle ? Peut-être que finalement, il était trop tôt pour tout ça, et qu’elle essayait de forcer quelque chose pour lequel elle se sentait prête, mais peut-être pas lui. « Dans 13 jours, tu ne seras plus là. Je ne veux plus gâcher la moindre minute loin de toi. » lâcha-t-elle finalement. L’exactitude de la ferveur adolescente. Au pire du pire, ils ne feraient que dormir ensemble, lovés l’un contre l’autre, et ça serait déjà un grand pas. Tant qu’elle était dans ses bras, elle pouvait supporter la frustration qui l’envahissait. Car à cet instant, un peu tremblante, Neolina réalisa qu’elle était incapable d’être celle qui ferait le premier pas.
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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Lun 21 Sep 2020 - 3:08

Razvan n'était pas nécessairement du genre à provoquer sa chance. Il faisait parti de ceux qui savaient que tout venait à point qui sait attendre, et que la nature des choses les amèneraient nécessairement le moment venu. Sur sa relation avec Neolina, le roumain ne s'était pas posé plus de questions que cela. Leur amour avait commencé sur un soir d'été où rien n'avait été planifié, ils s'étaient laissés portés par l'instant. Et les voici un an plus tard, lui, jeune homme de presque seize ans, à réceptionner sa petite amie dans sa chambre, alors que celle-ci faisait le mur. S'il veilla à fermer les rideaux pour ne pas être vu - des rumeurs auraient tôt fait de courir dès lors - les lois de la physique et du cœur le rattrapèrent bien assez tôt pour voler à sa Neo, un bien charmant baiser. La relâcher fut presque douloureux physiquement, lui qui, perdu dans ses pensées avant qu'elle n'arrive, ne pouvait s'empêcher d'avoir constamment son spectre dans ses songes. Le regard correctement rivé dans celui de la sorcière, un petit sourire mignon planait sur les traits de l'adolescent. Il la trouvait jolie, sa bravade du règlement. Il en était touché, aussi. La Roumanie était un pays qui vivait d'une certaine façon, avec certains idéaux, certains mœurs. Le jeune homme ne perdait pas de vue que c'était un acte téméraire que de venir le voir à cette heure-ci, particulièrement alors que sa tante dormait dans la chambre d'à côté, à quelques mètres finalement d'eux. L'aveu qu'elle lui fit le toucha d'autant plus. La main droite de Razvan quitta la hanche de sa petite-amie pour replacer délicatement une mèche de cheveux derrière l'oreille de Neolina. Il lui vola un chaste baiser et répondit enfin : « Pareillement ».

   Une chambre à coucher, c'était quelque chose d'intimiste. Surtout la nuit. Relation autorisée mais visite de nuit interdite, pour des raisons évidentes, bien entendu. Ils pourraient se faire prendre, mais qu'est-ce que cela changerait ? On leur interdirait de se voir ? Rien ni personne ne saurait y arriver, seules leurs écoles respectives les maintenaient éloignés. Le roumain la prit par la main pour s'allonger sur le lit et désigna la place à côté de lui. Il aimait particulièrement la tenir dans ses bras alors qu'ils étaient allongés. Sentir son odeur, s'enivrer de sa présence. Cela lui permettait de laisser son esprit divaguer plus facilement. Aucune invitation pernicieuse dans son attitude. Razvan désirait simplement partager de la promiscuité avec Neolina. Le soir, souvent, elle lui manquait plus que jamais. Une fois la jeune femme correctement calée dans ses bras, le jeune homme demanda : « Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as l'air fébrile ? ». Il sentait toujours lorsque quelque chose clochait chez Neo. C'était peut-être son super-pouvoir à lui tout comme elle même avait le même en miroir. Il n'aimait pas qu'elle n'aille pas bien, qu'elle soit triste. Pourquoi ne dormait-elle pas à cette heure-ci ? Razvan n'avait aucune idée des tenants et des aboutissants de ce qui se passait dans la tête de la jeune femme. S'il avait su, aurait-il agi de la même façon ? Pas sûr… L'adolescent était quelqu'un au tempérament réservé, assez traditionnaliste. Il avait été élevé de telle façon et faire le mur dérogeait clairement à environs la moitié des règles de son éducation. Pourtant, ça lui donnait plus un sourire satisfait que réprobateur. La bravade lui faisait plaisir, sans doute ne s'en rendait-il pas compte. Couché sur le dos, il se contentait pour l'heure de faire pensivement glisser ses doigts sur l'avant-bras de Neolina. « Je suis content que tu sois venue ce soir » avoua-t-il simplement « je n'arrivais pas à trouver le sommeil ». Gêné par le bouquin qu'il avait commencé et sur lequel il s'était à moitié allongé, il le tira de sous son dos d'une main et se pencha un peu au dessus de sa petite amie pour le déposer simplement sur la table de chevet. Le visage au dessus du sien, il lui fit un sourire, simple, gentil, avant de l'embrasser.


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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Lun 21 Sep 2020 - 4:14

Le temps qui passait n’avait jamais été une chose qui avait effrayé la roumaine, au contraire. Elle vivait chaque nouvelle journée comme elle venait, pour n’avoir jamais rien à regretter. Chaque anniversaire était une joie, chaque matinée une nouvelle fenêtre sur de belles choses à vivre. Mais maintenant, Neo se sentait bien frustrée que sa relation amoureuse soit rythmée par la cruauté du calendrier. Désormais, elle attendait avec impatience le moment où Razvan sortirait de l’école, un an après elle, et qu’ils auraient alors le choix de la suite, si possible proches l’un de l’autre, merci. Les longues soirées passées à rêver de lui dans son lit était interminables, malgré les papotages entre filles agréables.

Aussi, oui, Neo savait qu’il lui restait 13 jours. 13 petits jours à ses côtés, et s’il fallait faire le mur chaque soir pour se créer des souvenirs impérissables, alors elle prendrait le risque. Mais encore fallait-il suivre à cette nuit là, déjà. Rien qu’en replaçant une mèche de ses cheveux, Razvan parvint à lui arracher un petit frisson qui se prolongea quand il l’embrassa. C’était bien l’une des premières fois que Neo parlait si peu. Cela se justifiait par le fait qu’il fallait être discret, bien sûr, et couvrait le fait qu’en réalité, elle crevait de peur. C’était rare, surtout en la présence de son ami de toujours. Surtout que c’était lui, au fond, qui provoquait un peu cette terreur sans le vouloir. Enfin lui, et son cerveau à elle qui gambergeait aussi, angoissait, anticipait. Parlant du temps, Neo aurait presque voulu pouvoir l’accélérer pour passer cette étape pénible et revenir à la normale.

Les choses ne s’arrangèrent pas tout à fait quand Razvan l’invita à le rejoindre dans son lit, et qu’elle le suivit, docile. Lovée contre lui, elle apprécia sa promiscuité rassurante, qui pourtant ne balaya pas complètement ses craintes. Elle aurait aimé pouvoir mettre des mots dessus, mais c’était si difficile. Encore une fois, on ne parlait pas de ça. Sauf, visiblement, quand on s’appelait Razvan Vacaresco ! Non mais quoi, il ne parlait quasiment pas mais là, si ? « Ca va, j’ai juste un peu froid. » C’était le plus évident mensonge qu’elle lui ait jamais délivré de sa vie. C’était totalement l’inverse, malgré la fraîcheur de la nuit qu’elle avait traversée pour le rejoindre. Il saurait qu’elle mentait, c’était certain. Mais la vérité ne se disait pas, elle se vivait.

Bavard pour deux, pour une fois, Razvan lui réchauffa le coeur en une simple phrase. Lui aussi, donc, avait du mal à rejoindre Morphée en ce moment. « C’est à force de penser à moi, ça ! » Elle étouffa un rire, se trouvant un peu bête car elle exprimait là la raison miroir qui l’empêchait, elle, de dormir. Peut-être avait-ce été ce que Razvan attendait, car il bougea finalement pour se mettre au-dessus d’elle, et Neolina ne se rendit pas tout de suite compte que c’était pour une raison 100% extérieure à ce qu’elle avait en tête. Mais les faits étaient là, Razvan la surplombait, son regard bien moins effarouché que le sien, et l’embrassait sans se prendre la tête. Elle était la seule, la seule, vraiment. Il était temps de revenir sur la même longueur d’onde que lui. Se perdant dans l’ivresse du baiser, Neolina glissa les mains le long de son dos qu’elle sentait brûlant sous la couche de tissu légère de son t-shirt. T-shirt qui s’avéra s’être légèrement relevé dans le changement de position de Razvan. Aussi, les doigts de Neolina se nichèrent pour la première fois dans le creux des reins de son amoureux. Elle en arrêta le baiser, un déferlement d’émotions ravageant tout sur son passage. Ses yeux moins timides cherchèrent ceux de Razvan, comme pour vérifier que tout ça ne le gênait pas. Ça n’avait pas l’air d’être le cas. « Tu as bien plus chaud que moi… » lâcha-t-elle d’une voix un peu plus rauque que d’habitude, et si basse qu’il fallait être bien près pour l’entendre. Et pour ce qui était de la proximité, ils étaient très certainement sur le point de passer un cap.
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Lun 21 Sep 2020 - 19:32

Dire que Razvan n'avait pas déjà pensé à aller plus loin avec Neolina serait sans doute faux. Le mois d'avril avait déjà été éprouvant pour les deux adolescents. Peut-être attendaient-ils inconsciemment la fin du printemps, l'été étant sans doute plus propice pour ce genre de choses. Et c'est à la fin de celui-ci que finalement, pour la première fois depuis qu'ils étaient ensemble, elle faisait le mur. Il ne remarqua pas qu'elle était moins bavarde, paradoxalement, alors qu'elle était toujours celle qui comblait les vides de sa propre conversation à lui. Sa fâcheuse tendance à répondre par monosyllabe était bouleversée, semblait-il, par le manque de paroles de Neo, puisqu'il prenait soin de parler pour elle. Mais s'il ne remarqua pas cette inversion des rôles, Razvan ne manqua pas le gros mensonge qu'elle lui fit. S'il était habituellement quelqu'un de très agacé par le mensonge, il ne pouvait lui jeter la pierre : souvent, pour ne pas l'inquiéter, il ne parlait pas de ses problèmes. C'était sans doute vexant pour l'un comme pour l'autre, mais ils avaient tous les deux la délicatesse de ne pas insister, et d'attendre que l'autre soit prêt à en parler. C'était leur statut quo et au nom de ce statut quo, Razvan n'insista pas, fit même comme s'il n'avait pas perçu le mensonge. A quoi bon gâcher ce moment ?

Allongés tous les deux, le roumain se fendit d'un aveu bien sincère auquel Neolina répondit par une boutade. Elle ne s'imaginait pas combien elle avait raison. Il n'appréciait pas de ne pas arriver à se concentrer sur ce qu'il faisait. Razvan était quelqu'un d'intelligent, avoir l'esprit ailleurs, le déconcentrant de ce qu'il faisait, ça l'agaçait prodigieusement. « C'est possible » souffla-t-il, sans doute un peu malgré lui. Alors que sa position légèrement au dessus de Neolina était censée être précaire, le baiser qu'ils échangèrent fut si profond de promesses que Razvan, loin de se rallonger sur le côté, mit au contraire ses bras de part et d'autres de sa petite-amie, laquelle faisait promener désormais ses mains dans son dos. Un frisson un peu violent lui fit dresser les cheveux dans la nuque et il ne comprit pas pourquoi elle interrompit leur  baiser. S'il essaya de trouver la réponse dans ses yeux, il ne trouva rien d'autre qu'un regard peut-être un peu timide. La roumaine ne se rendait sans doute pas compte de ce qu'elle provoquait dans son esprit avec sa phrase. Razvan aurait pu la prendre au premier degré, plaisanter en répondant "qu'il assumait très bien son rôle de bouillotte ambulante" mais la tension qui s'installait entre eux n'était pas propice à ce genre de plaisanteries. Au contraire, il choisit de considérer la phrase dans un degré plus sensuel, comme une invitation à la découverte de l'autre. Scrutant les pupilles de la jeune femme pendant un instant supplémentaire, comme pour chercher s'il ne se fourvoyait pas, il ne se fit pas prier pour lui offrir cette fois-ci, un baiser plus profond avant de faire glisser une main sous sa jolie petite robe. Razvan devait bien remercier les conversations des autres garçons de Durmstrang, qui avaient l'esprit autant que les hormones, très bien orientés. Ce n'était certainement pas sa tante qu'il s'agissait de remercier pour son éducation sexuelle. La vieille dame vivait dans l'ancien monde sans réellement accepter le nouveau qui tendait à le remplacer. Les tympans légèrement bourdonnants, le roumain profitait de l'instant pour ne pas se laisser aller à un trop plein de questionnements. Il vivait toujours sans profiter de cela. N'était-ce pas le moment, finalement, de s'amender de pareilles questions ?



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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Mar 22 Sep 2020 - 19:10

Le corps était une bien étrange machine, se mettant toujours en émoi quand le cerveau lui-même ne savait plus où donner de la tête. À cet instant, Neo ne savait plus réfléchir, à vrai dire. Elle était hors de souffle, sans faire le moindre effort. Elle mourrait de chaud, alors que la température était douce et agréable. Son coeur s’emballait, alors que son regard se posait sur celui qui savait apaiser la moindre de ses angoisses. Et bizarrement, elle ne tremblait pas alors qu’elle mourrait pourtant de peur. La peau ardente de Razvan sous ses doigts, elle ne sut si elle pouvait poursuivre son exploration ou s’il valait mieux en rester là. Plongée dans ce regard dont elle connaissait la moindre nuance, elle eut l’impression de s’y noyer pour la toute première fois.

Instant suspendu, comme dans l’attente d’une décision, d’un geste, quelque chose. Razvan était tout pour elle, son compagnon de toujours, son partenaire présent à chaque instant pour vivre de nouvelles expériences. Et cette fois, quelle expérience ! Les filles de son dortoir en parlaient à demi-mots, et semblaient toutes enclines à rester chastes jusqu’à ce qu’un anneau ne vienne cerner leur doigt. Sauf qu’elles, elles n’avaient pas Razvan. C’était à peine si certaines avaient déjà vécu leur premier baiser, alors… Neo était un peu la fierté de ses copines, qui la bassinaient avec leurs questions indiscrètes. Elle leur distillait d’infimes détails qui les faisaient déjà rougir tout en cachant ce qui comptait vraiment. À la rentrée pourtant, quelque chose en elle aurait sûrement changé, mais à coup sûr, elle leur tairait. Cela ne regardait personne d’autre qu’eux. Et cela se jouait maintenant.

Reprenant leur baiser, Razvan ne compta pas sur le hasard, lui, pour trouver le chemin de sa peau nue et pâle qu’il explora doucement. Mieux valait ne pas précipiter les choses, car chaque centimètre parcourut lui donnait l’impression d’avoir couru un marathon. Une des mains de la roumaine repartit dans ses cheveux, s’y perdant totalement pour l’attirer toujours plus contre lui. Comme si chaque centimètre carré de son être voulait rencontrer le sien, alors même qu’ils étaient encore totalement habillés. Si beau. Si innocent. Son autre main remonta lentement le long de sa colonne, presque au même rythme que ses doigts à lui, entre sa peau et son t-shirt qui devint bien vite de trop. Il fallut délaisser cette réconfortante tignasse pour se battre avec le tissu, essayer de lui enlever sans briser l’instant, mais, c’était peine perdue. Neo avait beaucoup fantasmé ce moment, mais ne s’était pas imaginé que des détails techniques, tels que retirer des chaussettes ou savoir comment bien se mettre, viendraient ôter un peu de magie à l’instant. Mais c’était aussi la réalité brute de la chose qui la rendait aussi belle. Parce que tout à coup, elle existait. Elle se concrétisait.

Rompant le baiser quand enfin elle parvint à remonter assez le tissu, elle lutta pour le lui retirer. C’était maladroit, sans doute ridicule un peu, et ça la fit rire tout bas. Tout ça était pourtant bien sérieux, mais Neo était Neo, et ce simple rire d’une chose qui était de son fait la détendit un peu tout à coup. Timide, elle n’osa pas regarder le délicieux spectacle dont elle rêvait depuis si longtemps, et l’attira à nouveau à elle pour dévorer ses lèvres. Elle eut l’impression qu’elle aurait pu rester des heures ainsi, à se délecter de ces nouvelles sensations qui envahissaient tout son corps alors même qu’ils n’en étaient qu’aux prémices. « Împotriva lumii*..." lui glissa-t-elle au creux de l’oreille avant de venir baiser la peau de son cou. Cela valait tous les sempiternels Je t’aime. C’était une phrase à eux. Neolina et Razvan contre le reste du monde. Mais ce soir, c’était surtout Neolina contre Razvan, mais ça n’aurait rien d’un affrontement. C’était même tout l’inverse.

* Contre le reste du monde
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Mar 20 Oct 2020 - 2:16

Souvenir 4 - avril 1961.

Le doux soleil d’avril perçait tranquillement à travers les rideaux. Les vacances de Pâques avaient été synonymes comme toujours de retrouvailles, et Neolina s’était languie d’avoir un peu de temps seule avec son amoureux. Oh bien sûr, Sibiu n’avait aujourd’hui plus de secrets pour eux et leurs multiples escapades leur conférait une intimité à laquelle ils aspiraient tous les deux. Mais la pudeur les empêchait de se laisser aller à une toute autre forme d’intimité, que le village tout religieux qu’il était n’aurait supporté de surprendre. Évidemment, la famille de l’un comme de l’autre ne désertait jamais leur maison, et les jeunes soeurs de Neolina ayant désormais le sommeil plus léger, il lui était bien plus difficile de faire le mur.

Mais ce jour-là, la famille Siankov était de sortie pour rendre visite un vieil oncle, et Neolina avait utilisé la carte mensonge en prétextant une bonne maladie pour rester à la maison. Oh, pas de souci, elle était bel et bien restée au lit. Elle n’y était juste pas restée seule, car Razvan l’y avait bien vite rejoint. Les pieds du roumain dépassaient de son lit superposé, celui du haut en plus, mais rien ne pouvait arrêter deux adolescents qui en mourraient d’envie depuis des mois. Des. Mois. L’hiver avait été long pour eux, surtout depuis que l’été précédent leur avait fait goûter aux plaisirs qu’on ne s’octroyait ordinairement qu’après le mariage dans ce pays. Neolina commençait à comprendre pourquoi : quand on commençait, on avait plus qu’une envie, recommencer, encore, encore, encore. Quand on était marié, c’était bien plus facile.

L’après-midi donc n’avait pas été l’occasion pour les deux jeunes amoureux de vivre de nouvelles aventures sous le soleil qui tannait bien plus la peau du roumaine que celle plus blanche de Neolina, qu'elle laissa à Razvan tout le loisir d'explorer. Et sous les draps froissés, ils s’octroyaient enfin un peu de répit, fatigués mais repus, quoi que la jeune fille qui était désormais femme ne savait pas si elle pourrait un jour se lasser de ces moments dans les bras de son amant. La tête posée sur son torse encore imberbe, elle jouait avec ses doigts à dessiner la forme de ses muscles qui se taillaient doucement. Était-ce les rudes entraînements de Durmstrang qu’elle devait remercier pour ça ? Elle savait combien cette école éprouvait Razvan, mais il fallait bien y voir un peu de positif, non ? Le drap recouvrait leurs corps nus, car la rareté de ces moments précieux imposait toujours une forme de pudeur que Neolina n’arrivait pas totalement à dépasser.

Pour une fois, la jeune femme savourait le silence, bien qu’elle était attentive au moindre souffle de Razvan, aux battements de son coeur qui s’apaisaient doucement dans sa poitrine. Si tant est que c’était possible, Neo avait collé la moindre parcelle de sa peau contre la sienne, ses pieds entrelacés dans ses jambes, ses seins collés contre son flanc. Sa bouche déposa un baiser sur sa clavicule avant de rompre le précieux silence. « Pendant les vacances d’été, Mama nous emmène à Mangalia, pour fêter la fin de mes études. » La matriarche avait été toute contente de leur annoncer ça, et elle avait du se saigner à n’en pas douter pour se payer pareilles vacances. « Les filles, toi, et moi. » révéla-t-elle dans un sourire en le regardant. « Bien sûr, tu auras ta chambre… Mais compte sur moi pour m’y glisser à la nuit tombée ! » Elle lui lança un regard malicieux, dans lequel la flamme du désir ne s’était pas encore tout à fait éteinte. S'éteindrait-elle d'ailleurs jamais ?
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Mar 20 Oct 2020 - 17:54

Les vacances avaient cela de beau qu'elles offraient un répit, autant qu'elles avaient cela de terrible qu'elles l'arrachaient sans pitié une fois terminées les âmes sensibles qui avaient décidé de se retrouver. Etudier dans deux écoles bien différentes était une plaie pour deux adolescents dans la fleur de l'âge et désespérément attachés l'un à l'autre. A l'époque de leurs sentiments platoniques, c'était déjà difficile. Neolina n'avait toujours été que sa seule amie. Razvan avait bien quelques connaissances dans l'Ecole du Grand Nord, mais pour le reste, aucun lien n'était similaire à celui qu'il partageait avec elle. Maintenant qu'ils se fréquentaient beaucoup plus, c'était d'autant plus vrai. Ce n'était pas avec une amie qu'on passait l'après-midi loin des regards indiscrets. Ce n'était pas non plus avec une amie qu'on échangeait pareilles caresses, pareils soupirs. Une main posée sur la cuisse blanche de Neolina qui surplombait ses propres jambes à lui, le jeune homme la faisait glisser pensivement de haut en bas, le regard posé non pas sur sa petite-amie mais sur le plafond. Ils prenaient sans doute des risques en se laissant aller de la sorte, ne pouvait-il s'empêcher de penser avec tout le pragmatisme qui le caractérisait. Il n'oserait penser non seulement aux cris qu'ils entendraient, mais également à la honte qui serait toute pointée sur elle. Pas sur lui, il était un garçon. Tout au plus le jugerait-on avec sévérité en estimant qu'il la dévergondait. Mais il s'en voudrait qu'elle subisse certains quolibets uniquement parce qu'ils se laissaient aller, l'un comme l'autre, à la joie des plaisirs partagés. Sa roumaine le réveilla finalement de sa demi-conscience en lui offrant un chaste baiser sur la clavicule, bien plus chaste que ceux qu'ils s'échangeaient depuis qu'il était arrivé. Il baissa son regard sombre semblable à une abysse pour regarder le visage nettement plus lumineux de la jeune femme. « Moi...? » s'étonna-t-il doucement, quoique franchement. Des vacances, c'était quelque chose d'assez peu commun chez eux. En Roumanie, autant ne pas parler du niveau de vie des habitants. Même si les sorciers, par leur monde parallèle, vivaient quand même mieux que les moldus. Il n'empêche qu'il était étonné que Madame Siankov ait pensé à lui et disons-le, il était gêné. Gêné qu'elle se sente obligé de le faire alors que peut-être, elle voudrait passer du temps avec sa fille qui grandissait. La remarque de la jeune femme le fit légèrement sourire malgré lui. Il fallait bien dire que leurs corps étaient encore brûlants et qu'ils étaient jeunes. La découverte du corps de l'autre, c'était quelque chose de passionnant. « Tu n'as pas besoin que j'ai une chambre seul pour trouver un moyen de venir... Ou de me faire venir » lui répondit-il  en souriant plus franchement, comme si elle seule avait quémandé sa présence alors qu'il ne s'était pas fait prier lui-même pour braver l'interdit. A seize et dix-sept ans, quand on voulait quelque chose, on le prenait. Quoiqu'il en soit, là n'était pas vraiment le sujet : « Ta mère est gentille, mais... » - mais quoi ? - « Je ne veux pas profiter de sa générosité ». Eh oui. Razvan et son éternelle politesse. Il détestait s'imposer. Il détestait aussi donner l'impression de s'imposer. Le roumain était quelqu'un qui aimait bien passer inaperçu et surtout, qui ne voulait pas déranger. Dans un pays ravagé surtout par les problèmes financiers, il avait la terrible impression qu'il était un poids plus qu'autre chose. Et ce n'était pas ce qu'il souhaitait.


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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Mar 20 Oct 2020 - 19:08

Maintenant que Neolina et Razvan avaient découvert les joies des plaisirs charnels, on pouvait clairement affirmer qu’ils se connaissaient par coeur. Sur tous les points. D’ailleurs, Neo connaissait tellement son amoureux, qui était aussi et surtout son ami, qu’elle aurait presque pu jouer sa réaction avant même qu’il ne prononce un mot. Evidemment qu’il était surpris. Evidemment qu’il allait être gêné. Mais évidemment que c’était non négociable, car il était hors de question que la jeune femme passe une seule journée de cet été si particulier loin de lui. « Oui, toi ! » Sa main gauche remonta jusqu’à ses épais cheveux de jais, que leurs ébats avaient encore plus ébouriffés. Chaque jour qui passait, Razvan était moins garçon et devenait plus homme. Cela se lisait dans ses yeux, sur ses traits, dans ses attitudes aussi. Tout comme Neolina était en train de devenir une femme, et ça n’était pas uniquement parce qu’elle était allongée nue dans ce lit avec son petit-ami.

« Comme si tu allais t’en plaindre… » minauda-t-elle un peu en se rapprochant encore un peu plus de lui, si cela était physiquement possible. En remontant légèrement, elle put toutefois lui délivrer un baiser un peu moins sage, qui trahissait son envie de profiter clairement de tout ce temps qu’ils avaient en cet après-midi de solitude bienvenue. Mais bon, les garçons ne pouvaient pas faire ça sur commande, on ne l’avait jamais prévenue d’ailleurs, alors elle l’apprenait à ses dépends, et tant pis pour la frustration. Et bien que l’idée de devoir se faufiler en dehors de sa chambre cet été pour passer ses nuits dans les bras de son amoureux était terriblement excitant, au fond d’elle, Neolina avait hâte de passer à la vitesse supérieure, et de quitter la maison familiale pour créer la sienne avec Razvan. Bien sûr, au début, ils n’auraient sans doute qu’un petit appartement minable, mais ça serait leur petit appartement minable. Et ils seraient libres d’y faire ce qu’ils voulaient, quand ils le voudraient.

Il était adorable, Razvan, à s’enfoncer dans la politesse comme ça. A vrai dire, c’était une des raisons pour laquelle elle l’aimait tant. Cette façon qu’il avait de ne jamais vouloir imposer quoi que ce soit, de respecter les autres et de ne pas se comporter comme la plus grande majorité des garçons qu’elle connaissait. C’était sûr et certain, Neolina avait décroché le gros lot. Des Razvan Vacaresco, ça ne courrait pas les rues. Il n’y en avait qu’un, et il était là, tout contre elle. « Je savais que tu dirais ça. » Un sourire s’étirait sur ses lèvres. « Ça n’est même pas moi qui lui ai demandé, c’est elle qui a proposé. » C’était la stricte vérité. La mère de Neolina aimait Razvan comme son fils et de toute façon, elle avait toujours été persuadée qu’il ferait partie de la famille. Elle avait eu raison, bien sûr. C’était agaçant, mais bon. « Je te laisse négocier ton refus avec elle si tu veux… » Son sourire n’était toujours pas parti, car après tout, elle savait que sa mère gagnait toujours. Pas avec elle, forcément, mais avec Razvan, ah ça… Encore une fois, il était trop poli pour s’opposer à la figure d’autorité qu’elle représentait pour lui. « Et puis, ça nous fera plein de beaux souvenirs avant ta rentrée ! » Elle avait dit ça avec tout l’enthousiasme possible, même si au fond d’elle, elle craignait beaucoup cette année justement. Contrairement à tout son entourage, la jeune femme n’avait aucune idée de ce qu’elle avait envie de faire. La vie semblait la mener doucement mais sûrement sur la voie de la douce mère au foyer mais bien sûr, ça ne lui convenait pas. « D’ailleurs… » Sa voix se fit plus douce et posée cette fois. Elle avait eu envie d’aborder le sujet depuis le début des vacances, mais n’avait jamais trouvé le moment pour le faire. Peut-être parce que le formuler tout haut rendrait tout ça bien concret. Mais aussi et surtout parce qu’elle connaissait effectivement par coeur Razvan. Et qu’elle savait pertinemment à quoi elle allait s’exposer. « J’ai enfin trouvé ce que je vais faire de mon année. » Sa dernière année sans lui. Vraiment sans lui, cette fois.
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Mar 20 Oct 2020 - 20:45

C'était un fait, Razvan adorait lorsque Neolina passait sa main dans ses cheveux épais. Elle le détendait par ce geste plus qu'elle ne se l'imaginait sans doute, et il ferma brièvement les yeux sans rien répondre. Il écouta à peine ce qu'elle lui dit, pour être honnête, lui qui pourtant était généralement si attentif à toutes les paroles qu'elle lui disait - oui toutes. Sa roumaine parlait pour deux, souvent, pour combler les vides de sa conversation à lui. Cela ne le dérangeait pas lui et ne semblait pas non plus la déranger elle, ce qui était le principal tout de même. Razvan ne comprenait même pas ce qu'elle lui trouvait. Elle aurait pu - dû - préférer quelqu'un de plus bavard, quelqu'un qui ne réfléchissait pas à chacune de ses phrases comme une machine, quelqu'un qui n'était pas si froid avec le commun des mortels. Il ne comprenait pas car à ses yeux, tristement, Neolina perdait son temps avec lui. Il avait plus de chance de l'avoir que l'inverse. Ces doutes qui planaient souvent dans l'esprit du roumain s’évanouirent plutôt brusquement lorsqu'il la sentit bouger contre lui pour se rapprocher de sa bouche. Ça l'émoustillait tellement qu'il en émit un léger bruit sourd, frustré, frustré comme jamais que son corps ne marche pas de la manière dont il le désirait. Mais qu'est-ce qu'il y pouvait, hein ? Qui brisa finalement l'étreinte, il ne le savait pas. Sans doute pas lui, sans doute pas elle, tous les deux en même temps probablement à leur manière. Il n'était pas très sexy de parler de la génitrice de Neolina dans ce lit, étant donné leur position et ce qu'ils avaient tous les deux dans un coin de leur tête. Imaginez donc ce que ce serait d'évoquer sa tante à lui ? Mais que voulez-vous, les parents faisaient parfois interruption dans la vie de leurs bambins comme ils voulaient. Le roumain, comme toujours, l'écouta patiemment parler, lui exposer son point de vue et n'y répondit pas vraiment. Bien entendu qu'il allait aller voir Madame Siankov et bien entendu que si elle insistait avec toute la puissance de l'autorité parentale, il allait obtempérer. Mais s'il pouvait a minima négocier pour payer une partie de son séjour, ce serait une victoire dont il se satisferait.

Il fallait bien dire que Neolina savait employer les bons mots pour lui donner envie de flancher. Bien entendu qu'il avait envie de construire des souvenirs avec elle, de jolis souvenirs, et pas seulement dans un lit. Razvan tenait plus à elle que sur le simple aspect physique, c'eut été particulièrement irrespectueux qu'il ne s'intéresse à elle que pour ça. Non, les sentiments qu'il portait à son égard étaient tellement plus profonds que cela. Ils allaient encore devoir se séparer pour sa dernière année à lui et le jeune homme se fustigeait d'être né un an après elle. S'ils étaient de la même année, ils auraient été diplômés en même temps. Et ils seraient maintenant en train de construire leur propre futur, pas en train de se demander comment ils allaient pouvoir se voir... S'il visualisait très bien ce qu'il désirait faire de sa vie après Durmstrang - tout serait meilleur que cette école de toute façon - car la médicomagie était sa vocation, comme d'habitude, Neolina était perplexe, hésitante. Comme à chaque fois, elle n'avait pas de décision définitive, elle hésitait, pesait le pour et le contre. C'était presque s'il fallait décider pour elle. Et ce n'était que quelques mois avant d'être diplômée qu'enfin, elle semblait avoir trouvé sa voie. Ne sentant pas le problèmes venir, il répondit, sincèrement intéressé : « Je t'écoute ? ». Il était bien conscient qu'elle n'était pas faite pour la vie de femme au foyer et ce n'était pas ce qu'il lui souhaitait. Ni pour lui. Razvan n'avait rien contre l'idée qu'elle travaille, ce n'était pas dans ses moeurs de l'imaginer s'occuper de plusieurs enfants en s'occupant de la maison ou en faisant des pâtisseries tout le temps. Neolina était maître de son destin et il aurait dû savoir, mieux que personne, que cela ne présageait sans doute rien de bon.


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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Mer 21 Oct 2020 - 0:39

Quand il s’agissait de penser au futur, Neolina enviait beaucoup les gens qui l’entouraient. Pour tout le monde ou presque, l’avenir était une chose claire et limpide, et pas une espèce de zone d’ombre comme ce qu’elle se figurait. Oh bien sûr, elle savait que Razvan en ferait partie et ça, et bien, c’était déjà une belle perspective, évidemment. Mais son avenir à elle, de femme forte et indépendante - tout ce que sa mère adorait comme vocabulaire - qu’est-ce qui lui réservait ? Elle refusait de n’être définie que par son couple, même si c’était là la plus belle chose de sa vie jusqu’à présent. Aussi, l’année avait été difficile pour elle, car il avait fallu penser à un plan de carrière. Beaucoup de filles de son dortoir voulaient devenir infirmière, couturière et autres trucs en -ère qui ne la tentaient pas des masses. Neolina, elle, ne savait pas. Choisir à 18 ans un métier qu’elle ferait toute sa vie, elle qui mettait quinze minutes parfois à choisir un parfum de glace ? La tâche était trop grande.

Pour Razvan, c’était plus facile. Lui, il savait, et depuis longtemps, ce qu’il voulait. Médicomage, c’était une vocation. Il était fait pour ça, et ça emplissait la roumaine de fierté, de se dire qu’elle partagerait sa vie avec quelqu’un qui en sauverait des dizaines chaque jour. C’était une voie difficile, et elle le savait : mais Razvan avait tout ce qu’il fallait pour réussir, et elle le soutiendrait du mieux qu’elle le pourrait. Mais pas en restant à la maison. Mais en faisant quoi alors ? La question avait longtemps tourné dans sa tête, tandis que sa mère et ses professeurs se faisaient plus insistants que jamais. Mais voilà, quand Neolina regardait par la fenêtre, et qu’elle ne pensait pas à Razvan, son regard se perdait par delà l’horizon. De sa vie, elle n’avait jamais connu que la Roumanie. Et si elle commençait ses études maintenant, elle savait que ça serait le cas jusqu’à sa mort. Si elle voulait partir, au moins un peu, c’était le moment ou jamais.

« Tu le sais, je n’ai pas envie de trépigner en Roumanie en reprisant le linge de mes soeurs pendant que je t’attends. » Neolina n’était pas faite pour attendre : elle était née pour agir. Et comme toujours lorsqu’elle sentait que c’était la bonne décision, celle-ci, elle n’avait pas hésité et s’y était parfaitement tenu. « Alors j'ai envie de partir dans une famille, à l’étranger, pour m’occuper de leur petite-fille. Ça serait chouette, tu vois, découvrir une nouvelle langue, une nouvelle culture… Je vais sûrement trouver ma vocation là-bas ! » Elle y croyait, dur comme fer. Sibiu était bien jolie, mais les perspectives d’avenir étaient bien cloisonnées, qu’on se le dise. Machinalement, ses doigts enroulaient les mèches de cheveux de Razvan, ce qu’elle faisait toujours pour se détendre. Le fait était qu’elle n’avait pas encore annoncé le pire, enfin le pire pour lui parce qu’elle, elle en était toute excitée. Mais elle connaissait les opinions de celui qu’elle aimait. À dix-sept ans, en Roumanie, on avait des opinions politiques, oui.

Son regard quitta alors celui de Razvan, et elle posa doucement sa tête sur son torse qui se soulevait tranquillement, au rythme de sa respiration. Qui était, pour le moment, relativement calme. « Mon oncle connait des gens justement. » Cet oncle avait bien réussi à convaincre sa mère, elle pouvait bien faire de même avec Razvan, non ? « À Londres… » laissa-t-elle échapper, fermant ses yeux noisette qu’il ne pouvait plus voir vu sa position. Sa main qui caressait la tignasse brune s’arrêta aussi, et il y eut plus d’un ange qui passa tandis qu’elle guettait sa réaction.
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Mer 21 Oct 2020 - 9:47

Neolina et Razvan n'avaient pas fondamentalement la même manière de penser. Il était probablement un miracle qu'ils s'entendent si bien - ou peut-être l'adage "les contraires s'attirent" était-il vrai pour eux deux. Quoiqu'il en soit, Neolina rêvait de liberté là où Razvan n'avait rien contre une vie bien rangée, cadencée. Sans doute qu'avoir été élevé par une vieille dame conditionnait son mode de pensées, là où sa petite-amie avait été plutôt perdue au milieu de ses sœurs. Cela favorisait son indépendance, bien entendu. Et le roumain appréciait cette indépendance en général, il lui trouvait un côté aventureux qui lui plaisait, le faisait sourire. Le fait est qu'elle avait souvent des idées que de lui-même en temps normal, aurait qualifié de farfelues ou qu'il ne lui serait jamais venu à l'idée d'avoir. Il était naïf de croire que cette indépendance ne les rattraperait pas. Il n'était pas non plus dans ses moeurs d'essayer ne serait-ce qu'interdire quoique ce soit. Razvan était un jeune homme initié au dialogue. Ce n'était pas dans ses habitudes d'élever le ton tout au contraire, il préférait les accents glacials que lui conférait naturellement sa langue maternelle. Neolina le savait sans doute. Peut-être que cela expliquait le ton prudent avec lequel elle commença à expliquer les choses. S'il ne pouvait qu'être d'accord avec elle sur sa première phrase, il sut quand même que ce n'était que le caresser pour mieux le poignarder par derrière. Bien entendu qu'elle ne voulait pas l'attendre et ce n'était pas ce qu'il lui souhaitait. Elle avait besoin de s'occuper, de faire quelque chose qui l'intéressait. Razvan commença à se renfermer lorsqu'elle mentionna le mot "à l'étranger". S'il n'eut aucune réaction foncièrement physique, une partie de son regard se ferma violemment. A l'étranger. Quelqu'un de malin lui répondrait que bon, Durmstrang n'était pas en Roumanie non plus et que ça ne l'avait pas tué. Mais partir dans le cadre d'une année à l'école, ce n'était pas partir chez des inconnus dans un autre pays. Pour quoi faire ? S'occuper d'un gamin ?

Comme souvent entre Neolina et Razvan, il y avait cette incompréhension de deux personnes qui ne sont pas amenées à se comprendre. Pourquoi Neolina devait-elle toujours faire tout différemment de tout le monde ? Pourquoi devait-elle toujours se faire remarquer pour mener des expériences sans intérêt et totalement farfelues ? L'excuse d'apprendre une nouvelle langue et découvrir une nouvelle culture - qui était une pensée résolument ouverte d'esprit et qui contrastait par extension avec sa propre fermeture d'esprit à lui - ne prenait pas. Elle ne prenait pas du tout. Et sa roumaine avait beau perdre sa main dans ses cheveux, à cet instant, ça ne le détendait pas le moins du monde, au contraire. Le regard dur de nouveau viré sur le plafond, Razvan encaissait ce qu'elle disait avec une froideur difficile à supporter. La main qu'il faisait glisser tendrement quelques minutes plus tôt sur la cuisse blanche de sa petite amie s'était arrêtée dès les premiers mots de cette dernière. Et tout, dans son comportement - même si fondamentalement, il ne faisait rien - exprimait du rejet. Il serait resté silencieux jusqu'à ce qu'elle exige qu'il lui réponde si elle n'avait pas eut l'affront de lui dire qu'elle avait décidé de partir pour l'Angleterre. Le jeune homme eut l'impression qu'on venait de drainer d'air ses deux poumons et il plissa les yeux comme pour chercher, une fois encore, la logique dans tout cela. Il n'y avait pas de logique, comme il n'y en avait jamais avec Neolina. « Pardon ? ». L'incrédulité sur fond de colère venait de tomber dans ce seul petit mot. L'Angleterre. Londres. Rien que ça. C'était pire, bien pire que la Mère Patrie tout en étant moins pire que les États-Unis. Razvan avait des idées très arrêtées sur les pays qui n'étaient pas membres du bloc soviétique tout en ayant une opinion très mauvaise de la Russie. Il se sentait oppressé tout en aimant son pays et sa petite-amie lui annonçait, de but en blanc, qu'elle comptait partir dans un pays occidental pour quoi ? Apprendre une langue et découvrir une nouvelle culture ? Et quelle vocation cela pourrait-il lui donner, sinon celle d'élever des enfants ? Razvan préférait encore ne jamais avoir d'enfants que de la laisser partir de la sorte. Mais est-ce qu'il avait son mot à dire ? Non, justement. Il n'avait pas son mot à dire, non seulement parce qu'ils n'étaient pas mariés, mais aussi parce qu'il n'était pas une personne du genre à museler les autres. Il aurait préféré l'être pourtant pour avoir son mot à dire, mais il n'en était pas capable. Comme d'habitude, il allait finir par la laisser faire mais sans doute, pour une fois, certainement pas sans livrer bataille.


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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Mer 21 Oct 2020 - 12:41

Le plus dur était-il fait, ou à faire ? En abordant pareil sujet, Neolina était parfaitement au courant qu’elle allait rencontrer de la résistance en face. Ou plus exactement, un mur. Razvan n’était déjà pas bien loquace en temps normal, ce qui n’était pas spécialement pour la gêner. Ils avaient depuis longtemps trouvé des moyens de communiquer bien au-delà des mots, de la manière la plus naturelle qui soit. Aussi, son regard totalement fuyant, et un peu glacial, quand elle aborda la question du voyage n’augurait évidemment rien de bon. Et dire qu’elle n’avait évoqué là que la partie la plus facile à lui faire avaler ! Ce ne fut que lorsqu’il arrêta sa douce caresse qu’elle réalisa à quel point c’était agréable, et aussi à quel point il était plus vexé qu’elle ne l’aurait pensé. La suite n’allait pas être une partie de plaisir.

Alors qu’elle attendait la sentence, inévitable, les yeux clos, Neolina se demandait si elle avait bien fait de présenter les choses de la sorte. Peut-être aurait-elle du attendre un autre moment, et ne pas gâcher cet instant tout à fait intime et trop rare de leur vie, pour l’instant du moins ? Ou mais voilà, sans doute n’y tenait-elle plus, et il avait bien fallu que ça sorte. Et la voix de Razvan, tel un couperet, tomba tout à coup, créant ainsi une ambiance tout à fait différente et résolument plus désagréable. Le roumain parlait peu, mais il n’avait pas besoin de dire grand chose pour qu’on sache ce qu’il pensait. Surtout Neolina. Dans ce mot là, il y avait toute son incompréhension, sa crainte, son jugement aussi. C’était terrible, quand on y pensait, de ressentir que votre amoureux vous jugeait. Mais la jeune femme savait bien pourtant ce qu’il pensait du monde occidental, capitaliste, le grand Ouest qui faisait peur. Et elle ne pouvait qu’imaginer toutes les questions qui pouvaient lui venir en tête à cet instant précis, sans pour autant trouver les réponses pour le rassurer vu que, hé bien, il ne les formulait pas. Certaines étaient pourtant évidentes, d’autres un peu moins. Elle allait donc devoir faire de son mieux, quitte à être un peu à côté de la plaque.

Se redressant doucement en emportant un bout de drap pour cacher sa poitrine, elle se cala contre le papier peint aussi froid que l’intonation de Razvan. S’éloigner un peu lui semblait nécessaire, car elle n’était pas tellement du style à jouer de son physique pour faire avaler la pillule. Surtout qu’en plus, elle savait que ça ne marcherait pas. Leurs hormones avaient beau être en effervescence, ils abordaient là un sujet qui les mettaient en veille un instant au moins. Et qui avait salement, mais alors salement refroidi le roumain. Son regard se posa sur ses traits durcis, qui ne le rendaient pas moins beau pour autant. Le charme de Razvan s’en trouvait presque amplifié, c’était dire. « Tu as bien entendu Razvan. J’aimerais beaucoup partir à Londres l’an prochain. » La discussion allait être douloureuse, mais il fallait bien l’affronter non ? « J’ai tellement envie de voyager, tu le sais. Autant que je profite de cette année-là pour le faire, non ? » Même si sa question semblait laisser entendre qu’elle lui demandait son avis, au fond, ça n’était pas le cas. Bien sûr, ça ennuyait Neolina que Razvan ne soutienne pas sa décision. Et il le ferait très certainement, par dépit. Mais elle ne pouvait s’empêcher de vivre parce qu’il était trop conservateur pour accepter de s’ouvrir au monde.

Le ton de la roumaine s’efforçait d’être doux, mais elle était tout de même peinée par la réaction de son amoureux. S’y attendre, c’était une chose. Mais le vivre, c’en était une autre. C’était peut-être la première fois qu’ils avaient une conversation si sérieuse, si proche de la dispute, depuis qu’ils étaient plus que des amis. Et Neolina refusait qu’il se mure dans son silence pour la laisser seul face à son désarroi et ses réflexions. « Parle-moi, s’il te plait. » Même si ça devait lui faire mal, elle était prête à l’encaisser. Après tout, elle était prête à quitter tout ce qu’elle connaissait d’ici quelques mois, pour mieux revenir. Et il fallait un sacré courage pour se lancer dans pareille aventure. Tout comme il en fallait pour en parler à l’amour de sa jeune vie.
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Razvan Vacaresco

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L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Mer 21 Oct 2020 - 14:41

La couleur des yeux de Razvan semblait avoir baissé de trois intensités alors même qu'ils étaient déjà foutrement foncés de base. Tout ce qu'il pensait à propos de ce qu'elle venait de lui dire, se trouvait dans ses yeux. Il pensait la décision complètement loufoque. Stupide aussi, en un sens. Une perte de temps assurément. En Europe de l'Est, il fallait que les choses soient efficaces. La vie était cadencée et cela lui convenait bien assez. Partir pendant un an - UN AN - dans un pays étrangers - CAPITALISTE - chez des gens qu'elle ne connaissait pas, d'un pays dont elle ne parlait pas la langue, était-il vraiment le seul à voir le problème ? Il ne comprenait même pas que cela ne lui saute pas aux yeux. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait décidé ça mais cela ne semblait pas être quelque chose qui lui avait traversé l'esprit à l'instant. Elle parlait d'une famille, avec une petite-fille. Comment savoir si ce serait une petit-fille et pas un petit-garçon, comment savoir qu'il n'y en aurait pas plusieurs, si ce n'était qu'un projet ? Neolina, tristement, avait fait les choses dans son dos. Et si c'était son droit le plus sacré d'être libre et de faire ce qu'elle voulait, oui, la pilule ne passait pas. Il ne l'empêcha pas de se décoller de lui tout comme, fondamentalement, il ne l'empêcherait pas de partir. A dire vrai, pire encore, il ne la regarda même pas. Les yeux posés sur le plafond mais perdu dans ses pensées à dire vrai, Razvan essayait de comprendre pareille décision. Depuis quand avait-elle eut cette idée et comment diable avait-elle pu la taire ? Elle aurait sans doute été plus avisée de lui en parler d'abord par lettre. Invoquer maintenant le sujet alors qu'ils avaient une journée pour eux, ça lui semblait déplacé. Pire, il se demanda si elle n'avait pas fait exprès. Le roumain était en colère, et elle ne réalisait pas encore à quel point.

Razvan n'était pas du genre à se laisser aller à des cris et des exclamations futiles, cela n'avait jamais été dans son caractère. Heureusement d'ailleurs. Mais disons le, la petite phrase à base de "Tu as très bien entendu Razvan" lui tapa furieusement sur le système. Comme il savait si bien le faire, il ravala la piquante réponse pour la formuler bien fermement dans sa tête : "Bien sûr que j'ai bien entendu". Peut-être avait-elle des explications plus réelles à fournir, mais il en doutait sérieusement. Adossée contre le mur, la jeune femme n'eut toujours pas le droit à un regard. Ce flegme désabusé était insupportable et le fait qu'elle fasse semblant de lui demander son avis l'était encore plus. Comme s'il avait son mot à dire. Comme si c'était une décision qu'ils devaient prendre à deux. Peut-être que c'était ça au fond, qui le gênait tant. Peut-être que ça le faisait chier de savoir qu'elle serait libre pendant une année là où il devrait retourner encore une fois en Russie. La savoir en Angleterre le confortait dans l'idée qu'il ne rentrerait pas pendant les vacances d'ailleurs. Il ne rentrait, à chaque fois, que pour voir Neolina. La voix douce de cette dernière interrompit à nouveau le cours de ses pensées mais, encore une fois, il ne la regarda pas. Razvan au contraire, répondit avec toute sa froideur habituelle : « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? ». Et oui, qu'est-ce qu'elle attendait qu'il lui dise ? Pourquoi lui demandait-elle son avis ? Elle voulait qu'il la soutienne ? La manière dont elle lui avait présenté les choses laissait surtout entendre qu'elle redoutait sa réaction. Et elle avait raison. « Tu n'as pas attendu de connaître mon avis pour tout préparer de toute évidence. Alors, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? » continua-t-il d'un ton sec. Il tourna finalement la tête dans sa direction pour lui lancer un regard noir. Il avait tellement de choses à dire qu'il ne savait même pas par où commencer. Mais il était en colère. Terriblement en colère. Et tant pis pour elle. La jeune femme venait de briser le moment comme si c'était un crayon qu'elle avait décidé de casser en deux et il lui en voulait pour cela aussi. C'était bientôt la fin des vacances. Peut-être que pour une fois, elle ne lui dirait pas au revoir sur le quai de la gare. Tout comme elle ne lui dira pas au revoir en septembre lorsqu'il allait repartir pour Durmstrang. Ses avis étaient rétrogrades, il le savait bien. Mais qu'est-ce qu'il y pouvait ? Le jeune homme était bien assez moderne sur beaucoup de sujets. Il ne fallait pas trop en demander.

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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS - Page 2 129196351Mer 21 Oct 2020 - 20:03

Ce qu’elle voulait qu’il lui dise ? Vraiment ?

Dans un monde idéal, Neolina aurait rêvé d’entendre son ami, amoureux, amant, la personne la plus importante de sa vie, lui dire qu’il la soutenait. Qu’il croyait en elle, en sa capacité à s’adapter dans un monde qu’elle ne connaissait pas, qu’il lui écrirait tous les jours pour qu’elle lui raconte sa nouvelle vie, un peu sans lui certes, mais c’était temporaire après tout. Bref, qu’il l’encourage, car Neolina avait beau faire la fière, au fond d’elle-même, elle crevait de trouille. Et la réaction glaciale de Razvan ne l’aidait clairement pas à se sentir mieux. Mis à part ses deux jeunes soeurs et son oncle, personne ne semblait trouver que c’était une bonne idée, personne. Peut-être que ça ne l’était pas d’ailleurs, et alors ? Neolina avait envie de se planter, d’essayer des choses et de sortir de sa zone de confort ronronnante pour enfin découvrir ce dont elle avait vraiment envie. Alors un petit mot encourageant, c’était vraiment trop demander ?

Pourtant, Neolina n’était même pas en colère, car elle avait su à l’instant même où elle avait abordé le sujet qu’elle allait avoir ce type même de réaction. Alors oui, c’était vrai, elle lui en avait parlé un peu tard. Mais tout était allé si vite, l’idée n’avait pas plus d’une semaine et son oncle l’avait aidée à la concrétiser. A convaincre sa mère, car sans ça, inutile d’en parler. Et, peut-être égoïstement, Neolina n’avait pas eu envie de courroucer Razvan pour une idée folle qui serait morte née.

Alors, ce qu’elle voulait qu’il lui dise, hein ? « Ce que tu ressens. » Mais voilà, Razvan n’avait jamais été très doué pour poser des mots sur ce qui se jouait en lui. Cela n’empêchait pas la douce blonde de savoir détecter dans ses gestes, ses expressions, ce qu’il ressentait. Mais voilà, il fallait parfois faire des efforts et pour une fois, Neo n’avait pas envie de faire tout le boulot. C’est trop facile, après tout, de se cacher derrière le silence et de laisser l’autre se faire sa propre idée. « Si tu veux, je commence. » Razvan n’allait pas, comme ça, subitement, se mettre à lui déballer ses états d’âme, et elle le savait. Par moment, il fallait le pousser à bout et ça tombait bien parce qu’elle aussi, elle était à bout. Sa voix qui oscillait entre détermination et tremblement le prouvait bien.

« Je suis terrifiée, Razvan. Cela fait des mois, qu’est-ce que je raconte, des années qu’on attend de moi de décider d’un futur que j’aperçois à peine. J’ai peur, parce que tout le monde semble avoir trouvé sa vocation, tout le monde sauf moi ! » Elle chercha son regard qui pourtant l’évitait, car il faisait partie de ce tout le monde qu’elle jalousait au fond, sans l’avouer. « En même temps, ça devrait être facile. Je ne devrais pas me poser tant de questions, pas vrai ? Aucune des femmes ici ne s’en pose ! Oui mais voilà, je ne peux pas me contenter de simplement entretenir un foyer et risquer de devenir comme ma mère ! » Ca n’était pas une nouveauté. Tout ça, Razvan le savait, mais il fallait bien remettre un peu de contexte après tout. Et puis, Neolina était lancée, et ça débordait. « Mais comment je suis censée trouver un métier dans un pays comme le nôtre, Razvan ? Comment ? Tout ici ne m’encourage qu’à prendre un chemin tout tracé alors que j’ai envie qu’on ait notre propre voie ! » Bien sûr qu’elle avait dit nous, car si une chose de son avenir était certaine, c’était que Razvan en ferait partie.

Machinalement, elle resserra le drap contre sa peau nue car plus que jamais, elle se sentait vulnérable. « Alors oui, j’ai peur. Pas de partir, mais de rester et gâcher une année à attendre qu’une révélation me tombe dessus alors qu’en 18 ans, ça n’est jamais arrivé. Ça n’arrivera pas. Pas dans cette ville où ce qu’on vient de vivre, là, maintenant, pourrait entacher ma réputation pour au moins un demi-siècle ! » Il y eut une pointe de colère dans sa dernière déclaration. C’était stupide. Stupide ! Elle était persuadée qu’au moins, en Angleterre, les jeunes avaient droit à une liberté que la Roumanie ne leur permettait pas. Ils étaient majeurs, ils s’aimaient, qu’est-ce qu’un anneau y changerait ? Les yeux de Neolina fuirent finalement Razvan et parcourent la surface froissée des draps. Elle était trop épuisée pour le relancer, le provoquer, mais si cette fois il la laissait à nouveau parler pour deux, alors c’était peut-être qu’ils n’avaient plus rien à se dire, au moins pour aujourd’hui.
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